Félix Bovie

Bruxelles, 1812 - 1880

Félix Bovie, né à Bruxelles le et décédé à Ixelles le , est un peintre, dessinateur, graveur et poète belge.

Félix Bovie
Naissance
Décès
(à 67 ans)
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Nationalité
Activités

Biographie et œuvre modifier

Jean Lambert Félix - dit Félix - Bovie est né à Bruxelles[1] le 17 septembre 1812, et est mort à Ixelles[2] le 6 juillet 1880, commune où il fut inhumé[3].

Ses parents, Philippe Joseph Bovie (Bruxelles, par. Saint-Nicolas, 20 mars 1781 - Bruxelles 1850) et Jossine Waefelaer (Saint-Josse-ten-Noode 1779 - Bruxelles 1848), qui s'étaient mariés à Saint-Josse-ten-Noode[4],[5],[6] en 1806, étaient hôteliers à Bruxelles, où ils exploitaient l'Hôtel de Brabant, au Marché au Charbon, non loin de la Grand-Place de Bruxelles.

Cet hôtel-restaurant avait une excellente réputation et procurait à ses propriétaires une aisance certaine[7], mais le jeune Félix, fils et petit-fils d'hôteliers bruxellois, se voulut artiste-peintre[8] et fit son apprentissage auprès du peintre paysagiste et animalier Eugène Verboeckhoven (1798 - 1881) et du - ainsi nommé - prince des paysagistes, Barend Koekkoek (1803 - 1862).

Après le décès de son père en octobre 1850, et seul héritier de celui-ci, il vendit l'hôtel à un tiers en 1851. Cet hôtel était situé à l'emplacement des actuels locaux de la police de Bruxelles au Marché au Charbon.

En 1873, à Ixelles[9], déjà âgé de 61 ans, il épouse Marie Thérèse Pélagie Mottard, plus jeune que lui d'une vingtaine d'années, et qui était née à Namur en 1833. Son épouse lui survivra puisqu'elle mourut à Blankenberghe[10], dans la maison du no 92 de la digue de mer, alors qu'elle y résidait en villégiature, le 23 septembre 1887 à une heure de la nuit.

Il était un peintre des paysage de l'Ardenne et aimait la pratique de la grisaille et des tons mordorés.

Félix Bovie était également Franc-maçon. Il avait été initié auprès des Amis Philanthropes en 1837. En 1850, il était revêtu du XVIIIe grade. Cette année-là, il passa aux Vrais Amis de l'Union, un atelier fort à l'opposé des Amis Philanthropes puisque ces derniers - avec Pierre-Théodore Verhaegen (1796 - 1862) comme dirigeant principal - étaient à l'avant-garde de la politisation de la franc-maçonnerie belge, alors que Les Vrais Amis de l'Union et du Progrès Réunis professaient explicitement une maçonnerie apolitique.

Joyeux luron, il fut membre de la Société des agathopèdes. Or, les Agathopèdes s'étaient organisés comme une espèce de pastiche maçonnique. Félix Bovie composa un recueil de chansonnettes non dépourvues d'une certaine verve grivoise et destinées sans doute à être entonnées lors des banquets de cette société gaudriolesque et savante.

Odonymie modifier

Une rue de la commune d'Ixelles a été nommée en son honneur. Cette rue relie la chaussée de Boondael à la rue Jean Paquot et à la rue des Liégeois.

Bibliographie modifier

Ses écrits
  • 1864 : Chansons (texte et musique), Bruxelles, impr. de J. Gouweloos, 1864, 150 p. (avec un portrait lithographié de l'auteur).
Le concernant
  • Eugène De Seyn, Dictionnaire biographique des sciences, des lettres et des arts en Belgique, Bruxelles, 1935, tome I, p. 87.
  • Jeffrey Tyssens, « Félix Bovie (1812-1880) : poète et chansonnier dans la franc-maçonnerie bruxelloise », dans Revista de Estudios Históricos de la Masonería Latinoamericana y Caribeña (REHMLAC), vol. 5, no 1, 2013, p. 45-64 Lire en ligne.

Notes et références modifier

  1. Acte de naissance de la ville de Bruxelles, no 2164, de l’année 1812 : Du Dix neuvième jour du mois de septembre l’an mil huit cent douze à trois heures, Acte de naissance de Jean Lambert Félix Bovie né le dix sept de ce mois, à trois heures et demie de relevée, fils de Philippe Joseph Bovie, aubergiste de Josine Waefelaer, conjoints, domiciliés Marché au Charbons 8e section no 1199. Le sexe de l’enfant a été reconnu être masculin. Témoins Pierre Van Hoof, oncle, rentier, âgé de cinquante sept ans, demeurant marché susdit, et Antoine Nahon, louageur de voitures, âgé de cinquante deux ans, rue des Pierres. Sur réquisition à nous faite par le père de l’enfant. Et ont signé. Constaté, suivant la Loi, par moi, Louis Devos, officier de l’Etat Civil, soussigné, et duquel acte il a été donné lecture. (Suivent les signatures Bovie, Van Hoof, Nahon, Louis Devos).
  2. Acte de décès de la commune d’Ixelles, no 349 de l’année 1880 : Le six juillet mil huit cent quatre-vingt, à l’heure de midi a été dressé, après constatation, par Nous, Gaston van Nieuwkuijk, Officier de l’Etat Civil de la commune d’Ixelles, l’Acte de Décès de Jean Lambert Félix Bovie, Propriétaire, décédé le six de ce mois, à six heures du matin, rue de Livourne, 41, domicilié même maison, âgé de soixante sept ans, neuf mois et dix neuf jours, né à Bruxelles, époux de Marie-Thérèse Pélagie Mottard, fils de Philippe Joseph Bovie et de Josine Waefelaer, décédés. Sur la déclaration de Félix Muller, âgé de soixante ans, propriétaire, domicilié à Bruxelles et de Joseph Papleux, âgé de trente cinq ans, Géomètre, domicilié à Ixelles. Duquel acte il leur a été donné lecture. (Suivent les signatures).
  3. Sa tombe à Ixelles sur Find a Grave.
  4. Acte de mariage de la commune de Saint-Josse-ten-Noode, no 9, du 6 août 1806. Le futur, Philippe Joseph Bovie, est né à Bruxelles, le 20 mars 1781 est qualifié de particulier. Il était le fils de Henri Bovie, né à Gossoncourt (Goetsenhoven) en 1733 et décédé à Bruxelles en 1793, et de Barbe Vanhoof, née à Duisburg en 1753, aubergiste à Bruxelles, morte à Louvain en 1813. La future, Josine Waefelaer, est née à Saint-Josse-ten-Noode le 2 octobre 1779. Elle était la fille de Pierre Waefelaer et de Marie Van Stalle, tous deux nés à Saint-Josse-ten-Noode et déjà décédés. Les témoins étaient Charles Joseph Waefelaer, 22 ans, aubergiste à Saint-Josse-ten-Noode, François Waefelaer, 30 ans, également aubergiste à Saint-Josse-ten-Noode, François Joseph Waefelaer, 29 ans, charron à Bruxelles, et Philippe Joseph Sterckx, parâtre de Philippe Joseph Bovie, 44 ans, conseiller de préfecture à Bruxelles.
  5. Pierre Waefelaer et Marie Van Stalle, qui s'étaient mariés à Saint-Josse-ten-Noode le 29 novembre 1774, étaient aubergistes de l'hôtel in den Herdt à Saint-Josse-ten-Noode, comme le mentionnent les actes d'inhumation de Sainte-Gudule à Bruxelles.
  6. Henri Bovi (sic), le père de Philippe Joseph Bovie, avait été baptisé à Gossoncourt le 2 juin 1733 (f° 74), comme fils de Jean Bovies et d'Antonia van Osmael. Ceux-ci s'étaient mariés à Hoegaarden le 23 septembre 1725 (f° 77). Henri Bovie s'était établi à Bruxelles et avait obtenu la bourgeoisie de Bruxelles le 9 septembre 1757 : Jan Caluwaerts & Hugo Simonart, Bourgeois de Bruxelles, III, 1695 - 1795, Bovy Henricus, ° Goetsenhoven, fs Joannes & Anthonetta Van Orsmael. Epoux de Barbara vander Meulen, veuve de bourgeois. Henri Bovie avait épousé Barbe Vander Meulen à Bruxelles, paroisse Saint-Nicolas, le 4 septembre 1757. Celle-ci mourut en octobre 1772, et fut inhumée à Sainte-Gudule le 23 octobre 1772. Henri Bovie exploitait alors l'auberge In de Borsse van Amsterdam, au Marché-aux-Poulets. En secondes noces, Henri Bovie épousa à Schaerbeek le 12 février 1773 Barbe Van Hoof, et dans cet acte il est dit ex audtgaerde (Hoegaarden) et elle est dite ex Duysborgh (Duisburg). Il mourut à Bruxelles et fut inhumé à Saint-Géry le 17 novembre 1793.
  7. Philippe Joseph Bovie figurait parmi les éligibles au Sénat, payant le cens requis.
  8. Jeffrey Tyssens, Félix Bovie (1812-1880) : poète et chansonnier dans la franc-maçonnerie bruxelloise, dans Revista de Estudios Históricos de la Masonería Latinoamericana y Caribeña (REHMLAC), volume 5, no 1, 2013, pages 45 à 64.
  9. Acte de mariage de la commune d'Ixelles, no 255, du 8 octobre 1873. Félix Bovie est qualifié de rentier, et sa future épouse, née à Namur le 15 octobre 1833, fille des feus Elie Mottard, qui était en 1833 journalier, et Marie-Thérèse George, qualifiée de ménagère en 1833, était domiciliée au no 131 de la rue de Stassart à Ixelles. L'un des témoins était un certain Bingham Young, 62 ans, propriétaire à Schaerbeek. Elie Guillaume Joseph Mottard, né à Flawinne le 2 mars 1778, maître d'escrime, fils de feu Léonard Mottard, mort à Namur le 18 juillet 1822, et de Marie Françoise Moussebois, domiciliés à Namur, avait épousé à Namur le 23 février 1826 Marie-Thérèse Georges, couturière, née à Namur le 30 décembre 1796, fille de François Joseph George, cordonnier, et de Marie Catherine Marneffe, ménagère, domiciliés à Namur. Les époux, à l'occasion de leur mariage, reconnaissent pour être né d'eux un enfant inscrit au registre des enfants trouvés exposés, à la date du 31 mai 1821 sous le nom d'Eloy Chanceler.
  10. Blankenberghe, acte de décès no 196 du 23 septembre 1887.

Liens externes modifier