Discussion:Histoire de la Roumanie

Dernier commentaire : il y a 1 mois par Trecătorul răcit dans le sujet Attention aux sources
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Remarques générales sur le ton de l'article modifier

Je viens de procéder à une première série de corrections générales sur l'article. L'esprit de Wikipédia veut que l'on essaie de trouver un ton neutre, exposant les points de vue contradictoires en cas de débats historiques sur un sujet (cf. question de la continuité daco-romaine).
L'article tel qu'il est écrit est rédigé dans un esprit "patriotique" roumain qui n'a pas lieu d'être dans une encyclopédie.
D'autre part, il y a de nombreuses approximations historiques. L'entre-deux-guerres est à réécrire entièrement. La Roumanie était loin d'être une démocratie moderne entre 1918 et 1940.
--Stephane73 21 janvier 2006 à 19:32 (CET)Répondre

Certes, mais il a le mérite d'exister. Qui s'y colle ? Viteazul 21 janvier 2006 à 19:41 (CET)Répondre
La France non plus n'était pas une démocratie moderne avant 1940 : les femmes n'y votaient pas, les grèves étaient brisées par les gendarmes, la justice envoyait encore des condamnés au bagne de Cayenne ou à la guillotine. --Trecătorul răcit (discuter) 5 décembre 2021 à 14:07 (CET)Répondre

Effectivement et il n'y a pas non plus d'erreurs énormes. C'est plutôt une question de mise en forme et de mise en perspective. Si je trouve deux minutes, j'essaierai de réécrire, partiellement, la période 1866-1940...
A + --Stephane73 21 janvier 2006 à 19:47 (CET) PS: à mon post du 21 janvier, l'article s'est très nettement amélioré. Il reste à étoffer l'Entre-deux-guerres... --Stephane73 12 mars 2006 à 04:45 (CET)Répondre

Je souscris a la remarque de Stephane sur le "patriotisme"...--Franklin 1er août 2006 à 03:06 (CEST)

Orthographe modifier

Proposé par : --Franklin 1er août 2006 à 02:58 (CEST)>>Franklin<<

Raisons de la demande de vérification modifier

Je viens de mettre le bandeau orthographe. On apprecie les efforts de Moa3333, mais ce n'est pas la premiere fois que je lui signale des erreurs d'orthographe assez graves.

Discussions et commentaires modifier

C'est un formidable travail. Merci et bravo. Juste: "10ème siècle : Byzance détruit la Bulgarie avec l'aide des Russes" En tant que russe, j'ai été étonnée. Dans l'article de Wikipedia sur russes on lit: Les Russes ont commencé à être reconnus comme groupe ethnique distinct au XVe siècle, appelés alors Russes moscovites < http://fr.wikipedia.org/wiki/Russes> Effectivement, "les Russes" de 10ème siècle"????


AAAA... Pardon :-((( Par l'ignorance et la stupidité j'ai détruit les commentaires précédents... C'est récupérable? J'ai très honte.

Front pour la Sauvegarde Nationale modifier

Selon le Dictionnaire Explicatif Roumain salvare veut dire:

  • Action de (se) sauver (Acţiunea de a (se) salva)
  • Objet, etre ou circonstance salvatrice (obiect, fiinţă, circumstanţă salvatoare)
  • Service medicale destiné a donner le premier aide medical d'urgence (serviciu medical destinat să dea primul ajutor accidentaţilor sau bolnavilor care au nevoie de o intervenţie medicală urgentă)
  • Vechicle special qui [...]; ambulance (Vehicol special care [...] ; ambulanţă)

Derivé du verbe salva qui veut dire:

  • Faire echaper quelqu'un ou reusir de le faire echaper tout seul d'un danger, d'une embrouille (A scăpa pe cineva sau a izbuti să scape singur dintr-o primejdie, dintr-o încurcătură)
  • sauver la situation ("A salva situaţia") = reusir a remedier une situation difficile, non plaisante; faire face a une situation (a reuşi să îndrepte o situaţie grea, neplăcută; a face faţă unei situaţii)
  • sauver les apparences ("A salva aparenţele") = Donner a un lieu, a une situation etc. un visage capable de cacher un mal profond (a da unui lucru, unei situaţii etc. o înfăţişare capabilă să ascundă un rău lăuntric)

J'espère qu'en francais on dit pas saluer les apparences mais bien sauver les apparences....

Salut se dit mântuire en roumain. Le mot salvare n'est jamais utilise pour dire salut dans les eglises, mais seulement pour parler du sauveur.

Bien sur, le dictionnaire de synonymes donne encore quatre synonimes de salvare:

  • scăpare = échappement
  • ambulanţă = ambulance
  • eliberare = libération
  • mântuire = salut

Apart pour dire ambulence, jamais sauver n'est utiliser dans la langue courante pour parler des trois autres synonimes et cela car les synonimes ne sont que aproximatives. C'est la raison pour laquelle la signification "salut" n'apparait pas dans le dictionnaire explicatif.

Je voulait savoir pourquoi traduire alors "Front pour le Salut National" au lieu de "le Front pour la Sauvegarde Nationale" ou "le Front pour Sauver la Nation"?

Si les créateurs voulait signifier "salut", pourquoi n'ont-ils pas utilisé Salut qui existe comme mot en roumain ou bien Mântuire qui est plus proche de l'anglais "Salvation" que "Salvare" l'est. Pourquoi utiliser salvare qui veut dire sauvegarde ou ambulance dans la vie de tout les jours.

Je parle roumain de naissance et je me demande comment a ete faite cette traduction en utilisant un sinonyme lointin au lieu du sens usuèl du mot que les gens "ordinaires" entendent.

Moa3333 28 août 2006 à 16:41 (CEST)Répondre

Je désire seulement apporter une précision :

  • en français le "salut" est aussi synonyme de "sauvegarde" ;
  • par exemple la phrase « il n'a du son salut qu'à son courage » ne signifie pas que le sujet est salué parce qu'il est courageux, mais qu'il a pu se sauver d'une mauvaise situation seulement grâce au courage dont il a su faire preuve ;
  • c'est aussi en français plus "classe" d'utiliser le terme "salut" que "sauvegarde" et qui a un sens plus technique et plus populaire ;

Pour conclure, AMHA, l'expression "Front de salut national" est donc plus honorifique que "Front de sauvegarde nationale".

D'après tes explications, la langue roumaine donnait donc au terme "salut" un sens proche de celui de la langue français mais ce sens a été abandonné. C'est comme cela que les langues évoluent. -Semnoz 16 septembre 2006 à 07:08 (CEST)Répondre

D'accord avec Senmoz, d'autant que l'appellation est consacrée par l'usage en français, quel que soit le pays où ce type de Front se constitue. --Plume... 16 septembre 2006 à 09:21 (CEST)Répondre

Période hongroise modifier

« Les Hongrois battent les Slaves moraves, qui dominent des monts de Bohême à ceux de Transylvanie, et prennent la plus grande partie du pays où ils trouvent un vieux fond de population hunnique et avar qu'ils s'assimilent aisément. »

Bonjour ! je suis en train de corriger l'ortho et la typo... Arrivée à ce point, je constate qu'on saute allègrement six siècles entre le § précédent et le suivant... Ne pourrait-on ajouter une datation ? --Plume... 15 septembre 2006 à 19:21 (CEST)Répondre

Bien sûr, un article n'est jamais fini. il faut continuer à le développer. Pourquoi n'interviens-tu pas si tu as quelques connaissances sur ce sujet. -Semnoz 16 septembre 2006 à 06:53 (CEST)Répondre

Bonjour! Je ne comprends pas très bien ce que l'expression "domination nominale hongroise" signifie. Je ne connais pas assez cette période, mais il me semble qu'elle n'est pas expliquée très clairement. Pourrait-on la modifier? -- Reynett 25 mai 2008

La République populaire modifier

(...) En 1955, la Roumanie adhère au Pacte de Varsovie et en 1958, après des négociations sans précédent dans un pays satellite de l'URSS, les troupes russes se retirent du pays. Tout de même, sans oublier de piller autant que possible les ressources, sous prétexte de fraternité communiste.

Toujours dans la correction du texte, je tombe sur la phrase ci-dessus (sur laquelle j'attire votre attention en gras). Il me semble que ce genre de phrase-commentaire, qu'elle soit justifiée ou non, n'a pas sa place dans une encyclopédie. Je la retire donc. --Plume... 15 septembre 2006 à 20:29 (CEST)Répondre

Je te propose plutôt de reconstruire la phrase car les Russes ont quand même procédé à un véritable pillage des ressources industrielles du pays, ce qui a eu après un impact important dans la capacité du pays à se développer. On ne peut pas passer sous silence ce fait essentiel. -Semnoz 16 septembre 2006 à 06:42 (CEST)Répondre

D'accord là aussi, Senmoz. C'était la forme que je ne trouvais pas heureuse, non le fond. Mais sans doute est-tu mieux placé que moi pour la réécrire ? --Plume... 16 septembre 2006 à 09:24 (CEST)Répondre

La transition démocratique modifier

Autre phrase qui me pose problème... la conclusion :

« La signature en avril 2005 du traité d'adhésion à l'Union européenne est considérée comme un très bon signe pour l'achèvement heureux de la transition démocratique vers un État de droit, une économie de marché intégrée à celle de l'UE, une société de liberté et prospérité. »

Y est défendu un point de vue partisan sur l'économie de marché ainsi que des illusions ou espoirs sur le devenir radieux de la Roumanie... Je ne pense pas que ça ait sa place non plus dans W. L'auteur pourrait-il revenir là-dessus ?? (hélas, oui, l'encyclo doit pouvoir être lue, et acceptée, tant par les communistes que par les sarkozystes ;);););); ...)

--Plume... 15 septembre 2006 à 21:35 (CEST)Répondre

Je ne vois pas trop ce que Sarkozy vient faire là dedans, et l'expression communiste « avenir radieux » et plutôt mal venue, mais l'entrée d'un pays dans l'UE a toujours correspondu jusqu'à aujourd'hui à un développement soutenu et à un accroissement de la prospérité du pays, L'Espagne, le Portugal, l'Irlande, hier, la république tchèque, la Pologne, aujourd'hui, sont là pour en témoigner. Elle a aussi correspondu à la liberté politique.

Quand à l'avis des communistes, franchement je n'en ai rien à foutre, ils ont assez fait de mal. Te soucierais tu aussi bien de l'avis des fachos ? -Semnoz 16 septembre 2006 à 06:49 (CEST)Répondre

Semnoz, toute boutade écartée, ce dont je me soucie l'encyclopédie n'en a que faire. Elle n'a pas non plus à conclure un article sur des espoirs formulés par son auteur. Là où tu imagines un "accroissement de la prospérité du pays" (point de vue certainement partagé par beaucoup de lecteurs) moi je ne vois que l'inverse (et je ne doute pas que d'autres partagent aussi ce PdV). Wikipedia n'a pas à trancher les débats, seulement décrire des faits.

Par ailleurs, je me suis assigné comme tâche la correction des articles, dans un emploi du temps déjà assez chargé, ce pourquoi je laisse à d'autres le soin de la réécriture. D'autant que je ne suis guère calée en questions roumaines.

Bien amicalement --Plume... 16 septembre 2006 à 09:15 (CEST)Répondre

Titre de l'article modifier

Bonjour Skull33,

Le 8 juillet, tu as renommé "Histoire des Roumains" en : "Histoire de la Roumanie" mais cela pose problème car la Roumanie apparaît seulement en 1859. Si on garde ton titre, il faudrait couper l'article en deux et créer avec tout ce qui est antérieur à 1859 un article "Histoire des Roumanophones" séparé (et fusionné avec Origine des roumanophones). Je trouve que ce serait une bonne idée. Ce qui est sûr, c'est qu'on pouvait faire remonter l'"Histoire des Roumains" jusqu'aux Daces, mais pas forcément l'"Histoire de la Roumanie". Bien cordialement, --Spiridon MANOLIU (d) 25 juillet 2009 à 16:53 (CEST)Répondre

Salut Spiridon,

Ma modification a peut-être été un peu hâtive, c'était dans le but d'uniformiser les titres d'articles sur l'Histoire des pays d'Europe. Ton idée de fusions est probablement la bonne mais je n'ai pas les compétences requises, désolé. Cordialement, Skull33 (d) 25 juillet 2009 à 17:22 (CEST)Répondre

Bonsoir   Je n'en suis pas persuadé. Regardez Histoire de France ou Histoire de l'Espagne par exemple : ils remontent tout deux jusqu'à la préhistoire... Sardur - allo ? 25 juillet 2009 à 22:55 (CEST)Répondre

Entendu, je vais tâcher d'organiser autrement cela avec les parties redondantes de l'Origine des roumanophones, de Thraco-Romains et de l'Histoire de la Roumanie.--Spiridon MANOLIU (d) 26 juillet 2009 à 10:49 (CEST)Répondre

Attention aux sources modifier

Bonjour, je pense qu'il faut systématiquement privilégier les sources primaires (journaux et cartes d'époque, archives) et, parmi les sources secondaires, les ouvrages de spécialité (cités en notes) car ces derniers temps, en vérifiant un peu les sources, j'ai remarqué qu'il existe dans beaucoup d'encyclopédies ou d'atlas historiques "grand public", de gros manques et même des parti-pris concernant l'histoire de la Roumanie. Or, comme "sources encyclopédiques", ces ouvrages et ces cartes "grand public" sont reproduits à l'infini... avec leurs erreurs. Voici les principaux problèmes avec ces sources "grand public" :

  • Concernant l'ethnogénèse des roumanophones, dans l'immense majorité des livres et des cartes historiques non-roumaines, la présence des langues romanes orientales n'est tout simplement pas mentionnée du tout avant le XIV-e siècle au plus tôt (et souvent, rien avant l'émergence de la Roumanie en 1859), comme si celles-ci apparaissaient subitement plus de mille ou de 1600 ans après la fin de l'empire romain au nord du Danube. Si les locuteurs de ces langues n'existaient pas dans le bassin du bas-Danube entre 271 et le XIII-e siècle, d'où peuvent bien provenir ces langues au XIII-e siècle ? d'Italie ? c'est en contradiction avec toutes les données linguistiques et toponymiques, sans parler de Théophane le Confesseur et de Théophylacte Simocatta ! Dans les cartes roumaines, l'ethnogénèse des roumanophones est montrée, mais souvent de manière très chargée et confuse car elles couvrent une période de mille ans. Il existe aussi des cartes, souvent inspirées des atlas scolaires russes, serbes ou bulgares qui montrent des "Valaques" sur des aires uniques et extrêmement restreintes, soit dans le sud de la Transylvanie (cartes serbes), soit dans les actuels Judete d'Olt et Teleorman (cartes bulgares), soit encore autour de Sofia en Bulgarie ou de Nish en Serbie (cartes russes).
  • Entre la Rus' de Kiev et le Danube, dans les ouvrages et les cartes concernant les traditions religieuses (par exemple toutes les cartes des croisades sans exception) la Transylvanie est montrée comme intégralement catholique, les futures Moldavie et Valachie comme païennes. Or, dans les futures Moldavie et Valachie, l'archéologie décrit des ruines d'églises et de nécropoles clairement chrétiennes. Et du point de vue ecclésiastique, tant en Transylvanie que sur les territoires des futures Moldavie et Valachie, les patriarcats orthodoxes (de Pec, d'Okhrid ou directement Constantinople selon les époques) avaient des éparchies (Severin, Vicina...) ce qui implique qu'il y avait là des orthodoxes (peu importe qu'ils aient été slaves ou proto-roumains ou les deux). Il y avait donc entre la Rus' de Kiev et les Balkans une continuité orthodoxe (populations slaves et/ou "valaques"), qu'aucune carte "grand public" ne figure, comme s'il n'y avait que des Magyars et des Allemands (catholiques) en Transylvanie, et comme s'il n'y avait que des Pétchénègues et des Coumans (païens) dans les futures Moldavie et Valachie.
  • Concernant l'émergence des premières formations politiques des roumanophones, là aussi leur présence n'est absolument pas mentionnée dans les ouvrages non-roumains, tandis que dans les roumains, une période allant du VIII-e au XIV-e siècle est couverte, mêlant confusément des formations d'âges différents, et mêlant aussi des formations fictives, ou, en tout cas, très incertaines, citées dans la "Gesta Hungarorum" (qui est plus une chanson de geste qu'un récit historique), avec des formations dont l'existence réelle est admise par tous les historiens (comme Seneslau ou Bârlad), tout en en oubliant certaines (Onut, Sträsinets).
  • Concernant les trois principautés de Transylvanie, Valachie et Moldavie, là aussi la majorité des sources "grand public" non roumaines ne les mentionnent pas : elles figurent comme simples parties et provinces des états voisins (Hongrie, Pologne, Empire ottoman) alors qu'elle en ont été les vassales, mais non des provinces, et qu'elles ont même souvent combattu leurs "suzerains" par les armes. A ces erreurs s'ajoutent des anachronismes. Ainsi, la "Bessarabie", dans l'étendue définie en 1812 par l'Empire Russe, figure sur de nombreuses cartes traitant de périodes antérieures à 1812, comme une province ou une principauté distincte du reste de la Moldavie : il existe même des cartes qui montrent une "Moldavie" (dans le sens postérieur à 1812) polonaise au Moyen-Âge, et une "Bessarabie" (toujours dans le sens postérieur à 1812) lituanienne au Moyen-Âge. Sans compter toutes les cartes russes qui montrent l'ensemble de la Moldavie comme russe dès la fondation de la Rus' de Kiev. Là aussi ces cartes "grand public" inspirées de l'Encyclopédie Soviétique, sont reproduites à l'infini et pas seulement dans les ouvrages slaves.
  • Pour l'année 1918, là aussi des anachronismes, sortis d'ouvrages scolaires yougoslaves reprises par des contributeurs cartographes, anticipent de 22 ans le partage de la Bucovine (par le pacte germano-soviétique) en présentant la frontière de 1940 comme revendiquée dès 1918 par la République populaire d'Ukraine occidentale (en réalité, celle-ci, basée à Lviv, n'a pas précisé la limite de ses revendications en Bucovine).
  • Des distorsions tout aussi importantes concernent la Seconde Guerre mondiale. Dans la réalité des chiffres (dates, engagements militaires, tels qu'ils ressortent des archives et des ouvrages de spécialité ), la France et la Roumanie ont toutes deux été opportunistes et "entre deux chaises", les régimes d'Antonescu et de Pétain sont tous deux responsables de crimes contre l'humanité, tandis que les mouvements pro-Alliés des deux pays ont agi à leur encontre... mais dans l'image historiographique francophone et anglophone "grand public" (malgré le travail des historiens dans leurs recherches et ouvrages spécialisés), pour la France, De Gaulle et la Résistance occupent un espace beaucoup plus grand que Pétain et Vichy, tandis que pour la Roumanie, il n'y en a que pour Antonescu et la Garde de Fer. A ce sujet, le Wikipedia anglophone est emblématique : très bien sourcé, mais quel tri dans les sources ! à le lire, la Roumanie apparait comme un pays et un peuple férocement antisémite, et sans aucun engagement notable du côté Allié. Par ailleurs, dans la plupart des Atlas historiques, les pays de l'est, à l'exception de la seule Tchécoslovaquie, figurent tous comme des dictatures dans l'entre-deux guerres (alors qu'en Roumanie par exemple, la démocratie parlementaire a fonctionné jusqu'en février 1938, tant bien que mal, depuis 1923), et, pendant la Seconde guerre mondiale, ils ne figurent que comme satellites du III-e Reich : je n'ai jamais vu une carte montrant qu'après août 1944 ils ont rejoint les Alliés, pas plus que je n'ai jamais vu de carte figurant Vichy comme un satellite du Reich (toutes montrent Vichy comme un territoire Allié occupé en 1942). En effet l'identité de la Victoire, chez les 4 "grands" Alliés, s'est construite sur la mise en valeur de leurs luttes antifascistes et sur l'occultation de leurs propres atermoiements ou compromissions avec le fascisme, et de leur propre antisémitisme ; en corollaire, cette construction implique d'insister sur les atermoiements, compromissions et antisémitisme d'autres pays, voire peuples, dont la Roumanie, mais aussi la Pologne, l'Ukraine occupées, etc.

Toutes ces distorsions dans les sources usuelles ne donnent pas une image équilibrée de l'histoire de la Roumanie, et c'est pourquoi certains contributeurs roumains réagissent de manière exagérée et "patriotique", ce qui n'est pas mieux encyclopédiquement parlant, sans même parler des incessantes "pollutions" pseudohistoriques dues au protochronisme roumain et présentant (deux exemples parmi des centaines d'autres) les couleurs du drapeau roumain ou du gai cimetière de Sapânta comme remontant aux Daces antiques !

Ces distorsions sont l'héritage de trois facteurs :

  • les controverses nationalistes des XIX-e et XX-e siècles, où la recherche historique, tant roumaine que des pays voisins, s'est trouvée engagée au service de revendications et de réfutations politiques, où les Roumains tentaient de démontrer leur primauté historique sur les territoires la Roumanie moderne, tandis que leurs voisins se faisaient un devoir de la nier ;
  • la paresse de nombreux auteurs qui recopient des sources secondaires sans vérifier auprès des sources primaires, ou qui ne se donnent même pas la peine de rechercher ces dernières (il est vrai que c'est ardu, la plupart n'étant pas accessibles sur le web et n'étant pas écrites dans des langues de grande communication).
  • la propagande politique. Ainsi par exemple, les encyclopédies Britannica et Universalis sont truffées de POVs pro-staliniens qu'on dirait recopiés d'après la Grande Encyclopédie Soviétique (mais en gommant les outrances, ce qui ne fait que crédibiliser le discours) dans tous les articles concernant la Seconde guerre mondiale, l'URSS, les pays de l'est (Yougoslavie comprise) et les états dits communistes en général. Pour toutes ces raisons, veillons à ne pas considérer les sources, surtout "grand public", comme "parole d'évangile"... --Spiridon Ion Cepleanu (d) 5 avril 2012 à 17:16 (CEST)Répondre

Depuis mars 2024 le récit de cet article est moins divergent qu'avant, par rapport à celui de l'historiographie hongroise. Pourquoi pas ? Toutefois, en France nous n'avons pas de raison de privilégier un point de vue roumain, ou hongrois, ou russe, ou autre. Il existe trois théories au sujet de la zone où l'histoire des Roumains commence, et toutes trois ont des arguments et sont présentées dans des ouvrages universitaires :

  • une première, soutenue par des livres comme Eduard Robert Rössler, Romänische Studien : untersuchungen zur älteren Geschichte Rumäniens (« Études romanes : enquêtes sur l'histoire ancienne de la Roumanie »), Leipzig, 1871 ou Béla Köpeczi (dir.), Erdély rövid története (« Histoire abrégée de la Transylvanie »), Akadémiai Kiadó, Budapest 1989, (ISBN 963 05 5901 3), affirme que les populations romanes ont diparu au nord du Danube au IIIe siècle et n'ont pas reparu avant le XIIIe siècle ;
  • une deuxième, soutenue par des livres comme История на България (« Histoire de la Bulgarie ») tome III, Sofia 1982 ou Ivan Douïtchev, (bg) Идеята за приемствеността в средновековната българска държава (« L'idée de continuité dans l'État bulgare médiéval »), in : Проучвания върху средновековната българска история и култура (« Études sur l'histoire et la culture médiévales bulgares »), Sofia 1981, pp. 74–78, affirme qu'il n'y a pas eu de populations romanes au sud du Danube avant le XIIIe siècle, celles-ci ayant survécu seulement au nord du Danube après le retrait de l'Empire romain au IIIe siècle ;
  • une troisième, soutenue par des livres comme Roumen Daskalov, Alexander Vezenkov, (en) Entangled Histories of the Balkans - Shared Pasts, Disputed Legacies (« Histoires entrêmélées des Balkans - passés partagés, héritages disputés ») Vol. III in Balkan Studies Library, Brill 2015, (ISBN 9004290362), ou Alexandru Avram, Mircea Babeş, Lucian Badea, Mircea Petrescu-Dîmboviţa et Alexandru Vulpe (dir.), Istoria românilor : moştenirea timpurilor îndepărtate (« Histoire des Roumains : l'héritage des temps anciens ») vol.1, éd. Enciclopedică, Bucarest 2001, (ISBN 973-45-0382-0) ou encore History of Romania, Romanian Cultural Institute (Center for Transylvanian Studies) 2005, pp. 59–132, (ISBN 978-973-7784-12-4), affirme que les populations romanes n'ont jamais cessé leurs transhumances pastorales entre le nord et le sud du Danube de la fin du IIIe au début du XIIIe siècle et ensuite.
    Les contributeurs wikipédiens n'ont pas à trancher entre ces trois théories, ni à proclamer que l'une d'elles serait sérieuse et les deux autres imbéciles et de mauvaise foi, mais à présenter les trois.
    Quoi qu'il en soit, même si les arguments des trois théories ne valaient rien, l'insuffisance de preuves ne vaut pas preuve d'absence, ni de présence d'aileurs, mais dans tous les cas, il est peu réaliste d'imaginer qu'un groupe linguistique puisse disparaître pendant mille ans pour réapparaître ensuite, et que ce groupe soit le seul à ne pas pouvoir traverser le Danube, les Balkans et les Carpates, alors que les Goths, les Slaves, les Avars, les Proto-Bulgares, les Magyars, les Pétchénègues, les Coumans, les Alains, les Mongols et les Ottomans l'ont fait. Les contributeurs militants ont beau se livrer à une guerre d'édition pour tantôt le mentionner, tantôt l'effacer, un fait demeure et constitue à lui seul une preuve difficilement réfutable de continuité linguistique entre la fin du IIIe et le début du XIIIe siècles : les langues romanes orientales existent, au nord comme au sud du Danube.
    Ces controverses et le dénigrement réciproque donnent raison à Winston Churchill qui a dit : « La région des Balkans a tendance à produire plus d'histoire qu'elle ne peut en consommer ».

Well, since March 2024 this article in French presents a much less divergent story compared to the point of view of Hungarian historiography. Why not? However, in France, we have no reason to prefer a Romanian, or a Hungarian, or a Russian, or other point of view. There are three theories about the area where the history of Romanians begins; all three have arguments and are presented in academic books:

  • a first, supported by books like Eduard Robert Rössler, Romänische Studien: untersuchungen zur älteren Geschichte Rumäniens ("Roman studies: investigations into the ancient history of Romania"), Leipzig, 1871 or Béla Köpeczi (dir. ), Erdély rövid története ("Abridged History of Transylvania"), Akadémiai Kiadó, Budapest 1989, (ISBN 963 05 5901 3), asserts that the Romance-speaking populations disappeared on the north of the Danube in the 3rd century and did not reappear before the 13th century;
  • a second, supported by books like История на България (“History of Bulgaria”) volume III, Sofia 1982 or Ivan Duytchev, (bg) Идеята за приемствеността в средновековната българска държава (“The idea of ​​continuity in the State medieval Bulgarian"), in: Проучвания върху средновековната българска история и култура ("Studies on Bulgarian medieval history and culture"), Sofia 1981, pp. 74–78, asserts that there were no Romance-speaking populations on the south of the Danube before the 13th century, these surviving only on the north of the Danube after the withdrawal of the Roman Empire in the 3rd century;
  • a third, supported by books like Rumen Daskalov, Alexander Vezenkov, (en) Entangled Histories of the Balkans - Shared Pasts, Disputed Legacies Vol. III in Balkan Studies Library, Brill 2015, (ISBN 9004290362), or Alexandru Avram, Mircea Babeş, Lucian Badea, Mircea Petrescu-Dîmboviţa and Alexandru Vulpe (dir.), Istoria românilor: moştenirea timpurilor îndepărtate (“History of the Romanians: the heritage of ancient times”) vol.1, ed. Enciclopedică, Bucharest 2001, (ISBN 973-45-0382-0) or also History of Romania, Romanian Cultural Institute (Center for Transylvanian Studies) 2005, pp. 59–132, (ISBN 978-973-7784-12-4), asserts that the Romance-speaking populations never stopped their pastoral transhumance between the north and the south of the Danube since the end of the 3rd to the beginning of the 13th centuries and after that.
    Wikipedian contributors do not have to decide what is the right one between these three theories, nor to proclaim that one of them is serious and the other two imbecile and in bad faith, but to present all three.
    In all cases, even if the arguments of the three theories were worthless, the insufficiency of evidence does not constitute proof of absence, nor of presence. In any case, it is a nonsense to imagine that a linguistic group could disappear for a thousand years and then reappear, and that this group would be the only one not to be able to cross the Danube, the Balkans and the Carpathians, while the Goths, Slavs, Avars, Proto-Bulgars, Magyars, Pechenegs, Cumans, Alans, Mongols and Ottomans did it. Although the militant contributors engage an editing war to sometimes mention it, sometimes erase it, one fact remains and constitutes in itself the irrefutable evidence of linguistic continuity between the end of the 3rd and the beginning of the 13th centuries: the Eastern Romance languages exist on the north and the south of the Danube.
    These controversies and the mutual denigration prove Winston Churchill right who he said: « The Balkan region tends to produce more history until it can consume it ». --Trecătorul răcit (discuter) 18 mars 2024 à 14:49 (CET)Répondre
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