Discussion:Axat

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Histoire modifier

Texte historique ancien :

« Un conflit dans un village provençal, Noves (1305)Inventaire de la maison de Sailly-en-Ostrevent (novembre 1328) » Dénombrement de feux de localités : Axat et Caramany (1306)

“L'année du Seigneur 1306, samedi après la Saint-Martin d'hiver (le 12 novembre), noble homme sire Jean de Launoy, chevalier de notre seigneur le roi, sénéchal de Carcassonne et de Béziers, écrivit à Étienne Bergondion, lieutenant du viguier de Fenouillèdes et de Termenès pour le roi notre seigneur, et à Guillaume Morin, notaire de la cour de Carcassonne dudit seigneur le roi, par ses lettres en ces termes: «Jean de Launoy [ … ] salut et amour. Sachez que nous avons reçu les lettres patentes et pendantes du roi notre seigneur en ces termes: «Philippe, par la grâce de Dieu roi de France, au sénéchal de Carcassonne ou à son lieutenant, salut. Comme Pons de Caramany, chevalier, affirme qu'il a seulement la basse-justice dans les castra de Caramany et d'Axat en Fenouillèdes et nous demande de lui concéder toute la haute justice, sauf le rapt, l'incendie et le meurtre, nous, ne connaissant pas notre droit en cette affaire, nous vous mandons de vous informer avec diligence et soin de tout le droit que nous y avons, de la valeur des villages et castra, des pertes que nous aurions en faisant droit à cette demande et de toutes les autres circonstances, par des gens bons et dignes de foi. Vous nous ferez parvenir vos conclu-sions, fermées sous votre sceau. Donné à Lyon, la veille de la Saint-André (le 29 novembre), l'année du Seigneur 1305. »

(Le sénéchal confie l'enquête aux sus nommes) Après avoir reçu les lettres, les commissaires, voulant accomplir le mandement contenu dans les lettres dudit seigneur le sénéchal, se rendirent en personne le mardi suivant à Caramany en Fenouillèdes et firent appeler devant eux les prud'hommes nommés plus bas [6 hommes au total, qui déclarent l'existence de 35 feux, riches et autres, donnent les limites topographiques du terroir, disent qu'ils ne se rappellent pas que les droits souverains du roi lui aient rapporté quelque chose en 30 ans]. Ils déclarèrent que le castrum de Caramany était distant des confins du royaume de France d'une lieue et pas davantage, et que la terre du roi de Majorque s'étend sur cette lieue. Ils déclarèrent que de la terre de Fenouillèdes partent trois routes par lesquelles on va de Fenouillèdes vers Perpignan ou vers le Roussillon, et que l'une de ces routes passe par le castrum [ … ]. Le castrum de Caramany est situé en Fenouillèdes, entre des montagnes; c'est un bourg clos, qui appartient au chevalier, avec un bon mur de pierre autour, dentelé et assez résistant à la lance et au bouclier. D'après les déclarations des hommes du castrum et 36 instruments publics montrés et produits par le seigneur Pons de Caramany et exhibés aux commissaires, ces hommes sont les hommes du seigneur Pons, ses hommes de corps et Des censitaires. Ensuite, ils firent appeler devant eux chaque chef de feu du lieu qui jura sur les saints Évangiles de Dieu. Le lendemain, les commissaires se rendirent en personne à Axat et firent appeler des prud'hommes [ … ]. Ils déclarèrent que le seigneur roi a le tiers du droit de passage du bois qui transite près de la ville d'Axat par la rivière de l'Aude, que Pons de Caramany a un autre tiers et que les maîtres du moulin du lieu ont le dernier tiers. Le tiers du seigneur roi vaut chaque année, en comptant une année avec l'autre, 6 L. t. Ils déclarèrent que le seigneur roi reçoit, chaque année, du cens annuel sur le moulin bas de la localité une émine d'orge, comme le seigneur Pons en indivis, et l'émine vaut deux setiers. Si le moulin était vendu, le seigneur roi aurait la moitié du prix de rachat, et le seigneur Pons l'autre. Ils déclarèrent que le seigneur roi a dans la localité d'Axat, chaque année, 30 s. t, des albergues' qu'il reçoit des personnes nobles suivantes : du seigneur Pons de Carama-ny, 5 s. t. ; du seigneur Guillaume de Marsa 2, chevalier, 10 s. t. -, du seigneur Raimond de Fontaines, 5 s. t. , d'Étienne Gayraud, 6 s. 8 d. t.; de Bernard d'Axat: 3 s. 4 d. t. Interrogés pour savoir pourquoi lesdits nobles payent ces albergues au seigneur roi, ils déclarèrent que c'était pour les bois, les eaux et les terres qu'ils tiennent dans la localité d'Axat et dans ses limites. Ils déclarèrent qu'il y a dans la localité d'Axat et dans ses limites 80 feux, entre les riches et les pauvres, dont les noms et le nombre de biens sont écrits plus bas [ … ]. Ils répondirent que la rivière de l'Aude traverse et court près de ladite localité; que par elle transite en grande partie le bois qui est conduit à Narbonne, Limoux, Carcassonne et aux autres places en dessous de Limoux, lequel bois est compté ici même et paye un droit de passage comme on l'a dit [ … ]. Le castrum est distant des confins du royaume de France de deux lieues seulement, et au-delà des deux lieues c'est la terre du Roussillon. Ils déclarèrent que la route par laquelle on va de la terre de Sault' jusqu'en Roussillon traverse la localité. [Les commissaires font venir des bayles royaux des environs et des prud'hommes…]. Ils convinrent de tout ce qu'avaient dit les jurés, à l'exception du fait qu'ils déclarèrent que si le roi concédait au seigneur Pons sa souverai-neté sur ladite localité d'Axat et ses limites, il en encourrait un plus grand tort qu'en un autre lieu, tant à cause de la multitude des hommes et des marchands de bois transitant par la localité avec le bois qu'ils font conduire, par la rivière de l'Aude, des montagnes vers d'autres lieux, lesquels hommes et marchands sont accueillis souvent dans la ville, qu'à cause du grand chemin qui traverse la ville, par lequel on va de la terre de Sault en Roussillon, et par lequel plusieurs hommes et marchands et d'autres vont et viennent d'un lieu à l'autre avec leurs marchandises et d'autres choses. Ils déclarèrent qu'il convenait au seigneur notre roi d'avoir toute souveraineté ici plus que n'importe où ailleurs dans la terre de Fenouillèdes. La ville ou castrum d'Axat est situé sur une éminence et assez fort, s'il était bien réparé, pour le bouchère la lance. [Les 4 nobles cités plus haut reconnaissent être les hommes de Pons]. Noms des feux du castrum de Caramany, combien ils ont de biens et combien de personnes compte chaque feu : Raimond Deodat, après avoir juré sur les saints Évangiles de Dieu de dire la vérité 1, dit que ses biens, tant meubles qu'immeubles, peuvent valoir, dettes déduites, 25 L. t. de bonne monnaie ; il dit aussi qu'il est le 10e dans sa maison. P. Étienne dit 30 s. et qu'il est avec son épouse dans sa maison. R. Florentine dit 20 L. et qu'il est le 4e. Mathieu Fabre dit 25 L. et qu'il est le 8e. G. Constant dit 15 L. et qu'il est le 4e. Mathieu Uget dit 20 L. et qu'il est le 6e. Guillelme, femme de Pierre Palmier dit 100 s. et qu'elle est la 7e et mariée. Jean Trancavel dit 15 L. et qu'il est le 6e. P. Pastor dit 10 L. et qu'il est le 5e. Jean Calvet dit 100 s. et qu'il est le 3e. Besigada, veuve de Raimond Olier dit 10 L. et qu'elle est la 6e. G. Pastor dit 30 L. et qu'il est le 1 le. B. Constant dit 18 L. et qu'il est le 9e. P. de Nascbeuta dit 12 L. et qu'il est le 8e. Guillelme Gnona dit 30 L. et qu'elle est la 4e. R. Jotgulier dit 9 L. 10 s. et qu'il est le 4e. Bonete, veuve de Bernard Fabre, dit 33 L. et qu'elle est la 4e. Jean Combes, pour lui, son frère et sa mère qui ont leurs biens en commun et tiennent un seul feu, dit 25 L. et ils sont cinq à la maison. P. Cavias dit 40 L. et qu'il est le 9e. R. Palmier dit 25 L. et qu'il est le 4e. P. Raimond Palmier dit 25 L. et qu'il est le 6e. R. Folie dit 10 L. 10 s. et qu'il est le 6e. Pons Bertrand dit 100 s. et qu'il est seulement avec sa femme. Guillaume Bertrand dit 10 L. et qu'il est le 4e. Barthélémy Pastor dit 17 L. 10 s. et qu'il est le 5e. Arnaud Felieu dit 25 L. et qu'il est le 6e. R. Domergue dit 25 L. et qu'il est le 6e. P. Calvet dit 22 L. 10 s. et qu'il est le 8e. R. Aula dit 20 L. et qu'il est le 7e. Geralde, veuve de Bernard Textor, et Arnaud, son gendre, qui tiennent un feu, dit 18 L. et qu'elle est la 5e avec son gendre. G. Gilles dit 100 s. et qu'il est le 6e. P. Bonel dit 100 s. et qu'il est le 4e. P. Bertrand, dit 100 s. et qu'il est le 4e. Jacques Sabatier dit 100 s. et qu'il est le 6e. Guillelme, fille du défunt Bérenger Borc, dit 40 s. et qu'elle est la 3e. Somme des feux : 35. Somme de la valeur de leurs biens au total : 574 L. 10 s. Somme de toutes les personnes dudit castrum, en comptant les hommes, les femmes, les petits et les grands: 194.”[1]


Autre texte historique :

Mémoire historique rédigé par un notaire (très probablement) resté anonyme, vers l'an 1620 sur l'histoire et les origines antiques de la famille de Dax d'Axat qui est aussi celle d'Artigues, de Leuc, de La Serpent et de Cessales[2] en la ville de Carcassonne :

"La Maison Dax qui est celle de Leuc se trouve fort ancienne en lad. Ville, car se fust un Rolland Dax, mercier, il y a cent quatre vingtz ans, qui fut consul de Carcassonne en l’an 1443, et en l’an 1446, le 16e mars, il se dit mar……. de Carcassonne, et en cest acte Michel de Boutenag recognoit devoir 43 l. aud. Rolland Dax ratione emptionis marcaturarum, telarumnauripelli, camisiarum et diversarum aliarum rerum, etc., et puis mercier en l’acte du 13e décembre 1447. Ce Rolland d’Ax eust deux enfants qui s’appellèrent toutz deux Arnaud Dax, toutz marchands de Carcassonne, lesquelz le notaire qui retint le testament de Barthelemie vefve dud. Rolland père en l'an 1463 appellé bourgeois, et non content deleuravoirdonné cetiltre, il se remarque que toutes les fois qu'il se parle dud. Rolland d'Ax aud. testament, le notaire adjouste par dessus avec un guidon ce mot nobilis pour monstrer que ceste noblesse estoit nouvellement esclose, ne s'estant faicte voir que despuis Arnaud Dax vieux filz dud. Rolland, lequel au temps de la faction dud. testament estoit seigneur de Leuc et possédoil plusieurs tiefz nobles, et en ces contractz, le notaire l'appeloit noble. Arnaud Dax jeune feust marié deux fois, la première avec Jeanne fille de Pierre Soue, marchand, et la seconde avec Catherine, fille de Durand Coste, marchand d'Alby, et eust en dot la somme de 60 moutons d'or, ainsi qu'appert des pactes de mariage du 16e aoust 1455. De cest Arnaud Dax se trouvent deux testamentz, l'un du 10e apvril 1450, par lequel il donne à Barthelemie sa mère cent escus d'or, lègue à Guillelmette et Jordaine Dax, ses filles, 400 moutons d'or à ehascune, lègue 100 francz d'or pour marier vint et cinq pauvres filles, lègue à 32 pauvres la quatriesme partie d'un drap à chascun, fait plusieurs autres legatz qui monstrent que cedebvoit estre desia une riche et opulente maison qui avait pris son commencement plus tost que dud. Rolland Dax, lègue à Arnaud Dax plus vieux son frère cinq cens moutons d'or et du reste faict son heretier universel Bernard Raimond Dax son filz unique. 11 se trouve aultre testament dud. Arnaud Dax jeune, du 16e septembre 1461, dans lequel le notaire l'appelle nobilis et mercator Carcassome, auquel n'est faicte aucune mention des enfans nommez au precedant testament, ains seulement d'Isabeau sa fille, laquelle possible estoit du second mariage, à laquelle il donna pour sa dot 600 moutons d'or avec quelques robes, et du restant feit son herelier Arnaud d'Ax son frère, que le notaire appelle noble. Il fut enterré à Saint-Vincent ubi dominus suus genitor et plures de suo genere in Christo quiescunt. En ce lestamenl dernier dud. Arnaud Dax jeune le notaire a mis par apostille, toutes les fois qu'il est parlé de lad. Barthelemye sa mère ou d'Arnaud Dax vieux son frère ce mot de noble. Par ce testament aussy appert comme les frères demeuroint ensemble, car il est dit qu'il fut fait in domo habitationis ipsoruin Dax fratrum. Quand à Arnaud Dax vieux, du commencement il se disoit tantost mercier, tantost marchand. Se maria le 13e janvier 1451 avec Jordaine, fille de noble Pierre Taverne, drappier de Carcassonne el pour dot eust 400 moutons d'or qui valoint quelque deux cens vingt et huict escus, et pour faire partie de cest argent, Jean Taverne, frère de lad. Jordain, vendit le mesme jour à pacte de rachapt aud. Dax une teinturerie assise aux faulxbourgs et une maison assise à la grand rue, le tout pour le prix de cent quatorze escus sept s., 6 d. Arnaud Dax, en l'an 1453 et le 12e décembre, achapta la seigneurie d'Aragon avec quelque moulin à bled de noble Guillaume Mathieu et aultre Mathieu de Grave alias Meruli, seigneurs de Villegly et dud. Aragon, comme heretiers de noble Cebelie de Boyer leur mère, dame de Serinhan et dud. Aragon, pour le prix de 600 escus d'or, et le mesme jour il leur achapta aussi un fief noble que lesd. de Grave avoint au lieu de Douzens pour le prix de 112 escus d'or, avec promesse que led. Dax leur feit led. jourde leur rendre lad. seigneurie et fief de Douzens dans deux ans en le remboursant tant du principal que loyaulx coustz, et despuis le 23e mars 1456 lesd. de Grave feirent led. rachapt. Cest Arnaud Dax achapta la seigneurie de Leuc de Jean de la Jugie, seigneur de Rieux; il fust aussy seigneur de La Serpent, d'Axat, Gaix, Artigues et Trevas. Toutesfois il ne se sçaurait dire en quel temps il achapta lesd. places [ce fut en 1466], nonobstant lesquelles il se disoit tousiours mercator et habitator Carcassonœ. Et la première fois qu'il se feit appeler seigr de Leuc. ce fust le 12e febvrier 1461 qu'il maria Jordaine sa fille avec noble Pierre Raymond de Matrevilla, lieentier du lieu de Mossolens, habitant de Carcassonne, et pour dot luy constitua 600 moulons d'or, vaillant quelque trois cens escus dix solz avec quelques robes et quelques ceintuies de soye garnies d'argent surdoré, comme il se peut recuillir de plusieurs instrument/ , de debtes pour marchandise prinse de sa boutique, entre aultres du 26e mars 1468, et le 27e apvril 1460 il s'appcloit simplement noble Arnaud Dax, bourgeois de Carcassonne. Arnaud Dax fust aussy seigr de Saincl-Martin le Vieux, car il [se| trouve aussy une procuration faietc par noble Antoine de Voisins dud. [lieu] de Sainct-Martin à Geraud de Voisins dud. lieu, son frère, pour demander [part] (?) et portion de la seigneurie de St-Martin, laquelle disoit luy estre occuppée par led. Arnaud Dax, lad. procuration est du 20e juillet 1474. Jordaine Taverne, femme dud. Arnaud Dax, succéda à .lean Taverne son frère, et au moyen de lad. succession fust dame du lieu de Durfort en toute jurisdiction haulte, moyenne et basse et cuiusdam cavalherini siti in loco de Alsona. Et en ceste qualité se trouve une procuration qu'elle feit à Jean Dax, sr de Leuc et de La Serpent, son filz, pour prester le serment de fidélité pour raison de tad. seigneurie et fief entre les mains de Mr le seneschal de Carcassonne le 9e juillet 1481. Arnaud Dax moureust [vers] 1478, puisque par acte du 4e décembre 1479, noble Jordaine Taveine se dit vefve de noble Arnaud Dax, sr de Leuc, de La Serpent, de Gaix, de Trevas el autres lieus. Cest Arnaud Dax laissa trois enfans, sçavoir Jean Dax, sr de Leuc et de La Serpent, Rolland Dax, sieur de Trevas et de Gaix, el Bernard Dax habitant de Carcassonne, ainsi qu'appert par actes des 16e novembre, 4e et 28e décembre 1479, 23e novembre 1485 (?). De Rolland et Bernard Dax, il ne s'en trouve rien sinon que Rolland voulant aller à la guerre feit testament en l'an 1491, par lequel il fait son heretier Jean d'Ax, sr de Leuc et de La Serpent son frère aisné, et sans doubte il deubl, mourir en ceste guerre, car en l'an 1495, Constance de Narbonne, vefve dud. Jean Dax, fait procure pour prendre et lever toutz les arreraiges des censives deiies par les habitans desd. lieux de Trevas et de Gaix, ce qu'elle n'eust fait si led. Rolland n'eust este trepassé. El Bernard l)ax, sr de Sainct-Martin le Vieux, fust marié avec Jeanne, fille de Mr Me Bertrand de Sl-André, et pour dot eust la somme de mille moutons d'or, appert par acte du 19e juillet 1484, par lequel se void comme led. Dax mourust bien tost après sans laisser nulz enfans et que lad. Jeanne de SainctAndré fut mariée avec noble Martin Rabot, sr du lieu de Cailhavel, habitant de Limoux. Jean Dax donc, filz dud. Arnaud, fust marié avec Constance de Narbonne, de fort ancienne et illustre maison, et combien qu'il eust plusieurs belles places et seigneuries, il semestoit tousiours du traffic, car il se trouve qu'il fut rentier principal de l'evesché de Carcassonne, ès années 1480, 1481 et 1482, comme il resulte par l'acte du 15e décembre 1484, par aultre du 19e aoust 1493. 11 se trouve aussy qu'il fust exacteur des deniers royaux de Carcassonne, comme appert par acte du 3e janvier 1483 qu'il bailla à lever à un commis nommé Jean d'Evreux, natif de France ; fut aussy exacteur de la taille de SainctMartin le Vieux, et pour son droit de leveures on luy donna treize livres, appert par acte du 12e may 1486. II fust aussy viguier de Carcassonne, comme appert par acte de 15e febvrier 1492 et fust lieutenant de robbe courte de Monsr le seneschal de Carcassonne, ainsi qu'il resulte par plusieurs actes judiciellement faietz devant luy en qualité de lieutenant. Ce Jean Dax eust trois enfans : François sr de Leuc, Pierre sr d'Axat et de La Serpent et Antoine sr de Trevas, chanoine en l'église cathedralle de Carcassonne; et despuis ce Jean Dax mourust environ l'an 1495 à Naples, comme resulte de l'acte du 9e aoust 1497. Et il ne se trouve que ceux de ceste maison ayent du despuis habité dans Carcassonne où ilz estoint fort bien logez, mais se sont retirez en leurs chasteaux pour y vivre noblement ; aussy despuis cela leurs aflaires ne sont pas mieux allez. Ce François Dax, filz de Jean, fust muet dès sa nativité et, nonobstant ceste imperfection, il fust un grand (économe ; mais pour rendre ses contratz valables il estoit tousiours assisté de quelquun de ses frères. El se trouve que le 5e novembre 1505 il arranta avec Pierre Dax, sr de La Serpent, son frère, une metairie qu'il avail dans le terroir de Sainct-Martin le Vieux pour la quantité de septante six cestiers de bled et trente cestiers avoine et un molin qu'il avait aud. lieu à 28 cestiers bled. Pierre Dax, seigr de La Serpent, deust mourir jeune et sans hoirs, car il se trouve que le 15e septembre 1525, led. François son frère se disoit seigr de Leuc et de La Serpent en un contract de vente d'une maison assise à la rue Mage de Carcassonne, qu'il vendit à Jean Reich, marchand, estant assisté d'Antoine Dax, sr de Trevas et chanoine de la Cité dud. Carcassonne, son frère. Et pour monstrer que sans contraincte il faisoit lad. vente, incontinent que le contract en fust passé, il print par la main led. de Reich achapleur, accompagné (les tesmoins et du notaire qui avoil receu l'acte, et alla luy mesme l'installer et mettre en possession île lad. maison. Ce qu'il faisoit aussy pour donner à entendre qu'il sçavoit et cognoissoit fort bien de quelle maison, de plusieurs qu'il en avoil en la ville, il luy faisait vente. Ce François eust plusieurs enfans, l'un desquelz fust seigr de Leuc et l'uultre scigr de La Serpent, despuis lesquels ces deux seigneuries ont esté despuis separées, n'ayant manqué d'hoirs mastes pour y succeder, la suille desquelz n'a pas peu plus estre trouvée à cause qu'ilz n'ont aussy plus habité en la ville, ayantz demeuré en leurs maisons à la campagne. Ouand à leur origine, ilz se disent estre descendus de quelques gentilzhommes allemans qui se vindrent resfugieren ceste ville. Il y en a qui disent que le mestier de ceux de ceste maison qui vindrent les premiers aud. Carcassonne fust d estre ceinturiers; de quoy à raison de la grande antiquité il ne se peut rien trouver. Et quoy qu'il en soit, il y a eu des grands gentilzhommes qui sont sortis de ceste maison, des evesques et abbez, comme François Dax, abbé de Sainct-Polycarpi, qui deceda en l'année 1615. De ceste maison de Leuc il ne reste pour le jourd'huy aultres vestiges dans Carcassonne que leur maison, laquelle encores qu'elle ayt esté vendue à diverses personnes, on appelle tousiours la maison de Leuc ; une partie de laquelle, fust longtemps possedée par Me Bernard Resseguien notaire, et à present le tout l'est par la damoiselle de Beauxhostes, vefve au s'd'Olivier, conseiller, qui la jouyst comme noble, on ne sçait à quel tiltre pour n'avoir esté trouvé que lesd. Dax l'eussent tenue pour noble; au contraire il se trouve par plusieurs arrentementz comme lesd. de Leuc proprietaires se chargèrent de payer les tailles d'icelle, l'un du 4e febvner 1495, l'autre du 23e juillet 1497, ce qui eust esté superflu d'ainsi le coucher en l'acte, si lad. maison eust esté noble, et ne l'eussent souffert lesd. proprietaires pour ne servir de consequence prejudiciable à l'advenir, tellement que si auiourd'huy elle est estimée noble, il fault que ce soit par quelque privilège particulier donné aultrefois à ceux de lad. maison de Leuc, qui seroit en ce cas personnel sans le pouvoir estendre à un estranger possedant lad. maison."[3].

Le mémoire est anonyme. Il ne nous a pas été possible de découvrir le nom de l’auteur. Mais tout porte à croire que ce travail émane d’un notaire ou de quelqu’un qui avait à sa disposition de nombreuses minutes notariales. Ce manuscrit contient 98 pages. Il mesure 350 millimètres sur 235. Il est recouvert en parchemin. A. CROS-MAYREVIEILLE

  1. Source : Archives nationales (Paris), J 896, n° 13, original rouleau en parchemin, traduit du latin dans G. Brunel, E. Lalou (dir.), Sources d’histoire médiévale, IXe - milieu du XIVe siècle, Paris, 1992, p. 187-190.
  2. voir l'Armorial du Pays d'Oc| [1]
  3. Source : Mémoires de la Société des Arts et des Sciences de Carcassonne 2e Série T2 1906 voir le lien suivant vers l'ouvrage [2]

Commentaire modifier

J'ai retiré à nouveau le texte ci-dessus. Il ne semble pas convenir comme contenu encyclopédique. Vous pouvez néanmoins mettre ce texte dans http://fr.wikisource.org et y référer dans cet article. Voir aussi ici. Merci. Anthere (d) 23 octobre 2011 à 01:43 (CEST)Répondre

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