En sylviculture, le dépressage est une opération consistant à sélectivement supprimer un certain nombre de jeunes sujets dans un peuplement très dense (généralement monospécifique, équienne et issu de semis après une coupe rase ; au stade gaulis) afin de favoriser le développement des arbres-objectifs ainsi conservés.

Lorsque l'on opère sur une futaie plus mûre, on parle de balivage ou d'éclaircie.

Les jeunes arbres peuvent être coupés (et emportés ou laissés au sol) ou tués par un écorcage annulaire[1] et laissés debout comme source de bois mort.

Exemple modifier

Dans le cas d'un peuplement dense de Douglas issu de semis, 30 à 50 % des tiges sont ainsi supprimées[2].

Objectifs modifier

Dans le cas de la sylviculture intensive, cette opération vise à :

  • homogénéiser le peuplement, pour permettre une coupe (circulation plus facile) et une vente plus rapidement
  • accélérer la « durée de révolution » (à ne pas confondre avec le cycle sylvigénétique qui lui, comprend la phase de sénescence et une phase de décomposition/bois-mort).

Inconvénients modifier

  • Coûts en temps et main d'œuvre : par exemple, dans un peuplement artificiel de Douglas, le gain pour la révolution serait de 5 à 10 ans (si l'opération est associée à un élagage[2] ), mais avec un coût moyen de 2,5 à 4,25 hommes-jours par hectare[2] pour favoriser les arbres d'avenir de qualité.
  • Si le dépressage est trop important, la mise en lumière produit des gourmands ou risque de déformer la branchaison ou la rectitude de l'arbre en leur faisant perdre de leur valeur[2].

Dans un boisement dense, en l'absence de dépressage, il finit par y avoir ;

  • un « autoélagage » progressif des basses branches, induit par le manque de lumière sous les houppiers,
  • une sélection naturelle (mais différente de la sélection que le sylviculteur aurait pratiquée).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

  1. Forêt : un dépressage pour favoriser les arbres d’avenir, L'Est Républicain, 11 janvier 2023
  2. a b c et d Paulus J., Riou-Nivert P. [2009]. Bilan national sur le dépressage du douglas. Forêt-entreprise 188 : 18- 22, (vendu par la librairie de l'IDF) (5 p., 5 fig., 6 réf.).