Croix funéraire de Hildesheim

objet conservé au musée de la cathédrale de Hildesheim

L’œuvre dite croix funéraire du musée de la cathédrale de Hildesheim est une croix de procession fabriquée vers 1400.

Croix dite croix funéraire
Artiste
InconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Date
Vers Voir et modifier les données sur Wikidata
Matériau
bois et cuivre doré (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Dimensions (H × L × l)
33,5 × 23,5 × 2,4 cmVoir et modifier les données sur Wikidata
No d’inventaire
DS 90Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

Description modifier

L’œuvre est une croix latine d’une hauteur de 33,5 cm pour 23,5 cm d’envergure. Elle est composée d’une âme en bois, sur laquelle sont clouées des plaques en alliage de cuivre doré. Le montage est assez fruste et contraste avec le raffinement de la gravure ornant la surface de la plaque. Celle-ci représente un Christ en croix dans une posture typique de la première moitié du XIVe siècle dite Crucifixus Dolorosus : la tête est penchée sur la poitrine, le visage marqué par la douleur et les membres tordus par l’agonie. La croix elle-même est faite de troncs bruts dont les bords sont rythmés par des nœuds de branches coupées, probablement une allégorie de l’arbre de vie. De fines hachures ornent le fond, permettant à la scène de ressortir nettement[1].

Historique modifier

L’historique de l’œuvre est mal connu, bien qu’elle puisse être datée des environs de 1400 d’après ses caractéristiques stylistiques. Avant son entrée au musée elle était utilisée lors des services funèbres à la cathédrale de Hildesheim. Ce n’est toutefois probablement pas son premier usage et il s’agit plus vraisemblablement d’un réemploi. Le montage peu soigné par rapport à la qualité de la gravure et la coupure nette à l’extrémité des branches du crucifix tendent en effet à indiquer que les plaques proviennent d’une croix plus grande et ont été réadaptée à celle-ci. Cette hypothèse est corroborée par le caractère très inhabituel de cette forme de croix latine simple alors que presque toutes les croix connues de cette époque sont potencées ou trilobées. Celle-ci l’était probablement aussi à l’origine, avant que ces excroissances soit sciées lors de son adaptation à la nouvelle âme[1].

Références modifier

  1. a et b Husband 2013, p. 127.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • (de) Michael Brandt, « Nº59 : Sogenannte Begräbniskreuz », dans Lothar Lambacher (dir.), Schätze des Glaubens : Meisterwerke aus dem Dom-Museum Hildesheim und dem Kunstgewerbemuseum Berlin, Regensburg, Schnell + Steiner, , p. 124.
  • (en) Timothy B. Husband, « So-called Burial Cross », dans Peter Barnet, Michael Brandt, Gerhard Lutz (dir.), Medieval Treasures from Hildesheim, New York, The Metropilitan Museum of Arts, (ISBN 978-1-58839-497-2), p. 126-127.
  • (de) Cord Meckseper, « Nº313 : Sogenannte Begräbniskreuz », dans Cord Meckseper (dir.), Stadt im Wandel : Kunst und Kultur des Bürgertums in Norddeutschland, 1150-1650, vol. 1, Stuttgart, Cantz, , p. 390-391.

Liens externes modifier