Cooperativa Beato Angelico

Galerie autogérée à Rome, active de 1976 à 1978

La Cooperativa Beato Angelico est fondée à Rome en 1976, par huit artistes femmes et trois critiques d'art. La Cooperativa se caractérise par le séparatisme féministe et une autre histoire de l'art. Elle cesse son activité en 1978.

Description modifier

En 1976, Carla Accardi, LeoNilde Carabba, Franca Chiabra, Anna Maria Colucci, Nedda Guidi, Regina della Noce, Eva Menzio, Teresa Montemaggiori, Stephanie Oursler, Suzanne Santoro et Silvia Truppi fondent la Cooperativa Beato Angelico. Il s'agit dun espace consacré aux artistes femmes à Rome[1]. Certaines fondatrices sont des militantes féministes issues de la Rivolta femminile, comme Carla Accardi, Anna Maria Colucci, Stephanie Oursler, Suzanne Santoro. Stephanie Oursler et Suzanne Santoro viennent des États-Unis et se sont installées récemment à Rome[2]. Huit fondatrices sont artistes et trois sont critiques d'art[3].

Carla Accardi loue au 18 de la ruelle Beato Angelico, un espace au rez-de-chaussée. La Cooperativa porte le nom de la ruelle dans laquelle est située la galerie à Rome[3].

La Cooperativa Beato Angelico a pour objet l'ouverture d'une galerie pour des expositions d'artistes contemporaines et historiques. Elle se veut aussi un projet de recherches et d'échanges sur les relations entre l'art et le féminisme[4]. La cooperative est auto-gérée. Elle revendique une compétence historiographique en exposant des artistes historiques et publiant catalogues et documentation. Lors du vernissage, Aurora de 1627, peinture d'Artemisia Gentileschi est installée sur un chevalet. La Cooperativa procède à plusieurs reprises à cette mise en relation entre différentes époques et positions de l'artiste. C'est une rupture nette avec l'historiographie et les constructions masculines de l'histoire. C'est une affirmation d'une autre histoire, en train de s'écrire[5].

Deux points de vue s'opposent dans la cooperative. Carla Lonzi propose de rejeter complètement le marché de l'art. Carla Accardi, artiste reconnue s'inscrit plutôt dans la présence publique des femmes dans le domaine de l'art[3].

Expositions modifier

Notes et références modifier

  1. (it) « About | Suzanne Santoro », sur suzanne (consulté le ).
  2. (it) Clara Bouveresse, « Da New York a Roma. Femminismo e fotografia nel lavoro di Stephanie Oursler e Suzanne Santoro.” », sur Villa Medici, (consulté le ).
  3. a b et c (it) Maria Bremer, « “From Woman to Woman.” Exhibiting Genealogy – Carla Accardi’s Origine, 1976 », Palinsesti - Contemporary Italian Art On-line Journal, no 8,‎ (ISSN 2279-7882, lire en ligne, consulté le ).
  4. (it) herstory, « Cooperativa Beato Angelico », sur HERSTORY, (consulté le )
  5. (en) Maria Bremer, « Unexpected Artists. The Cooperativa Beato Angelico in the Context of 1970s Feminism », Römisches Jahrbuch der Bibliotheca Hertziana, no no 44,‎ 2019-2020, p. 483-498 (lire en ligne).