Cône d'or d'Avanton

Le cône d'or d'Avanton est un artéfact archéologique découvert en 1844 à Avanton, dans le département de la Vienne, près de Poitiers. Daté vers , il fait partie d'un type d'objet de l'Âge du bronze moyen et récent, dénommés cônes rituels, trouvés aussi en Allemagne à quelques exemplaires. Il est conservé au musée d'Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye.

Cône d'or d'Avanton
Le cône d'Avanton,Musée d'Archéologie nationale
Le cône d'Avanton,
Musée d'Archéologie nationale
Type Couvre-chef
Dimensions 55 cm
Poids 321 grammes
Matériau Or
Période Âge du bronze récent
Culture
Date de découverte 1844
Lieu de découverte Avanton (Vienne)
Coordonnées 46° 39′ 49″ nord, 0° 18′ 16″ est
Conservation Musée d'Archéologie nationale
Géolocalisation sur la carte : Vienne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : France

Historique modifier

Un vigneron du petit village d'Avanton, Jean Bardoux, découvrit, en creusant un fossé dans son champ en 1844, un objet en or assez détérioré. Écrasé et replié sur lui-même, il fut d'abord pris pour un carquois. Bardoux le vendit à un orfèvre de Loudun, qui le revendit au musée du Louvre en 1847[1].

Au moment de sa découverte, c'était le second objet de ce type connu. On en connait désormais au moins trois autres très comparables :

Description modifier

Le cône d'Avanton, comparé aux autres cônes semble incomplet, car il manque apparemment la collerette inférieure. Il mesure 55 cm de hauteur pour un poids de 321 grammes[2]. Comme les autres pièces comparables, il est fait d'une seule feuille d'or presque pur, martelée et décorée de multiples lignes et globules repoussés en registres successifs sur toute sa hauteur.

Fonction modifier

Aux premières interprétations se référant à un culte de la fertilité, on préfère aujourd'hui l'hypothèse de la figuration d'un calendrier et de notions astronomiques. Les études les plus récentes, faites sur le cône d'Ezelsdorf-Buch, vont dans ce sens.

Objets cérémoniels, que l'on tend aujourd'hui à considérer comme de hautes coiffures, ces cônes témoignent d'une véritable communauté spirituelle et culturelle à travers l'Europe[2].

Notes et références modifier

  1. « Relativement au carquois d'or, dont M. de Longpérier (Adrien Prévost de Longpérier) a entretenu la Société dans la dernière séance, M. Quicherat dit qu’il tient de M. Benjamin Filton, l'habile numismatiste de Fontenay-le-Comte, que cet objet fut apporté à Poitiers en sa présence par un paysan qui l'avait déterré, non pas sur le champ de bataille où Charles Martel défit les Sarrasins, mais sur le territoire d'une commune des environs de Mirebeau. Effectivement il résulte de deux mentions consignées dans le Bulletin de la Société des antiquaires de Poitiers (p. 55 de la IVe série, et p. 95 de la Ve série), que la pièce en question fut trouvée au mois de mai 1844, par le sieur Bardou, au tellement de Chaîgnerottes, hameau de la Vallée, commune d'Avanton, entre Poitiers et Mirebeau. C'est en creusant un fossé que la découverte eut lieu, à une profondeur d'environ cinquante centimètres. Le carquois se présenta tout aplati et replié sur lui-même. Le sieur Bardou crut d'abord que c'était un morceau de cuivre. Lorsqu'il eut appris à Poitiers que c'était de l'or, il le remporta, et il le vendit plus tard à un orfèvre de Loudun, nommé Besnard. C'est M. Besnard lui-même qui l'apporta à Paris, après avoir redressé le métal. L'acquisition fut faite par le musée du Louvre, en 1847, à la sollicitation de M. Hennecart, député. » Mémoires de la Société impériale des antiquaires de France, tome VI, 1861, p. 138
  2. a et b Spécifications sur le cartel d'exposition au Musée d'Archéologie nationale

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • René Joffroy, « Le Cône d'or d'Avanton », Revue du musée des Antiquités nationales, no 10,‎ , p. 33–35

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Liens externes modifier