Bruno Julliard

homme politique français

Bruno Julliard
Illustration.
Bruno Julliard en 2013.
Fonctions
Premier adjoint à la maire de Paris

(4 ans, 5 mois et 12 jours)
Maire Anne Hidalgo
Prédécesseur Anne Hidalgo
Successeur Emmanuel Grégoire
Adjoint au maire de Paris
Chargé de la Jeunesse de 2008 à 2012
Chargé de la Culture de 2012 à 2018

(10 ans, 5 mois et 27 jours)
Maire Bertrand Delanoë
Prédécesseur Christophe Girard (Culture)
Successeur Isabelle Gachet (Jeunesse)
Christophe Girard (Culture)
Président de l'UNEF

(2 ans et 5 mois)
Prédécesseur Yassir Fichtali
Successeur Jean-Baptiste Prévost
Biographie
Nom de naissance Bruno Julliard-Landau
Date de naissance (43 ans)
Lieu de naissance Le Puy-en-Velay (France)
Nationalité Française
Parti politique PS
Diplômé de Université Lumière Lyon-II

Bruno Julliard, de son nom complet Bruno Julliard-Landau, né le au Puy-en-Velay (Haute-Loire), est un homme politique français, membre du Parti socialiste (PS).

Militant étudiant, il est président de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) de 2005 à 2007.

Par la suite, il s’engage au Parti socialiste. Lors du congrès de Reims de 2008, il est nommé secrétaire à l'éducation du PS. De 2012 à 2013, il est conseiller auprès du ministre de l'Éducation nationale, Vincent Peillon.

En 2008, il est élu conseiller municipal socialiste dans le 13e arrondissement de Paris, ainsi qu’adjoint à la mairie de Paris. En 2014, il est élu premier adjoint. Il démissionne en 2018 en raison de désaccords avec la stratégie de la maire, Anne Hidalgo.

Biographie modifier

Formation modifier

Il est issu d'une famille engagée en politique. Sa mère, Arlette Arnaud-Landau, est maire socialiste du Puy-en-Velay de 2001 à 2008[1].

Après avoir obtenu son baccalauréat en 1999, il devient étudiant en droit public à l'université Lumière Lyon-II[2].

UNEF modifier

 
Bruno Julliard et Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, en tête de cortège d'une manifestation contre le contrat première embauche à Paris le 7 mars 2006.

À son entrée à l'université, en 1999, il adhère à l'Union nationale des étudiants de France - Indépendante et démocratique (UNEF-ID).

Il est responsable du Comité d'action syndicale de Lyon II et vice-président étudiant de l'université avant de devenir président de l'Association générale des étudiants (AGE) de Lyon en 2001, puis d'entrer au Bureau national de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) en 2003[3]. Il est le deuxième président de l'AGE réunifiée après Isabelle Dumestre, qui fut présidente pendant deux semaines avant d'entrer au Bureau national. Durant son mandat de président de l'AGE de Lyon, Bruno Julliard est condamné pour diffamation à l’encontre de l’historien africaniste Bernard Lugan, qu’il accusait de « négationnisme », à payer la somme de 4 200  d’amende, par un arrêt de la Cour d’appel de Lyon du [4].

Bruno Julliard est aussi élu au Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (CNESER) de juin 2004 à juillet 2006, où il suit particulièrement les dossiers concernant la recherche.

À partir de juillet 2005, il devient le porte-parole de la Tendance majorité nationale et président de l'UNEF. Il participe et est un des leaders médiatique et politique de la mobilisation étudiante et lycéenne ayant abouti au retrait, le , de l'article 8 de la loi pour l'égalité des chances instaurant le contrat première embauche (CPE).

Comme président de l'UNEF, il négocie avec Valérie Pécresse la réforme de l'université malgré le rejet du projet de loi par le syndicat. Il y défend la non-sélection en licence et en master, le maintien du contrôle national des droits d'inscription à l'université, et un statut unique pour les universités, jugeant cela préférable à l'autonomie à plusieurs vitesses[5].

Le , il annonce qu'il quittera « pour raisons personnelles » la présidence de l'UNEF lors de la réunion du collectif national du suivant. Le vice-président, Jean-Baptiste Prévost, seul candidat à la présidence, le remplace[6].

En 2018, il dénonce une « dérive » de l'organisation étudiante en déclarant que les fonctions de la présidente de l’UNEF à Paris-IV, Maryam Pougetoux, ne sont pas compatibles avec son port du voile islamique[7].

Carrière politique modifier

Il est animateur fédéral du Mouvement des jeunes socialistes dans la Haute-Loire en 2001. Il est alors membre de la Gauche socialiste dont il signe la motion pour le congrès du Parti socialiste de Grenoble de novembre 2000[8] avant de rejoindre Nouveau Monde puis Alternative socialiste, le courant d'Henri Emmanuelli.

À la suite de son élection comme président de l'UNEF[9], il affirme, en , avoir rendu sa carte du Parti socialiste.

Dans le Figaro du , Bruno Julliard affirme qu'il lui arrivait de rencontrer le Premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, et le député des Landes Henri Emmanuelli[10]. Cependant, il prévient que les décisions de l'UNEF sont prises « par elle seule » et déclare que « les rapports entre l'UNEF et le PS sont les mêmes qu'avec l'ensemble des partis de gauche ».

Le , il officialise sa présence sur la liste socialiste pour les municipales de 2008, conduite par Jérôme Coumet dans le 13e arrondissement de Paris[11]. Il est élu au Conseil de Paris en mars 2008[12], puis nommé adjoint au maire de Paris Bertrand Delanoë, chargé de la jeunesse.

 
Bruno Julliard en novembre 2008 sur le parvis de l'Hôtel-de-Ville.

Lors du congrès de Reims de 2008, il est nommé secrétaire à l'éducation du Parti socialiste[13]. Durant la campagne présidentielle de 2012, il est responsable de l'enseignement scolaire dans l'équipe de campagne de François Hollande[14]. De mai 2012 à janvier 2013, il est membre du cabinet de Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale[15],[16],[17].

En juillet 2012, il est nommé adjoint à la Culture du maire de Paris. Il est remplacé au poste d'adjoint à la jeunesse par Isabelle Gachet[18].

Le 4 juin 2013, Bruno Juilliard est nommé, avec Myriam El Khomri, porte-parole de la campagne d'Anne Hidalgo, candidate PS à la mairie de Paris à l'élection municipale de 2014, dans l'équipe dirigée par Rémi Féraud et Jean-Louis Missika[19]. Le 5 mars 2014, il prononce, au nom du Conseil de Paris, le discours d'inauguration de la plaque commémorative de Maurice Boitel dans le 12e arrondissement et de l'attribution du nom de « Maurice Boitel (1919-2007) peintre » à l'allée piétonne qui ceinture le lac Daumesnil. Il est élu, le 5 avril 2014, adjoint à la maire[20]. Le 11 avril, il est nommé premier adjoint et adjoint à la culture[21].

À l'instar d'une grande partie de l'équipe municipale parisienne, il soutient Vincent Peillon pour la primaire citoyenne de 2017[22]. Il est membre du comité politique de la campagne[23].

En octobre 2017, il annonce la création d'un centre d'archives LGBT à Paris en 2020[24].

Le 17 septembre 2018, il démissionne de son poste de premier adjoint à la maire de Paris critiquant « l’inconstance » d’Anne Hidalgo, ainsi qu’une « gestion inefficace et solitaire »[25]. Il critique la gestion de plusieurs chantiers phares de la mandature d'Hidalgo, dont la piétonnisation des voies sur berges, qu'il avait pourtant défendue par le passé[26]. Il est favorable à une alliance avec La République en marche en vue des élections municipales de 2020 à Paris[26]. Emmanuel Grégoire lui succède comme premier adjoint[27].

En retrait de la vie politique, Bruno Julliard devient en 2020 le directeur de la fondation culturelle Art Explora consacrée aux arts et à la culture, et notamment à leur accès pour des publics qui ne fréquentent ni musées ni institutions culturelles[28].

Vie privée modifier

Il fait son coming out en 2011 dans le magazine Têtu en annonçant son homosexualité[29]. Il se marie avec Paul-Valère Le Goff en [30],[31].

Ouvrages modifier

Notes et références modifier

  1. Bruno Julliard, une étoile montante en politique venue du syndicalisme
  2. « Bruno Julliard, de l'UNEF à la mairie de Paris », sur lci.fr, (consulté le ).
  3. « De présidents de l’Unef à apparatchiks du Parti socialiste », Le Figaro.fr,‎ (lire en ligne)
  4. Unef : Bruno Julliard s’en va, journalchretien.net, 3 décembre 2007
  5. « Mission accomplie pour Bruno Julliard », Le Point,‎ (lire en ligne)
  6. Avec AFP, « Bruno Julliard démissionne de la présidence de l'UNEF pour "raisons personnelles" », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  7. « Unef-Sorbonne : pour Julliard, le voile est une «bigoterie patriarcale et sexiste» », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  8. Attika : la motion.
  9. « Bruno Julliard, ex-président de l'Unef : "Le discours de l'Unef pour défendre le voile, ce sont des décennies de combat piétinées" », sur Marianne, (consulté le ).
  10. « Entre le PS et l'Unef, la filiation idéologique garantit l'harmonie politique », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  11. « Torreton, Julliard, Benguigui... rejoignent les listes de Delanoë », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne)
  12. Site du ministère de l'Intérieur.
  13. Christine Garin, « Mme Aubry s'entoure d'une direction renouvelée et rajeunie », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  14. « Bruno Julliard au cabinet de Peillon », Le Figaro.fr,‎ (lire en ligne)
  15. Nathalie Brafman, « Bruno Julliard, benjamin du cabinet de Vincent Peillon », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  16. Arrêté du ministre de l'éducation nationale du 29 mai 2012, publié au J.O. du 7 juin 2012 [1].
  17. France. « Arrêté du 9 janvier 2013 portant cessation de fonctions au cabinet du ministre », art. 1 [lire en ligne (page consultée le 3 juin 2015)].
  18. « Opération renouvellement au Conseil de Paris »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Le Lab - Europe 1, .
  19. Équipe de campagne d’Anne Hidalgo, mardi 4 juin 2013 – Jolis Mômes (9e),.
  20. Conseil municipal – Séance du 5 avril 2014
  21. Arrêté du 11 avril 2014 portant délégations de fonctions de la Maire de Paris à ses Adjoints et Adjointes, BMO-BDO du 18 avril 2014, page 1199
  22. « Primaire à gauche : Anne Hidalgo soutient Vincent Peillon », Le Figaro.fr,‎ (lire en ligne)
  23. « Primaire à gauche. Peillon détaille son organigramme de campagne », Ouest-France.fr,‎ (lire en ligne)
  24. Aurore Coulaud, « La mairie de Paris promet la création d'un centre d'archives LGBT en 2020 », Libération.fr,‎ (lire en ligne)
  25. Béatrice Jérôme, « Bruno Julliard, premier adjoint à la maire de Paris, démissionne », lemonde.fr,‎ (lire en ligne)
  26. a et b Pierre Duquesne. "Municipales à Paris, Bruno Julliard Choisit Son Camp". L'humanité. 18 Septembre, 2018. Consulté le 30 octobre 2018
  27. Sébastien Tronche, « Emmanuel Grégoire, capital à la capitale », sur liberation.fr, (consulté le ).
  28. « Loin de la politique, Bruno Julliard avait « envie d’une autre aventure » », sur 20minutes.fr (consulté le ).
  29. « Jeunes politiques: Bruno Julliard fait son coming out dans le nouveau TÊTU », Têtu,‎ (lire en ligne)
  30. « Mariage de Bruno Julliard avec Paul Le Goff », .
  31. Le nouveau scandale qui ébranle la mairie de Paris, challenges.fr, 17 novembre 2017

Annexes modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier