Aymar de Lusignan

évêque catholique
Aymar de Lusignan
Fonction
Évêque de Winchester
-
William Raleigh (en)
John Gervais (en)
Titres de noblesse
seigneur de Couhé
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Autres noms
Adhémar de Lusignan
Époque
Activité
Période d'activité
Famille
Père
Mère
Fratrie
Autres informations
Grands-Parents
Religion
Consécrateur
Héritier
Guy de Lusignan
burelé d'argent et d'azur

Aymar de Lusignan, ou Adhémar[1],[2], né en 1228 et décédé le , est un membre de la haute noblesse poitevine du XIIIe siècle. Il devient, outre-manche, un dignitaire ecclésiastique important grâce au soutien de son demi-frère, Henri III Plantagenêt.

Biographie modifier

Famille modifier

Aymar est le cinquième et le dernier fils d'Hugues X de Lusignan (v. 11821249), comte de la Marche et d'Isabelle Taillefer (v. 1188/1192-1246), comtesse d'Angoulême et reine consort d'Angleterre, veuve du roi Jean sans Terre (1166-1216). Aymar, par sa mère, est le frère utérin du roi Henri III d'Angleterre (1207-1272) et de Richard de Cornouailles (1209-1272), roi des Romains.

Homonyme modifier

Aymar ne doit être confondu avec son neveu, un autre Aymar de Lusignan dit "de Valence" (v. 1275-1324), comte de Pembroke, fils de Guillaume Ier de Valence (v. 1227-1296) et de Jeanne de Montchenu (v. 1230-1307), comtesse de Pembroke.

Anthroponyme modifier

Aymar porte le prénom de son grand-père maternel : Aymar Taillefer (v. 1160-1202), comte d'Angoulême (v. 1186-1202)[2].

Vie politique modifier

Aymar est seigneur de Couhé en Poitou et fait hommage à l'abbé de Saint-Maixent pour ce fief le 28 mars 1249[3]. Il est cité comme clerc en 1247 lors de son arrivée en Angleterre, en compagnie de ses frères Guy, seigneur de Cognac, Guillaume de Valence et de sa sœur Alix[4].

Il succède à Guillaume de Raley comme évêque de Winchester (1250-1260) et est élu le . Son élection est confirmée, à Lyon, par le pape Innocent IV le de l'année suivante.

Aymar décède à Paris le 4 décembre 1260 et est inhumé à l'église Sainte-Geneviève. La cathédrale de Winchester accueille son cœur, où il se trouve toujours actuellement.

Ascendance modifier

Notes et références modifier

  1. Ademarus en latin, traduit par Aymar ou Adhémar.
  2. a et b Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe – XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d'un lignage arborescent, vol. 1 : Texte (Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell), Université de Nantes, (lire en ligne), p. 39 :

    « l'évêque Aymar de Lusignan est un petit-fils du comte d'Angoulême dont le prénom latin, Ademarus, a été traduit, selon les auteurs, par Aymar II ou Adhémar II. »

  3. Chartes et documents pour servir à l'histoire de l'abbaye de Saint-Maixent (éd. Alfred Richard), vol. 2, t. XVIII, Poitiers, coll. « Archives historiques du Poitou », (lire en ligne), partie CCCCLII, p. 83-84
    1249, 28 mars : Aymar, fils d'Hugues [X de Lusignan], comte de la Marche et d'Angoulême fait hommage lige à l'abbé de Saint-Maixent, Pierre [III] Audouin, pour Couhé et ses dépendances.
  4. Matthieu Paris (éd. Henry Richards Luard), Matthæi Parisiensis, Monachi Sancti Albani, Chronica Majora, vol. IV : A. D. 1240 à A. D. 1247, Londres, Longman, (lire en ligne), p. 627-628 :

    « Applicuerunt etiam tunc temporis cum eodem legato in Anglia domini regis tres fratres uterini ex mandato ejus, ut uberrime de deliciis et divitiis Anglie ditarentur; videlicet Guido de Lezinnum, miles primogenitus, Willelmus de Valentia, juvenis, nec adhuc balteo cinctus militari, et Athelmarus clericus. Et preter hos, soror eorum sororque regis Aelesia : hec autem fuit propago ex gremio Ysabelle, quondam regine Anglie comitisseque de Marchia, suscepta ex comite de Marchia Hugonis Bruni »

    1247, printemps, Douvres : Arrivée en Angleterre d'Aymar accompagné de ses deux frères et de sa sœur.

Sources et bibliographie modifier

Bibliographie modifier

  • Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan (Xe-XIVe siècles) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell, Université de Nantes, 4 vol., 2 797 p., décembre 2018. [lire en ligne]

Articles connexes modifier