Les arrêtés Parodi de 1945, du nom du ministre du travail français de l'époque Alexandre Parodi, déterminent une grille de classement des ouvriers dans le but de régler l'attribution des salaires à une époque où ils sont fixés par l'État. Cette hiérarchisation entre manœuvres (travaux les plus simples), ouvriers spécialisés (OS - travaux supposant un bref apprentissage) et ouvriers professionnels ou qualifiés (OP ou OQ - possession d’un certificat d'aptitude professionnelle) persiste jusqu'en 1968 (bien après la fin de la fixation des salaires par l'État)[1],[2].

Notes et références modifier

  1. Xavier Vigna, Histoire des ouvriers en France au XXe siècle, Paris, Perrin, coll. « Pour l’Histoire », , 404 p. (ISBN 978-2-262-02887-9, BNF 42577895), chap. 3 (« Les Ouvriers dans la tourmente »), p. 169–170 :

    « les arrêtés Parodi-Croizat de 1945–1946 (du nom des deux ministres du Travail successifs), qui fixent des classifications ouvrières et les salaires afférents, ont une importance déterminante : ils bâtissent en effet une grille qui définit la qualification du travail dans les diverses branches industrielles »

  2. Jean Saglio, « Les arrêtés Parodi sur les salaires : un moment de la construction de la place de l’État dans le système français de relations professionnelles », Travail et Emploi, 111 | juillet-septembre 2007, mis en ligne le 15 septembre 2009, consulté le 15 mars 2013. Consulter paragraphe 9 :

    « (…) la procédure retenue permet de produire, dans un laps de temps relativement court, un ensemble de règles salariales définissant pour ce qui concerne les emplois privés un « ordre des salaires » dont on peut penser qu’il est relativement cohérent. Les « arrêtés Parodi Croizat » resteront ainsi longtemps des références marquantes, notamment en matière de classification. »