Anton Dostler

militaire allemand

Anton Dostler (né le à Munich - fusillé le à Aversa en Campanie) était un général d'infanterie allemande de la Wehrmacht lors de la Seconde Guerre mondiale.

Anton Dostler
Anton Dostler
Anton Dostler juste avant son exécution

Naissance
Munich
Décès (à 54 ans)
Aversa
Origine Allemand
Allégeance  Empire allemand
 République de Weimar
 Troisième Reich
Arme Deutsches Reichsheer
Reichswehr
Wehrmacht, Heer
Grade General der Infanterie
Années de service 1910 – 1945
Commandement 57. Infanterie-Division
163. Infanterie-Division
XXXXII. Armeekorps
LXXV. Armeekorps
LXXIII. Armeekorps
Conflits Première Guerre mondiale,
Seconde Guerre mondiale

Biographie modifier

Carrière militaire modifier

Anton Dostler rejoint l'armée impériale allemande en 1910 et sert comme officier subalterne dans le 6e régiment d'infanterie (de) pendant la Première Guerre mondiale. Au début de la Seconde Guerre mondiale, en 1940, il est chef d'état-major de la 7e armée. Par la suite, il commande la 57e division d'infanterie (1941-1942), la 163e division d'infanterie (1942) et le 42e corps d'armée (1943-1944). Il est nommé commandant du 75e corps d'armée de janvier à , puis du 73e corps d’armée de jusqu’à la fin de la guerre.

Procès et exécution modifier

 
Anton Dostler lors de son procès, accompagné de son interprète Albert O. Hirschmann.
 
Dostler juste après son exécution

Dostler est fait prisonnier par les Américains le et traduit le devant un tribunal militaire au siège du Commandement suprême des forces alliées, le palais de Caserte.

Anton Dostler est accusé d'avoir donné au colonel Kurt Almers un ordre d’exécution de 15 prisonniers américains, acte illégal selon la Convention de Genève de 1929. Dostler soutient qu’il n'a pas donné cet ordre, mais seulement transmis l’ordre de son supérieur le général Albert Kesselring, commandant des forces allemandes du Sud-Est de l’Europe. Jugé pour crime de guerre lors de ce premier procès d’après-guerre organisé par les alliés, le tribunal le condamne à la peine de mort. Son exécution a lieu le à Aversa, où il est fusillé par un peloton d'exécution ; celle-ci a été photographiée en noir et blanc mais aussi filmée.

Les faits d’après la thèse de la défense modifier

 
Insigne de l’Office of Strategic Services.

Le , un commando de 15 agents secrets militaires américains (membre de l'OSS, ancêtre de la CIA) (incluant deux officiers) a débarqué sur les côtes italiennes, à l'arrière du front, avec pour mission de détruire un tunnel ferroviaire entre La Spezia et Gênes. Les membres de ce commando étaient habillés en costume civil et donnaient l'impression d'être des Italiens. Deux jours après, le commando est arrêté par des soldats italiens et allemands dépendant du commandement du général (Brigadier General) Almers. Celui-ci rend compte à son commandant du quartier général local, le général Dostler. Ce dernier considère que ce sont des saboteurs italiens ce qui le conduit, en tant que commandant de la zone militaire, à ordonner leur exécution.

Les membres du commando sont enfermés près de La Spezia et interrogés. L'un des deux officiers américains avoue leur nature de militaires américains et la raison de leur présence. L'information, confirmée par une unité des services de renseignements allemands, est transmise à Anton Dostler qui ordonne la suspension de l'exécution des 15 soldats américains désormais reconnus comme tels. Il informe alors son supérieur, le général Albert Kesselring, dont il reçoit la réponse par l'intermédiaire de son Adjudant-Général (au sens où on l'employait pendant la Révolution et l'Empire) : Kesselring ordonne l'exécution des militaires américains. Dostler indique à son Adjudant-Général de transmettre l'ordre de Kesselring à son subordonné, le général Almers[1].

Les membres du commando sont tous exécutés le .

Décorations modifier

Références modifier

Citations
  1. Source : relation des faits par le fils de l'avocat américain de la défense d'Anton Dostler lors de son procès militaire en 1945. Voir liens externes.
Source

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • (de) Fellgiebel, Walther-Peer (2000). Die Träger des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939-1945. Friedburg, Allemagne: Podzun-Pallas. (ISBN 3-7909-0284-5).
  • (de) Scherzer, Veit (2007). Ritterkreuzträger 1939–1945 Die Inhaber des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939 von Heer, Luftwaffe, Kriegsmarine, Waffen-SS, Volkssturm sowie mit Deutschland verbündeter Streitkräfte nach den Unterlagen des Bundesarchives. Jena, Allemagne: Scherzers Miltaer-Verlag. (ISBN 978-3-938845-17-2).

Liens externes modifier