Antoinette Quarré

poétesse et nouvelliste française

Antoinette Suzanne Quarré, née le à Recey-sur-Ource (Côte-d'Or) et morte le à Dijon, est une poétesse française.

Antoinette Quarré
Description de cette image, également commentée ci-après
Antoinette Quarré vers 1840 par Jules Porreau
Naissance
Recey-sur-Ource
Décès (à 34 ans)
Dijon
Activité principale

Biographie modifier

Lingère à Dijon, mais de santé fragile, la légende veut qu'elle ait appris à lire dans Zaïre de Voltaire. Instruite par un lettré, M. de Belloguet, elle se tourna vers la poésie et publia quelques essais en vers et en prose (notamment dans le Journal des Demoiselles), et un éloge de la princesse Marie d'Orléans qui lui valut, en 1839, une mention à la Société des lettres et des arts de Seine-et-Oise.

Elle envoya ses vers à Alphonse de Lamartine, qu'elle admirait avec passion ; celui-ci lui répondit le par un poème À une jeune fille poète qu'il intégra par la suite dans ses Recueillements poétiques[1]. Antoinette Quarré répondra à ce poème avec un autre poème : Réponse à M. de Lamartine.

Ses amis la poussèrent à publier son premier recueil, qui parut en 1843, et qui attira sur elle un grand intérêt. De faible constitution, elle s'éteignit (d'hypertrophie du cœur) en 1847 à Dijon. Elle est enterrée au Cimetière des Péjoces.

Opinions sur Antoinette Quarré modifier

Dans le portrait qu'elle en fait dans le Tour de France, Flora Tristan apparaît franchement hostile à Antoinette Quarré[2].

Le goguettier lyonnais puis parisien Xavier Privas cite Antoinette Quarré au nombre des goguettières fameuses au côté d'Élisa Fleury et Madame Élie Deleschaux, de Paris, Reine Garde, d'Aix et Rose Harel, de Lisieux[3].

Œuvres modifier

  • À Hégésippe Moreau, Élégie présentée au concours de l'Académie des jeux floraux, 1840.
  • Poésies d'Antoinette Quarré, de Dijon (1843)

Galerie modifier

Notes et références modifier

  1. À une jeune fille poète
  2. Tour de France de Flora Tristan. Flora Tristan reproche notamment ici à Antoinette Quarré sa laideur physique, qui, selon elle, reflète nécessairement une laideur intérieure similaire. Flora Tristan se présentant a contrario en modèle moral donc aussi physique, on peut se demander s'il ne s'agit pas là de l'expression de la plus simple jalousie, peut-être à la suite des échanges poétiques entre Antoinette Quarré et Lamartine.
  3. Xavier Privas, article La Goguette, paru dans La Rampe, 5e année, numéro 140, 13 avril 1919, page 56. Fautes d'impressions ou négligences de l'auteur du texte, un prénom et un nom sont écorchés ici : il est écrit pour Reine Garde Renée Garde et pour Rose Harel Rose Hurel.

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