Alois Isidor Jeitteles (1794-1858) médecin, poète, dramaturge, journaliste, traducteur est né et mort à Brno en Moravie.

Alois Jeitteles
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 63 ans)
BrnoVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière juif de Brno (d), cimetière juif de Brno (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Famille
Jeitteles family (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Ottilie Bondy (en)
Richard Jeitteles (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Ludlamshöhle (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Il est le fils ainé de Bezalel Gottlieb J. (1765-1821) imprimeur et petit-fils de Jonas J. (1735-1806) médecin à Prague.

Biographie modifier

Les années à Vienne (1814-1819) modifier

Alois J. fait d’abord des études de philosophie à Prague, puis, à partir de 1814, de médecine à Vienne, études qu’il y termine en 1819 avec sa dissertation. Son nom apparaît à partir de 1814 comme auteur de poésies et de petits textes littéraires dans une presse viennoise spécifique et particulièrement florissante avec la perspective du Congrès à venir.

Ignaz Castelli est un des magnats de cette presse locale viennoise. C’est avec lui qu’Alois Jeitteles va co-écrire en 1818 une comédie, ein « Lustspiel » en réplique à une pièce de théâtre du jeune Grillparzer. Le titre de leur comédie Der Schicksalsstrumpf, traduit littéralement « La chaussette du destin » repose sur un jeu de mot de l’allemand-viennois oral calculé sur la proximité de la prononciation de « Triumph » (triomphe) et « Strumpf » (chaussette).

Le nom d’Alois Jeitteles figure également parmi les membres du groupe viennois de la Ludlamshöhle. Pour y être admis/accepté, il fallait avoir du « Witz », de l’esprit, tout en faisant preuve d’être un bon vivant.

Parmi les membres de ce groupe se trouve un de ces cousins d’Alois Jeitteles, Ignaz Jeitteles. Les deux cousins vont créer une revue Siona, pourtant une tentative éditoriale de plutôt courte durée.

La résonance sans aucun doute la plus durable de la créativité poétique d’Alois Jeitteles jusqu’à nos jours : les poèmes sur lesquels repose la composition du cycle de Lieder An die ferne Geliebte , « A la Bien Aimée lointaine » de Ludwig van Beethoven.

En parallèle de toutes ces activités stimulées par le contexte artistique, politique, sociologique de Vienne, Alois Jeitteles poursuit et termine sa formation de futur médecin par la soutenance – en latin – de sa thèse.

Les années à Brno (1821-1858) modifier

En 1821, l’année du décès de son père, Aloys J. retourne à Brno pour y ouvrir son cabinet médical. Il va exercer ce métier jusqu’en 1858, l’année de son décès tout en se sachant très malade les huit dernières années de sa vie. Comme deux de ses ancêtres médecins, son grand-père Jonas, son oncle Baruch, Aloys J. lors des deux épidémies de choléra touchant fortement Brno, il va prouver un engagement hors du commun restant seul médecin sur place tout en se chargeant en plus de la gestion de l’hôpital local.

Cependant, ses correspondances l’illustrent, Aloys J. reste en contact avec les personnalités importantes/influentes du théâtre à Vienne rédige lui-même des pièces dont deux vont être représentées à Vienne et se met à la traduction du théâtre baroque espagnol. Suivant le modèle du Musikverein de Vienne, il réussit à en créer une association similaire à Brno.

A partir de 1848 jusqu’à 1858, Aloys J. aura la charge du poste d’un rédacteur en chef du quotidien local Brünner Tageszeitung.

Jusqu’à nos jours la recherche ne dispose pas de traces écrites ou factuelles à Brno des activités d’Alois J. entre la fin de sa formation comme médecin à Vienne, 1819 et de son installation à Brno, sa ville natale en 1821. Certains biographes évoquent des rencontres à Berlin avec l’écrivain Ludwig Tieck, sans néanmoins indiquer leurs sources. Une telle rencontre est pourtant tout à fait probable si l’on examine la liste des membres du cercle viennois de la Ludlamshöhle, Tieck comme Aloys Jeitteles y font partie.

Simultanément Aloys J. engagé dans les tentatives de répandre les idées du mouvement de la haskala à travers de l’Europe avait des motivations supplémentaires d’aller vers des rencontres en dehors de l’Empire autrichien.

Liens externes modifier