Albert Bartholomé

peintre et sculpteur français
Albert Bartholomé
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Bartholome, Albert, Bartholomé, Paul-AlbertVoir et modifier les données sur Wikidata
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Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 479-481 ; 4744-4759, 20 pièces, -)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Dans la serre (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature d'Albert Bartholomé
Signature

Paul Albert Auguste Bartholomé, né le à Thiverval-Grignon (Yvelines) et mort le à Paris, est un sculpteur et peintre français

Il compte parmi les plus importants sculpteurs français de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.

Biographie modifier

Enfance, famille et formation modifier

Albert Bartholomé est le fils de Paul Frédéric et de Louisa Elisa de Rodrigues Duplessis[2].

Élève du lycée Hoche à Versailles[3], il est bachelier en lettres.

Il épouse Prospérie-Gabrielle de Fleury dite Périe, fille du marquis Prosper de Fleury le à Genève[4],[5].

Carrière modifier

Albert Bartholomé entame une carrière de peintre à Genève, puis s'installe à Paris où il devient l'ami intime d'Edgar Degas (1834-1917). Il fréquente les peintres suisses installés dans la pension de famille de l'hôtel de Nice au 4, rue des beaux-arts. Il se lie ainsi d'amitié avec les peintres Charles Giron (1850-1914)[Note 1], Gustave Henri de Beaumont (1851-1922) et Max Leenhardt (1853-1941). Mu par un grand sens de la camaraderie, il recevra régulièrement Max Leenhardt à sa table durant l'hiver 1879, alors que celui-ci se retrouve seul à Paris, sans tous ses amis en séjour à l'étranger[réf. nécessaire].

Il n'aborde la sculpture qu'en 1886 pour s'y consacrer entièrement, développant une technique mêlant la simplicité à l'émotion contenue, « proche de l'atticisme paisible des figures d'un Pierre Puvis de Chavannes »[Note 2]. Il conçoit toutefois un univers singulier et élégiaque qui s'inscrit dans le contexte du symbolisme des années 1890. Son chef-d'œuvre, le Monument aux morts du cimetière du Père-Lachaise à Paris, appelé aussi par l'artiste Porte de l'au-delà, reflète l'idéalisme et le questionnement métaphysique de toute la fin de siècle. Cette sculpture monumentale et spectaculaire, à laquelle l'artiste a travaillé pendant de longues années, lui apporte la célébrité.

Il expose avec Puvis de Chavannes à la Libre Esthétique et les deux hommes se rencontrent à la Société nationale des beaux-arts, dont Puvis de Chavannes est le président et où Bartholomé expose dès 1891 et fait partie de la commission d'examens avec René de Saint-Marceaux et Constantin Meunier.

En 1918, il organise une exposition de cartons préparatoires de Puvis de Chavannes, dans une salle consacrée aux grands artistes présidents de la Société nationale des beaux-arts, avec Edgar Degas et Auguste Rodin.

Albert Bartholomé est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise (4e division). Son gisant en pierre a été sculpté par Henri Bouchard[6].

Thérèse Burollet a rédigé le catalogue raisonné de son œuvre et une monographie en 2017[7],[8].

La question de la Croix de guerre : on a longtemps cru que Bartholomé avait réalisé en 1915 le dessin définitif de la Croix de guerre qui honorera des milliers de soldats. De nombreuses références l'indiquent toujours[9]. En réalité, de récentes recherches montrent qu'il s'agit d'une création de la maison Arthus-Bertrand[10].

Œuvres dans des collections ou des lieux publics modifier

Collections publiques modifier

Belgique
États-Unis
France
Italie

Lieux publics modifier

De nombreuses sculptures d'Albert Bartholomé sont érigées en France dans des lieux publics.

Distinctions, récompense et hommages modifier

Décorations modifier

Albert Bartholomé est titulaire de la légion d'honneur et de la croix de l'ordre de Léopold[2] :

Distinctions modifier

Récompense modifier

  • Grand prix de sculpture en 1900.

Hommages modifier

Plusieurs voies de communes françaises portent son nom :

Galerie modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Il offrira ainsi ses deux chiens à Charles Giron, qui en fera de nombreux croquis[réf. nécessaire].
  2. Émile Verhaeren, dans ses Écrits sur l'Art, rapproche les Muses inspiratrices de Puvis de Chavannes, au Monument aux Morts de Barholomé, leur trouvant en commun la sensibilité et la douceur, la simplicité et la pudeur.

Références modifier

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom BARTHOLOME Albert (consulté le )
  2. a et b « Bartholomé Paul Albert Auguste ». Fonds : Dossier de Légion d'honneur - Base Léonore; Cote : LH/128/54. Pierrefitte-sur-Seine : Archives nationales (France) (lire en ligne)..
  3. Association de anciens de Hoche.
  4. Jean-Marie Tomasini, « Albert Bartholomé à Crépy-en-Valois, la rencontre », Crépy mag & infos, Crépy-en-Valois, no 426,‎ , p. 6-7 (lire en ligne)
  5. « Actes en ligne - Paul Albert Auguste BARTHOLOMÉ - Acte de mariage », sur geneanet.org (consulté le ).
  6. « Tombe d'Albert Bartholomé », sur landrucimetieres.fr, consulté le 22 août 2014.
  7. Jean-David Jumeau-Lafond, « « Albert Bartholomé 1848-1928 La redécouverte d’un grand sculpteur » », La Tribune de l’art,‎
  8. Éditions Arthena.
  9. comme Marie-Louise Mercier-Jouve, « Artistes Versaillais dans la guerre 14-18 », Versailles+, no 81, p. 10 ([PDF] en ligne).
  10. Étienne MARTIN, « La croix de guerre, un choix esthétique inacceptable pour les artistes français en 1915 », Ordres et distinctions, bulletin de la Société des Amis du Musée National de la Légion d’Honneur et des Ordres de Chevalerie, 24 (2021), 71-90.
  11. (en) « The Artist's Wife (Périe, 1849–1887) Reading », Metropolitan Museum of Art (consulté le )
  12. « Monument aux morts », Musée des Beaux-Arts de Lyon
  13. « Albert Bartholomé - Dans la serre », Musée d'Orsay (consulté le )
  14. « Monument aux morts de 1914-1918 ; monument aux morts de 1870-1871 dit Monument aux morts 1918-1879 », À nos grands hommes
  15. « Monument aux morts de 14-18 – Cormeilles-en-Parisis », e-monumen.net
  16. « Monument aux morts de 1914-1918Monument aux morts de 1914-1918 », À nos grands hommes
  17. « Crépy-en-Valois », Les Monuments aux Morts sculptés de la Première Guerre Mondiale en France
  18. « Monument aux morts de 1914-1918 », À nos grands hommes
  19. « Monument au docteur Emile Reymond, sénateur, transformé en Monument aux morts de 1914-1918 », À nos grands hommes
  20. « Monument aux morts du Père Lachaise », À nos grands hommes
  21. « La Défense de Paris », À nos grands hommes
  22. « Monument aux morts de 1914-1918 », À nos grands hommes
  23. « Monument aux morts de Saint-Jean-d'Angély », sur Région Nouvelle-Aquitaine (site de Poitiers), base Gertrude (consulté le )
  24. « Monument aux morts de 1914-1918 », À nos grands hommes
  25. « Allégorie de la Ville de Soissons devenue Monument aux morts de 1914-1918 (première version) », À nos grands hommes
  26. « L'église de Saint-Martin de Bouillant à Crépy-en-Valois », ptutoy.over-blog.net (consulté le )
  27. Domenico Gabrielli, Dictionnaire historique du cimetière de Père-Lachaise (XVIIIe et XIXe siècles), L'Amateur,
  28. « Correspondance du sculpteur Bartholomé », Traces écrites
  29. « Monument à Gabriel Guérin », À nos grands hommes
  30. « La Défense de Paris », À nos grands hommes
  31. « Journées européennes du patrimoine - Ville de Crépy-en-Valois » [archive du ], sur crepyenvalois.fr (consulté le )
  32. Plate IX. Encyclopædia Britannica, 1911e éd., 24 vol., 510 p.

Annexes modifier

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Bibliographie modifier

Archives modifier

Liens externes modifier