Adrien d'Esclaibes d'Hust
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Adrien, Félix, Marie, Joseph d’Esclaibes d’Hust est un avocat et résistant français, né à Paris le , mort au camp de concentration de Bergen-Belsen le [1],[2].
Biographie modifier
Il est le fils du général Henri Victor Léon d'Esclaibes[3] et d'Edith du Buysson des Aix.
Il est aussi l'arrière-petit-neveu de Louis Charles Joseph d'Esclaibes de Clairmont.
Il descend de Giorgio Basta, comte d'Hust et du Saint Empire[4] et de la famille belge de Liedekerke[5].
Marié en 1908 avec Jeanne Grenet de Florimond, il reste sans enfant.
Il s'investit dans les œuvres caritatives notamment le scoutisme de France[6],[7] (Commissaire de province pour l'Artois[8]).
Il fait partie de la délégation française reçue en audience papale à l’occasion du couronnement de Pie XII, le [9].
Maire de Villers-Châtel pendant la Seconde Guerre mondiale, il est membre du réseau de résistance Jade-Amicol de 1941 jusqu'à sa déportation[2]. Par solidarité avec les juifs et en tant que maire, il se mis à porter l'étoile jaune quand ceux-ci furent obligés de le faire.
Il est arrêté à Villers-Châtel le pour avoir hébergé des résistants du réseau Voix du Nord, et déporté par le train de Loos au camp de concentration d'Oranienbourg-Sachsenhausen, puis au camp de Bergen-Belsen où il est torturé et meurt en [2]. Il était déporté NN (pour Nacht und Nebel (nuit et brouillard), c'est-à-dire en quelque sorte « ni vu ni connu », à l'isolement et dans le secret absolu).
Il repose dans son village de Villers-Châtel.
Distinctions modifier
- Chevalier de la Légion d'honneur,
- Croix de guerre 1939-1945,
- Médaille de la Résistance,
- Grand officier de l’ordre d'Orange-Nassau (Pays-Bas),
- Chevalier de l'ordre souverain de Malte,
- Chevalier de l'ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, il en est successivement président de la province de France le , puis grand bailli et enfin lieutenant en 1932.
- Commandeur de l’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand et de l’ordre de Saint-Sylvestre.
Il a également dirigé la province d'Artois des Scouts de France[2].
Hommages modifier
Une rue porte son nom à Montgeron.
Notes et références modifier
- « Livre mémorial », sur Fondation pour la mémoire de la déportation (consulté le ).
- Ravel 2015.
- « Notice LH/903/33 du général Henri Victor Léon d'Esclaibes. », base Léonore, ministère français de la Culture.
- Dominique Labarre de Raillicourt, Basta, Comte d'hust et du Saint empire, Sa vie, sa famille et sa descendance., L'auteur, , 154 p., p. 18-23.
- Gérard Sivéry, « R. de Liedekerke, La maison de Gavre et de Liedekerke, t. I, Les Rasse, t. II, Lignée des Rasse, 1961 et 1969 », Revue du Nord, vol. 53, no 209, , p. 391–391 (lire en ligne, consulté le )
- « Adrien d’Esclaibes, Lieutenant pour la France de l’Ordre du Saint-Sépulcre mort en déportation au camp de Bergen-Belsen. », (consulté le ).
- Manon Radiguet de la Bastaïe, « "Sur mon honneur et avec la grâce de Dieu, je m’engage à servir de mon mieux Dieu, l’Église et la patrie” : engagement scout, engagements résistants, les scouts de France dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale (1940-1945). », Histoire, .
- « Pas de Calais - ANSFAC », sur ansfac.fr (consulté le ).
- « Des délégations venues de 40 pays et une immense foule ont assisté au couronnement du Saint-Père », La Croix, no 17213 bis, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
Annexes modifier
Bibliographie modifier
- En souvenir du Comte Adrien d'Esclaibes d'Hust, Éditeur Impr. S.I.L.I.C., 1946[réf. à confirmer]
- Jean-Jacques Gauthé, Jeunesse, éducation et religion au XXe siècle. En hommage à Alain-René Michel [1] in « Le scoutisme catholique masculin et féminin des origines à nos jours dans le Nord/Pas-de-Calais », Revue du Nord, n° hors série 23 [2], 2009 , p 37-51 .
Liens externes modifier
- Luc Ravel, « Adrien d’Esclaibes, Lieutenant pour la France de l’Ordre du Saint-Sépulcre mort en déportation au camp de Bergen-Belsen », sur La tribune de Terre sainte, .
