17e régiment de tirailleurs sénégalais

17e régiment de tirailleurs sénégalais
Image illustrative de l’article 17e régiment de tirailleurs sénégalais
Insigne régimentaire du 17e régiment de tirailleurs sénégalais.

Création 1919
Dissolution 1944
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment de tirailleurs sénégalais
Rôle Infanterie
Inscriptions
sur l’emblème
Levant 1920-1921
Guerres Guerre franco-turque
Seconde Guerre mondiale

Le 17e régiment de tirailleurs sénégalais (17e RTS) est un régiment d'infanterie des troupes coloniales françaises. Créé en 1919 au Levant, il est dissous en 1944.

Création et différentes dénominations modifier

Historique des garnisons, combats et batailles du 17e RTS modifier

Entre-deux-guerres modifier

Le 17e RTS est créé le en Algérie, à partir de trois bataillons, en garnison à Orléansville, Ténès et N'Tsila. Il est renforcé en septembre 1919 par un quatrième bataillon[1].

Le 17e RTS embarque à Bizerte le et débarque cinq jour plus tard à Mersin[2]. Le régiment est chargé de relever les troupes britanniques stationnées en Cilicie. Il s'installe dans des postes d'Adana à l'Euphrate[3].

Début janvier 1920, le régiment opère dans la région d'Aïn-Tab. La colonne du commandant Corneloup (2e bataillon), en route vers Marasch, doit se dégager par la force près d'« El-Oglou » les 7 et 8 janvier et déplore 7 tués et 21 blessés[4]. Le 2e bataillon du 17e RTS fait partie de la garnison d'Aïn-Tab au début du siège de la ville (en)[5].

 
Tirailleurs sénégalais servant une mitrailleuse Hotchkiss modèle 1914 dans les rues de Damas, fin 1925.

Du au , le 17e RTS porte le nom de 17e régiment de tirailleurs coloniaux[6].

Des éléments du 2e bataillon du 17e RTS (II/17e RTS) subissent une embuscade le alors qu'il opèrent dans le djebel el-Druze et 68 tirailleurs sont tués ou blessés[7].

Le 17e RTS tient garnison à Tripoli puis à Beyrouth, Alep et Damas.

En 1927, il est renforcé par le bataillon de marche de tirailleurs sénégalais du Levant, qui devient le I/17e RTS[8]. En juillet, le III/4e RTS devient le IV/17e RTS (dissous en février 1928)[9].

Seconde Guerre mondiale modifier

Affecté à la 192e DI en 1939, il reste stationné en Syrie et participe à la campagne de Syrie de juin-juillet 1941 du côté du régime de Vichy[9].

Rapatrié en Afrique-Occidentale française, il est reconstitué en [9].

Les quelques éléments du 17e RTS et 24e régiment mixte colonial ralliés à la France Libre, permettent la création du bataillon de marche FFL numéro 11 (dédoublement du BM FFL numéro 1)[9], mais quelques mutineries éclatent en et nécessitent la dispersion d'une partie des hommes.

À la suite du débarquement allié en Afrique du Nord et le ralliement de l'AOF, le régiment est renommé 10e régiment de tirailleurs sénégalais le (sauf le I/17e RTS qui subsiste et devient I/10e RTS le ). Le 17e RTS est recréé comme unité constituée le [6].

Stationné à Thiès, il est incorporé le dans la nouvelle 10e division d'infanterie coloniale. Il est transféré en à Meknès[réf. souhaitée] au Maroc. Après l'abandon de la mise sur pied de la 10e DIC faute de matériel américain en quantités suffisantes, le régiment devient une unité du génie[10] et prend le nom de 17e régiment colonial du génie le [6]. C'est au sein de cette unité que les Sénégalais du 17e RTS dissous participent au débarquement de Provence et à la Libération de la France.

Chefs de corps modifier

  • 1919 : colonel Debieuvre[1]
  • 1941 : colonel Hoareau[11]

Drapeau du régiment modifier

Il porte dans ses plis les inscriptions suivantes[12]:

 

Décorations modifier

Insigne modifier

Bustes d’africain et d’européen sur une rondache (symbole de la fraternité d'armes des combattants de l'unité[6]), sur l'ancre des troupes coloniales.

Personnalités ayant servi au 17e régiment de tirailleurs sénégalais modifier

Notes et références modifier

  1. a et b Faye 2018, p. 210.
  2. Faye 2018, p. 213.
  3. Faye 2018, p. 218.
  4. Abadie 1922, p. 39.
  5. Abadie 1922, p. 55.
  6. a b c et d Henri Vaudable, Histoire des troupes de marine, à travers leurs insignes: Des origines à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Service historique de l'Armée de terre, (ISBN 978-2-86323-092-3, lire en ligne), p. 63
  7. Faye 2018, p. 237.
  8. Faye 2018, p. 211.
  9. a b c et d Jacques Sicard, « L'infanterie des troupes du Levant et ses insignes », Armes Militaria magazine, no 156,‎ , p. 44-53
  10. Paul Gaujac, « L’ armée coloniale se prépare pour la bataille de Provence », Ancre d'or Bazeilles, no 341,‎ , p. 26 (lire en ligne)
  11. Gaujac 1984, p. 24.
  12. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Ousseynou Faye, Les tirailleurs sénégalais entre le Rhin et la Méditerranée, 1908-1939: parcours d'une aristocratie de la baïonnette, Éditions L'Harmattan, coll. « Études africaines », (ISBN 978-2-343-14081-0).

Articles connexes modifier