À l'Ouest, rien de nouveau (film, 2022)

film d’Edward Berger, sorti en 2022
À l'Ouest, rien de nouveau
Description de l'image À l'Ouest, rien de nouveau (film, 2022).png.
Titre original Im Westen nichts Neues
Réalisation Edward Berger
Scénario Edward Berger
Lesley Paterson
Ian Stokell
Musique Volker Bertelmann
Acteurs principaux
Sociétés de production Amusement Park
Pays de production Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre Guerre
Durée 149 minutes
Sortie 2022

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

À l'Ouest, rien de nouveau (Im Westen nichts Neues) est un film germano-américano-britannique réalisé par Edward Berger, sorti en 2022.

Il s'agit de l'adaptation du roman du même nom d'Erich Maria Remarque, publié en 1929[1], et de la troisième adaptation du roman de l'auteur, après celle de Lewis Milestone (1930) et le téléfilm de Delbert Mann (1979).

En , le film est présenté par l'Allemagne pour l'Oscar du meilleur film international en prévision de la 95e cérémonie des Oscars[2].

Nommé neuf fois lors la 95e cérémonie des Oscars en , le film remporte quatre récompenses dont l’Oscar du meilleur film étranger, étant le deuxième film le plus récompensé de la soirée. La première adaptation du roman avait déjà été oscarisée en 1930.

Synopsis modifier

En , durant la Première Guerre mondiale, le jeune Paul Bäumer, tout juste âgé de 17 ans, s'engage dans l'armée allemande. Tout comme ses amis Albert Kropp et Frantz Müller qui l'accompagnent, Paul est plein d'enthousiasme, d'orgueil et de patriotisme. Mais en arrivant sur le front de l'Ouest, près de La Malmaison, en pleine bataille du Chemin des Dames, les jeunes Allemands vont découvrir la réalité : celle de l'horreur qui règne dans les tranchées, loin de l'aventure héroïque qu'on leur avait promise au pays.

Paul va se lier d'amitié avec Stanislaus Katczinsky, un soldat plus âgé et aguerri, qui va lui transmettre des connaissances utiles pour survivre dans les tranchées.

Dix-huit mois plus tard, en , Paul a survécu et se trouve sur le front de Champagne, mais il n'est plus que l'ombre de lui-même. Lui et Katczinsky vont parfois voler des volailles et des œufs chez un fermier du coin pour se nourrir.

L'état-major et une partie de la classe politique allemande savent que la guerre est perdue. Une délégation comprenant Matthias Erzberger, un homme politique social-démocrate haï par l'establishment militaire prussien, se rend donc à Compiègne pour négocier un armistice avec le maréchal Foch. Les Français refusent tout compromis et imposent un armistice à leurs conditions, ce qui est perçu comme un véritable diktat par les autorités allemandes, qui ne peuvent néanmoins s'y opposer.

Avec l'aval de Paul von Hindenburg, le chef d'état-major allemand, Erzberger et les autres négociateurs signent donc l'armistice, qui doit entrer en vigueur le à 11 heures précises. Au matin du , Paul et son ami Katczinsky se réjouissent et font des projets pour l'après-guerre, à leur retour à la vie civile. Mais après une ultime incursion dans la ferme pour voler de la nourriture, Katczinsky est tué par le fils du fermier, qui se venge en lui tirant une balle de fusil de chasse en plein foie. Paul est quant à lui engagé, avec sa division, dans une ultime offensive inutile, ordonnée en baroud d'honneur, quelques minutes avant l'entrée en vigueur de l'armistice, par le général Friedrichs qui refuse d'admettre la défaite. Transpercé par la baïonnette d'un soldat français, il meurt alors que résonnent au loin, au même instant, les clairons de l'armistice.

Fiche technique modifier

  Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Distribution modifier

Production modifier

En , le film est annoncé avec Edward Berger à la réalisation et Daniel Brühl en tant qu'acteur principal[7].

Le tournage débute le à Prague, en Tchéquie[1],[8], dont les studios Barrandov pour quelques scènes telles que le train où Matthias Erzberger (Daniel Brühl) discute sur l'armistice avec le maréchal Ferdinand Foch (Thibault de Montalembert), ainsi qu'à Milovice, pour transformer l'ancienne base de l'Armée soviétique en front de l'Ouest, et quelques villes dans la région Bohême comme celles de Točník, Sychrov et Chotěšov pour les décors intérieurs et extérieurs du manoir du général Friedrichs (Devid Striesow)[9]. Il a également lieu en Belgique et en Allemagne jusqu'au de la même année[10],[11].

Accueil modifier

Festival et sortie modifier

À l'Ouest, rien de nouveau est présenté en avant-première au festival de Toronto, le [1], avant une diffusion mondiale sur Netflix à partir du .

Critiques modifier

Sur le site Rotten Tomatoes, le film obtient un Tomatometer de 94 %, basé sur 71 critiques[12]. Sur le site ecranlarge.com, Arnold Petit donne une note de 45 et estime qu'« en voulant trop en faire, Edward Berger finit par surcharger son récit, mais cette nouvelle adaptation en allemand du roman d'Erich Maria Remarque est aussi aboutie techniquement qu'elle est puissante »[13].

Autour du film modifier

  • Le film comprend des scènes réalistes d'offensive, de bombardements et de corps-à-corps. Il montre les conditions de vie terribles dans les tranchées allemandes et françaises : froid, boue, faim, désespoir, mais aussi camaraderie et solidarité.
  • Le film alterne les scènes de combat de 1917 à 1918 et l'épisode de la signature de l'armistice le 11 novembre 1918 dans la clairière de Rethondes en forêt de Compiègne. On perçoit les tensions entre les militaires et les civils (notamment Erzberger). Alors que les premiers veulent continuer à se battre, les seconds préfèrent épargner des vies humaines sachant que la guerre est perdue. D'où l'assaut final où le héros trouve la mort.
  • Des scènes montrent les premiers chars d'assaut français et des avions de combat qui survolent les tranchées ennemies. Le char français utilisé (et dupliqué dans le film) est un Saint-Chamond M1, qui proviennent du musée de la ligne de démarcation de Rokycan. Le char est une reconstruction sur la base d'un BVP-1, le variant tchécoslovaque du BMP-1[14].

Distinctions modifier

Récompenses modifier

Nominations modifier

Notes et références modifier

  1. a b et c (en) Naman Ramachandran, « Netflix's All Quiet On The Western Front Shoot Underway in Prague, New Cast Members Join », sur Variety, (version du sur Internet Archive).
  2. (en) Scott Roxborough, « Oscars: Germany Picks All Quiet on the Western Front for 2023 Race », sur The Hollywood Reporter, (consulté le ).
  3. « Release info » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database.
  4. « Parents Guide » ((en) guide parental), sur l'Internet Movie Database.
  5. (de) « Freigabebescheinigung », sur spio-fsk.de (consulté le )
  6. (en) « First Look Photos and Cast Revealed for Netflix’s German Film All Quiet on the Western Front », sur nerdsandbeyond.com, (version du sur Internet Archive).
  7. (en) Andreas Wiseman, « All Quiet On The Western Front: Timely German-Language Version Of WWI Classic Heads To EFM With Edward Berger, Daniel Bruhl & Rocket Science », sur deadline.com, (version du sur Internet Archive).
  8. (en) « All Quiet on the Western Front: Shooting for German Netflix Film Directed by Edward Berger Has Begun », sur Netflix (version du sur Internet Archive).
  9. (en) Alex Keenan, « Where Was All Quiet On The Western Front Filmed? Locations Explained », sur Screenrant, (consulté le ).
  10. (en + de) « Im Westen nichts Neues », sur filmportal.de (consulté le ).
  11. « Filming & Production » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database.
  12. (en) « All Quiet on the Western Front », sur Rotten Tomatoes (consulté le ).
  13. « À l'Ouest rien de nouveau : critique dans l'enfer des tranchées sur Netflix », sur ecranlarge.com (consulté le ).
  14. (cs) « Tank měl víc bořit než střílet. Muzeum postavilo maketu pro filmaře », sur iDNES.cz, (consulté le )

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier