Motion Picture Association

Motion Picture Association
Logo de l’association
Cadre
Zone d’influence États-Unis
Fondation
Fondation 1922
Identité
Siège Washington
Président Charles Rivkin
Site web https://www.motionpictures.org/

La Motion Picture Association (MPA), anciennement Motion Picture Association of America (MPAA), est une association interprofessionnelle américaine qui représente les intérêts des plus grands studios hollywoodiens.

La MPA a été créée en 1945 sous le nom de Motion Picture Export Association afin de favoriser l'exportation des films américains et de lutter contre le protectionnisme dont ceux-ci étaient victimes. L'association a des bureaux à Washington, Bruxelles, New Delhi, Rio de Janeiro, Singapour, Mexico, Toronto et Jakarta.

Longtemps simple association d'intérêt, elle devient un lobby sous la présidence de Jack Valenti, ancien conseiller du président Lyndon B. Johnson. L'ancien ministre de l'agriculture de Bill Clinton, Dan Glickmann, lui succède, suivi par le sénateur (démocrate) Chris Dodd[1]. Structure à but-non-lucrafif, elle est devenue depuis les années 1960 le principal et plus puissant lobby du cinéma hollywoodien, et le représentant de fait des majors[2].

Elle est présidée entre 2011 et 2017 par l'ancien sénateur démocrate Christopher Dodd. En 2017, l'ancien ambassadeur Charles Rivkin lui succède en 2017[3].

Histoire modifier

L'association fut fondée en 1922 sous le nom de Motion Picture Producers and Distributors of America (MPPDA) par les trois grands studios de production de l'époque, Famous Players-Lasky, Metro-Goldwyn et First National, avec pour premier président William Harrison Hays[4].

Longtemps simple association d'intérêt, elle va devenir peu à peu un important lobby avec l'arrivée à sa présidence de Jack Valenti, ancien conseiller du président Lyndon B. Johnson en 1972. Homme de communication, Valenti transforme une simple association corporatrice en une organisation majeure, rayonnant à travers le monde.

L'ancien ministre de l'agriculture de Bill Clinton, Dan Glickmann, lui succède, suivi par le sénateur (démocrate) Chris Dodd jusqu'en 2017[2].

Le documentaire américain This Film Is Not Yet Rated sorti en 2006 enquête sur le système de classement de la MPAA, et critique cette dernière.

La MPAA a proposé aux universités américaines un logiciel pour surveiller les échanges de fichiers, spécialement ceux qui enfreindraient le copyright des films. La distribution et l'utilisation de ce logiciel, MPAA University Toolkit, ont été interdites car elles se faisaient à l'encontre du droit d'auteur des logiciels sur lesquels il était fondé (University Toolkit (en) et Xubuntu)[5].

En , la MPAA a affirmé que l'algorithme des principaux moteurs de recherche favorisaient l'accès à des sites de piratage d'œuvres audiovisuelles[6].

En septembre 2019, l'association met à jour son image de marque pour refléter la nature mondiale de l'industrie du cinéma, de la télévision et du streaming, en changeant officiellement son nom en Motion Picture Association (MPA), un nom qui était déjà utilisé à l'échelle internationale depuis 1994. Un nouveau logo est également entré en vigueur à cette occasion[7].

Membres modifier

Les membres de la MPA sont[8],[9] :

20th Century Studios s’est retiré après son rachat par Walt Disney Studios Motion Pictures en . Pour maintenir le nombre de membres à six, à la suite de cette acquisition, Netflix Studios a été approuvé en tant que nouveau membre[10].

Présidents modifier

Les présidents exécutifs de la MPAA ont été :

Classification des films modifier

Pour diverses raisons, l'association s'est imposé un code « déontologique » d'autocensure, le Code Hays ou Motion Picture Production Code. C'est la MPAA qui assure la classification des films aux États-Unis. La soumission d'un film à l'évaluation de la MPAA n'est pas obligatoire, les films non classés recevant la mention « UNRATED » (non classifié). Peu de producteurs renoncent cependant à présenter leurs films à cette instance d'évaluation ; rares en effet sont les cinémas qui diffusent des films classés UNRATED, ce qui diminue leur surface de diffusion et leurs chances de toucher un large public.

Symbole Signification[12]
 
G rating symbol.

 
G rating symbol.
G - General Audiences
Tous publics
(1968- )

(Équivalents : Jeux vidéo : E (Everyone) ; Télévision : High TV-Y, Low TV-G)

 
PG rating symbol.

 
PG rating symbol.
PG - Parental Guidance Suggested
Certaines scènes ou propos sont susceptibles de heurter la sensibilité des plus jeunes
Accord parental souhaitable
(1972- )

(Équivalents : Jeux vidéo : E10+ ; Télévision : High TV-G, Low TV-PG)

 
PG-13 rating symbol.

 
PG-13 rating symbol.
PG-13 - Parents Strongly Cautioned
Certaines scènes ou propos peuvent heurter la sensibilité des moins de 13 ans
Accord parental recommandé, film déconseillé aux moins de 13 ans
(1984- )

(Équivalents : Jeux vidéo : T (Teen) ; Télévision : High TV-PG, Low TV-14)

 
R rating symbol.

 
R rating symbol.
R - Restricted
Les enfants de moins de 17 ans doivent être accompagnés d'un adulte
(1968- )

(Équivalents : Jeux vidéo : M (Mature) ; Télévision : High TV-14, Low TV-MA)

 
NC-17 rating symbol.

 
NC-17 rating symbol.
NC-17 - No Children 17 And Under Admitted
Interdit aux moins de 17 ans (Réservé à un public majeur) [Interdit aux enfants de moins de 18 ans] (remplace le classement X, qui était mal compris ; jusqu'en 1996 : "No Children Under 17 Admitted", interdit aux enfants de moins de 17 ans)
(1990– )

(Équivalent : Jeux vidéo : AO (réservé aux adultes[13]) ; Télévision : High TV-MA)

Notes et références modifier

  1. (en-US) « Senator Christopher Dodd, Chairman & CEO of the Motion Picture Association of America, to step down at end of year Charles Rivkin, former U.S. Assistant Secretary of State for Economic and Business Affairs, named to succeed Dodd at MPAA », sur Motion Picture Association (consulté le )
  2. a et b Frédéric Martel, Mainstream, Flammarion, 2010 (Champs-Flammarion 2012). Les premiers chapitres de ce livre sont une histoire de la MPAA.
  3. Brent Lang et Ted Johnson, « MPAA Shakeup : Chief Chris Dodd to Be Replaced by Charles Rivkin », variety.com, 29 avril 2017.
  4. (en) [1]
  5. Le logiciel en question était distribué sur le site http://universitytoolkit.org/ sans respecter la spécification de la licence GPL qui impose de rendre publiques les modifications apportées. Source : article de Brian Krebs sur blog.washingtonpost.com
  6. « Cinéma, l'algorithme des moteurs de recherche favorable aux pirates ? » dans TheMediaShaker.com.
  7. (en) Ted Johnson, « Motion Picture Association Rebrands With Unified Name And Updated Logo » [archive du ], sur Deadline, (consulté le )
  8. (en) The Motion Picture Association of America : About Us - Site officiel
  9. (en) « Who We Are », sur MPA EMEA (consulté le ).
  10. (en) Ted Johnson, « Netflix Joins the Motion Picture Association of America », sur variety.com, (consulté le ).
  11. Voir Frédéric Martel, De la Culture en Amérique, Gallimard, 2006 (chapitre sur Jack Valenti) et Mainstream, Flammarion, 2010 (chapitre 1 sur l'histoire de la MPAA).
  12. (en) What Each Rating Means - Site officiel
  13. la classification varie selon le pays et selon l'organisme classificateur.

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier