Zeta Geminorum

étoile variable céphéide de la constellation des Gémeaux

Zêta des Gémeaux

ζ Geminorum
Mekbuda
Description de l'image Zeta Geminorum.jpg.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 07h 04m 06,531s[1]
Déclinaison +20° 34′ 13,07″[1]
Constellation Gémeaux
Magnitude apparente 3,62 à 4,18[2]

Localisation dans la constellation : Gémeaux

(Voir situation dans la constellation : Gémeaux)
Caractéristiques
Type spectral F7Ib à G3Ib[3]
Indice U-B +0,62[4]
Indice B-V +0,79[4]
Indice R-I +0,41[4]
Variabilité céphéide classique[2]
Astrométrie
Vitesse radiale +6,7 ± 0,9 km/s[5]
Mouvement propre μα = −7,29 mas/a[1]
μδ = −0,41 mas/a[1]
Parallaxe 2,37 ± 0,30 mas[1]
Distance 1 400 al
(420 pc)

Désignations

Mekbuda, ζ Gem, 43 Gem, HR 2650, HD 52973, BD+20°1687, FK5 269, HIP 34088, SAO 79031, ADS 5742A, CCDM J07041 +2035A[6]

Zeta Geminorum (ζ Gem / ζ Geminorum, Zêta des Gémeaux) est une étoile variable de quatrième magnitude de la constellation des Gémeaux. Elle se situe sur la gauche de la « jambe » du jumeau de Pollux. Elle est aussi connue sous son nom traditionnel Mekbuda.

Propriétés modifier

 
Courbe de lumière en bande visible de Zeta Geminorum, adaptée de Kiss (1998)[7].

Zeta Geminorum est une étoile supergéante jaune. C'est une céphéide classique et sa magnitude apparente varie entre +3,62 et +4,18 selon une période de 10,15 jours[2]. Durant son cycle de pulsation, son type spectral varie entre F7Ib et G3Ib et sa température de surface varie entre 5 780 et 5 260 K[3].

D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Hipparcos, l'étoile se situe à approximativement 1 400 années-lumière de la Terre[1]. Elle s'éloigne du Système solaire à une vitesse radiale de +7 km/s[5]. L'étoile a été répertoriée comme une binaire à occultations, mais sa binarité n'a pas été confirmée par d'autres méthodes et reste incertaine[8],[9].

Nomenclature modifier

Mekbuda est le nom propre de l'étoile aujourd’hui approuvé par l'Union astronomique internationale (UAI)[10]. Ce nom a été affecté de façon arbitraire à cette étoile par Giuseppe Piazzi (1814)[11], à partir du nom arabe الذراع المقبوضة (al-Ḏirāᶜ al-Maqbuda), « la Patte repliée », dont le second terme est transcrit Mekbûda par Thomas Hyde (1665) dans sa traduction du سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437)[12]. Ce nom se réfère à la figure du « Superlion » arabe[13], un Lion immense extrapolé à partir des noms d'étoiles du calendrier traditionnel des Manāzil al-qamar ou « stations lunaires », dont la Patte repliée (en arabe maqbūḍa) est située pour les uns sur l’espace de Procyon, pour les autres sur celui de la Tête des Gémeaux, et les Crins de la queue dans la Vierge[14].

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b et c (en) N. N. Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne, consulté le )
  3. a et b (en) P. Kervella et al., « The angular diameter and distance of the Cepheid ζ Geminorum », Astronomy & Astrophysics, vol. 367, no 3,‎ , p. 876–883 (DOI 10.1051/0004-6361:20000490, Bibcode 2001A&A...367..876K, arXiv astro-ph/0102359)
  4. a b et c (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  5. a et b (en) Ralph Elmer Wilson, General Catalogue of Stellar Radial Velocities, Carnegie Institution of Washington, (Bibcode 1953GCRV..C......0W)
  6. (en) * zet Gem -- Classical Cepheid Variable sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  7. (en) Laszlo L. Kiss, « A photometric and spectroscopic study of the brightest northern Cepheids - I. Observations », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 297, no 3,‎ , p. 825 (DOI 10.1046/j.1365-8711.1998.01559.x  , Bibcode 1998MNRAS.297..825K)
  8. (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6,‎ , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M)
  9. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)
  10. (en) IAU, « « Star Names », sur le site « UAI ». »
  11. Giuseppe Piazzi, Præcipuarum stellarum inerrantium positiones mediæ ineunte sæculo XIX : ex observationibus habitis in specola Panormitana ab anno 1792 ad annum 1813, éd. Panermi : ex regia typ. militari, 1814, p. 47.
  12. (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Commentarii, p. 34. »
  13. Roland Laffitte, « Les deux figures du Lion dans le ciel arabe », 3 juin 2023.
  14. Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, pp.94-96.

Voir aussi modifier

Liens externes modifier