Wikipédia

Yvonne Diéterle

peintre et sculptrice française
(Redirigé depuis Yvonne Emma Diéterle)
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Dieterle.

Yvonne Diéterle
Jean-Pierre Laurens, Portrait de Madame Jean-Pierre Laurens (1921), Paris, musée national d'Art moderne.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Emma Juliette Yvonne DiéterleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Conjoint
Parentèle
Jules Diéterle (grand-père)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Maîtres

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Yvonne Emma Diéterle, dite aussi Yvonne Pierre Laurens, née le à Paris et morte le à Fontenay-aux-Roses est une sculptrice et peintre française[1].

Biographie modifier

Famille modifier

Yvonne Emma Diéterle naît le , dans le 9e arrondissement de Paris[2]. Elle est issue d'une célèbre famille d'artistes dont son grand-père. Elle est la fille cadette du peintre Georges Diéterle[3] et de Jeanne Lailler (1853-1914).

Elle épouse le peintre Jean-Pierre Laurens le à Criquebeuf-en-Caux.

À la fin de la Première Guerre mondiale, le couple s'installe au 5, rue Cassini à Paris[4], puis à Fontenay-aux-Roses à partir de 1921.

Formation modifier

Yvonne Diéterle étudie d'abord avec son père et le sculpteur Emmanuel Hannaux, puis à Paris à l'École Duperré où elle a comme professeur le peintre Fernand Pelez. Elle complète sa formation par de fréquentes visites aux musées et par un voyage en Italie que lui offre sa grand-mère maternelle.

Elle admire des sculpteurs comme Louis-Ernest Barrias, Henri Bouchard ou Paul Landowski et rencontrera Auguste Rodin.

Carrière artistique modifier

En 1899, Yvonne Diéterle expose pour la première fois au Salon de la Société des artistes français[5] et y présente un buste. L'année suivante en 1900, son Semeur grandeur nature en plâtre lui vaut une mention honorable[Note 1],[6].

Reconnue comme portraitiste de talent, elle devient sociétaire de la Société des artistes français en 1903[5]. Plusieurs artistes de renom, comme Fernand Cormon, William Laparra ou André Devambez l'ont toujours soutenue[7].

Elle expose au Salon des artistes français jusqu'en 1906, date à laquelle Yvonne Diéterle a déjà à son actif près d'une trentaine de sculptures, puis en 1912, où elle présente un buste du peintre George Desvallières, réalisé quelques années auparavant. Elle expose également au Salon d'automne en 1904, 1905, 1906 et 1910[8], au Salon de Rouen en 1903 et 1906[9] — elle y obtient, en 1906, une médaille d'argent pour le buste en bronze de son père —, ainsi qu'au Salon du Havre en 1902 et 1914[10].

Après son mariage, elle renonce à la sculpture pour se consacrer à la peinture avec, pour thèmes essentiels, des portraits et des fleurs.

En 1928, son mari se voit confier la décoration de l'église Notre-Dame-du-Calvaire de Châtillon-sous-Bagneux, construite par les architectes Joseph Flandrin et Yves-Marie Froidevaux. Elle reprendra la direction du projet après la mort de son mari en 1932. Elle y apporte sa propre contribution en dessinant le vitrail Notre-Dame des Sept Douleurs, réalisé par le verrier Jacques Le Chevallier. Elle signera désormais ses œuvres sous le nom d'Yvonne Pierre Laurens.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Yvonne Diéterle peint quelques portraits comme celui de la cantatrice Maria Freund qui s'est réfugiée dans leur maison.

Par la suite, elle expose peu : deux tableaux au Salon des artistes français de 1948, dont un portrait de sa petite-nièce Catherine Join-Diéterle[11], pour lequel elle reçoit une médaille d'or[12] et un dernier portrait au Salon de 1949.

Vers la fin de sa vie, Yvonne Diéterle renoue une dernière fois avec la sculpture avec un Christ en croix, le buste de son petit-neveu et celui de sa petite-nièce.

Elle est inhumée à Paris au cimetière du Montparnasse[Note 2], dans le caveau de la famille Laurens[Note 3].

Œuvres modifier

 
Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (mars 2020). 
Pour l'améliorer, ajoutez des références de qualité et vérifiables (comment faire ?) ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

Sculpture modifier

Peinture, dessin modifier

  • avant 1912 : Fleurs, huile sur toile, collection particulière[réf. nécessaire].
  • avant 1914 : Portrait de Jeanne Diéterle, née Lailler, mère de l'artiste, huile sur toile, collection particulière[réf. nécessaire].
  • 1914 : Fleurs, huile sur toile, collection particulière[réf. nécessaire].
  • 1915: Capucines dans un pot en cuivre, huile sur toile, collection Dominique Join-Diéterle.
  • 1928 : Maison et paysage de la Drôme, huile sur toile, collection Dominique Join-Diéterle.
  • après 1932 : La Bonita, d'après Jean-Pierre Laurens, huile sur toile, collection Dominique Join-Diéterle.
  • après 1932 : Étude de jeune homme de profil, pour l'église Notre-Dame du Calvaire, huile sur toile, collection Dominique Join-Diéterle.
  • après 1932 : Prenez et mangez, pour église Notre-Dame du Calvaire, huile sur toile, collection Dominique Join-Diéterle.
  • après 1932 : Étude du vitrail Notre-Dame des Sept Douleurs, pour église Notre-Dame du Calvaire, calque peint et encre sur papier, collection Dominique Join-Diéterle.
  • Entre 1939 et 1945 : Portrait de Mme Couturier, épouse du sculpteur Robert Couturier, huile sur toile, collection particulière[réf. nécessaire].
  • vers 1944 : Portrait de Raymond Join-Diéterle, son neveu, huile sur toile, collection Dominique Join-Diéterle.
  • 1948 : Portrait de Catherine, huile sur toile, médaille d'or, collection particulière[réf. nécessaire].
  • 1948 : Portrait de M. X…, huile sur toile, localisation inconnue[réf. nécessaire].
  • 1949 : Portrait, huile sur toile, localisation inconnue[réf. nécessaire].
  • Bouquet de fleurs, huile sur toile, collection Dominique Join-Diéterle.
  • Chambre à Criquebeut, huile sur toile, collection Dominique Join-Diéterle.
  • La Mère Carpentier, dessin au crayon, collection Dominique Join-Diéterle.
  • Le Pâtre, dessin, collection Dominique Join-Diéterle.
  • Profil gauche de paysanne, dessin, collection Dominique Join-Diéterle.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. ↑ Œuvre conservée à Fécamp au musée des Pêcheries, dont son père Georges Diéterle fut conservateur de 1881 à 1931. Celui-ci fut également le maire de Criquebeuf-en-Caux de 1881 à 1925, où Yvonne Diéterle eut son premier atelier.
  2. ↑ Petit cimetière, 17.
  3. ↑ L'inscription de son nom y est désormais à peine visible.

Références modifier

  1. ↑ (en) « Yvonne Diéterle », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit  , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787).
  2. ↑ « acte de naissance no 530 », sur le site des archives de Paris (consulté le ), p. 27.
  3. ↑ Join-Diéterle Catherine, in, Les Diéterle : une famille d'artistes, Fécamp, Musée desTerre-Neuvas, (ISBN 2-908858-22-3), page 23 à 28 et 88 et 89.
  4. ↑ Musée de Fécamp : catalogue des peintures, 2010, p. 129 (extrait en ligne).
  5. ↑ a et b Sanchez Pierre, Catalogues des Salons de la Société des Artistes Français (1881-1913), Dijon, Echelle de Jacob, 2007 à 2104, 545 p. (ISBN 978-2-35968-006-5).
  6. ↑ René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 413.
  7. ↑ Desjardins Marie-Hélène, In, Les Diéterle, une famille d'artistes, Fécamp, Musées desTerre-Neuvas, (ISBN 2-908858-22-3), p. 25.
  8. ↑ Sanchez Pierre, Dictionnaire du Salon d'Automne (1903-1945) - 3 tomes, Dijon, Echelle de Jacob, , 1426 p. (ISBN 2-913224-67-9).
  9. ↑ Bonnin Gérard, Lespinasse François et Sanchez Pierre, Salons et Expositions : Rouen (1833-1947) : Catalogue des exposants et liste de leurs œuvres, (3 volumes), Dijon, Echelle de Jacob, , 1886 p. (ISBN 978-2-35968-044-7).
  10. ↑ Bonnin Gérard, Salons et Expositions : Le Havre (1833-1926) : Catalogue des exposants et liste de leurs œuvres, (2 volumes), Dijon, Echelle de Jacob, , 835 p. (ISBN 978-2-35968-040-9).
  11. ↑ « Catherine Join-Diéterle », sur la Bibliothèque nationale de France.
  12. ↑ Sanche Pierre, Catalogues des Salons de la Société des Artistes Français (1945-1950), Dijon, Echelle de Jacob, 2007 à 2104, 545 p. (ISBN 978-2-35968-006-5).
  13. ↑ a b c et d Marie-Hélène Desjardins, Sculpture(s). Catalogue raisonné des sculptures du Musée de Fécamp, Fécamp, Les Pêcheries, Musée de Fécamp, , 260 p. (ISBN 978-2-908858-41-9), p. 142-146.

Annexes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Catherine Join-Diéterle (dir.), Marie-Hélène Desjardins (dir.) et Florence Levert (dir.), Les Diéterle, une famille d'artistes, Fécamp, Collection des catalogues des Musées municipaux de Fécamp, , 99 p. (ISBN 978-2-908858-22-8).  .

Article connexe modifier

Liens externes modifier

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Yvonne_Diéterle&oldid=202624664 ».