Bernard Hislaire

scénariste et un dessinateur belge de bandes dessinées
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Yslaire
Fresque murale reproduisant l'Ange de Sambre dans le parcours BD de Bruxelles.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Bernard HislaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Sylaire, iSlaire, YslaireVoir et modifier les données sur Wikidata
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Œuvres principales

Bernard Hislaire, dit Yslaire, né le à Bruxelles (province de Brabant), est un scénariste et dessinateur belge de bande dessinée. Il signe également sous les pseudonymes Hislaire, Sylaire ou iSlaire.

Biographie modifier

Bernard Hislaire naît le à Bruxelles[1]. Son père, Jacques Hislaire[2],[3], est journaliste pour La Libre Belgique. Sa mère, Anne-Marie Guislain, est haut fonctionnaire au ministère belge des Affaires étrangères. Il produit ses premiers dessins pour le fanzine Robidule et travaille son style à l'Institut Saint-Luc de Bruxelles. En 1975, il rejoint l'équipe graphique de Spirou où il écrit une courte histoire dans la section offerte aux jeunes artistes. Puis il travaille sur un récit de seize planches, Le Troisième Larron. Il reçoit le soutien de son éditeur, Charles Dupuis, et du scénariste Raoul Cauvin. En 1978, il publie avec Jean-Marie Brouyère Coursensac et Baladin avec de lancer la même année sa première série, Bidouille et Violette, publiée en albums aux éditions Dupuis entre 1981 et 1986. En parallèle, il publie divers dessins humoristiques pour les journaux La Libre Belgique et Le Trombone illustré.

En 1986, il lance Sambre avec Balac (pseudonyme de Yann), sous le nom d'« Yslaire ». L'intégralité de la série, publiée par Glénat, est un succès critique et commercial. En 2003 pour la sortie du cinquième tome, Yslaire réédite les précédents albums avec de nouvelles couvertures, un nouveau titre pour le tome trois qui devient Liberté, liberté... et un remaniement de plusieurs planches. La même année, il publie La Légende des Sambre qui retrace la création de la série et l'inscrit dans un projet beaucoup plus importants projetant l'intrigue des Sambre sur plusieurs générations. C'est ainsi qu'en 2007 est publiée La Guerre des Sambre, nouvelle série où Yslaire n'est plus que scénariste et confie le dessin à Jean Bastide et Vincent Mézil.

En 1997, paraît l'Introduction au XXe ciel. Cet album, tiré du site internet xxeciel.com, se révèle être un travail préliminaire pour la nouvelle série. En 1998, il publie Mémoire du XXe ciel : 98 chez Delcourt qui est republiée par Les Humanoïdes associés en 2000 sous le nom de XXe ciel.com : Mémoires 98. La suite, Mémoires 99 paraît l'année suivante, et, en 2004, Yslaire augmente cette série de deux fins possibles : Mémoires <19>00 et Mémoires <20>00, au choix du lecteur.

En 2003, il travaille au scénario d'une nouvelle série, Trois vierges[4]. Pour l'occasion, il change encore de pseudonyme, pour devenir Sylaire. Le dessin de ce diptyque est alors réalisé par Jeanlouis Boccar.

En 2006, il commence un nouveau diptyque, Le Ciel au-dessus de Bruxelles, avec le premier tome intitulé [avant...]. Du point de vue de la narration et du dessin, cet album appartient à la même veine que ceux du cycle XXe ciel. Cette série est alors signée du nom de Bernar Yslaire.

En 2009, Yslaire, Nicolas de Crécy, Marc-Antoine Mathieu, Éric Liberge, et Hirohiko Araki sont invités à réaliser des albums qui mettront en scène le Louvre. À cette occasion, ils y exposent leur travail lors d'une exposition intitulée Le Louvre invite la bande dessinée. Cette même année, Yslaire se voit nommer Chevalier des Arts et des Lettres.

En 2012, Yslaire lance la commercialisation de son application iPad et iPhone : Úropa, qu’il signe sous le nom d’iSlaire. Il s’agit d’un magazine numérique mélangeant fiction et réalité. L’auteur y collabore avec sa femme, Laurence Erlich-Hislaire, ainsi qu’avec des journalistes (Jean Quatremer de Libération, Daniel Couvreur du Soir)[5]. En 2024, il sort l'adaptation en bande dessinée du roman de Georges Simenon La neige était sale. Ce one-shot est scénarisé par Jean-Luc Fromental et publié dans la collection « Simenon, Les Romans Durs » aux éditions Dargaud[6].

Œuvres modifier

Filmographie modifier

  • 2012 : Laurent Vicomte, Entretemps d'Avril Tembouret (témoignage)
  • 2009 : Mr. Nobody de Jaco Van Dormael (illustrations préparatoires)
  • 2000 : La Mission de Victor Martin[7] de Didier Roten (dessins).

Réception modifier

Prix et récompenses modifier

Postérité modifier

En 1998, une fresque murale L’Archange – XXe Ciel faisant partie du parcours BD de Bruxelles est inaugurée. Elle est située rue des Chartreux 21, elle couvre une superficie de 22 m2 et sa réalisation est due à l'association Art mural[11].

Références modifier

  1. Dictionnaire mondial de la bande dessinée 2010, p. 931.
  2. Administration communale, « Jacques Hislaire (01.12.1930) - Journaliste, écrivain », sur sjtn.be, Commune de Saint-Josse-ten-Node (consulté le ).
  3. Commune de Saint-Josse-ten-Noode, « Jacques Hislaire (01.12.1930) - Journaliste, écrivain », Joske, no 40,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Didier Pasamonik, « Yslaire scénariste », sur ActuaBD, .
  5. Jean Quatremer, « Úropa », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Thierry Bellefroid, « Comic street : "La Neige était Sale" l’adaptation BD puissante du roman signé Simenon », RTBF,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « La Mission de Victor Martin » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
  8. a b c d e et f (en) « Yslaire (b. 1957) - Awards », sur Grand Comics Database (consulté le ).
  9. « Lauréats de la C.B.E.B.D. », sur meletout.net/expertbd, Chambre Belge des Experts en Bandes Dessinées (consulté le ).
  10. AFP, « Le principal prix belge de la BD décerné à Bernard Yslaire », L'Express,‎ (lire en ligne).
  11. « L’Archange – XXe Ciel », sur Parcours BD de Bruxelles (consulté le ).

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Livres modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Périodiques modifier

  • Yslaire (interviewé par Benoît Houbart), « Rencontre », Rêve-en-Bulles, A.D.A.C.B.D., no 10,‎ , p. 5-22.
  • Y. Demay, « Dossier Yslaire », Sapristi !, AEMEGBD, no 31,‎ 2e trimestre 1995, p. 28-45 (ISSN 0768-9357).
  • Bernard Hislaire (interviewé par Damien Perez), « Case à case : Les clés de Sambre - Entretien avec Bernar(d) Yslaire », Casemate, no 7,‎ (ISSN 1964-504X).
  • Bernard Hislaire (interviewé par Damien Perez), « Case à case : Yslaire sauve la tête de Robespierre - Entretien avec Bernar Yslaire », Casemate, no 20,‎ (ISSN 1964-504X).
  • Jean-Pierre Fuéri, « La Galerie des illustres », Spirou, Dupuis, no 3839,‎ .

Articles modifier

  • Mathieu Lindon, « Sambre au clair. Portrait de l'auteur né en 1957... », Libération,‎ (lire en ligne)
  • Aude Ettori, « Bernard Hislaire », Ekllipse, Semic, no 1,‎ , p. 25-33
  • Pierre Serna, « Le dessin, le peintre et la Révolution française », L'Humanité,‎
  • Ariane Bilteryst, « La beauté pour seul Graal », L'Avenir,‎ (lire en ligne  , consulté le ).
  • Daniel Couvreur, « Bernard Yslaire, créateur de beauté », Le Soir,‎ (lire en ligne  , consulté le ).

Interviews modifier

  • Bernard Hislaire (interviewé par Thierry Bellefroid), « Interview Bernard Yslaire : le XXème Ciel.com... version 2.0 », BDParadisio,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • Yslaire (int. par Jean-Marc Vidal), « Le fond d'Yslaire effraie ! », BoDoï, no 14,‎ , p. 36-41.
  • Yslaire (int. par Franck Aveline et Bruno Canard), « Entretien avec Bernard Yslaire », L'Indispensable, no 4,‎ , p. 9-16.
  • Bernard Hislaire (interviewé par Mathieu Van Overstraeten), « Interview – Yslaire: « Ce qui me plaît chez Simenon, c’est que tout n’est pas expliqué » », Âge-BD,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes modifier