Anycommerce

entreprise française
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Anycommerce
logo de Anycommerce

Création 11/02/2013
Forme juridique Société par actions simplifiée
Slogan Accelerate commerce evolution
Siège social Paris 75008
Drapeau de la France France
Direction Ismail OULD HOCINE (depuis le 14/02/2013)
Activité Programmation informatique

Ape 6201Z

Effectif Entre 50 et 99
SIREN 790728539[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web https://www.anycommerce.io/fr/

Chiffre d'affaires 2,3 millions d'euros (2016)
Résultat net -11,7 millions d'euros en 2020

Anycommerce, anciennement Wynd, est une plateforme de commerce unifiée.

L'entreprise figure dans le programme French Tech 120[2]. La société qui la développe s'appelle Thematic Groupe[3]. Elle a été condamnée à plusieurs reprises par la justice.

Anycommerce est présente au Maroc, à Dubaï, Hong-Kong et Bangkok[4].

Elle a fait l’objet de multiples actions judiciaires de la part de salariés, de clients et de fournisseurs[5].

Histoire modifier

Wynd est lancé en . La même année, une première levée de fonds permet de récolter 1,8 million d'euros ; elle cible le développement de l'offre commerciale pour le secteur de la restauration[6].

En 2015, une seconde levée de fonds de 7 millions d'euros a lieu auprès de Orange Digital Ventures et Alven Capital[7].

En 2016, une troisième levée de fonds de 30 millions d'euros a lieu auprès de Sodexo Ventures et Orange Digital Ventures[8].

En 2019, une levée de fonds de 72 millions d'euros auprès notamment de Natixis a pour but de développer l'intelligence artificielle au sein de l'entreprise[9]. Les Échos notent que pour une start-up en hyper-croissance, ces nouveaux fonds doivent être utilisés avec « précaution », ce qui n'est pas le cas selon le journal en raison du recrutement de 150 à 200 personnes[10]. La même année, Wynd figure dans le Next40[11] qu'elle quitte en 2022[12].

En 2021, Wynd rachète Symag[13], filiale paiements de BNP Paribas, pour plusieurs millions d'euros. Symag employait alors 190 salariés et comptait parmi ses client Carrefour, Fnac-Darty et les Galeries Lafayette[14]. Consulté sur l’opération, le CSE a présenté un avis défavorable, mettant en doute le modèle économique de Wynd[5]. Le dirigeant de Symag a quitté l’entreprise un an après le rachat[15].

Patrick Sayer, ancien président d’Eurazeo, détient 4 % du capital de Wynd[16]. Il a rejoint le conseil d'administration en 2021[5].

En 2022, Wynd prend la marque Anycommerce[14]. Le dirigeant d'Anycommerce quitte l'entreprise en [17].

Anycommerce n'est pas encore rentable[13]. Il vise à l'être en 2022[16]. L'exercice clos le s'est soldé par une perte nette de 11,7 millions d'euros[18].

Depuis 2023, Anycommerce est l'un des acteurs de l’initiative « Je choisis la French Tech » notamment via sa collaboration avec la société Chronopost[19].

En mars 2024, Anycommerce est racheté[20] par ChapsVision, spécialiste du traitement de la donnée, pour un montant non-dévoilé[21].

Polémiques modifier

Procès En-contact modifier

En 2020, la 17e chambre du tribunal judiciaire de Paris condamne le directeur de la publication et un journaliste du site en-contact.com pour des propos diffamatoires tenus à l'encontre d'Ismaël Ould. Les magistrats considèrent que la « base factuelle » d'une enquête publiée sur le site[22] était « très limitée », alimentée par des témoignages anonymes, et qu'il y a eu un « manque de prudence » dans les termes employés pour qualifier les activités de la start-up[3].

Le journaliste d'En-contact indique au tribunal que les sociétés MK2, Système U et LVMH ont été mécontentes de Wynd. L'avocat de Wynd reconnaît que le cofondateur de Wynd, Ismaël Ould, est en conflit avec l'entreprise Vicomte Arthur. Le dirigeant s'est présenté par le passé comme "normalien et neurologue", ce qu'il n'a jamais été[23].

Contentieux actionnaire, fournisseurs, salariés modifier

Anycommerce a fait l’objet de multiples actions judiciaires de la part de salariés, de clients et de fournisseurs[5].

Actionnaire modifier

La direction de Sodexo, actionnaire de Wynd / Anycommerce, a mis en cause la régularité des comptes de la start-up présentés à l’époque aux investisseurs[5].

Salariés modifier

Entre 2017 et 2022, Wynd a été condamnée 9 fois aux prud'hommes de Paris. Un salarié s'est plaint que l'entreprise « ne lui a pas permis de travailler dans un climat bienveillant et serein », évoquant « des départs en cascade »[5].

Fournisseurs modifier

En 2018, Wynd a été condamnée par le tribunal de commerce de Paris à payer 476 000 euros à l’entreprise informatique Altedis.

Un protocole de résiliation amiable a été signé en février 2018 par Wynd et son bailleur, la SCI Tour Mirabeau, à la suite de loyers impayés. La start-up lui devait 1 026 406 euros[5].

Clients mécontents modifier

Nabab Kebab, Comtesse du Barry, la Commission européenne, Natixis et Sodexo ont été déçus de Wynd et ont arrêté de collaborer avec la société. Natixis et Sodexo étaient pourtant actionnaires de l'entreprise[5].

Références modifier

  1. Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données) 
  2. « PODCAST "Lutter contre Amazon est un choix de société", Ismaël Ould (Wynd) », sur La Tribune, 2020-06-12cest17:54:00+0200 (consulté le )
  3. a et b Nicolas Bastuck, « La start-up Wynd défend sa e-réputation devant le tribunal », sur Le Point, (consulté le )
  4. « Natixis investit dans la startup Wynd qui lève 72 millions d’euros », sur La Tribune (consulté le )
  5. a b c d e f g et h « Wynd ou les tribulations d’une start-up de la French Tech », sur Alternatives Economiques, (consulté le )
  6. Marina Al Rubaee, « Wynd : la start-up qui “digitalise” la restauration lève 1, 8 million d’euros », sur Les Echos Executives, (consulté le )
  7. Elsa Bembaron, « Orange participe à la levée de fonds de 7 millions d'euros de Wynd », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  8. Nicolas Rauline, « Wynd séduit Sodexo et lève 30 millions d'euros pour digitaliser les points de vente », sur Les Echos Executives, (consulté le )
  9. « Wynd lève 72 M€ pour se renforcer à l’international et booster sa solution à l’IA », sur usine-digitale.fr (consulté le )
  10. Guillaume Bregeras, « Wynd en route pour l'internationalisation avec 72 millions d'euros en poche », sur Les Echos Executives, (consulté le )
  11. BFM BUSINESS, « Next40: la liste complète des pépites de la French Tech dévoilée », sur BFM BUSINESS (consulté le )
  12. « Voici les nouvelles pépites des Next40 et French Tech 120 », Usine Digitale,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. a et b Guillaume Bregeras, « Encaissement : Wynd rachète Symag à BNP Paribas », sur Les Échos Executives, (consulté le )
  14. a et b « Anycommerce, la marque qui signe la nouvelle stratégie de Wynd », sur La Tribune, (consulté le )
  15. « Dans l'avion présidentiel, Emmanuel Macron embarque le "Maverick" français des centres d'appels », sur En-contact (consulté le )
  16. a et b « La start-up Wynd rachète Symag, filiale de BNP Paribas », sur LEFIGARO, (consulté le )
  17. « Dans l'avion présidentiel, Emmanuel Macron embarque le "Maverick" français des centres d'appels », sur En-contact (consulté le )
  18. « Société Thematic Groupe sur Pappers »  , sur Pappers (consulté le )
  19. « Chronopost s’associe à une start-up française pour simplifier l’envoi de colis », sur LEFIGARO, (consulté le )
  20. « Chapsvision fait ses emplettes dans la French Tech », sur Capital Finance, (consulté le )
  21. « Chapsvision acquiert Anycommerce et consolide son offre retail », sur La Tribune, 2024-03-21cet15:57:00+0100 (consulté le )
  22. « Diffamation, chantage: les surprises de l'affaire opposant la start-up Wynd au magazine en-contact », sur Challenges (consulté le )
  23. « L'hallucinante affaire Wynd contre le magazine en-contact », sur Challenges, (consulté le )

Liens externes modifier

  • Ressource relative aux organisations  :