William A. Wellman

réalisateur américain
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William A. Wellman
Description de l'image William A. Wellman, 1937.jpg.
Nom de naissance William Augustus Wellman
Naissance
Brookline, Massachusetts
États-Unis
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Décès (à 79 ans)
Los Angeles, Californie
États-Unis
Profession Réalisateur
Films notables Les Ailes
L'ennemi public
Une étoile est née
L'Étrange Incident

William A. Wellman ou William Wellman, né William Augustus Wellman le à Brookline dans le Massachusetts et mort le à Los Angeles, est un réalisateur de cinéma américain. Il est surtout connu pour ses films Les Ailes (1927), Une étoile est née (1937) et L'Étrange Incident (1943).

Biographie modifier

Ayant servi comme ambulancier, puis pilote dans le Lafayette Flying Corps[1], il s'attache à montrer dans ses films de guerre la réalité du front plus qu'à idéaliser l'héroïsme des soldats. Même souci de vérité dans ses westerns, son genre de prédilection, où l'action est souvent délaissée au profit de scènes où se font jour les tensions d'un groupe ou la dimension psychologique des personnages. Nulle violence gratuite enfin : Wellman « omet » souvent de filmer une bagarre dans son intégralité, préférant en souligner les à-côtés, avec une grande sobriété de moyens. Sa volonté de montrer la réalité le conduit à préférer les décors naturels ou à s'affranchir des conditions de tournage imposées par ses producteurs : pour Les Ailes (Wings), il exige d'attendre l'arrivée de nuages dans un ciel parfaitement bleu pour rendre les combats aériens plus saisissants.

Cinéaste « sensible, ouvert aux injustices sociales » (selon Jean Tulard), plus que cinéaste engagé, il réalise L'Étrange Incident (The Ox-Bow Incident) (1943) western qui dénonce en 1885 le lynchage ; et ce dans une période où la ségrégation raciale vis-à-vis des Noirs se double de la mise au ban des Japonais soupçonnés de collaboration, ainsi que Wild Boys of the Road, film douloureux sur la violence engendrée par la Grande Dépression.

Plusieurs de ses westerns, témoignent de sa volonté de montrer la contribution essentielle de la femme dans l'histoire des États-Unis. Dans La Ville abandonnée, Anne Baxter tient tête à une bande de hors-la-loi ; dans Convoi de femmes, cent cinquante femmes déclassées (dont une fille mère, et deux prostituées, voire plus de deux, comme le suggèrent certaines répliques) traversent les États-Unis et affrontent avec courage et dignité de multiples épreuves pour épouser des colons à demi sauvages qui représentent leur dernière chance de réhabilitation.

Plus encore, en 1944, dans Buffalo Bill avant tout le monde dans le western parlant, il réhabilite l'Indien, affamé par les chasses au bison. Il montre le célèbre héros, en porte-à-faux avec les deux civilisations de l'ouest, cracher sur une médaille présidentielle reçue pour ses combats victorieux contre ses fiers amis Cheyennes à qui il laisse enfin la parole : "C'est dur pour un guerrier d'entendre femmes et enfants pleurer, il est honteux de mourir de faim, on peut mourir d'une plus belle mort" [2].

Il poursuit la réhabilitation en 1951 dans Au-delà du Missouri, mais sans le même ton polémique et en situant l'histoire au temps des trappeurs. De l'union d'un blanc et d'une indienne naîtra un enfant métis. Par ailleurs dans La Ville abandonnée l’héroïne et son grand-père vivent au côté des Apaches qui ne leur font aucun mal.

Si sa carrière fut couronnée de nombreux succès (Les Ailes et Une étoile est née, entre autres), il termine sur un échec, avec C'est la guerre (Lafayette Escadrille) (1958), film semi-autobiographique où il prête sa voix à celle du narrateur. Et en 1948 en plein maccarthysme, il tourna un film anticommuniste, Le Rideau de fer, dont il ne voulut plus entendre parler.

Quelques jours avant sa mort, il confiait à son fils avoir vécu « la vie de cent hommes ».

Surnommé « Wild Bill » à Hollywood autant en raison de son engagement durant la Grande Guerre que pour son comportement et ses exigences sur un tournage, Wellman était un cinéaste avant tout soucieux de réalisme.

Filmographie modifier

 
Fredric March et Janet Gaynor dans Une étoile est née (1937).

Réalisateur modifier

Années 1920 modifier

Années 1930 modifier

 
Iris Adrian et Barbara Stanwyck dans L'Étrangleur (1943).

Années 1940 modifier

Années 1950 modifier

 
Van Johnson dans Bastogne (1949).

Acteur modifier

Scénariste modifier

Producteur modifier

Distinctions modifier

Notes et références modifier

  1. souvent confondu avec l'escadrille La Fayette.
  2. Georges-Henri Morin, Le cercle brisé,l'image de l'Indien dans le western, Paris, Payot 1977.

Liens externes modifier