Wilhelm Griesinger
Wilhelm Griesinger
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(à 51 ans)
Berlin
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La tombe de Wilhelm Griesinger

Wilhelm Griesinger, né le à Stuttgart, décédé le à Berlin, était un interniste et psychiatre wurtembergeois. Il fut l'élève de Johann Lukas Schönlein à l'université de Zurich et du physiologiste François Magendie à Paris.

Biographie modifier

Il était le fils de Karoline Luise Griesinger et de Gottfried Ferdinand Griesinger, directeur d'hôpital à Stuttgart. En 1834, âgé de 16 ans, Griesinger obtient son baccalauréat et s'inscrit en médecine à l'université de Tübingen.

Après l’obtention de son doctorat, il exerce la médecine dans le Wurtemberg, dans les villes de Stuttgart et Tübingen, puis à Kiel. Au début des années 1850, il se rend en Égypte pour devenir directeur de l’école de médecine du Caire. Il y devient médecin personnel d’Abbas Ier Hilmi. Durant ce séjour, il acquiert une certaine expérience des maladies tropicales et publie deux ouvrages : Klinische und anatomische Beobachtungen über die Krankheiten von Aegypten (Observations cliniques et anatomiques sur les maladies d'Égypte) (1854) et Infectionskrankheiten (Maladies infectieuses) (1857).

En 1859 Griesinger devient directeur d’une institution pour enfants handicapés mentaux dans la petite ville de Mariaberg. En 1860 il est le principal promoteur de la création de l’Hôpital psychiatrique du Burghölzli à Zurich. En 1865 il accepte à Berlin le poste de directeur de la policlinique universitaire, où il succède à Moritz Heinrich Romberg et donne la description, avant Becker, de la dystrophie musculaire bénigne avec pseudohypertrophie[1]. C’est aussi à Berlin qu’il fonde deux journaux de psychiatrie qui deviendront par la suite très influents : Medicinisch-psychologische Gesellschaft et Archiv für Psychiatrie und Nervenkrankheiten (ce dernier avec Ludwig Meyer).

Griesinger est resté célèbre pour ses réformes de la prise en charge des malades mentaux et du système asilaire. Il croyait à l’intégration sociale des malades mentaux et prônait des hospitalisations brèves combinées à une coopération étroite avec des systèmes de soutien naturels.

L’hôpital Wilhelm-Griesinger (de) de Berlin porte aujourd’hui son nom.

Citation modifier

Griesinger est l'auteur de ce mot : « Geisteskrankenheiten sind Nervenkrankenheiten » (« les maladies mentales sont des maladies cérébrales »)[2].

Bibliographie modifier

  • (de) Karl August Wunderlich, « Nachruf auf Griesinger », dans Archiv der Heilkunde, 1869
    Les adieux de son ami Wunderlich
  • Carl Reinhold August Wunderlich: Nachruf auf Griesinger. Archiv der Heilkunde, 1869.
  • (de) Melchior Josef Bandorf (de), « Griesinger, Wilhelm », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 9, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 669-670
  • Bettina Wahrig-Schmidt: Der junge Wilhelm Griesinger im Spannungsfeld zwischen Philosophie und Physiologie: Anmerkungen zu den philosophischen Wurzeln seiner frühen Psychiatrie. Narr, Tübingen 1985 (Google-Leseprobe).
  • Kai Sammet (de): Ueber Irrenanstalten und deren Weiterentwicklung in Deutschland: Wilhelm Griesinger im Streit mit der konservativen Anstaltspsychiatrie 1865–1868. (= Hamburger Studien zur Geschichte der Medizin, Bd. 1; zugl.: Hamburg, Univ., veränd. Diss., 1997 u.d.T.: Sammet, Kai: Berliner Verhältnisse, Wandlungen und Machtpolitik). Lit, Hamburg 2000, (ISBN 3-8258-4011-5).
  • Heinz-Peter Schmiedebach: Griesinger, Wilhelm. Werner E. Gerabek, Bernhard D. Haage, Gundolf Keil, Wolfgang Wegner (Hrsg.): Enzyklopädie Medizingeschichte. De Gruyter, Berlin/New York 2005, (ISBN 3-11-015714-4), S. 510 f.
  • Gerlof Verwey, Wilhelm Griesinger: Psychiatrie als ärztlicher Humanismus. Arts & Boeve, Nijmegen 2004.

Références modifier

  1. Griesinger W. « Über Muskelhypertrophie », dans Arch Heilkd 1865 ; 6 :1-13.
  2. Traité des maladies mentales: Pathologie et thérapeutique

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