Wilaya de Guelma

wilaya d'Algérie

La wilaya de Guelma (en arabe : ولاية قالمة; en berbère : Galma, ⴳⴰⵍⵎⴰ[1]) est une wilaya de l'Est algérien située entre les régions d'Annaba et de Constantine.

Géographie modifier

Wilaya de Guelma (24)
 
 
Localisation de la wilaya de Guelma
Administration
Pays   Algérie
Chef-lieu Guelma
Daïras 10
Communes 24
Président d'APW
Mandat
Youcef Brahmia[2] (RND)
2012-2017
Wali Labiba Ouinaz
Code wilaya 24
Wilaya depuis 1974
Démographie
Population 482 430 hab. (2008[3])
Densité 118 hab./km2
Rang 33e
Géographie
Coordonnées 36° 27′ 50″ nord, 7° 26′ 50″ est
Superficie 410 100 ha = 4 101 km2
Rang 33e

Dans le but d’une décentralisation en 1986, l’éclatement des trois dairates composant la wilaya à l'époque donna naissance à cinq dairates : Guelma, Guelaat-Bou-Saba, Oued-Zenati, Bouchegouf, Khezarra, Hammam Debagh et trente-quatre communes dont vingt-et-une communes mères et treize créations.

Le territoire de la wilaya de Guelma renferme actuellement trente-quatre communes qui constituent les unités territoriales et dix dairates après le découpage administratif de 1990 dont quatre dairates nouvellement créées : Héliopolis, Ain-Makhlouf, Ain-Hessainia (Houari Boumediene) et Hammam N’bails

Ce découpage fait ressortir des communes d’un niveau intermédiaire d’urbanisation, des communes semi-urbaines et des communes rurales.

La wilaya de Guelma occupe aussi une position géographique stratégique, en sa qualité de carrefour dans le Nord-Est de l’Algérie, reliant le littoral des wilayas de Annaba, EI Tarf et Skikda, aux régions intérieures telles que les wilayas de Constantine, Oum El Bouaghi et Souk Ahras.

 
Une vue panoramique de la vallée de Guelma.

Histoire modifier

La wilaya de Guelma est une région pastorale dans laquelle les gens se sont installés depuis l'aube de l'histoire, comme en témoignent de nombreux outils, écrits et monuments funéraires libyens retrouvés par les archéologues[4]. Les villes anciennes de Hippone, Thagaste et Cirta sont comme Calama fondées par les Phéniciens, en raison de son emplacement au cœur de la Numidie orientale et du royaume de Massinissa , qui couvrait le nord de Constantine à cette époque, La ville fut témoin des guerres entre Carthage et Rome pour contrôler la région. La Bataille de Suthul eut lieu en 110 av. J.-C. entre les forces romaines dirigée par le propréteur Aulus Postumius Albinus et l'armée de Numidie, dirigé par le roi Jugurtha.

Une fois conquise par l'Empire Romain, Calama fut d'abord colonisée par Hippone (Annaba) puis par des Romains et devient sous le règne de l'empereur Sévère, la principale réserve céréalière de l'empire, avec son théâtre[5] de 4 500 places, l'un des théâtres romains les plus vastes et les mieux préservés d'Afrique du Nord. Sa position de pôle d’échange et d’économie et sa situation à la croisée des chemins.

Au centre du centre ancien de Russicada, à Thagaste|, à Hippone, tous les anciens châteaux carthaginois, Calama devint une forteresse culturelle partagée avec Thagast. Au cours de l'ascension et de la domination du christianisme, Calama atteignit le rang d'épiscopal. De la province sacerdotale de Numidia sous l'autorité de l'évêque Possidius[6], puis par l'arrivée des Vandales en 431 apr. J.-C., l'empire romain d'occident perdit le territoire au profit du roi vandale Genséric, la province passa par la suite de nouveau sous étendard impérial mais celui de Byzance dans la reconquête de l'Afrique du Nord par le général Solomon sous Justinien, qui lui a donné une position forte.

L'influence byzantine perdurera jusqu'à la première vague de conquête islamique au VIIIe siècle de notre ère et au début du XIe siècle, l’afflux d’Hilalites commença par l'arrivée massive de la tribu des Banu Hilal, Grâce aux Fatimides, la langue arabe trouva sa place et devient source d'érudition, commerce et culturel. À partir du XIIe siècle, à l'époque Ottomane, Guelma devint un refuge pour les passants, perdant ainsi son importance et traversant une récession qui dura jusqu'à l'occupation française, guelma devient un centre d'attrait pour les colons qui batîrent leurs construcyion proche de l'ancien théatre, l'occupation française est difficile et le de graves massacres ont lieu.

Organisation de la wilaya modifier

Walis modifier

Le poste de wali de la wilaya de Guelma a été occupé par plusieurs personnalités politiques nationales depuis sa création le par l'ordonnance no 74-69 qui réorganise le territoire algérien en portant le nombre de wilayas de quinze à trente-et-une.

Walis de la wilaya de Guelma.
Wali Début Fin
1 Ahmed El Ghazi[7] [7]
2 Abderrahmane Baazizi
3 Zekri Hadj Zekri
4 Abderrahmane Meziane Chérif
5 Mohamed Mourah
6
7 Aoued Benabdallah[8] [8]
8 Abderrachid Guerram[8] [8]
9 Mokhtar Bentabet [9]
10 Belkacem Hamdi[9] [9]
11 Larbi Merzoug
12 Fatma Zohra Raïs (à vérifer)
13 Kamel Abla
14 Kerbouch Kamel Eddine[10]. [11]
15 Labiba Ouinaz[11] [11]
16 Houria Aggoune[12] en cours

Daïras modifier

La wilaya de Guelma compte 10 daïras.

Communes modifier

La wilaya de Guelma compte 34 communes

Ressources hydriques modifier

Barrages modifier

Cette wilaya comprend les barrages suivants:

  • Barrage de Hammam Debagh[13].
  • Barrage de Medjez Beggar[14].

Ces barrages font partie des 65 barrages opérationnels en Algérie[15] alors que 30 autres sont en cours de réalisation en 2015[16].

Santé modifier

Économie modifier

 
Champ de blé.
  • CYCMA : Complexe de fabrication cycles et cyclomoteurs.
  • Raffinerie de sucre
  • Unité de céramique et vaisselle (ECVE)
  • Plusieurs unités de productions d'agrégats, de marbre et de kaolin
  • complexe d habillement a bouchegouf
  • levurerie de bouchegouf

Tourisme modifier

Sources thermales modifier

 
La cascade de Hammam Meskhoutine.

Sites et monuments touristiques modifier

 
Façade du théâtre romain de Guelma.

Vestiges antiques de Thibilis (Sellaoua Announa) modifier

  • Nécropole de Dolmens et grottes funéraires de Roknia
  • Grande cascade de Hammam Meskhoutine (Hammam Debagh)
  • Plateaux des cônes à Ain Hessaina
  • Lac souterrain à Bir Osmane (Hammam Debagh)
  • Grotte de djebel Taya à Bouhachana
  • Stations climatiques de montagne, site naturels, forêts de chênes, sources minérales à Maouna
  • Forêt récréative de Béni Salah, à Bouchegouf
  • Ghar e'Said (Grotte du lion)
  • Ghar el'Djemaa (Grotte de l'Équipe ou du Groupe ou de l'Assemblée)

Notes et références modifier

  1. « Clavier amazigh en ligne - Langue berbère ou tamazight - Alphabet tifinagh - LEXILOGOS », sur lexilogos.com (consulté le ).
  2. « Assassinat de Tounsi : ce que dit l’enquête judiciaire : Toute l'actualité sur liberte-algerie.com », sur liberte-algerie.com (consulté le ).
  3. « Population résidente des ménages ordinaires et collectifs selon la wilaya de résidence et le sexe et le taux d’accroissement annuel moyen (1998-2008) ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
  4. Robert Turcan, Le Trésor de Guelma : Étude historique et monétaire, Paris, Arts et métiers graphiques, , 186 p. (ISBN 2-402-57505-0, lire en ligne), p. 186
  5. « Théâtre romain de Guelma (Calama) », (consulté le ).
  6. Vincent Serralda et André Huard, Le Berbère... lumière de l'Occident, Paris, Nouvelles Éditions Latines, , 171 p. (ISBN 978-2-7233-0239-5, lire en ligne)
  7. a et b journal officiel du 10 avril 1979, site joradp.dz, consulté le 16 octobre 2022.
  8. a b c et d Décret présidentiel du 30 juin 1994, site joradp.dz, 30 juin 1994.
  9. a b et c décrets présidentiels du 17 août 2004 (journal officiel du 13 octobre 2004), site gazettes.africa, consulté le 16 février 2023.
  10. « Un mouvement partiel dans le corps des walis et des walis délégués », sur aps.dz, .
  11. a b et c Le Président Tebboune opère un mouvement dans le corps des walis et walis délégués, site aps.dz, 25 août 2021.
  12. Le Président Tebboune opère un vaste mouvement dans le corps des walis et walis délégués, site aps.dz, 14 septembre 2022.
  13. « Barrage Bouhamdane - Guelma »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur guelma.org (consulté le ).
  14. « مديريـة التجـارة لولايـة قـالمة », sur dcwguelma.dz (consulté le ).
  15. « aps.dz/economie/16069-le-taux-… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  16. liberte-algerie.com, « Plus de 5 milliards de m3 d’eau des barrages déversés en mer !: Toute l'actualité sur liberte-algerie.com »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur liberte-algerie.com (consulté le ).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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