Wikipédia:Sélection/Terrorisme

Irgoun

Un logo de l’Irgoun avec le territoire revendiqué - détail d’une plaque commémorative.
Un logo de l’Irgoun avec le territoire revendiqué - détail d’une plaque commémorative.

L’Irgoun (ארגון, « organisation »), de son nom complet Irgoun Zvaï (ou Tzvaï) Leoumi (ארגון צבאי לאומי, « Organisation militaire nationale »), parfois abrégé en I.Z.L., acronyme lui-même lexicalisé en Etzel (אצ״ל), est une organisation armée sioniste en Palestine mandataire, née en 1931 d’une scission de la Haganah, et dirigée à partir de 1943 par Menahem Begin.

Idéologiquement, elle s’affirme comme proche du parti de la droite nationaliste, le parti révisionniste, surtout à partir de 1937, et a pour objectif la construction d’un État juif sur les deux rives du fleuve Jourdain (en y incluant l’actuelle Jordanie).

Active dans les années 1930 et 1940, l’Irgoun a organisé l’immigration clandestine des Juifs en Palestine mandataire. Mais elle reste surtout connue pour les trois grandes campagnes d’attentats qu’elle a organisées : de 1937 à 1939 contre les civils arabes palestiniens, de 1944 à 1947 contre les troupes britanniques, et de à de nouveau contre la population arabe palestinienne.

Après la proclamation de l’État d’Israël en 1948, la plupart des éléments de l’I.Z.L. furent intégrés dans l’armée régulière.

Les anciens membres de l’Irgoun ont majoritairement créé fin 1948 le parti Herout (« Liberté »), qui est la matrice de l’actuel Likoud, parti de la droite israélienne.

Lehi

Logo du mouvement.
Logo du mouvement.

Le Lehi (acronyme hébreu pour Lohamei Herut Israël, « Combattants pour la liberté d’Israël », לח"י - לוחמי חירות ישראל) était un groupe terroriste sioniste qui fut actif entre 1940 et 1948.

L’organisation commet de nombreux attentats contre les Britanniques, de 1941 à 1948, puis contre les Arabes de Palestine, en 1947-1948, ainsi que l'assassinat en 1948 de Folke Bernadotte qui avait pour mission de mettre en place le Plan de partage de la Palestine.

Les autorités britanniques ont nommé ce groupe Stern gang (la bande ou le groupe Stern), en référence au nom de son premier dirigeant Avraham Stern. Le terme Stern group, en français groupe Stern, fut également employé dans les années 1940, et reste une dénomination fréquemment utilisée.

Après la mort de Stern en février 1942, l’organisation fut dirigée par un triumvirat dont faisait partie Yitzhak Shamir, futur Premier ministre israélien, Israël Eldad et Nathan Yolin Mor, jusqu’à sa dissolution en septembre 1948 par les autorités israéliennes, conséquence de l'assassinat du comte Bernadotte, médiateur spécial des Nations Unies en Palestine et du colonel français Sérot, chef des observateurs des Nations Unies. La nouvelle direction réorienta l’idéologie de l’organisation dans un sens se voulant « anti-impérialiste ».

Dans son combat contre les Britanniques, le groupe tente sans succès des contacts en 1941 avec les Italiens et avec les autorités nazies afin d'établir un régime totalitaire en Palestine et de permettre aux Juifs européens d'immigrer en Eretz-Israël. En retour, le Lehi promit de combattre l’empire britannique de l’intérieur. À cette date, le groupe se déclarait notamment « étroitement lié aux mouvements totalitaires européens, par sa conception du monde et ses structures ».

Conflit nord-irlandais

Carte politique de l'île d'Irlande.
Carte politique de l'île d'Irlande.

Le conflit nord-irlandais, appelé aussi « les Troubles » (en anglais : The Troubles ; en irlandais : Na Trioblóidi ; en scots : The Truibils), est une période de violences et d'agitation politique en Irlande du Nord dans la seconde moitié du XXe siècle. Il débute à la fin des années 1960 et est considéré comme terminé entre 1997 et 2007 selon les interprétations. La violence continue cependant après cette date, mais de façon occasionnelle et à petite échelle, tandis que la plupart des groupes belligérants déposent les armes.

Le conflit débute dans la seconde moitié des années 1960 par un mouvement pour les droits civiques contre la ségrégation confessionnelle que subit la minorité catholique. L'opposition entre républicains et nationalistes (principalement catholiques) d'une part, loyalistes et unionistes (principalement protestants) d'autre part sur l'avenir de l'Irlande du Nord entraîne une montée de la violence qui perdure pendant trente ans. Elle est le fait de groupes paramilitaires républicains, comme l'IRA provisoire dont le but est de mettre fin à l'autorité britannique en Irlande du Nord et de créer une République irlandaise sur l'ensemble de l'île, et loyalistes, comme l'Ulster Volunteer Force formée en 1966 pour stopper ce qu'il perçoit comme la détérioration du caractère britannique du pays, ainsi que d'émeutes populaires et des forces de sécurité de l'État, l'Armée britannique et la police.

Le conflit nord-irlandais est diversement défini par plusieurs de ses acteurs, soit comme une guerre, une guérilla ou une guerre civile. L'action des groupes paramilitaires républicains (principalement l'IRA provisoire) est considérée comme du terrorisme par les forces de sécurité britannique, mais aussi comme une révolution, une insurrection ou une résistance militaire à l'occupation et à l'impérialisme britannique par leurs partisans. Les historiens sont partagés sur ces qualifications, certains refusant l'usage du terme « terrorisme ».

Ce conflit affecte la vie quotidienne de la plupart des Nord-Irlandais, ainsi qu'incidemment celle des Anglais et des Irlandais dans le Sud de l'île. En plusieurs occasions entre 1969 et 1998, ce conflit manque de se transformer en une véritable guerre civile, comme, par exemple, en 1972 après le Bloody Sunday ou pendant la grève de la faim de 1981, quand se forment des mobilisations massives et hostiles des deux parties.

En 1998, un processus de paix apporte une fin au conflit en s'appuyant sur l'accord du Vendredi saint. La reconnaissance par le gouvernement britannique pour la première fois de la « dimension irlandaise », le principe que le peuple de l'île d'Irlande dans son ensemble puisse résoudre les problèmes entre le Nord et le Sud par consentement mutuel, sans intervention extérieure permet d'obtenir l'accord des nationalistes et des républicains. Elle établit aussi en Irlande du Nord un gouvernement consociatif, composé obligatoirement d'unionistes et de nationalistes.

Fusillade de Soliman

La fusillade de Soliman est un incident violent survenu le dans la région tunisienne de Soliman au sud-est de Tunis. Il oppose les forces de l’ordre à un groupe armé se faisant appeler « armée d’Assad Ibn Fourat » et d’abord qualifié par le gouvernement de « criminels dangereux ». Une précédente fusillade impliquant ce même groupe avait déjà eu lieu le , le plaçant dans un contexte de terrorisme djihadiste et de militance islamiste anarchique-insurrectionnelle.

Présentée dans un premier temps comme une affaire de grand banditisme, phénomène très peu connu dans le pays, la presse tunisienne et internationale parvient rapidement à pointer le lien du groupe avec le terrorisme islamiste de type salafiste implanté au Maghreb dans le contexte de l’après-11 septembre, notamment sur le territoire de l’Algérie voisine, d’où le groupe composé majoritairement de Tunisiens s’est infiltré.

Pour le politologue français Vincent Geisser, cette apparition de l’islamisme international de type violent en Tunisie marquerait une rupture avec l’islamisme politique tunisien, réprimé dans les années 1990 au travers du mouvement Ennahdha. Cette évolution serait selon lui le résultat de la « stratégie de répression systématique des opposants » qui se développerait en marge des partis politiques tout en permettant de justifier la stratégie sécuritaire du gouvernement en place aux yeux des Occidentaux.

Hormis l’attentat de la Ghriba contre la synagogue de Djerba au printemps 2002, jamais le pays n’avait été pris pour cible par la mouvance islamiste. Mais, à l’instar des autres sociétés arabes, la Tunisie voit le retour du hidjab, la montée de la religiosité et le succès des émissions religieuses et plusieurs centaines de jeunes Tunisiens se sont enrôlés sous la bannière du djihad en Irak. À la suite de la révolution de 2011, les membres de l’armée Assad Ibn Fourat sont libérés, et s’expriment au sein de la mouvance salafiste tunisienne.

Attentat de Roc'h Trédudon

Le pylône de Roc'h Trédudon à terre après l'attentat.
Le pylône de Roc'h Trédudon à terre après l'attentat.

L'attentat de Roc'h Trédudon est la destruction, dans la nuit du 13 au , de l'émetteur de Roc'h Trédudon, situé à Plounéour-Ménez dans le Finistère, par un ensemble de bombes qui y avaient été placées. Il est revendiqué par l'organisation indépendantiste bretonne du Front de libération de la Bretagne (FLB) et prive l'Ouest de la Bretagne de télévision pendant plusieurs semaines. Intervenant dans un contexte de renaissance du mouvement nationaliste breton, il déclencha de très vives réactions, ainsi qu'une vaste polémique quant à la véritable identité des coupables.

Attentat du château de Versailles

La galerie des Batailles, prise pour cible, ici en 2007.
La galerie des Batailles, prise pour cible, ici en 2007.

L'attentat du château de Versailles entraîne la dégradation d'une partie de l'aile gauche du château de Versailles, principalement la galerie des Batailles, par l'explosion d'une bombe dans la nuit du 25 au . Cette bombe est placée la veille par deux membres du Front de Libération de la Bretagne (FLB), Lionel Chenevière et Padrig Montauzier, et provoque des destructions dans un rayon de 80 mètres, pour un coût de restauration d'un peu plus de trois millions de francs.

L'attentat intervient dans le cadre d'un regain d'activité du Front de Libération de la Bretagne entre 1976 et 1978, à une époque où la mouvance commence à prendre pour cible des biens culturels pour protester contre la signature de la Charte culturelle bretonne l'année précédente, dont les avancées sont jugées insuffisantes par le groupe.

Les deux auteurs de l'attentat, déjà placés sous surveillance par le service régional de police judiciaire de Rennes depuis plusieurs mois, sont arrêtés dès le 27 juin. Après un procès de trois jours, ils sont condamnés à quinze ans de réclusion criminelle le . À la suite de l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République en 1981, ils sont amnistiés en août de la même année.

Hezbollah

Le Hezbollah (arabe : ‮حزب الله‬ ḥizbu-llāh, « Parti de Dieu »), fondé en juin 1982, mais révélé publiquement en février 1985, est un mouvement politique chiite libanais possédant une branche armée (Al-Muqawama al-Islamiyya, Résistance islamique) qui est à son origine. Il fut créé en réaction à l'invasion israélienne du Liban en 1982, en s'appuyant sur un financement iranien.