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Cathédrale Notre-Dame de Rouen

Vue de la cathédrale Notre-Dame de Rouen depuis le Gros-Horloge.
Vue de la cathédrale Notre-Dame de Rouen depuis le Gros-Horloge.

La cathédrale Notre-Dame, officiellement cathédrale primatiale Notre-Dame de l'Assomption de Rouen, est le monument le plus prestigieux de la ville de Rouen. Elle est le siège de l'archidiocèse de Rouen, chef-lieu de la province ecclésiastique de Normandie. L'archevêque de Rouen portant le titre de primat de Normandie, sa cathédrale a ainsi le rang de primatiale.

C'est une construction d'architecture gothique dont les premières pierres remontent au haut Moyen Âge. Elle a la particularité, rare en France, de conserver son palais archiépiscopal et les constructions annexes environnantes datant de la même époque.

Comme la plupart des grands édifices religieux du gothique normand, la cathédrale est dotée d'une « tour-lanterne » sur la croisée du transept. La flèche en bois couverte en plomb de style Renaissance qui la couronnait fut détruite par un incendie allumé par la foudre en 1822. Elle est à présent surmontée d'une flèche en fonte, construite de 1825 à 1876 qui culmine à 151 mètres de hauteur. La cathédrale Notre-Dame de Rouen est la plus haute de France et était le plus haut bâtiment du monde au moment de son achèvement en 1876, et le restera jusqu'en 1880, détrônée par la cathédrale de Cologne (157 mètres). Elle reste néanmoins la troisième plus haute église du monde, dépassée seulement par celles d'Ulm et Cologne. Elle est également la cathédrale qui, par la largeur de sa façade occidentale de 61,60 mètres, détient le record de France.

Considérée comme « la plus humaine des cathédrales » par le manque de symétrie de sa façade occidentale, elle est mondialement connue, notamment à travers les 30 tableaux de la série des Cathédrales de Rouen, peints par Claude Monet.

Pays de Caux

Le Pays de Caux est une région naturelle de Normandie appartenant au Bassin parisien. Il s’agit d’un plateau crayeux sis en Haute-Normandie, délimité au sud par la Seine, à l’ouest et au nord par les falaises de la Côte d’Albâtre et à l’est par les hauteurs dominant les vallées de la Varenne et de l’Austreberthe. Son territoire occupe toute la partie occidentale du département de la Seine-Maritime.

Le nom du Pays de Caux provient d’une tribu celte, les Calètes, qui occupe le territoire avant la présence romaine. Il est conquis en 56 av. J.-C. par les légions de Jules César avant d’être intégré à la Lyonnaise par l’empereur Auguste. À la chute de Rome au Ve siècle, les peuplades franques qui s’y installent encouragent le développement du monachismeabbaye de Saint-Wandrille (649), de Jumièges, de Fécamp (709) – et substituent le pagus à la civitas, avant son intégration à l’Empire carolingien. À partir de la fin du VIIIe siècle, des pillards vikings dévastent la région, puis s’y implantent, en fondant le duché de Normandie, en 911. Intégré en même temps que le duché au royaume de France en 1204, le pays de Caux est particulièrement frappé par les effets de la Guerre de Cent Ans et des guerres de religion, les Cauchois comme les autres Normands s’étant convertis au protestantisme en grand nombre. Au XXe siècle, après le débarquement allié en Normandie, un bombardement massif ravage la ville du Havre en .

Tramway d'Elbeuf

Plan du tramway d'Elbeuf
Plan du tramway d'Elbeuf

Le tramway d'Elbeuf fut mis en service en 1898 dans le sud du département de la Seine-Inférieure (aujourd'hui Seine-Maritime) pour faciliter les déplacements des habitants de la cité textile et de ses banlieues ouvrières. Avec ses quatre lignes à écartement standard longues de neuf kilomètres et divergeant de la place du Calvaire, le réseau transporta jusqu'à 1,5 millions de personnes, en 1899, au début de l'exploitation.

Une gestion financière hasardeuse et une exploitation calamiteuse de la compagnie concessionnaire furent à l'origine de difficultés dès avant la Première Guerre mondiale. Le conflit qui perturba le réseau et la concurrence des autres modes de transport au début des années 1920 aggravèrent la crise de ce tramway qui connut une fermeture précoce en 1926.

Bresle

La Bresle est un fleuve côtier du nord-ouest de la France se jetant dans la Manche au Tréport sur la Côte d’Albâtre, au terme d’un cours, long de 68 à 72 kilomètres selon les sources, qui lui fait traverser les départements de l’Oise, de la Somme et de la Seine-Maritime. Longtemps, elle servit de frontière naturelle entre des entités politiques puissantes et antagonistes.

Aujourd’hui, sa vallée verdoyante, moitié normande, moitié picarde, piquetée d’étangs, conserve une tradition verrière, remontant au Moyen Âge, qui en fait le premier pôle mondial du flaconnage de luxe. La présence de nombreuses entreprises implantées dans les petites villes ou villages qui s’égrènent le long de ses rives n’a pas compromis un environnement riche d’espèces animales et végétales. Les eaux poissonneuses de la Bresle, classée cours d’eau de première catégorie dans son intégralité, voient remonter saumons atlantiques et truites de mer en grand nombre.

Ligne de Montérolier - Buchy à Saint-Saëns

Localisation et tracé de la ligne.
Localisation et tracé de la ligne.

La ligne Montérolier-Buchy - Saint-Saëns est une voie ferrée d'intérêt local à écartement standard sise en Seine-Inférieure (aujourd'hui Seine-Maritime) qui relia, de 1900 à 1953, la petite ville de Saint-Saëns à la gare de Montérolier-Buchy, située sur la ligne Amiens - Rouen exploitée, pour le compte du département, par la Compagnie des chemins de fer du Nord.

Cette courte antenne d'une longueur de 10 kilomètres fut la voie d'intérêt local la plus rentable du département grâce à ses 40 000 voyageurs annuels et à un important trafic marchandises lié à l'exploitation de la forêt d'Eawy, et joua un rôle important durant les deux guerres mondiales. Ce fut le dernier chemin de fer départemental de Seine-Inférieure à être fermé au début des années 1950 après avoir durablement marqué la mémoire des populations locales.

Ancien tramway de Rouen

Plan du tramway de Rouen
Plan du tramway de Rouen

L'ancien tramway de Rouen fut construit après la guerre de 1870-1871 et mis en service en 1877. À cette époque de croissance industrielle et démographique, les anciens modes hippomobiles de transport, fiacres et omnibus, mis en place depuis la fin du XVIIIe siècle et progressivement renforcés, ne suffisaient plus à assurer les dessertes urbaines.

Les édiles locaux décidèrent donc d’adopter ce nouveau moyen de communication, inventé aux États-Unis en 1832. D’abord à traction animale et à vapeur, le tramway fut électrifié en 1896. Son réseau s’étendit bientôt sur les différents quartiers du centre de la ville sur la rive droite de la Seine, atteignit les municipalités du plateau nord, les hauteurs de Bonsecours à l’est, irrigua la vallée textile du Cailly à l’ouest, franchit le fleuve et desservit, au sud, les faubourgs et banlieues industrielles de la rive gauche. Le tramway de Rouen couvrit alors l’agglomération de 70 kilomètres de lignes, le plus long réseau électrique de France à la Belle Époque, contribuant aux succès des événements marquant l’histoire de la ville : exposition coloniale de 1896, fêtes du millénaire normand de 1911.

Même si les années 1920 virent encore une légère croissance du trafic, le développement du réseau était terminé, la concurrence des nouveaux modes routiers de déplacement urbain mettait un terme à son monopole. La montée en puissance des autobus et trolleybus, la crise des années 1930, et surtout la Seconde Guerre mondiale qui ravagea la cité normande, condamnèrent le tramway à la disparition. Les dernières motrices cessèrent de circuler en 1953, après 76 ans de service. Depuis 1994, un nouveau tramway a été remis en exploitation dans la capitale normande.

Football Club de Rouen 1899

Photo d'équipe d'avant match.
L'équipe du FC rouennais en 1913.

Le Football Club de Rouen 1899 (ou simplement FC Rouen) est un club de football français, fondé en 1899 à Rouen, en Haute-Normandie.

Dès ses premières années, le club s'impose comme le principal rival en Normandie du Havre AC, une des meilleures équipes de France du moment. Sous la direction de son président-fondateur Robert Diochon, le FC Rouen s'installe dès les années 1910 dans un véritable stade, les « Bruyères » (futur stade Robert-Diochon), et atteint les finales du championnat de France USFSA en 1913 puis de la Coupe de France en 1925.

En 1933, les deux grands clubs haut-normands optent pour le statut professionnel et intègrent la deuxième division nationale. Les Rouennais remportent la compétition en 1936 et rejoignent l'élite, dont ils obtiennent à deux reprises la 4e place. L'effectif rouennais compte alors de nombreux joueurs internationaux français et autrichiens, parmi lesquels Jean Nicolas, meilleur buteur de la sélection. Vainqueur du championnat de France en 1945 (un titre non homologué par la Fédération), le club connait une décennie dorée dans les années 1960, quand il termine à deux reprises à la quatrième place du championnat et défie Arsenal en huitième de finale de la Coupe des villes de foires 1969-1970. Les « Diables rouges », comme on les surnomme en référence à la couleur de leur maillot, disputent ainsi dix-neuf saisons en première division.

Fragilisé par ses difficultés financières récurrentes, qui obligent la mairie de Rouen à intervenir à plusieurs reprises, le FC Rouen chute pour la première fois en troisième division en 1986, après deux relégations d'affilée. Malgré l'ambition des dirigeants, le club échoue depuis à retrouver l'élite. La cauchemardesque fin de saison 1992-1993, qui voit les Rouennais manquer une promotion qui leur semblait promise, marque le début de sa dégringolade : relégué en 1994, il dépose le bilan l'année suivante, doit abandonner le statut professionnel et se retrouve en National 2, le 4e échelon du football français. Un nouveau dépôt de bilan en 1997 plonge le club haut-normand en CFA2. En 2003-2004, les Rouennais font une brève apparition en Ligue 2 puis replongent en championnat de France amateur. Après quatre saisons à ce niveau, le FC Rouen est promu en 2009 en National, où il évolue depuis avec l'ambition d'un retour durable en Ligue 2.

Grande mosaïque de Lillebonne

Vue générale de la mosaïque.
Vue générale de la mosaïque.

La grande mosaïque de Lillebonne est une mosaïque d’époque romaine, trouvée en 1870 à Lillebonne (France), ancienne Juliobona. Lors de sa découverte, elle mesurait 8,56 m sur 6,80 m. On estime qu'elle date de la fin du IIIe ou du IVe siècle après J.-C., même si la datation ne peut être précisée davantage.

La mosaïque a été largement restaurée et étudiée à partir de la fin du XIXe siècle, et des interprétations diverses ont été émises à son propos. À partir des années 1970, plusieurs travaux de Jean-Pierre Darmon ont concerné l'œuvre. L'étude du dossier a permis de démontrer que des « parties intactes à l’origine sont (…) de la main d’un restaurateur moderne » et donc que l'objet qui est conservé n'est plus tout à fait celui qui a été retrouvé par les archéologues.

En dépit des altérations subies, cette mosaïque constitue l'un des plus célèbres pavements de mosaïque découverts en France au XIXe siècle et l'une des découvertes majeures d'œuvre antique dans l'actuelle Normandie.

Après de nombreuses pérégrinations, amputée car elle mesure désormais 5,73 m sur 5,92 m, l'œuvre est conservée au musée départemental des antiquités de Rouen.

Abbaye Saint-Wandrille de Fontenelle

Détail architectural de l'abbaye de Saint-Wandrille de Fontenelle, décembre 2004
Détail architectural de l'abbaye de Saint-Wandrille de Fontenelle, décembre 2004

L’abbaye Saint-Wandrille, anciennement abbaye de Fontenelle, est une abbaye bénédictine de la congrégation de Solesmes située sur l'ancienne commune de Saint-Wandrille-Rançon au sein de la commune nouvelle de Rives-en-Seine, dans le département de la Seine-Maritime, en région Normandie. Fondée en 649, l'abbaye a connu une longue histoire marquée par trois grandes périodes de saccages et de destructions : celles liées aux incursions des Vikings, puis celles engendrées par les guerres de Religion, et enfin celles consécutives à la Révolution française. C'est encore aujourd'hui une abbaye de moines bénédictins.

L'abbaye fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1862 et par arrêtés des et .

Cathédrale Notre-Dame du Havre

Vue générale de l’édifice.
Vue générale de l’édifice.

La cathédrale Notre-Dame du Havre ou cathédrale Notre-Dame-de-Grâce du Havre (anciennement : église Notre-Dame du Havre de Grâce, avant d’être élevée au rang de cathédrale en 1974) est un bâtiment gothique et de style renaissance construit aux XVIe et XVIIe siècles, avec une façade baroque achevée au cours du deuxième quart du XVIIIe siècle. C’est le plus ancien édifice du centre-ville du Havre (classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO) et l’un des seuls rescapés des destructions de la Seconde Guerre mondiale — après restauration et reconstruction partielle —, qui témoigne de l’histoire de la ville et des guerres qui l'ont touchée.

La dédicace de la cathédrale Notre-Dame du Havre a lieu le 7 décembre (si le 7 décembre tombe un dimanche, alors la fête est avancée au 6 décembre, comme le prévoit le missel), la veille de l’Immaculée conception, bien qu’en général, elle soit fêtée le lendemain, pendant la messe de l’Immaculée conception, en présence de l’évêque du Havre (le , les 35 ans du diocèse et le 35e anniversaire de la consécration de Notre-Dame du Havre en cathédrale ont été fêtés).

Union sportive quevillaise

US Quevilly-PSG au stade Michel-d'Ornano à Caen lors de la demi-finale de l'édition 2010.
US Quevilly-PSG au stade Michel-d'Ornano à Caen lors de la demi-finale de l'édition 2010.

L'Union sportive quevillaise, dit aussi US Quevilly ou plus familièrement USQ, est un club de football français fondé en 1902, basé au Petit-Quevilly (Seine-Maritime). Fondé pour la pratique de nombreux sports, le club se regroupe progressivement autour de sa section football pour se consacrer exclusivement à cette dernière.

Dans ses premières années, l'US Quevilly évolue dans l'ombre des deux clubs haut-normands du Havre AC et du FC Rouen, mais se distingue en atteignant notamment la finale de la Coupe de France en 1927. L'adoption par les clubs havrais et rouennais du professionnalisme en 1933 permet à l'USQ de remporter ses premiers titres de champion amateur de Ligue de Normandie. Le club quevillais, lui, n'adopte pas le statut professionnel, dans la continuité de l'esprit footballeur-ouvrier cultivé par le président fondateur du club Amable Lozai.

L'US Quevilly devient après-guerre l'un des principaux clubs du championnat de France amateur, troisième niveau national et premier niveau amateur, qu'il remporte en 1954, 1955, 1958 et 1967. En Coupe de France, il s'illustre en devenant le premier club amateur depuis l'avènement du professionnalisme à atteindre les demi-finales en 1968. Profitant de l'ouverture de la deuxième division aux clubs amateurs en 1970, l'USQ y évolue deux saisons avant de demander sa rétrogradation pour des raisons financières. La chute est ensuite rapide, le club ne parvient pas à se remettre à flot et le dépôt de bilan est prononcé en 1978.

L'USQ doit repartir du plus bas niveau de la hiérarchie du football français. Il faut plus de vingt ans au club pour atteindre le CFA2, cinquième niveau français et plus basse division nationale, puis le championnat de France amateur (CFA) en 2002 et le championnat de National en 2011. Surtout, l'USQ réalise deux nouveaux parcours marquants en Coupe de France : en 2010 il n'est éliminé qu'en demi-finale par le Paris Saint-Germain, puis deux ans plus tard il se qualifie pour la finale où il s'incline face à l'Olympique lyonnais.

Béthune (rivière)

La Béthune à Mesnières-en-Bray
La Béthune à Mesnières-en-Bray

La Béthune est une rivière française, longue de 61 kilomètres, située en Seine-Maritime et affluent de l'Arques. Pour le Service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau (SANDRE), la Béthune n'existe pas, l'Arques et la Béthune ne forment qu'un seul et même fleuve (l'Arques), long de 67 kilomètres, mais les ouvrages de géographie, des organismes de gestion de l'eau tout comme les dictionnaires la considèrent comme un cours d'eau indépendant.

La Béthune forme l'ossature du réseau dendritique qui donne naissance à l'Arques. Avec les deux autres cours d'eau constitutifs de cet ensemble hydrographique, l'Eaulne à l'est, la Varenne à l'ouest, la rivière entaille, par une vallée encaissée d'une centaine de mètres, le plateau crayeux dominant la Manche. Son bassin versant est essentiellement consacré à l'agriculture, mais le cours de la rivière a attiré les hommes et les activités au cours de l'histoire ainsi que l'atteste la présence de voies de communication et de bourgs dont l'importance dépasse le simple cadre local. L'environnement a pu être préservé grâce à une bonne qualité des eaux, la richesse faunistique et floristique a conduit à demander le classement de la vallée en site d'intérêt communautaire dans le cadre du réseau Natura 2000.

Ancien tramway du Havre

Le réseau havrais dans sa plus grande extension
Le réseau havrais dans sa plus grande extension

Comme de nombreuses villes, grandes ou petites, Le Havre chercha, à la fin du XIXe siècle, à s'équiper d'un mode de transport urbain moderne, capable de multiplier les possibilités de déplacement de ses habitants. L' ancien tramway du Havre, inauguré en 1874, d'abord à traction hippomobile, puis électrique, remplit ses fonctions jusqu'à la Première Guerre mondiale. Concurrencé par les modes routiers à partir des années 1920, rapidement considéré comme d'un autre âge, l' ancien tramway du Havre fut progressivement délaissé et disparut peu de temps après le Second conflit mondial (en 1951), particulièrement destructeur pour la ville. Après une délibération favorable de la communauté d'agglomération, au début de l'année 2007, sur la construction d'un réseau de transport public en site propre, le tramway circulera de nouveau dans les rues du Havre en 2012.

Ligne du Sud-Ouest

La Ligne du Sud-Ouest fit souvent la une des journaux locaux, ici celle d'un supplément du journal du Travailleur Normand, 27 mai 1900
La Ligne du Sud-Ouest fit souvent la une des journaux locaux, ici celle d'un supplément du journal du Travailleur Normand, 27 mai 1900

La ligne du Sud-Ouest désigne le chemin de fer qui devait relier, au tournant des XIXe et XXe siècles, le port du Havre à la rive gauche de la Seine, et, au-delà, à l'ouest et au sud-ouest de la France, grâce au franchissement du fleuve près de l'estuaire.

Durant une soixantaine d'années, ce projet ferroviaire a mobilisé les énergies régionales, en particulier havraises, mais il a été aussi une pomme de discorde entre les principales villes haut-normandes (Rouen et Le Havre). L'opposition systématique des Rouennais à un ouvrage d'art lancé en aval de leur cité, obstacle potentiel à la navigation des bâtiments de haute mer remontant la Seine jusqu'à leur port, fit, en grande partie, échouer la réalisation de la ligne et menaça jusqu'à l'unité du département de Seine-Inférieure.

Tramway d'Eu-Le Tréport-Mers

Le tramway d'Eu-Le Tréport-Mers fut mis en service en 1902 aux confins des départements de la Seine-Inférieure (aujourd'hui Seine-Maritime) et de la Somme et assura le transport des riverains et des touristes entre les trois villes pendant plus de trente ans. Avant la Première Guerre mondiale, moyen de transport populaire, le tramway, à voie métrique, véhiculait près de 500 000 voyageurs par an et des projets d'extension en direction des stations touristiques voisines de la côte d'Albâtre étaient envisagés.

Le conflit, le manque de modernisation, la concurrence des automobiles et des autobus conduisirent à un lent déclin du trafic durant les années 1920 et au début des années 1930. Le tramway dut arrêter son exploitation à la fin de l'année 1934 non sans avoir marqué durablement la mémoire locale.

Tramway de Saint-Romain-de-Colbosc

Localisation et plan du Tramway de Saint-Romain-de-Colbosc
Localisation et plan du Tramway de Saint-Romain-de-Colbosc

Le tramway de Saint-Romain-de-Colbosc est une voie ferrée d'intérêt local à écartement métrique sise en Seine-Inférieure (aujourd'hui Seine-Maritime) qui relia, entre 1896 et 1929, la commune de Saint-Romain-de-Colbosc à la gare d'Étainhus - Saint-Romain située sur la Ligne Paris - Le Havre.

Longue de plus de quatre kilomètres, la ligne fut d'abord exploitée par des automotrices à vapeur Serpollet, puis après la défaillance de ces dernières, par des convois ferroviaires tractés par des petites locomotives à vapeur. Jusqu'à la Première Guerre mondiale, l'itinéraire transportait près de 100 000 voyageurs par an même si l'équilibre financier était fragile et les projets d'extension du tramway repoussés par les autorités départementales. Le conflit perturba l'exploitation de la ligne, les difficultés financières qui s'ensuivirent dans les années 1920 conduisirent le tramway à une fermeture précoce en février 1929.

Cauchois (cheval)

Cheval cauchois, lithographie par Théodore Géricault, 1822.
Cheval cauchois, lithographie par Théodore Géricault, 1822.

Le Cauchois, ou bidet normand, est une race de chevaux de trait lourd, originaire du pays de Caux, sur le littoral de l'ancienne région de Haute-Normandie, en France. Réputé pour sa capacité de déplacement au « pas relevé », il est très recherché aux XVIIe et XVIIIe siècles. Bien qu'il soit le plus souvent attelé à de lourdes charges, telles que les diligences de la Compagnie générale des omnibus, il arrive aussi qu'il soit monté par les paysannes cauchoises pour se rendre au marché. Il est exporté dans de nombreuses régions de France, ainsi qu'en Suisse, où il donne naissance à la race chevaline de Bulle, dans le canton de Fribourg.

En raison de la concurrence du chemin de fer et des attelages légers, le Cauchois se raréfie dès la fin du XIXe siècle. Il s'est désormais éteint, par absorption dans la race du Boulonnais. Le Cauchois a inspiré quelques œuvres d'art, en particulier une lithographie de Théodore Géricault, en 1822.

Rue du Pré-de-la-Bataille

Bas de la rue du Pré-de-la-Bataille en 2021.
Bas de la rue du Pré-de-la-Bataille en 2021.

La rue du Pré-de-la-Bataille est une voie publique de la commune française de Rouen. Située dans la partie ouest de la ville, elle appartient au quartier Pasteur-Madeleine. Rectiligne et longue de 390 m, elle est perpendiculaire à la rive droite de la Seine.

Son nom témoigne du souvenir d'un lieu d'une bataille médiévale survenue vers 934 entre les chefs normands Guillaume Longue-Épée et Riulf dans un pré à l'entrée de la ville. L'endroit, constitué de prairies, devient un lieu-dit dénommé Pré de la Bataille. Au XVIIIe siècle, il devient un champ de foire, longé par une rue, que le conseil municipal de Rouen décide de nommer en 1833 rue du Pré-de-la-Bataille.

Cet odonyme, est très particulier ; en effet, l'esprit humaniste du XIXe siècle, évoque parfois les valeurs médiévales mais ce n'est qu'exceptionnellement qu'il choisit un nom de lieu.

La rue double en longueur et s'urbanise durant le XIXe siècle ; plusieurs usines et ateliers s'y installent. Au XXIe siècle, la rue du Pré-de-la-Bataille est essentiellement bordée d'immeubles de bureaux et de commerces dans sa partie sud et majoritairement d'immeubles d'habitation dans sa partie nord. Une association homonyme y a son siège. Après avoir eu un rôle social important à la fin du XIXe siècle, elle est dévolue au XXIe siècle à l'insertion des personnes handicapées mentales.

Église Saint-Joseph du Havre

L'église Saint-Joseph est une église paroissiale de culte catholique romain emblématique du centre-ville reconstruit du Havre dans le département français de Seine-Maritime, en région Normandie. Monument représentatif de l'architecture moderne, cette église des « gens de mer » symbolise la renaissance de la ville détruite en 1944. Sa tour-lanterne, qui domine du haut de ses 107 m l’ensemble des quartiers reconstruits, est tout à la fois un phare visible à des dizaines de kilomètres au large et une « stèle en mémoire des disparus ».

La fin de la Seconde Guerre mondiale marque en effet la destruction de la ville du Havre lors d'une intense campagne de bombardements, entre le 5 et le 11 septembre 1944, provoquant la mort de près de 3 000 personnes. Les dégâts matériels sont tels qu'elle est la grande ville la plus dévastée de France et l’ancienne église Saint-Joseph, modeste édifice de quartier, n'échappe pas à la destruction. Elle est reconstruite à partir de 1951 par Auguste Perret, architecte précurseur du béton armé.

L'église Saint-Joseph accompagne également le renouveau de l’art sacré — notamment grâce aux vitraux de Marguerite Huré — et l'émergence de l’abstraction lyrique au cours des années 1950. Son plan carré au centre duquel se dresse le maître-autel, entouré par les fidèles, anticipe également les évolutions liturgiques que le concile Vatican II introduit au cours de la décennie suivante.

Symbole de l'architecture du XXe siècle, l'église est inscrite au titre des monuments historiques dès le mois d'octobre 1965 puis classée en 2018. Elle est identifiée comme l'un des éléments remarquables de la ville reconstruite par Auguste Perret, bien inscrit au patrimoine mondial en 2005.