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Faune de Porto Rico

Eleutherodactylus coqui, sans aucun doute l’espèce la plus emblématique de la faune de Porto Rico.
Eleutherodactylus coqui, sans aucun doute l’espèce la plus emblématique de la faune de Porto Rico.

La faune de Porto Rico, comme celle de nombreux autres archipels, se caractérise par un fort endémisme et une faible diversité biologique. Les chauves-souris sont les seuls mammifères terrestres indigènes existants à Porto Rico. Tous les autres mammifères terrestres de la région ont été introduits par les hommes, principalement des chats, des chèvres, des moutons, la petite mangouste indienne et des singes. Les mammifères marins comprennent des dauphins, des lamantins et des baleines. Des 349 espèces d’oiseaux, environ 120 viennent de l’archipel, et 47,5 % y sont rares. L’animal le plus reconnaissable et le plus célèbre de Porto Rico est probablement Eleutherodactylus coqui, une petite grenouille endémique très bruyante devenue un des symboles de l’île. Elle fait partie des 86 espèces qui constituent l’herpétofaune de l’île. Il n’existe pas de poissons d’eau douce indigènes à Porto Rico, mais quelques espèces, introduites par l’homme, ont peuplé les réservoirs et les fleuves. La faible diversité biologique est également évidente parmi les invertébrés, qui constituent la majeure partie de la faune de l’archipel. Dans l’archipel, on compte au total 131 espèces endémiques : seize oiseaux, deux crustacés, deux insectes, un myriapode, un mollusque, 30 reptiles et amphibiens, et 79 araignées, auxquelles s’ajoutent cinq sous-espèces de chauves-souris.

Depuis l’arrivée des premiers hommes il y a environ 4 000 ans et surtout depuis l’arrivée des Européens il y a plus de 500 ans, d’importants changements ont eu lieu. La chasse, la destruction des habitats, et l’introduction d’espèces d’origine étrangère ont entraîné l’extinction de certaines espèces locales. Les efforts de conservation, comme pour l’Amazone de Porto Rico, ont commencé dans la deuxième moitié du XXe siècle. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, en 2002, il y avait 21 espèces menacées à Porto Rico : deux mammifères, huit oiseaux, huit reptiles et trois amphibiens.

Amazone de Porto Rico

Amazone de Porto Rico (Amazona vittata).
Amazone de Porto Rico (Amazona vittata).

L’Amazone de Porto Rico (Amazona vittata) est un oiseau endémique de l’archipel de Porto Rico appartenant au genre néotropical Amazona. Mesurant 28 à 30 cm, l’Amazone de Porto Rico est un perroquet de couleur verte avec le front rouge et le tour des yeux blanc. Deux sous-espèces ont été décrites, bien qu’il demeure un doute sur les caractères distinctifs de la sous-espèce gracilipes de l’île de Culebra, éteinte depuis 1912. Ses plus proches parents pourraient être l’Amazone de Cuba (Amazona leucocephala) et l’Amazone d'Hispaniola (Amazona ventralis).

L’Amazone de Porto Rico atteint sa maturité sexuelle à l'âge de trois ou quatre ans. Elle se reproduit une fois par an et niche dans des cavités. Dès que la femelle a pondu ses œufs, elle reste dans le nid et les couve jusqu’à leur éclosion. Les oisillons sont nourris par les deux parents et prennent leur premier envol 60 à 65 jours après l’éclosion. L’alimentation de cette amazone est variée et comprend des fleurs, des fruits, des feuilles, de l'écorce et du nectar récoltés dans la canopée...

Ara autocthones

Dessin d'un squelette de perroquet par Richard Lydekker car les restes sont des fragments incomplets.
Dessin d'un squelette d'une espèce indéterminée de perroquet par Richard Lydekker. Les restes subfossiles connus d'Ara autocthones sont des fragments plus ou moins incomplets des os représentés en rouge.

Ara autocthones est une espèce fossile d'oiseaux de la famille des Psittacidae. Les restes de cet oiseau ont été retrouvés sur les îles caribéennes de Sainte-Croix et de Porto Rico. L'espèce est décrite par Alexander Wetmore en 1937 à partir d'un tibiotarse subfossile déterré par L. J. Korn en 1934 dans le sambaqui d'un des sites archéologiques amérindiens de Sainte-Croix. Un deuxième spécimen est décrit par Storrs L. Olson et Edgar J. Máiz López à partir d'os de membres et d'épaule trouvés sur un site de fouilles portoricain similaire, tandis qu'un éventuel troisième spécimen a été signalé à Montserrat. L'espèce est l'une des deux espèces d'aras de taille moyenne de la Caraïbe, l'autre étant l'Ara tricolore (Ara tricolor), plus petit et vivant à Cuba. Ses os sont distincts de ceux des amazones et de ceux des perroquets de taille moyenne, mais géographiquement plus éloignés, que sont l'Ara de Lear (Anodorhynchus leari) et l'Ara canindé (Ara glaucogularis). L'aire de répartition originelle est inconnue car les perroquets ont régulièrement été échangés entre les îles par les populations autochtones. Comme pour d'autres espèces de perroquets des Caraïbes, l'extinction d'Ara autocthones semble liée à l'arrivée d'humains dans la région ; elle est survenue après 300 apr. J.-C.