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Médecine vétérinaire

La médecine vétérinaire est aussi ancienne que l'homme, les soignants du Néolithique ayant probablement aussi bien traité les hommes que les animaux domestiqués. Les premières représentations connues de soins vétérinaires datent d'environ 2 500 ans av. J.-C. : des bas reliefs égyptiens de la Ve dynastie égyptienne montrent des vaches expulsant leur veau avec l'aide d'un homme.

Animal de compagnie

Un animal de compagnie est un animal recevant la protection des humains en échange de sa présence, de sa beauté, de sa jovialité ou encore pour ses talents (oiseaux chanteurs, parleurs…). En raison de leur très longue présence au côté de l'homme, ces animaux familiers ont souvent fait l'objet d'une domestication à la suite de leur apprivoisement. Ils se distinguent toutefois de l'animal domestique vivant simplement dans le voisinage de la maison, simple commensal de l'homme comme le chien de travail, et par opposition aux « animaux de production » utilisés pour leur viande, leur lait ou leurs œufs, telles les vaches ou les poules. Dans les pays occidentaux, les principaux animaux de compagnie sont le chat et le chien qui, avec le furet, sont des animaux classés comme « carnivores domestiques » et donc soumis à une législation particulière.

Animal de rente

Un animal de rente, aussi appelé animal de production, est, en droit européen (notamment français et suisse), un animal élevé ou gardé pour sa rentabilité, c'est-à-dire « la production de denrées alimentaires, de laine, de peaux ou d’autres fins agricoles ». La catégorisation juridique d'animal de rente pose des problèmes sociétaux dans le cas d'animaux à plusieurs statuts, et de ceux avec lesquels le rapport humain a évolué. C'est le cas notamment du lapin et du cheval, désormais considérés comme des animaux de compagnie par un nombre croissant de personnes. (Lire plus...)

Vétérinaire

Le vétérinaire est un médecin spécialiste de la médecine vétérinaire et de la chirurgie des animaux.

En France, cette profession est sanctionnée par un diplôme : le diplôme d'État de docteur vétérinaire.

Le vétérinaire actuel est un praticien pluridisciplinaire capable d'assurer la médecine classique, la chirurgie et les urgences.

Initialement formés pour soigner les chevaux et les animaux de production (bovins, moutons, chèvres, porcs) en milieu rural dans un but agricole et économique, les vétérinaires furent ensuite appelés à soigner de plus en plus les animaux de compagnie, et notamment les carnivores domestiques (chiens, chats…) et les lapins. Leur domaine d'intervention s'est encore élargi ces dernières années avec la prise en charge des nouveaux animaux de compagnie (NAC).

Élevage

L’élevage est l'ensemble des activités qui assurent l'entretien et la multiplication des animaux souvent domestiques, parfois sauvages, pour l'usage des humains.

L'apparition de cette économie productrice pose cependant encore de nombreuses questions et beaucoup d'explications ont été proposées :

  • d'ordre religieux, par exemple chez les Aïnous avec leur rituel de l'ours : l'élevage pourrait avoir été un produit d'un rituel sacrificiel, un animal, élevé comme un membre de la famille et en son sein, servant aux sacrifice lorsqu'un rituel l'exige
  • d'ordre démographique, augmentation de la population, compétition entre groupes humains
  • d'ordre climatique, évolution du climat entraînant une raréfaction des ressources
La domestication donne alors (ou non) un résultat en fonction de l'animal utilisé ; loup conduisant à l'apparition du chien, bovins sauvages aux bovins domestiques, ou ours chez les Aïnous, ce qui ne mène à rien de matériellement utilitaire mais fournit une piste explicative. Des peintures murales de la civilisation mycénienne montrent que les animaux sont associés à la chasse, ainsi qu'à la tauromachie.

Expérimentation animale

L’expérimentation animale consiste à utiliser des animaux comme substitut ou « modèle », pour mieux comprendre la physiologie d'un organisme et ses réponses à divers facteurs (alimentation, environnement, agents pathogènes) ou substances (pour en tester, vérifier ou évaluer l'efficacité, l'innocuité ou la toxicité), et tout particulièrement pour tenter de prévoir ce qui se passe chez l'Homme.

Pour des raisons de taille, d'accumulation de connaissances, de standardisation, de prix et de temps, la très grande majorité des expérimentations animales se font sur des rongeurs.

L'expérimentation animale est une pratique controversée[1], certaines personnes pensant qu'on fait ainsi souffrir des animaux, sans apporter aucun bénéfice ni pour eux, ni pour les humains. selon un sondage Ipsos de 2003[2], 64 % des Français sont plutôt ou tout à fait défavorables à l'expérimentation animale, le chiffre montant à 85 % pour une interdiction de celle-ci si des méthodes substitutives existent.

Bien-être animal

Le bien-être animal est une notion associée au point de vue selon lequel toute souffrance animale inutile devrait être évitée. La notion concerne l'amélioration de la condition animale dégradée par l'utilisation et l'exploitation des animaux par les êtres humains. Les activités visées sont notamment les systèmes d’élevage intensif, le gavage des oies et des canards, des méthodes d'élevage et d'abattage des animaux à fourrure, de l'expérimentation animale en laboratoire, de la maltraitance des animaux domestiques et familiers, de certains spectacles comme le combat de chiens, de coqs, les cirques et la tauromachie, de la garde en captivité d’animaux sauvages dans les zoos, les parcs aquatiques ou les fermes d’ours en Asie. La souffrance chez les animaux sauvages en liberté est également remise en cause à travers des techniques de capture comme les pièges à mâchoire, des méthodes de chasse comme la chasse à courre ou aux mammifères marins (phoques, cétacés), ou certains types de pêche comme le shark finning[3].

Parc zoologique

Un parc zoologique, ou jardin zoologique, plus communément appelé zoo, est un espace où sont réunies de nombreuses espèces animales vivant dans des espaces clos ou à l'état de semi-liberté. On recense plus de deux mille zoos dans le monde, attirant un ensemble de près de 350 millions de visiteurs par an.

Le terme « jardin zoologique » a pour origine la discipline des sciences naturelles qui étudie les animaux : la zoologie, dont le nom dérive du grec ζῷον (zôon, « animal ») et λόγος (lógos, « science »). Le terme « zoo » fut utilisé, pour la première fois en Angleterre, comme abréviation pour le jardin zoologique de Londres fondé en 1828.

L'aspect récréatif, qui consiste à satisfaire le plaisir des visiteurs, est primordial pour les êtres humains mais est secondaire et le moins essentiel pour le bénéfice direct des animaux. En effet, la mission de récréation d'un jardin zoologique consiste à proposer un lieu de détente et de divertissement à un large public citadin. Les jardins zoologiques doivent être ouverts à un public de tous horizons (local, régional et national, voire international). Les jardins zoologiques présentent des animaux venus du monde entier et originaires des cinq continents. Généralement, c'est le but qu'ils poursuivent pour susciter l'intérêt du public et pour exciter sa curiosité. Pour permettre une découverte récréative de leurs animaux, certains parcs ont aménagé, à côté de la traditionnelle visite à pied, des circuits à parcourir en voiture, bus, train ou monorail.

Pour satisfaire un large public, des parcs zoologiques ont évolué à travers le monde en direction des parc de loisirs par ajout d'un certain nombre d'attractions touristiques : terrains de golfs, manèges de fête foraine, kiosques à musique, trains miniatures, bateaux-promenade, téléphériques, ascensions en ballon, parcours dans les arbres, cinémas panoramiques, reconstitution grandeur nature de dinosaures, labyrinthes végétaux, aires de jeux, restaurants et boutiques de souvenirs.

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Éthique animale

L'éthique animale est la branche de l'éthique qui étudie la responsabilité morale de l'espèce humaine à l’égard des autres animaux. Cette discipline se penche sur les jugements moraux qui peuvent être portés sur le traitement actuel des animaux et pose les questions de nos devoirs envers eux ainsi que de leurs éventuels droits[4].

Cette branche de cette discipline philosophique qu'est l'éthique aborde ainsi de nombreux sujets : les droits des animaux, le droit animal, le bien-être animal, le spécisme, la cognition animale, la conservation de la faune sauvage, la souffrance des animaux sauvages, le statut moral des animaux non humains, le concept de personnalité non humaine, l'anthropocentrisme, l'histoire de l'utilisation des animaux ainsi que des théories de la justice[5].

Plusieurs approches théoriques différentes sont proposées dans l'étude de ce domaine, suivant les différentes théories actuellement défendues en philosophie morale et politique[6],[7],[8]. Il n'y a pas de théorie qui soit complètement acceptée en raison des différentes interprétations de ce que signifie l'éthique, mais certaines sont plus largement acceptées par la société, comme les droits des animaux et l'utilitarisme[9].

Domestication du cheval

Cheval de Heck, reconstitution d'un Tarpan en Allemagne, que l'on croit phénotypiquement proche de l'ancêtre du cheval domestique.
Cheval de Heck, reconstitution d'un Tarpan en Allemagne, que l'on croit phénotypiquement proche de l'ancêtre du cheval domestique.

La domestication du cheval est l'ensemble des processus de domestication conduisant l'homme à maîtriser puis à utiliser l'espèce Equus caballus (le cheval) à son profit grâce au contrôle des naissances et à l'élevage de ces animaux pour la consommation, la guerre, le travail et le transport. De nombreuses théories sont proposées, tant en termes d'époque, de nombre de foyers de domestication, que de types, espèces ou sous-espèces de chevaux domestiqués. Plus tardive que pour les espèces animales alimentaires, la domestication du cheval est difficile à dater avec précision. Les premiers apprivoisements pourraient remonter au Paléolithique supérieur, 8 000 ans avant notre ère. La première preuve archéologique date de 4500 av. J.-C. dans les steppes au Nord du Kazakhstan, parmi la culture Botaï. D'autres éléments en évoquent indépendamment dans la péninsule Ibérique, et peut-être la péninsule Arabique. Les recherches précédentes se sont longtemps focalisées sur les steppes d'Asie centrale, vers 4000 à 3500 av. J.-C..

Jusqu'aux années 2000, l'origine du cheval domestique est étudiée par synapomorphie, en comparant des fossiles et squelettes. Les progrès de la génétique permettent désormais une autre approche, le nombre de gènes entre les différentes espèces d'équidés étant variable. La différentiation entre les espèces d’Equus laisse à penser que cette domestication est récente, et qu'elle concerne un nombre restreint d'étalons pour un grand nombre de juments, capturées à l'état sauvage afin de repeupler les élevages domestiques. Peu à peu, l'élevage sélectif entraîne une distinction des chevaux selon leur usage, la traction ou la selle, et un accroissement de la variété des robes de leurs robes.

Les hommes de la culture Botaï ont vraisemblablement domestiqué les chevaux pour l'équitation de chasse et pratiqué la traite des juments pour leur lait. Les chevaux sont gardés comme « réserves de viande » et la domestication s'effectue par « degrés », un contrôle humain s'établissant sur les naissances, ce qui peut être détecté sur les squelettes déterrés grâce aux changements dans la taille. L'attelage et l'utilisation militaire arrivent plus tard, laissant des preuves sur le squelette et les dents. La présence d'armes, d'art, d'artefacts et de pratiques spirituelles en lien avec les chevaux prouvent l'influence de cet animal sur le mode de vie des sociétés humaines. À la fin de l'époque préhistorique, la possession d'un cheval est devenue indissociable d'une notion de pouvoir. Elle entraîne une modification dans l'art et les rites humains, ainsi qu'une manifestation de supériorité chez les peuples qui le maîtrisent. L'utilisation de chevaux se répand rapidement à travers l'Eurasie. Cette domestication influence considérablement l'histoire et les progrès de l'humanité, en permettant l'essor des civilisations et du commerce sur de vastes territoires.

  1. Georges Chapouthier, Au bon vouloir de l'homme, l'animal, Paris, Éditions Denoël, , 260 p. (ISBN 2-207-23657-9).
  2. « Les français et l'expérimentation animale : enquête Ipsos pour One Voice », sur politique-animaux.fr, (consulté le ).
  3. Sabine Brels, Le droit du bien-être animal dans le monde: Évolution et universalisation, L'Harmattan, (lire en ligne), p. 58
  4. Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, « Les principaux courants en éthique animale », sur jbjv.com (consulté le )
  5. (en) Tom L. Beauchamp et R. G. Frey, The Oxford Handbook of Animal Ethics, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-994013-4, lire en ligne)
  6. (en) Scott Wilson, « Animals and Ethics », sur Internet Encyclopedia of Philosophy, James Fieser & Bradley Dowden, (consulté le )
  7. (en) Susan J. Armstrong et Richard G. Botzler, The Animal Ethics Reader, New York, Routledge, , 738 p. (ISBN 978-1-138-91801-6, lire en ligne)
  8. (en) « Ethical theories and nonhuman animals », sur animal-ethics.org, Animal Ethics (consulté le )
  9. (en) M. Ideland, « Different views on ethics: how animal ethics is situated in a committee culture », Journal of Medical Ethics, vol. 35, no 4,‎ , p. 258–261 (lire en ligne, consulté le )