Wikipédia:Sélection/La Réunion

L'Âme de la France

L'Âme de la France en bronze dans son cadre actuel à Hell-Bourg, sur fond de montagnes et entourée de fanjans.

L’Âme de la France est le nom donné par le sculpteur français Carlo Sarrabezolles à trois statues monumentales identiques qu’il a réalisées dans trois matériaux différents durant l’entre-deux-guerres, la première en plâtre en 1921, la deuxième en pierre en 1922 et la dernière en bronze en 1930. D’une hauteur de 3,20 mètres, elles représentent une guerrière aux seins nus levant les bras vers le ciel.

Réalisée à partir du premier des trois modèles, la sculpture la plus récente est actuellement installée sur un piédestal à l’entrée d’Hell-Bourg, dans les Hauts de l’île de La Réunion, département d’outre-mer de l’océan Indien. Elle a été offerte par le député Lucien Gasparin à la commune de Salazie en 1931 et a depuis lors traversé l’histoire réunionnaise d’une façon irrégulière.

Du battant des lames au sommet des montagnes

Trois-Bassins est l’exemple-type d’une commune s’étalant « du battant des lames au sommet des montagnes ».
Trois-Bassins est l’exemple-type d’une commune s’étalant « du battant des lames au sommet des montagnes ».

« Du battant des lames au sommet des montagnes » est une expression française qui servit autrefois à définir l’extension géographique des concessions territoriales accordées par la Compagnie des Indes orientales aux colons de l’île de la Réunion alors que celle-ci s’appelait encore l'île Bourbon.

Depuis, cette expression y est devenue une locution courante, voire une « formule figée ». Dans son sens le plus strict, elle agit grammaticalement comme un complément de manière répondant à la question « comment ? » et qualifie la façon dont sont découpées les terres en étroites bandes qui s’étirent du littoral aux plus hauts reliefs sans jamais s’étaler horizontalement. En revanche, lorsqu’on la considère dans son sens le plus large, l’expression fait office d’adverbe de lieu, synonyme de « partout ».

Jean Dugain

Une vallée reculée visitée par Dugain
Une vallée reculée visitée par Dugain

Jean Dugain, né le et décédé après 1787, fut l’un des plus célèbres chasseurs d’esclaves actifs sur l’île de La Réunion dans le courant du XVIIIe siècle alors que celle-ci était encore une colonie française de l’océan Indien connue sous le nom d’île Bourbon. À ce titre, il parcourut de nombreux territoires des Hauts jusqu’alors inexplorés et devint une référence en la matière pour les autorités insulaires, qui n’hésitèrent pas à faire appel à lui pour des missions de reconnaissance.

C’est ainsi qu’il fut le premier homme blanc à assister à une éruption volcanique du Piton de la Fournaise en surplomb de l’Enclos Fouqué, la dernière caldeira formée par ce volcan actif. En outre, il fut peut-être également le premier colon à atteindre le sommet du Piton des Neiges, le plus haut sommet montagneux de l’île, ou au moins à le fréquenter régulièrement.

Il eut un fils qui reçut son prénom, vécut en ermite pendant treize ans dans des lieux reculés de la colonie et aida l’explorateur en voyage Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent durant son ascension de son point culminant au début du XVIIIe siècle. Leur nom a été donné à plusieurs entités naturelles de la géographie de La Réunion, notamment à un petit piton de la Plaine des Cafres et à un lieu-dit habité de Sainte-Suzanne, mais aussi à une grotte difficile d’accès et à un cours d’eau aujourd’hui disparus des cartes.

Formica Leo

Le Formica Leo vu depuis le rempart de Bellecombe.
Le Formica Leo vu depuis le rempart de Bellecombe.

Le Formica Leo est un petit cône volcanique adventif du Piton de la Fournaise, le volcan actif de l’île de La Réunion, un département d’outre-mer français dans l’océan Indien. Il est situé au cœur du massif du Piton de la Fournaise sur le fond de la caldeira appelée Enclos Fouqué et en contrebas du passage de montagne nommé Pas de Bellecombe, le site naturel le plus touristique de l’île. D’une vingtaine de mètres de hauteur relative, il y culminerait, d’après les cartes de l’Institut national de l'information géographique et forestière, à 2 218 mètres d’altitude.

Si l’on en croit Honoré de Crémont, qui fut ordonnateur de Bourbon, le Formica Leo s’est formé sous les yeux du chasseur d’esclaves Jean Dugain lors d’une éruption volcanique exceptionnelle en 1753 mais n’a été approché pour la première fois que le lorsque Joseph Hubert a effectué la première traversée documentée de l’Enclos après être descendu le long du rempart de Bellecombe. Selon Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent, botaniste voyageur à l’origine de sa première description scientifique connue, c’est ce même savant qui a ensuite baptisé le petit cône en se référant au fourmi-lion, un insecte dont le nom scientifique aurait pu être Formica-leo.

Surmonté par deux petits cratères volcaniques presque circulaires, le Formica Leo rappelle toujours, de par sa forme actuelle, le piège du névroptère. Cependant, il est soumis à une importante érosion due au nombre élevé de randonneurs qui gravissent tous les jours ses pentes composées de scories rougeâtres depuis les sentiers voisins, lesquels sont très fréquentés. Attractif et accessible, le petit cône aux teintes changeantes constitue en effet une icône du tourisme à La Réunion.

Joëlle Écormier

Portrait de Joëlle Écormier en 2009
Portrait de Joëlle Écormier en 2009

Joëlle Écormier est une femme de lettres française née en 1967 au Tampon, sur l'île de La Réunion, un département d'outre-mer où elle habite, dans le sud-ouest de l'océan Indien.

Auteur de textes qu'elle écrit pour elle-même durant sa jeunesse, elle est mère au foyer lorsqu'elle participe à une expérience littéraire lancée par France Loisirs en 1998, la rédaction d'un roman dont les premières pages sont signées par Yann Queffélec, les suivantes étant choisies parmi les envois d'internautes. La sélection de sa proposition pour le deuxième chapitre de cette fiction collaborative qui paraît en 1999 sous le titre 30 jours à tuer conduit la jeune femme à se lancer dans le métier d'écrivain.

Publié par l'éditeur réunionnais Azalées Éditions en 2000, le premier roman qu'elle écrit seule, Le Grand Tamarinier, met en scène un enfant et amorce un glissement vers la littérature enfantine qu'elle poursuit avec son deuxième titre, un conte illustré par les dessins de sa fille. De fait, après 2003 et la parution de son second roman, Plus léger que l'air, Joëlle Écormier, passée chez Océan Éditions, se consacre aux ouvrages pour les plus petits, qu'elle tente de moderniser en évitant les motifs folklorisants de la culture réunionnaise. Ce n'est qu'en 2009 qu'elle revient à des titres sans images en publiant un recueil de nouvelles pour adolescents, Je t'écris du pont, et surtout son troisième roman, Le Petit Désordre de la mer, primé la même année au Festival du livre et de la bande dessinée, à Saint-Denis.