Historiographie de la Corée

Le Samguk sagi est le plus ancien récit historique à nous être parvenu.
Le Samguk sagi est le plus ancien récit historique à nous être parvenu.

L'historiographie de la Corée désigne l'étude des méthodes et des hypothèses formulées dans l'étude et l'écriture de l'histoire de la Corée.

Les premières productions écrites sont l'œuvre d'historiens chinois. Sima Qian est le premier entre le IIe et Ier siècles av. J.-C. à produire une histoire du pays dans son Shiji, suivi par d'autres jusqu'au VIe siècle. Le plus ancien document coréen est la stèle de Kwanggaet'o érigée en 414 par le fils du roi Kwanggaet'o Wang. L'existence de livres d'Histoire lors de la période des Trois royaumes est avérée, mais aucun document ne nous est parvenu. La période Koryŏ qui suit fournit les deux premiers écrits encore accessibles, le Samguk sagi publié en 1145-1146, et le Samguk Yusa rédigé entre 1274 et 1308. Tous deux s'inspirent de modèles chinois équivalents, mais introduisent aussi des éléments de la mythologie coréenne comme l'empereur mythique Tangun.

L'époque Joseon qui s'étend de 1392 à 1897 voit une institutionnalisation de l'écriture de l'Histoire se mettre en place. Sur le modèle de ce qui se fait en Chine, les principes néo-confucéens sont appliqués pour compiler des annales couvrant le règne de chaque souverain. Des productions couvrant les périodes antérieures sont aussi publiées à l'initiative du pouvoir, comme le Koryŏ-sa en 1451 pour l'époque Koryŏ, et le Dongguk Tonggam en 1485 pour l'ensemble de l'histoire du pays. La seconde moitié de la période voit l'émergence de travaux indépendants notables, initiés par des lettrés de l'école Silhak comme An Chŏng-bok.

L'occupation du pays par l'Empire du Japon lors de la première moitié du XXe siècle voit le développement de plusieurs écoles historiographiques. Les Japonais mettent un cadre institutionnel conforme à leurs méthodes de travail et forment plusieurs générations d'historiens coréens. Un groupe nationaliste se développe aussi derrière des personnalités comme Shin Chae-ho et An Chae-hong, le plus souvent liés aux mouvements indépendantistes. Le marxisme est lui introduit dès les années 1920 et Paek Nam-Un est la principale figure du mouvement.

La partition du pays après la guerre de Corée de 1950-1953 entraîne la division des historiens par écoles, les nationalistes restant au sud, et les marxistes rejoignant le nord. Ces derniers développent une école dynamique dont la progression est enrayée au début des années 1980 pour des raisons politiques. Au sud, le pouvoir du président Syngman Rhee limite l'apparition de travaux trop critiques jusqu'en 1960, et les deux décennies au pouvoir du président Park Chung-hee orientent l'écriture de l'Histoire dans une tendance nationaliste. Ce n'est que vers le début des années 1990 que de nouvelles tendances voient le jour, sans devoir composer avec un climat politique trop marqué.

Guerre de Corée

Une petit fille coréenne avec son petit-frère sur le dos pendant la Guerre de Corée.
Une petit fille coréenne avec son petit-frère sur le dos pendant la Guerre de Corée.

La guerre de Corée a opposé, du au , la République de Corée (Corée du Sud), soutenue par les Nations unies (alors sans la représentation de la République populaire de Chine, la République de Chine (Taïwan) y étant alors reconnue), à la République populaire démocratique de Corée (Corée du Nord), soutenue par la République populaire de Chine et l'Union soviétique. Elle résulte de la partition de la Corée à la suite d'un accord entre les Soviétiques, ayant libéré la Mandchourie et le Nord de la Corée et les Alliés victorieux de la guerre du Pacifique à la fin de la Seconde Guerre mondiale. C'est l'un des premiers conflits importants de la Guerre froide.

La péninsule coréenne était occupée par l'empire du Japon depuis 1910. Après la reddition du Japon en septembre 1945, les États-Unis et l'Union soviétique se partagèrent l'occupation de la péninsule le long du 38e parallèle, avec au sud des forces américaines d'occupation et au nord des forces soviétiques.

L'échec de la tenue d'élections libres dans la péninsule en 1948 aggrava la division entre les deux côtés ; le Nord met en place un gouvernement communiste, tandis que le Sud met en place un gouvernement pro-américain. Le 38e parallèle devint une frontière politique entre les deux États coréens. Bien que les négociations pour la réunification eussent continué dans les mois précédant la guerre, les tensions s'intensifièrent. Des escarmouches et des raids inter-frontaliers persistèrent. La situation se transforma en guerre ouverte lorsque des forces du Nord envahirent le Sud le . En 1950, l'Union soviétique boycottait le Conseil de sécurité des Nations unies en raison de la non-reconnaissance de la République populaire de Chine par celui-ci, la République de Chine (Taïwan) ayant alors son siège au conseil. En l'absence d'un veto de l'Union soviétique, les États-Unis et d'autres pays votèrent une résolution autorisant une intervention militaire en Corée. Les États-Unis fournirent 88 % des 341 000 soldats internationaux qui représentèrent les forces du Sud, complétés par l'assistance de vingt autres pays. Si elle n'amena pas directement de troupes sur le terrain, l'Union soviétique fournit de l'aide matérielle aux armées chinoise et nord-coréenne.

BoA

Photographie de la chanteuse BoA.
Photographie de la chanteuse BoA.

Boa Kwon, née le , plus connue par son nom de scène BoA, acronyme de Beat of Angel, est une chanteuse sud-coréenne. Elle est née et a grandi à Guri, dans la province de Gyeonggi. BoA fut découverte par SM Entertainment lors d’une audition de jeunes talents en 1998. En 2000, elle sort ID; Peace B, son premier album coréen. Deux ans plus tard, paraît son premier album japonais, Listen to My Heart, sous le label Avex Trax. Le , avec SM Entertainment USA, une subdivision de SM Entertainment, BoA sort un single aux États-Unis, suivi de l’album BoA qui paraît en .

Le style musical de BoA est influencé par des chanteurs de R&B tels que Nelly et Janet Jackson. L’écriture et la composition de ses chansons sont le plus souvent confiées à ses producteurs, cependant, BoA a commencé à composer quelques chansons dès son premier album en japonais. Sa toute première réalisation paraît alors qu’elle est encore adolescente et elle est rapidement comparée à Britney Spears

Championnat du monde de basket-ball en fauteuil roulant masculin 2014

Le championnat du monde de basket-ball en fauteuil roulant 2014 est le championnat du monde masculin d'handibasket organisé par l'IWBF. La compétition a lieu en Corée du Sud en juillet 2014, à Incheon, près de Séoul.

Pour la première fois dans l'histoire de l'handibasket, le nombre d'équipes qualifiées au championnat du monde passe de douze à seize, et est organisée sur trois tours à l'instar de l'Euro masculin chez les valides. L'Australie, vainqueur en 2010 remet son titre en jeu. Le finaliste de l'édition 2010, la France, ne s'est pas qualifié lors de l'Euro 2013.

Le championnat voit de nouveau la victoire de l'Australie qui l'emporte sur les États-Unis sur le score de 63 à 57. La médaille de bronze de la compétition est remportée par la Turquie au détriment de l'Espagne, 68 à 63.

Jeu de go

Un goban.

Le jeu de go (?) ou igo (囲碁?) est un jeu de stratégie combinatoire abstrait, le plus ancien connu à ce jour.

Il fut inventé en Chine environ 2 000 ans avant le début de l'ère chrétienne. De nos jours, on y joue essentiellement en Chine (où il est appelé 圍棋, pinyin : wéiqí, Wade-Giles : wei-ch'i), en Corée (où son nom est 바둑, baduk ou paduk), et au Japon où il est un jeu majeur depuis l'époque du shogun Tokugawa. Dans le reste du monde, sa popularité a constamment augmenté au cours des dernières décennies. Son succès tient à la simplicité de ses règles, permettant néanmoins une grande richesse de jeu.

Un proverbe de go dit qu'on n'y a jamais joué deux fois la même partie. Cela pourrait bien être vrai : sur un goban de 19 intersections par 19, il y a environ 4,63 × 10170 positions possibles ; le nombre de parties légales possibles est donc inimaginablement grand. Bien entendu, comme certains coups sont de toute évidence très mauvais, le nombre de parties plausibles est très inférieur, bien qu'impossible à déterminer mathématiquement.

Football aux Jeux olympiques d'été de 1988

Le football est un des vingt-trois sports officiels aux Jeux olympiques de 1988. Il n’y a pas de compétition féminine et la compétition masculine se déroule par une phase de groupes puis par des matchs à élimination directe (quarts de finale, demi-finales et finale) du 17 septembre au 1er octobre 1988. Les matchs sont joués dans six stades répartis dans cinq villes sud-coréennes. Le tournoi est organisé par la Korea Football Association (대한축구협회) ainsi que par le Comité olympique sud-coréen (대한체육회). Vingt-et-unième édition d’une épreuve de football lors de Jeux olympiques, il ne s’agit cependant que de la dix-neuvième à être reconnue par le CIO et la dix-septième par la FIFA.

Cette épreuve est limitée aux joueurs professionnels n'ayant jamais participé à une Coupe du monde pour l'Europe et l'Amérique du Sud, mais aucune restriction n'est faite pour les autres confédérations. Les Jeux olympiques de 1992, réservés aux moins de 23 ans, mettront fin à cette règle.

Quinze équipes se sont qualifiées par l'intermédiaire de plusieurs éliminatoires, la Corée du Sud étant automatiquement inscrite en tant que pays hôte. Le Mexique qui s'est qualifié durant les éliminatoires est disqualifié et est remplacé par le Guatemala. La France, tenante du titre, termine dernière de son groupe de qualification et ne participe pas aux Jeux olympiques. La Chine y prend part pour la première fois.

Durant la compétition, la Zambie surprend en battant l'Italie quatre buts à zéro et l'Australie se qualifie pour les quarts de finale. L'Union soviétique remporte son second titre olympique après 1956 en battant en finale le Brésil et son meilleur buteur Romário, qui inscrit sept buts durant la compétition. La médaille de bronze est remportée par l'Allemagne de l'Ouest, qui est récompensée au passage par le trophée du fair-play.

Il faut rappeler que le contexte de la Corée du Sud est, dans les années 1980, celui d'un des quatre dragons asiatiques, faisant partie des Nouveaux pays industrialisés (NPI) et en passe de devenir un pays développé dans les années 1990. Au même moment, le pays connaît un soulèvement d'un million de Sud-Coréens en juin 1987, qui a été violemment réprimé et qui va entraîner la fin de la dictature pour installer un pouvoir démocratique dans le pays.

Match AlphaGo - Lee Sedol

Logo d'AlphaGo.
Logo d'AlphaGo.

Le match AlphaGo - Lee Sedol (titre officiel : Google DeepMind Challenge Match) est un match de cinq parties de go (jouées sans handicap, avec un temps de réflexion usuel en compétition) entre Lee Sedol, joueur professionnel sud-coréen considéré comme le meilleur joueur du monde au milieu des années 2000, et AlphaGo, un programme de go développé par Google DeepMind, qui s'est tenu entre le 9 et le 15 mars 2016 à Séoul. Le gagnant du match devait recevoir un million de dollars.

AlphaGo a gagné toutes les parties sauf la quatrième. Ce match voit la première victoire d'un programme face à un professionnel du plus haut niveau, et a été pour cette raison comparé avec le match d'échecs historique entre Deep Blue et Garry Kasparov en 1997.

Au cours de la rencontre, AlphaGo a fait preuve d'une créativité et d'une précision de lecture et d'évaluation qui ont surpris les meilleurs professionnels et les ont amenés à déclarer devoir repenser certaines de leurs idées sur le go. Lee Sedol a cependant réussi, au cours de la quatrième partie, à découvrir une faiblesse dans le jeu d'AlphaGo, remportant ainsi une victoire qu'il a déclarée être « sans prix ».

Le match a été suivi, surtout en Asie, par plusieurs centaines de millions de spectateurs, suscitant un regain d'intérêt pour le go. Il a provoqué également de nombreuses réactions des spécialistes d'intelligence artificielle qui ont salué une avancée significative des techniques d'apprentissage automatique.

À la suite de ce match, la Hanguk Kiwon (la fédération coréenne de go) a décerné à AlphaGo un titre honorifique de 9e dan (professionnel) – le plus haut grade existant – en reconnaissance du niveau d'excellence atteint par le programme.

Période Joseon

Emblème royal de la dynastie.
Emblème royal de la dynastie.

La période Joseon ou période Chosŏn (hangeul : 조선 ; hanja : 朝鮮 ; RR : Joseon ; MR : Chosŏn /tɕo.sʌn/) est la période de l'histoire de la Corée au cours de laquelle le pays est gouverné par la dynastie des Yi, dont les représentants occupent le trône en tant que rois ou empereurs de 1392 à 1910. Cette période commence par la prise de pouvoir du roi Taejo en 1392 à l'occasion d'un coup d'État qui amène la fin du royaume de Koryŏ. Vingt-sept souverains de cette dynastie se succèdent jusqu'en 1910, date de l'annexion de la Corée par l'empire du Japon, point de départ d'une phase de colonisation du pays. Un éphémère Empire coréen clôt la période Joseon, et dirige le pays de 1897 à 1910.

Cette période se caractérise par la pénétration de la pensée néo-confucianiste qui modifie le pays en profondeur, à laquelle s'ajoute l'influence civilisationnelle de la Chine. L'administration du pays comme les relations entre le souverain et sa haute administration sont modelées pour suivre les préceptes néo-confucéens. Les pouvoirs du souverain sont fortement encadrés par les lettrés, qui se réunissent en factions politiques opposées et dont les oppositions aboutissent à de nombreuses purges lors de cette période. Ce système politique dominé par les factions tombe en déclin au XIXe siècle, au profit des belles-familles des derniers souverains qui utilisent les périodes de régence pour accroitre leurs pouvoirs.

Le pays entretient initialement de bonnes relations avec la dynastie chinoise des Ming jusqu'à leur chute en 1644, mais les échanges sont plus difficiles avec les Qing, la dynastie mandchoue qui leur succède, et la situation de domination entre ces deux pays reste complexe jusqu'à la fin de la période. La Corée doit aussi faire face à plusieurs tentatives d'invasions japonaises en 1592 et 1597 puis mandchoues en 1627 et 1636 avant de connaitre une période de paix jusqu'à sa colonisation par le Japon. Le pays devient au XIXe siècle la cible des intérêts de puissances occidentales, ce qui met fin à son relatif isolement. La Chine, la Russie, et le Japon se montrent successivement les plus entreprenants dans le dernier quart du XIXe siècle pour s'assurer de leur domination sur le pays, avant que le Japon, par le traité d'Eulsa en 1905, ne matérialise sa maitrise du pays en le transformant en protectorat.

Culturellement, la période est marquée par un foisonnement important, les très nombreuses productions marquent durablement et profondément la culture coréenne : l'écriture hangŭl est développée en 1443, les couleurs tanch'ŏng gagnent en popularité, et les céramiques de type punch’ŏng atteignent une certaine apogée. Les lettrés yangban sont à l'origine d'une très grande production littéraire, scientifique, et artistique, notamment dans le domaine de la peinture. Une culture populaire s'affirme aussi en parallèle, d'où sont issus la peinture minhwa, la danse talchum ou les chants pansori.