Wikipédia:Sélection/Argentine

Aconcagua

Vue de l'Aconcagua depuis l'entrée du parc national.
Vue de l'Aconcagua depuis l'entrée du parc national.

L'Aconcagua est un sommet d'Argentine situé à treize kilomètres de la frontière chilienne et s'élevant à 6 962 mètres d'altitude. Surnommé le « colosse de l'Amérique », il constitue le point culminant de la cordillère des Andes, du continent, de l'hémisphère austral et la plus haute montagne en dehors de l'Asie. Il domine un vaste parc provincial protégeant des espèces animales typiques de la cordillère, en particulier le condor des Andes et le guanaco, ainsi qu'une végétation rare et fragile. En effet, le climat est aride et la couverture neigeuse ténue, malgré l'existence de quelques glaciers modestes.

Son ascension est relativement aisée pour des personnes acclimatées à l'altitude, malgré des phénomènes venteux parfois violents. Aussi, la montagne semble avoir été occupée très tôt par des populations quechuas. La première ascension officielle est réalisée par le Suisse Matthias Zurbriggen en 1897 par la face Nord.

Che Guevara

Ernesto Guevara, plus connu comme « Che Guevara » [ (t)ʃe ɡevara] (en espagnol : [ t͡ʃe ɡeˈβaɾa]) ou « le Che », né le à Rosario en Argentine et mort exécuté le à La Higuera en Bolivie, à l'âge de 39 ans, est un révolutionnaire marxiste-léniniste et internationaliste argentin ainsi qu'un homme politique d'Amérique latine. Il a notamment été un dirigeant de la révolution cubaine, qu'il a théorisée et tenté d'exporter, sans succès, vers le Congo puis la Bolivie où il trouve la mort.

Alors qu'il est jeune étudiant en médecine, Guevara voyage à travers l'Amérique latine, ce qui le met en contact direct avec la pauvreté dans laquelle vit une grande partie de la population. Son expérience et ses observations l'amènent à la conclusion que les inégalités socioéconomiques ne peuvent être abolies que par la révolution. Il décide alors d'intensifier son étude du marxisme et de voyager au Guatemala afin d'apprendre des réformes entreprises par le président Jacobo Arbenz Guzmán, renversé quelques mois plus tard par un coup d'État appuyé par la CIA. Peu après, Guevara rejoint le mouvement du 26 juillet, un groupe révolutionnaire dirigé par Fidel Castro. Après plus de deux ans de guérilla durant laquelle Guevara devient commandant, ce groupe prend le pouvoir à Cuba en renversant le dictateur Fulgencio Batista en 1959.

Dans les mois qui suivent, Guevara est commandant en chef de la prison de La Cabaña. Il est désigné procureur d'un tribunal révolutionnaire qui exécute les opposants. Puis il crée des camps de « travail et de rééducation ». Il occupe ensuite plusieurs postes importants dans le gouvernement cubain qui écarte les démocrates, réussissant à influencer le passage de Cuba à une économie du même type que celle de l'URSS et à un rapprochement politique avec le Bloc de l'Est, mais échouant dans l'industrialisation du pays en tant que ministre. Guevara écrit pendant ce temps plusieurs ouvrages théoriques sur la révolution et la guérilla.

En 1965, après avoir dénoncé l'exploitation du tiers monde par les deux blocs de la guerre froide, il disparaît de la vie politique et quitte Cuba avec l'intention d'étendre la révolution et de propager ses convictions marxistes communistes. Il se rend d'abord au Congo-Léopoldville, sans succès, puis en Bolivie où il est capturé et exécuté sommairement par l'armée bolivienne entraînée et guidée par la CIA;

Après sa mort, Che Guevara devient une icône pour des mouvements révolutionnaires et fait l’objet d’un culte de la personnalité, mais demeure toujours l'objet de controverses entre historiens, à cause de témoignages sur des exécutions d'innocents avancées par certains de ses biographes. Un portrait de Che Guevara réalisé par Alberto Korda est considéré comme l'une des photographies les plus célèbres au monde.


Guerre du papier

La « guerre du papier » est le nom donné au contentieux opposant l’Argentine et l’Uruguay concernant la construction de deux grandes usines de production de papier sur les rives du Rio Uruguay, du côté uruguayen de la frontière entre les deux pays. Des associations argentines s’opposent à la construction de ces usines qu’elles jugent polluantes.

Entre 2005 et 2007, les routes reliant les deux pays ont été bloquées à plusieurs reprises et des arbitrages internationaux ont été sollicités, donnant une dimension géopolitique au conflit. Aucun compromis n’a cependant été adopté et en dépit d’une baisse palpable de la tension début 2008, après la fin de la construction de l’une des deux usines et l’abandon de la seconde. Le Mercosur, qui ne parvient pas à gérer la situation, s’en retrouve fragilisé.

Alfredo di Stéfano

Alfredo Di Stéfano photographié en 1963.
Alfredo Di Stéfano photographié en 1963.

Alfredo Di Stéfano Laulhé, est un footballeur puis entraîneur, né le à Buenos Aires et mort le à Madrid. De nationalité argentine puis naturalisé Espagnol en 1956, il évolue au poste d’attaquant, du milieu des années 1940 au milieu des années 1960. Considéré comme l'un des tout meilleurs footballeurs de l'histoire, il fait partie de l'équipe mondiale du XXe siècle. Il remporte le Ballon d'or en 1957 et 1959 et devient l'unique lauréat d'un « Super Ballon d'or » en 1989, récompensant l'ensemble de sa carrière.

Alfredo Di Stéfano fait ses premiers pas en première division argentine avec le Club Atlético River Plate le . Il remporte deux fois le championnat argentin avec ce club. Il signe en 1949 aux Millonarios de Bogota et devient trois fois champion de Colombie. En 1953, il rejoint le Real Madrid et écrit les plus belles pages de sa carrière avec le club madrilène, en remportant cinq Coupes d'Europe des clubs champions, une Coupe intercontinentale et huit championnats d'Espagne.

Di Stéfano évolue au sein de deux équipes nationales différentes au cours de sa carrière. Il compte six sélections pour six buts marqués pour l'équipe d'Argentine avec laquelle il gagne la Copa América. Après sa naturalisation espagnole, il dispute 31 matchs et marque 23 buts avec l'équipe d'Espagne.

Comme entraîneur de 1967 à 1991, Di Stéfano dirige notamment Boca Juniors, le Valence CF, River Plate et le Real Madrid. Avec ces différents clubs, il remporte une Coupe d'Europe des vainqueurs de coupes, deux championnats d'Argentine, un titre de champion d'Espagne et une supercoupe d'Espagne. Il est, de 2000 à sa mort, le président d'honneur du Real Madrid.

Club Atlético Boca Juniors

Les supporters de Boca.
Les supporters de Boca.

Le Club Atlético Boca Juniors est un club omnisports argentin fondé le . Basé dans le quartier populaire de La Boca à Buenos Aires, la capitale argentine, le club est notamment connu pour les succès de sa section de football, très populaire en Argentine, qui dispute le championnat d’Argentine dont elle n’a pas quitté l’élite depuis son accession en 1913.

L’équipe évolue à la Bombonera en français : « la boîte de chocolats », un des stades les plus célèbres du monde. Après sa victoire en Recopa Sudamericana en 2008, Boca rejoint le Milan AC en tête du classement des clubs ayant remporté le plus de titres internationaux (18). Parmi ceux-là, on compte six Copa Libertadores et trois Coupes intercontinentales. Boca Juniors a également remporté à vingt-trois reprises le championnat d’Argentine. Ces nombreux trophées et sa popularité lui valent d’apparaître au douzième rang du Classement mondial des clubs du XXe siècle établi par la FIFA en 2000.

Une rivalité féroce oppose Boca Juniors à River Plate, l’autre grand club de Buenos Aires. Boca est traditionnellement considéré comme le club du peuple, alors que River est historiquement plus proche de la bourgeoisie. La rencontre de ces deux équipes, sommet du football argentin, est connu comme le Superclásico.

Par ailleurs, le club omnisports comprend notamment une section professionnelle de basket-ball et une équipe de futsal.

Guerre de la Plata

À partir d'en haut à gauche, dans le sens des aiguilles d'une montre : 1re Division brésilienne à Caseros ; infanterie uruguayenne aidant la cavalerie d'Entre Rios à Caseros ; début de la bataille du Passage de Tonelero ; charge de la cavalerie d'Urquiza à Caseros ; bataille du Passage de Tonelero.
À partir d'en haut à gauche, dans le sens des aiguilles d'une montre : 1re Division brésilienne à Caseros ; infanterie uruguayenne aidant la cavalerie d'Entre Rios à Caseros ; début de la bataille du Passage de Tonelero ; charge de la cavalerie d'Urquiza à Caseros ; bataille du Passage de Tonelero.

La guerre de la Plata, connue aussi sous le nom de guerre contre Oribe et Rosas, a opposé, entre le et le , la Confédération argentine à une coalition composée de l'Empire du Brésil, de l'Uruguay et de deux provinces argentines : Entre Ríos et Corrientes. Cette guerre est liée à une rivalité de longue date opposant l'Argentine et le Brésil à propos de leur influence respective sur l'Uruguay et le Paraguay, et le contrôle des régions limitrophes du Río de la Plata. Le conflit a lieu en Uruguay, sur le Río de la Plata et dans le Nord de l'Argentine (la région de la Plata).

En 1850, la région de la Plata est politiquement instable. Le gouverneur de Buenos Aires, Juan Manuel de Rosas, utilise son poste pour exercer un contrôle dictatorial sur les autres provinces argentines. Bien qu'il contrôle presque tout le pays, Rosas doit faire face à une série de rébellions régionales. L'Uruguay a sombré dans la guerre civile après sa sécession d'avec le Brésil, en 1828. Or, Juan Manuel de Rosas considère que ce pays fait partie de la sphère d'influence de l'Argentine et prend partie pour le parti Blanco uruguayen. Le dictateur souhaite également étendre les frontières de l'Argentine pour récupérer les territoires qui faisaient partie de l'ancienne vice-royauté du Río de la Plata, autrement dit l'Uruguay, le Paraguay et la Bolivie. Cet objectif menace les intérêts et la souveraineté du Brésil car l'ancienne vice-royauté comprenait aussi des territoires incorporés dans la province brésilienne du Rio Grande do Sul. L'empire brésilien décide donc de se donner les moyens d'éliminer Rosas et la menace qu'il représente...