Wikipédia:Sélection/Amérique du Sud

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Grand Urubu

Grand Urubu en vol, à Tucuruí (Pará, Brésil).
Grand Urubu en vol, à Tucuruí (Pará, Brésil).

Le Grand Urubu (Cathartes melambrotus) est une espèce de rapaces de la famille des Cathartidae, comprenant les vautours du Nouveau Monde. Il n'était pas distingué de l'Urubu à tête jaune (C. burrovianus) jusqu'en 1964. Il est plus grand que celui-ci, avec une envergure de 166 à 178 cm, une longueur de corps de 64-75 cm et un poids moyen d'1,65 kg. Le plumage est noir, et la tête et le cou, qui sont sans plumes, peuvent aller du jaune foncé à l'orange pâle. Il n'a pas de syrinx, aussi ses vocalisations sont limitées à des grognements ou de faibles sifflements.

Cette espèce se nourrit de charognes, localisant les carcasses par la vue et par l'odorat, une capacité qui est rarement développée chez les oiseaux. Cet urubu est dépendant de grands vautours, comme le Sarcoramphe roi (Sarcoramphus papa), qui peuvent s'attaquer au cuir de grosses carcasses, alors que le bec du Grand Urubu n'est pas assez fort pour lui permettre de le faire. Comme les autres vautours du Nouveau Monde, le Grand Urubu utilise les courants ascendants pour rester en vol avec un minimum d'effort. Il pond ses œufs sur des surfaces planes, telles que le sol de grottes, ou dans le creux d'une souche ; les parents nourrissent leurs petits par régurgitation.

Le Grand Urubu vit en Amérique du Sud dans les forêts tropicales humides des basses terres. Sa population semble en déclin, mais suffisamment nombreuse pour que l'espèce soit considérée comme de « préoccupation mineure » par l'Union internationale pour la conservation de la nature.

Kali'na

Kali'nas au Jardin d'acclimatation de Paris en 1892

Les Kali’nas sont une ethnie amérindienne que l’on retrouve dans plusieurs pays de la côte caraïbe d’Amérique du Sud. Ils sont de langue et de culture caraïbes. L’origine du nom que les Européens leur donnèrent, Galibi, est inconnue, mais eux-mêmes préfèrent s’appeler Kali’na tilewuyu, c’est-à-dire "les vrais Kali’na", en partie pour se différencier des métis Marron-Kali’na habitant le Suriname. Les Kali’na ne connaissant pas l’écriture avant l’arrivée des Européens, leur histoire se transmettait donc oralement de génération en génération sous forme de récits légendaires. Palliant l’absence de sources écrites, l’archéologie a permis de mettre au jour 273 sites archéologiques amérindiens sur seulement 310 km² de la zone recouverte par le barrage de Petit-Saut sur la Sinnamary. Certains datent de deux mille ans, établissant ainsi l’ancienneté de l’implantation amérindienne dans cette région. La partie de l'Amérique du Sud où vivent les Kali'na est très faiblement peuplée, pourtant cette ethnie est elle-même extrêmement minoritaire dans tous les pays où elle est établie bien que localement elle soit majoritaire dans certaines zones très reculées. Leur répartition actuelle ne constitue qu'un reliquat de leur zone d'expansion à l'époque précolombienne.

Équateur (pays)

Ruines inca de Ingapirca, près de Cuenca

La république d’Équateur est un pays d’Amérique latine, à l'ouest de l’Amérique du Sud, entouré par le Pérou au sud et la Colombie au nord. Il a fait partie avec la Colombie, le Venezuela et le Panama de la Grande Colombie. Il occupe une surface de 283 560 km², soit environ la moitié de la surface de la France et 9 fois la surface de la Belgique. Le nom du pays vient de sa position sur l’Équateur.

La capitale est Quito, mais la plus grande ville est Guayaquil, l’un des ports les plus importants d’Amérique du Sud. Le pays compte 13 360 000 habitants (2005) et est divisé en 22 provinces (îles Galápagos comprises).

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Uruguay

drapeau

L'Uruguay est un pays d'Amérique du Sud situé au sud du Brésil et à l'est de l'Argentine. Sa capitale est Montevideo. On y parle majoritairement espagnol. Sa surface de 176 220 km² est principalement constituée de grandes plaines qui permettent au pays de vivre de l'élevage et de l'agriculture. En 1515, le pays est colonisé par les conquistadors espagnols puis par le Portugal. Attachée au Brésil, la Provincia Cisplatina devient l'Uruguay en 1825. Depuis 1985, le pays est une démocratie. Il comptait 3 477 770 habitants en 2008.

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Taurillon mésange

Un Taurillon mésange perché sur une branche, au Chili.
Un Taurillon mésange perché sur une branche, au Chili.

Le Taurillon mésange (Anairetes parulus) est une espèce de passereaux de la famille des Tyrannidae. Il mesure une dizaine de centimètres et possède une crête voyante et caractéristique. La tête est noire, avec des bandes blanches supra-lorales et post-oculaires. Son dos gris-brun terne contraste avec sa gorge blanche et sa poitrine couvertes de stries noires, et avec son bas-ventre d'un jaune pâle uni. Il y a peu de différences notables au niveau du plumage entre les différentes sous-espèces reconnues. Ce tyrannidé est très vocal et possède un large répertoire de chants.

Ce taurillon défend son territoire contre les autres taurillons et, à l'exception de la population la plus méridionale, n'est pas migrateur. Le Taurillon mésange se nourrit principalement d'insectes qu'il chasse sur ou à partir de petits arbustes, généralement depuis un perchoir ; il chasse généralement en couple. La saison de reproduction change selon les conditions géographiques. Deux à trois œufs sont normalement pondus, deux fois par an, dans un nid en forme de coupe tapissée de petites plumes et faite de racines, d'herbes et de lichens.

Cette espèce vit dans l'Ouest de l'Amérique du Sud, son aire de répartition s'étendant depuis le Sud de la Colombie, le long de la cordillère des Andes jusqu'à la Terre de Feu. Il peuple plutôt les forêts de montagne et les zones arbustives supérieures, mais se montre généraliste pour le choix de son habitat et on le rencontre dans un large éventail d'écosystèmes. On reconnaît trois sous-espèces au Taurillon mésange, la nominale parulus, aequatorialis et patagonicus ; l'espèce est très proche du Taurillon de Juan Fernandez (A. fernandezianus). Le Taurillon mésange est considéré comme espèce de « préoccupation mineure » par l'Union internationale pour la conservation de la nature.

Amazonie

Vue aérienne de la forêt amazonienne.

L'Amazonie est une région d'Amérique du Sud. C'est une vaste plaine traversée par l'Amazone et par ses affluents, et couverte sur une grande part de sa surface par la forêt amazonienne. Sa superficie est de 6 568 107 km2. Son climat est chaud et humide durant toute l'année. La température moyenne régnant en Amazonie est de 26 °C. Les précipitations moyennes sont de 2 100 mm/an à 2 450 mm/an, avec cependant des zones au nord-ouest présentant plus de 10 000 mm de pluie/an. L'Amazonie est une des régions les plus humides au monde ; c'est grâce à ce phénomène qu'elle est très riche en biodiversité.

Au Nord de l'Amazonie existe un phénomène très rare : deux bassins fluviaux sont reliés par un cours d'eau naturel qui franchit la ligne de partage des eaux (invisible dans cet espace parfaitement horizontal) : le canal du Casiquiare, reliant le bassin de l'Orénoque à celui du Rio Negro, affluent de l'Amazone...


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Forêt amazonienne

La forêt amazonienne est une forêt équatoriale située dans le bassin amazonien en Amérique du Sud. Le bassin amazonien s'étend sur 7,3 millions de km² et la forêt elle-même sur environ 6 millions de km², situé sur neuf pays, essentiellement le Brésil (avec 63 % de la forêt), mais aussi l'Équateur, la Colombie, le Venezuela, la France (via le département de la Guyane), le Suriname, le Guyana, la Bolivie et le Pérou. Bien que sa réputation de « poumon de la Terre » soit erronée, la forêt amazonienne est l'un des plus importants réservoirs de biodiversité de la planète et représente la moitié des forêts tropicales du monde. En termes d'écologie, il s'agit d'une forêt primaire au stade climax...


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Wayana

Iconographie wayana ; Exemple de figures zoomorphes

Peuple caribe, comme les Kali'na, les Wayanas habitent une vaste zone frontalière entre le Brésil (leur pays d'origine), le Surinam et la Guyane française. Dans ce dernier, ils vivent sur le Litany (Aletani), affluent du Haut-Maroni. Les Wayana partagent leur territoire socioculturel avec les Apalaï. Ceux-ci sont moins d'une cinquantaine d'individus en Guyane.

Autrefois constituée de nombreux sous-groupes éparpillés sur un vaste territoire, la population wayana est tombée à 1 400 personnes environ (2004). L'exposition consacrée à la nivrée chez les Wayanas évoquait 1 100 personnes en Guyane (CNRS/IRD) vivant surtout entre Maripasoula et Pilima.

Les Wayanas se déplaçaient autrefois dans les régions des inselbergs Tumuc-Humac et leur périphérie...


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Yanomami

Indien Yanomami

Les Yanomami sont un des peuples indigènes parmi les plus nombreux des forêts d’Amérique du Sud, à la fois au Brésil et au Venezuela. Ils constituent un ensemble linguistique et culturel divisé en quatre sous-groupes parlant des langues mutuellement intelligibles. Leur population est estimée à 27 000 personnes, dans laquelle les Yanomami occidentaux représentent près de 50 % de l’ethnie. Bien que chaque communauté se considère comme autonome sur les plans politique et économique, elles entretiennent un vaste réseau social qui émaille de part en part tout le territoire Yanomami...


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Aconcagua

Vue de l'Aconcagua depuis l'entrée du parc national.
Vue de l'Aconcagua depuis l'entrée du parc national.

L'Aconcagua est un sommet d'Argentine situé à treize kilomètres de la frontière chilienne et s'élevant à 6 962 mètres d'altitude. Surnommé le « colosse de l'Amérique », il constitue le point culminant de la cordillère des Andes, du continent, de l'hémisphère austral et la plus haute montagne en dehors de l'Asie. Il domine un vaste parc provincial protégeant des espèces animales typiques de la cordillère, en particulier le condor des Andes et le guanaco, ainsi qu'une végétation rare et fragile. En effet, le climat est aride et la couverture neigeuse ténue, malgré l'existence de quelques glaciers modestes.

Son ascension est relativement aisée pour des personnes acclimatées à l'altitude, malgré des phénomènes venteux parfois violents. Aussi, la montagne semble avoir été occupée très tôt par des populations quechuas. La première ascension officielle est réalisée par le Suisse Matthias Zurbriggen en 1897 par la face Nord.

Akodon spegazzinii

Akodon spegazzinii est un rongeur appartenant au genre Akodon que l'on rencontre dans le nord-ouest de l'Argentine. On le trouve dans les prairies et les forêts, à des altitudes variant entre 400 et 3 500 m. Akodon spegazzinii est de taille moyenne parmi les espèces du groupe d'A. boliviensis. La coloration de son pelage varie fortement, allant du clair au foncé, et du brun-jaunâtre au roussâtre. Les parties inférieures sont brun-jaune à gris. Les yeux sont encerclés d'un anneau de fourrure jaune. Le crâne présente un espace interorbital en forme de sablier, et diverses autres caractéristiques le distinguent des autres espèces qui lui sont apparentées. L'animal est long de 93 à 196 mm et pèse entre 13 et 38 g.

Après la première description de l'espèce en 1897 par Thomas, divers noms ont été attribués à des populations que l'on regroupe aujourd'hui sous le nom de A. spegazzinii. Elles sont aujourd'hui reconnues comme appartenant à une seule espèce, très répandue et présentant une certaine variabilité. Akodon spegazzinii est proche de Akodon boliviensis et d'autres membres du groupe d'espèce d'A. boliviensis. L'espèce se reproduit tout au long de l'année. Elle est classée comme étant de « préoccupation mineure » sur la liste rouge de l'UICN.

Che Guevara

Ernesto Guevara, plus connu comme « Che Guevara » [ (t)ʃe ɡevara] (en espagnol : [ t͡ʃe ɡeˈβaɾa]) ou « le Che », né le à Rosario en Argentine et mort exécuté le à La Higuera en Bolivie, à l'âge de 39 ans, est un révolutionnaire marxiste-léniniste et internationaliste argentin ainsi qu'un homme politique d'Amérique latine. Il a notamment été un dirigeant de la révolution cubaine, qu'il a théorisée et tenté d'exporter, sans succès, vers le Congo puis la Bolivie où il trouve la mort.

Alors qu'il est jeune étudiant en médecine, Guevara voyage à travers l'Amérique latine, ce qui le met en contact direct avec la pauvreté dans laquelle vit une grande partie de la population. Son expérience et ses observations l'amènent à la conclusion que les inégalités socioéconomiques ne peuvent être abolies que par la révolution. Il décide alors d'intensifier son étude du marxisme et de voyager au Guatemala afin d'apprendre des réformes entreprises par le président Jacobo Arbenz Guzmán, renversé quelques mois plus tard par un coup d'État appuyé par la CIA. Peu après, Guevara rejoint le mouvement du 26 juillet, un groupe révolutionnaire dirigé par Fidel Castro. Après plus de deux ans de guérilla durant laquelle Guevara devient commandant, ce groupe prend le pouvoir à Cuba en renversant le dictateur Fulgencio Batista en 1959.

Dans les mois qui suivent, Guevara est commandant en chef de la prison de La Cabaña. Il est désigné procureur d'un tribunal révolutionnaire qui exécute les opposants. Puis il crée des camps de « travail et de rééducation ». Il occupe ensuite plusieurs postes importants dans le gouvernement cubain qui écarte les démocrates, réussissant à influencer le passage de Cuba à une économie du même type que celle de l'URSS et à un rapprochement politique avec le Bloc de l'Est, mais échouant dans l'industrialisation du pays en tant que ministre. Guevara écrit pendant ce temps plusieurs ouvrages théoriques sur la révolution et la guérilla.

En 1965, après avoir dénoncé l'exploitation du tiers monde par les deux blocs de la guerre froide, il disparaît de la vie politique et quitte Cuba avec l'intention d'étendre la révolution et de propager ses convictions marxistes communistes. Il se rend d'abord au Congo-Léopoldville, sans succès, puis en Bolivie où il est capturé et exécuté sommairement par l'armée bolivienne entraînée et guidée par la CIA;

Après sa mort, Che Guevara devient une icône pour des mouvements révolutionnaires et fait l’objet d’un culte de la personnalité, mais demeure toujours l'objet de controverses entre historiens, à cause de témoignages sur des exécutions d'innocents avancées par certains de ses biographes. Un portrait de Che Guevara réalisé par Alberto Korda est considéré comme l'une des photographies les plus célèbres au monde.


Emanuel Ginóbili

Emanuel David Ginóbili
Emanuel David Ginóbili

Emanuel David Ginóbili dit Manu Ginóbili, né le à Bahía Blanca, est un joueur de basket-ball argentin évoluant au poste d'arrière et d'ailier. Venant d’une famille de joueurs de basket-ball, il est international argentin et joue aux Spurs de San Antonio dans la NBA.

Ginóbili passe le début de sa carrière de basketteur en Argentine et en Italie, où il cumule les honneurs individuellement et en équipe. Son temps au sein de l’équipe italienne du Kinder Bologne est particulièrement productif : il gagne deux fois le titre du meilleur joueur dans la Ligue A et réalise un triplé championnat, la coupe et l'Euroligue en 2001. Il est sélectionné en 57e position dans la Draft 1999 de la NBA et est considéré comme un des plus gros « vols de repêchage » de tous les temps, compte tenu son statut de joueur All Star du moment. En raison de ce mauvais choix de repêchage, Ginóbili retourne en Italie et ne se joint aux Spurs qu’en 2002. Il ne prend pas beaucoup de temps à s’établir en tant que joueur-clé pour son équipe, et a depuis cumulé trois titres (championnat de la NBA) en plus d’être nommé dans l’équipe All-Star de la NBA en 2005 et 2011. Durant la saison 2007-2008, il a été nommé NBA Sixth Man of the Year, trophée remis au joueur ne faisant pas partie du cinq majeur de son équipe et s’étant le plus démarqué durant la saison.

Ginobili a aussi connu le succès au sein de l’équipe nationale d’Argentine. Il a fait ses débuts avec l’équipe nationale en 1998 et est un membre de l’équipe ayant gagné la médaille d’or aux Jeux olympiques de 2004. Perçu comme un des meilleurs joueurs non-américain à avoir joué en NBA, il joue un jeu rapide et intense. Il est également, avec Bill Bradley, l'un des deux seuls joueurs de l'histoire à avoir remporté tous les titres majeurs : titre NBA, Euroligue et médaille d'or aux Jeux olympiques (avec l'Argentine).

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Guerre du papier

La « guerre du papier » est le nom donné au contentieux opposant l’Argentine et l’Uruguay concernant la construction de deux grandes usines de production de papier sur les rives du Rio Uruguay, du côté uruguayen de la frontière entre les deux pays. Des associations argentines s’opposent à la construction de ces usines qu’elles jugent polluantes.

Entre 2005 et 2007, les routes reliant les deux pays ont été bloquées à plusieurs reprises et des arbitrages internationaux ont été sollicités, donnant une dimension géopolitique au conflit. Aucun compromis n’a cependant été adopté et en dépit d’une baisse palpable de la tension début 2008, après la fin de la construction de l’une des deux usines et l’abandon de la seconde. Le Mercosur, qui ne parvient pas à gérer la situation, s’en retrouve fragilisé.

Alfredo Di Stéfano

Alfredo Di Stéfano photographié en 1963.
Alfredo Di Stéfano photographié en 1963.

Alfredo Di Stéfano Laulhé, est un footballeur puis entraîneur, né le à Buenos Aires et mort le à Madrid. De nationalité argentine puis naturalisé Espagnol en 1956, il évolue au poste d’attaquant, du milieu des années 1940 au milieu des années 1960. Considéré comme l'un des tout meilleurs footballeurs de l'histoire, il fait partie de l'équipe mondiale du XXe siècle. Il remporte le Ballon d'or en 1957 et 1959 et devient l'unique lauréat d'un « Super Ballon d'or » en 1989, récompensant l'ensemble de sa carrière.

Alfredo Di Stéfano fait ses premiers pas en première division argentine avec le Club Atlético River Plate le . Il remporte deux fois le championnat argentin avec ce club. Il signe en 1949 aux Millonarios de Bogota et devient trois fois champion de Colombie. En 1953, il rejoint le Real Madrid et écrit les plus belles pages de sa carrière avec le club madrilène, en remportant cinq Coupes d'Europe des clubs champions, une Coupe intercontinentale et huit championnats d'Espagne.

Di Stéfano évolue au sein de deux équipes nationales différentes au cours de sa carrière. Il compte six sélections pour six buts marqués pour l'équipe d'Argentine avec laquelle il gagne la Copa América. Après sa naturalisation espagnole, il dispute 31 matchs et marque 23 buts avec l'équipe d'Espagne.

Comme entraîneur de 1967 à 1991, Di Stéfano dirige notamment Boca Juniors, le Valence CF, River Plate et le Real Madrid. Avec ces différents clubs, il remporte une Coupe d'Europe des vainqueurs de coupes, deux championnats d'Argentine, un titre de champion d'Espagne et une supercoupe d'Espagne. Il est, de 2000 à sa mort, le président d'honneur du Real Madrid.

Aventures au Brésil

L'épisode se déroule dans les favelas de Rio de Janeiro.
L'épisode se déroule dans les favelas de Rio de Janeiro.

Aventures au Brésil (Lisa rêve à Rio en version québécoise, ou Blame It on Lisa en version originale) est le quinzième épisode de la treizième saison de la série télévisée d'animation Les Simpson. L'épisode est diffusé pour la première fois le sur la Fox aux États-Unis.

Dans l'épisode, Lisa parraine un orphelin brésilien nommé Ronaldo. Ne recevant plus de nouvelles de lui, elle contacte son orphelinat et apprend que l'enfant a disparu. Les Simpson partent alors au Brésil pour retrouver Ronaldo mais, alors qu'ils le recherchent à travers la ville de Rio de Janeiro, Homer se fait enlever. Tandis que la famille apprend qu'elle doit payer une rançon de 50 000 dollars pour libérer Homer, Lisa découvre que Ronaldo a quitté l'orphelinat parce qu'il travaille, habillé en flamant rose, dans l'émission pour enfants Télététons. Ronaldo rencontre finalement la famille Simpson et lui donne les 50 000 dollars nécessaires à la libération d'Homer.

Écrit par Bob Bendetson et réalisé par Steven Dean Moore, l'épisode contient plusieurs références à la culture populaire, parmi lesquelles une parodie de la présentatrice de télévision pour enfants Xuxa et une allusion au film Le Voyage dans la Lune de Georges Méliès. Lors de sa diffusion originale, l'épisode est vu par environ onze millions de foyers. En 2010, l'épisode est édité en DVD et Blu-ray avec les autres épisodes de la treizième saison de la série.

Assez bien reçu aux États-Unis, Aventures au Brésil est fortement critiqué au Brésil, en raison des clichés et des stéréotypes qu'il véhicule mais aussi parce que la culture brésilienne y est confondue avec celles d'autres pays d'Amérique latine. Le conseil du tourisme de Rio de Janeiro, qui souligne que la ville est décrite dans l'épisode comme abritant une forte criminalité, des enlèvements, des taudis et des infestations de rats et de singes, va même jusqu'à menacer la Fox d'une action en justice. James L. Brooks, le producteur exécutif de la série, présente alors ses excuses à la ville.

Empire du Brésil

Carte montrant l’Empire brésilien et ses provinces en 1824.
Le Brésil et les provinces brésiliennes en 1824.

L’Empire du Brésil (en portugais : Império do Brasil) ou, abusivement, Empire brésilien est une entité politique qui occupe, au XIXe siècle, sensiblement les territoires qui constituent le Brésil actuel. Il s’agit alors d’une monarchie constitutionnelle parlementaire dont les souverains successifs sont les empereurs Pierre Ier et Pierre II, tous deux membres de la maison de Bragance, une branche de la dynastie capétienne vieille de mille ans. D’abord colonie du royaume de Portugal, le Brésil devient le siège de l’empire colonial portugais en 1808, lorsque le futur roi Jean VI, alors régent de Portugal, s’enfuit de son pays après son invasion par les troupes de Napoléon Ier. La famille royale s’installe alors avec son gouvernement dans la ville brésilienne de Rio de Janeiro. Quelques années après la libération du Portugal, Jean VI retourne en Europe en 1821, mais laisse son fils aîné et héritier, l’infant Pierre, à la tête du Brésil en qualité de régent.

Le , le prince Pierre déclare l’indépendance du Brésil et, après une guerre victorieuse contre le royaume de son père, il est proclamé premier empereur du Brésil le 12 octobre sous le nom de Pierre Ier. Le nouveau pays est immense, mais peu peuplé et ethniquement divers. Contrairement aux républiques hispaniques voisines, le Brésil jouit d’une certaine stabilité politique, d’une relative liberté d’expression et du respect des droits civils. Il connaît en outre une croissance économique dynamique. Son Parlement bicaméral, de même que les législatures provinciales et locales, sont élus selon des méthodes démocratiques pour l’époque. Malgré tout, un long conflit idéologique oppose l’empereur et une fraction importante du Parlement sur le rôle du monarque dans le gouvernement. Pierre Ier connaît également d’autres problèmes : l’échec de la guerre de Cisplatine contre les Provinces Unies du Río de la Plata conduit à la sécession d’une province du Brésil (qui devient plus tard l’Uruguay) en 1828. En dépit de son rôle dans l’indépendance du Brésil, Pierre Ier devient roi de Portugal en 1826 mais abdique immédiatement en faveur de sa fille aînée, Marie II. Deux ans plus tard, le trône portugais est usurpé par le frère cadet de l’empereur, Michel Ier. Ne pouvant gérer simultanément les affaires brésiliennes et portugaises, Pierre Ier abdique le et part aussitôt pour l’Europe pour restaurer sa fille à Lisbonne

Augusto Farfus

Augusto Farfus en 2007 à Curitiba.
Augusto Farfus en 2007 à Curitiba.

Augusto Célestino Farfus dos Santos Júnior, plus couramment appelé Augusto Farfus (né le à Curitiba), est un pilote automobile brésilien. Il a remporté quinze victoires en Championnat du monde des voitures de tourisme, a terminé à deux reprises troisième du championnat du monde et est devenu vice-champion Deutsche Tourenwagen Masters en 2013.

Augusto fait ses débuts en karting en 1992 et remporte de nombreux titres avant de passer à la monoplace en 2000. En deux saisons, il devient champion d'Europe de Formule Renault 2000. Il intègre ensuite le championnat d'Euro F3000 et remporte le titre en l'espace de deux saisons.

Le Brésilien passe au tourisme en 2004, en Championnat d'Europe des voitures de tourisme, qui devient l'année suivante, le Championnat du monde des voitures de tourisme. De 2004 à 2006, il est avec le constructeur italien Alfa Romeo, mais roule de 2007 à 2010 chez BMW. Dans ce championnat, il remporte quinze victoires, sans pour autant obtenir le titre mondial, il termine troisième du championnat à deux reprises (2006 et 2009). En 2010, il remporte le classement général des 24 Heures du Nürburgring.

En 2011, il est titularisé en Intercontinental Le Mans Cup avec BMW et remporte notamment la victoire dans sa catégorie aux 6 Heures de Zhuhai. En 2012, il revient au tourisme, en Deutsche Tourenwagen Masters, chez BMW Team RBM. Il signe sa première victoire dès sa première saison et termine vice-champion DTM en 2013. Toutefois, l'année suivante, il finit loin des leaders du championnat.

Indépendance du Brésil

L'Indépendance ou la mort ! (1888). Tableau de Pedro Américo représentant la proclamation de l'indépendance du Brésil par le prince-régent Pierre le 7 septembre 1822. Sa garde d'honneur l'acclame tandis que certains soldats jettent à terre leur brassard aux couleurs du Portugal.
L'Indépendance ou la mort ! (1888). Tableau de Pedro Américo représentant la proclamation de l'indépendance du Brésil par le prince-régent Pierre le 7 septembre 1822. Sa garde d'honneur l'acclame tandis que certains soldats jettent à terre leur brassard aux couleurs du Portugal.

L'indépendance du Brésil est un processus qui s'étend de 1821 à 1824 et qui voit l'opposition violente du Brésil et du Portugal, ce dernier souhaitant réduire à nouveau le premier au rang de simple colonie.

En 1807, l'armée française envahit le Portugal qui refuse d'adhérer au blocus continental contre le Royaume-Uni. Incapable de résister à cette attaque, la famille royale et le gouvernement portugais fuient au Brésil, qui est alors la plus riche et la plus développée des colonies lusitaniennes. L'installation de la cour à Rio de Janeiro amène une série de transformations politiques, économiques et sociales qui aboutissent à la décision du régent Jean de Portugal de faire du pays un royaume associé à son ancienne métropole en 1815.

En 1820, une révolution libérale éclate au Portugal et la famille royale est bientôt contrainte de rentrer à Lisbonne. Avant de partir, le souverain nomme cependant son fils aîné, le prince Pierre, régent du Brésil (1821). Fidèle à son père, le prince voit sa politique compliquée par la volonté des Cortes portugaises de ramener le Brésil à son ancien statut de colonie. Les forces armées portugaises, commandées par Jorge Avilez tentent alors de faire du régent un simple fantoche mais Pierre parvient à réprimer leur soulèvement (). La situation s'aggrave quand les Cortes intiment à Pierre l'ordre de rentrer au Portugal (ce à quoi le prince répond : « je reste ») et décident de dissoudre son gouvernement, incarné par José Bonifácio de Andrada e Silva. Le , le prince lance le « cri d'Ipiranga » et proclame l'indépendance du Brésil. Quelque temps après, le prince est proclamé empereur sous le nom de Pierre Ier et le pays prend le nom d'Empire du Brésil...

Jean VI de Portugal

Le roi Jean VI de Portugal par Jean-Baptiste Debret.
Le roi Jean VI de Portugal par Jean-Baptiste Debret.

Jean VI de Portugal (en portugais : João VI de Portugal), roi de Portugal et des Algarves et roi puis empereur titulaire du Brésil, est né à Lisbonne, au Portugal, le et décédé dans cette même ville le . Surnommé « le Clément », il règne sur le Royaume uni de Portugal, du Brésil et des Algarves de 1816 a 1822 puis sur le seul royaume de Portugal de 1822 à 1826. Grâce au traité de Rio de Janeiro de 1825, qui reconnaît l'indépendance du Brésil, Jean VI est également proclamé empereur titulaire du Brésil, mais c'est son fils aîné, l'empereur Pierre Ier, qui est le véritable souverain du pays pendant son règne.

Deuxième fils de la reine Marie Ire et du roi consort Pierre III de Portugal, le futur Jean VI n'est, à l'origine, pas destiné à ceindre la couronne de son pays. Devenu l'héritier du trône en 1788, il doit pourtant assurer la régence peu de temps après, sa mère montrant des signes croissants de folie. Arrivé au pouvoir dans le contexte de la Révolution française, le prince déclare la guerre à Paris en 1793 mais son armée est vaincue et le royaume d'Espagne, avec qui il avait conclu une alliance, ne tarde pas à l'abandonner (1795). De plus en plus isolé internationalement, le futur Jean VI est alors victime de la diplomatie napoléonienne et du double jeu de Madrid, qui profite de la situation pour arracher au Portugal la région d'Olivenza après la « guerre des Oranges » (1801). Les tensions entre Paris et Lisbonne atteignent leur paroxysme en 1807, lorsque la France napoléonienne décide d'envahir le Portugal pour punir les Bragance d'avoir refusé d'appliquer le blocus continental dirigé contre le Royaume-Uni.

Incapable de résister à l'attaque du général Junot, le prince Jean prend la décision de fuir son royaume et de transférer la cour et le gouvernement au Brésil, qui est alors la plus prospère des colonies portugaises. Après plusieurs semaines de tribulations, la famille royale et les 500 à 15 000 personnes qui l'accompagnent (selon les sources) s'installent donc à Rio de Janeiro le . En compagnie de ses conseillers, le régent met rapidement en place une série de réformes qui ouvrent le Brésil au commerce international et le dotent d'institutions stables et modernes.

Après quelques années d'occupation française, le Portugal est définitivement libéré de l'occupant français en 1811 mais Jean refuse toutefois de rentrer en Europe. Le , il proclame au contraire le « Royaume uni de Portugal, du Brésil et des Algarves », ce qui confirme la nouvelle place du Brésil au sein de l'ensemble portugais. Monté sur le trône en 1816, le souverain doit pourtant bientôt affronter l'opposition très vive des Portugais, qui se soulèvent pour obtenir le retour de la famille royale en Europe, et d'une partie des Brésiliens, qui refusent de voir leur pays rétrogradé au rang de simple colonie. Sous la pression populaire, Jean VI et son entourage rentrent donc finalement à Lisbonne le , non sans avoir nommé auparavant le prince Pierre de Portugal régent du Brésil.

En Europe, Jean VI est à la fois victime des luttes de pouvoirs qui opposent libéraux et conservateurs et des conspirations de sa femme, la reine d'origine espagnole Charlotte-Joachime, avec qui il entretient des relations mouvementées depuis le début de son mariage. Il assiste par ailleurs, impuissant, à la montée du nationalisme brésilien et à la proclamation d'indépendance du pays par son propre fils aîné le . Contraint à reconnaître la sécession brésilienne en 1825, Jean VI est néanmoins proclamé empereur titulaire du pays par la même occasion. Six mois plus tard, le souverain s'éteint dans des conditions mystérieuses, sans que sa succession soit réellement assurée, ouvrant ainsi la voie à une longue crise successorale.

Marie-Amélie du Brésil

Portrait sur peinture de la princesse Marie-Amélie du Brésil
La princesse Marie-Amélie du Brésil par Friedrich Dürck vers 1849.

Marie-Amélie de Bragance (en portugais : Maria Amélia de Bragança), princesse du Brésil, est née le à Paris, en France, et est décédée le à Funchal, sur l'île de Madère, au Portugal. Elle est membre de la famille impériale du Brésil et la première fiancée du futur empereur Maximilien Ier du Mexique.

Seule enfant de l'empereur Pierre Ier du Brésil (également roi de Portugal sous le nom de Pierre IV) et de sa seconde épouse, la princesse Amélie de Leuchtenberg, Marie-Amélie appartient à la branche américaine de la maison de Bragance. Née après l'abdication de son père, la jeune fille voit le jour en France, où ses parents se sont installés après avoir regagné l'Europe. Vingt jours après sa naissance, Pierre Ier part cependant au Portugal afin d'y combattre les forces de son frère, le roi usurpateur Michel Ier, et de restaurer sa fille aînée, la reine Marie II, sur le trône.

Une fois Michel Ier chassé du Portugal, en 1834, Marie-Amélie et sa mère gagnent Lisbonne, où elles retrouvent l'ex-empereur du Brésil. Cependant, Pierre Ier meurt de tuberculose quelques mois à peine après sa réunion avec sa famille. Désormais orpheline de père, Marie-Amélie s'installe avec sa mère auprès de sa demi-sœur, la reine Marie II. À cette époque, le gouvernement brésilien refuse en effet de reconnaître l'enfant comme membre à part entière de la famille impériale. Ni elle ni sa mère, l'impératrice douairière, ne reçoivent donc aucune pension de la part de l'État brésilien. C'est seulement avec la fin de la régence brésilienne et l'arrivée au pouvoir du demi-frère de Marie-Amélie, l'empereur Pierre II, en 1840, que la jeune fille est pleinement reconnue comme membre de la dynastie nationale.

En grandissant, Marie-Amélie devient une belle jeune femme, reconnue pour la qualité de son éducation et ses dons pour le dessin, la peinture et le piano. Début 1852, elle se fiance à l'archiduc Maximilien d'Autriche, frère de l'empereur François-Joseph Ier et futur souverain du Mexique. Cependant, Marie-Amélie contracte la tuberculose et doit se rendre à Madère pour se soigner. Gravement atteinte par la maladie, elle trouve la mort à Funchal, en 1853. Très touché par la disparition de sa fiancée, l'archiduc Maximilien entreprend un pèlerinage sur les traces de la princesse, au Portugal et au Brésil. Ce voyage influence grandement, par la suite, son acceptation de la couronne impériale mexicaine en 1864.

Pierre Ier du Brésil

Tableau de Simplício Rodrigues de Sá, vers 1830.
Tableau de Simplício Rodrigues de Sá, vers 1830.

Pierre Ier du Brésil (en portugais : Pedro I do Brasil), également connu sous le nom de Pierre IV de Portugal (portugais : Pedro IV do Portugal), est né le au palais de Queluz, à Lisbonne, au Portugal, et décédé le au même endroit. Surnommé « le Libérateur » ou « le Roi soldat », il règne sur le Brésil du au et sur le Portugal entre le et le .

Membre de la maison de Bragance, Pierre Ier est le quatrième enfant du régent Jean de Portugal et de son épouse l’infante Charlotte-Joachime d’Espagne. Né à Lisbonne en 1798, il quitte le Portugal avec sa famille au moment de l’invasion du pays par les forces françaises, en 1807, et grandit à Rio de Janeiro, au Brésil.

Malgré la libération du Portugal en 1811 et la chute de Napoléon Ier en 1815, les Bragance prennent la décision de rester vivre au Nouveau Monde et la colonie du Brésil est promue au rang de royaume en 1815 avec la création du Royaume uni de Portugal, du Brésil et des Algarves. L’éclatement d’une révolution libérale à Porto en 1820 oblige cependant la majorité des membres de la famille royale à rentrer en Europe en avril 1821. Avant de partir, le père de Pierre, désormais roi sous le nom de Jean VI, lui confie la régence du Brésil.

Arrivé au pouvoir, le prince doit affronter à la fois la menace des révolutionnaires brésiliens et l’insubordination des troupes coloniales portugaises, qui ambitionnent de faire de lui un chef d’État fantoche. Les Cortes portugaises désirant mettre un terme à l’autonomie du Brésil, Pierre est bientôt contraint à choisir entre sa loyauté vis-à-vis de son père et les intérêts de son pays d’adoption. Il finit ainsi par proclamer l’indépendance du Brésil le et se fait couronner empereur le 12 octobre suivant. Après deux ans de combats sporadiques contre les forces portugaises, le Brésil obtient officiellement son indépendance le . Dans les mêmes moments, Pierre Ier met un terme à la révolte qui tente de faire des provinces du Nordeste un État indépendant (mars 1824).

Le mouvement sécessionniste qui se développe dans la province de Cisplatine (actuel Uruguay) début 1825 parvient par contre à mettre à mal le pouvoir de Pierre Ier. Soutenus par les Provinces-Unies du Rio de la Plata (actuelle Argentine), les révolutionnaires du sud contraignent le souverain à déclencher la guerre de Cisplatine puis à reconnaître l’indépendance du pays en 1828...

Pierre II (empereur du Brésil)

Portrait de Pierre II du Brésil
L’empereur Pierre II (1876).

Pierre II ou Pedro II du Brésil (de son nom complet Pedro de Alcântara João Carlos Leopoldo Salvador Bibiano Francisco Xavier de Paula Leocádio Miguel Gabriel Rafael Gonzaga), est né le à Rio de Janeiro et mort le à Paris (8e arrondissement).

Surnommé « le Magnanime », il est le second et dernier empereur du Brésil, sur lequel il règne pendant plus de 58 ans. Membre de la Maison de Bragance, il est le septième enfant de l'empereur Pierre Ier du Brésil et de l'impératrice Marie-Léopoldine. L'abdication soudaine et le départ de son père vers l'Europe, en 1831, le laissent seul avec deux de ses sœurs, à l'âge de cinq ans. Devenu empereur, il passe une enfance et une adolescence tristes et solitaires. Obligé de passer son temps à apprendre son métier, le jeune souverain ne connaît que de brefs moments de bonheur et de rencontres avec quelques amis de son âge. Ses expériences des intrigues de cour et de conflits politiques durant cette période affectent fortement son caractère. Adulte, il a un important sens du devoir et de dévouement envers son pays et son peuple mais vit mal son rôle de monarque.

Héritant d'un empire au bord de la désintégration, Pierre II transforme le Brésil en une puissance émergente sur la scène internationale reconnue pour sa stabilité politique, sa liberté d'expression, son respect des droits civiques, sa croissance économique dynamique et surtout sa forme de gouvernement : une monarchie constitutionnelle représentative. Sous le règne de Pierre II, le Brésil sort victorieux de trois conflits internationaux (la guerre de la Plata, la guerre uruguayenne et la guerre de la Triple-Alliance) et l'empereur joue un rôle important dans plusieurs autres différends internationaux ou internes. Il pousse fermement à l'abolition de l'esclavage et se montre un partisan acharné de l'apprentissage, de la culture et des sciences. Son comportement suscite le respect et l'admiration de savants et écrivains tels que Charles Darwin, Victor Hugo et Friedrich Nietzsche, et il est un ami, entre autres, de Richard Wagner, Louis Pasteur, Claude-Henri Gorceix et Henry Longfellow.

Bien que la plupart des Brésiliens n'éprouvent pas de véritable désir de changement de gouvernement, l'empereur est renversé par un coup d'État soudain qui n'a presque pas de soutien en dehors d'un groupe de chefs militaires désirant la création d'une république dirigée par un dictateur. Devenu las de son rôle de souverain et peu confiant dans les perspectives d'avenir de la monarchie, Pierre II ne cherche pas à prévenir son éviction et ne tente pas de rétablir la monarchie par la suite. Il passe les deux dernières années de sa vie en exil en Europe, vivant seul avec très peu d'argent.

Quelques décennies après sa mort, Pierre II retrouve sa réputation et ses restes reviennent au Brésil en héros national. Cette réputation dure jusqu'à nos jours : les historiens le considèrent comme un personnage très remarquable et il est généralement considéré comme le plus grand homme du Brésil.

Ronaldo Luis Nazário de Lima

Ronaldo, le 14 mai 2013.
Ronaldo, le 14 mai 2013.

Ronaldo Luis Nazário de Lima, dit Ronaldo, est un footballeur brésilien né le à Rio de Janeiro.

Évoluant au poste d'avant-centre, il commence sa carrière professionnelle au Brésil, à Cruzeiro. Il part ensuite pour l'Europe et le PSV Eindhoven. Il y reste deux saisons avant de signer pour le FC Barcelone pour un séjour d'une saison. Ronaldo est ensuite recruté par l'Inter Milan lors d'un transfert record. Il reste cinq saisons en Serie A. Après la Coupe du monde 2002, il rejoint les « Galactiques » du Real Madrid pour quarante-deux millions d'euros. Après cinq saisons avec le club madrilène, il rejoint le Milan AC. En 2009, il retourne dans son pays natal et il est transféré aux Corinthians où il joue toujours.

Surnommé Il Fenomeno, Ronaldo a remporté de nombreux titres avec l'équipe nationale du Brésil. Il a gagné deux fois la Coupe du monde de la FIFA en 1994 et 2002 et échoué une fois en finale en 1998. Meilleur buteur lors de la Coupe du monde 2002 avec huit buts, il est le meilleur joueur de la finale durant laquelle il inscrit un doublé. Il est le joueur qui a inscrit le plus de buts en Coupe du monde avec quinze réalisations. Avec soixante-deux buts en quatre-vingt-dix-sept sélections, il est le deuxième meilleur buteur de la Seleção derrière Pelé...

Auguste de Saxe-Cobourg-Kohary (1845-1907)

Le prince Auguste de Saxe-Cobourg-Kohary.
Le prince Auguste de Saxe-Cobourg-Kohary.

Louis Auguste Marie Eudes de Saxe-Coburg-Kohary, prince de Saxe-Cobourg, est né au château d’Eu, en France, le , et est mort le à Karlsbad, en Bohême, dans l’Empire austro-hongrois. C’est un prince allemand de la Maison de Saxe-Cobourg, un militaire austro-hongrois et un amiral de la marine impériale brésilienne.

Après une enfance partagée entre la France, la Belgique, l’Allemagne et l’Empire des Habsbourg, le prince Auguste intègre la marine autrichienne, à l’âge de seize ans, en 1861. Deux ans plus tard, en 1863, son nom et celui de son frère Philippe sont évoqués par les chancelleries des grandes puissances européennes pour servir d’héritiers au prince Ernest II de Saxe-Cobourg-Gotha au cas où celui-ci monterait sur le trône de Grèce. Mais le projet fait long feu, et Auguste poursuit sa carrière dans la marine, participant ainsi à la guerre des Duchés en 1864

Gilberto Silva

Gilberto Aparecido da Silva, né le 7 octobre 1976 à Lagoa da Prata, est un footballeur brésilien plus connu sous le nom de Gilberto Silva. Il évolue actuellement dans le club grec du Panathinaïkos, en tant que milieu de terrain défensif.

Gilberto est issu d'une famille pauvre et durant son enfance il doit combiner divers petits boulots avec la pratique du football. Il commence sa carrière de joueur professionnel en 1997 avec l’América FC, où ses bonnes performances lui permettent de rejoindre l’Atlético Mineiro en 2000. Il devient un joueur de premier ordre à l’Atlético, où il joue trois ans dans la série A du championnat brésilien. Ses belles performances en club l'amène à être sélectionné au sein de l'équipe nationale du Brésil en 2001. Il devient titulaire à l'occasion de la Coupe du monde de football de 2002 au cours de laquelle il participe aux sept matchs qui conduisent le Brésil au titre de champion du monde...

Cap Horn

Le cap Horn vu depuis le sud.

Le cap Horn est un cap situé à l’extrémité sud de l’archipel chilien de la Terre de Feu. Ce point est généralement considéré comme étant le plus au sud de l’Amérique du Sud.

Le cap Horn est également le plus au sud des grands caps, et il marque la frontière nord du passage de Drake. Pendant de nombreuses années, le cap Horn a été un point de passage crucial des routes commerciales entre l’Europe et l’Asie. Elles étaient empruntées par les voiliers pour transporter les marchandises tout autour du globe, et ce malgré le fait que les eaux océaniques autour du cap présentent de nombreux dangers : tempêtes très fréquentes, vagues géantes, et présence possible d’icebergs. Ces dangers et l’extrême difficulté de son franchissement ont donné au cap Horn son caractère légendaire, mais aussi la réputation d’être un cimetière marin.

De nos jours, grâce au canal de Panamá, les navires cargos ne sont plus dans l’obligation d’emprunter la route du cap Horn. Ce dernier continue cependant d’attirer des bateaux de plaisance qui veulent relever le défi que représente son franchissement, parfois au cours d’une circumnavigation. Plusieurs courses à la voile parmi les plus importantes, comme le Vendée Globe, passent par le cap Horn, de même que les grands navigateurs qui cherchent à battre le record de vitesse du tour du monde à la voile.

Chili

Carte topographique du Chili.
Carte topographique du Chili.

Le Chili, en forme longue la République du Chili, en espagnol Chile et República de Chile, est un pays d’Amérique du Sud partageant ses frontières avec le Pérou au nord, la Bolivie au nord-est et l’Argentine à l’est. En Antarctique, le gouvernement revendique une possession sur le continent. Le Territoire chilien de l'Antarctique correspond aux longitudes 53°W et 90°W et est situé au sud du soixante-cinquième parallèle sud. L'étendue de ce territoire serait d'environ 1 236 000 kilomètres carrés. L'île de Pâques située à 3 000 kilomètres de Valparaíso dans l'océan Pacifique fait partie du Chili depuis 1888.

Étant présent sur trois continents — l'Amérique du Sud, l'Océanie et l'Antarctique —, le Chili peut se définir comme étant un pays tricontinental. La capitale de ce pays à la forme allongée porte le nom de Santiago.

Le Chili fait partie des pays dits du cône sud et parmi les pays d'Amérique latine, il est celui où la culture européenne est la plus affirmée, avec l'Argentine. Le Chili est le pays le plus développé du continent latino-américain (en 2010, son indice de développement humain était de 0,895).

On y parle l’espagnol chilien, mais aussi des langues amérindiennes comme le runa simi, le mapudungun ou l’aymara, et une langue polynésienne, le vânaga rapanui (sur l’île de Pâques), dont aucune n’a le statut officiel.

La monnaie nationale est le peso (CLP). Au , il faut 626 pesos chiliens pour 1  contre 425 pour le dollar des États-Unis.

Le , le Chili devient membre de l'OCDE.

Chinchilla

Un chinchilla domestique.

Le genre Chinchilla, Bennett, 1829, regroupe des petits rongeurs nocturnes de taille moyenne de la famille des Chinchillidae, proches des Viscaches et originaires comme celles-ci de la Cordillère des Andes en Amérique du Sud.

Bien que très proches d'aspect et de mœurs, on distingue plusieurs espèces du genre Chinchilla ainsi que des variétés domestiques. Les espèces actuellement connues sont des animaux d’Amérique du Sud devenus très rares. Toutes deux sont des espèces protégées :

Le chinchilla d'élevage ou Chinchilla domestique est un hybride, Chinchilla laniger x Chinchilla brevicaudata (Grau, 1986), qui résulte du croisement progressif des deux espèces sauvages au sein d’élevages. Il est toutefois beaucoup plus proche du Chinchilla lanigera que du très rare Chinchilla brevicaudata. C'est un animal adapté à la captivité et connu du grand public sous le nom vernaculaire de « chinchilla ». À l'origine, l’objectif des premiers élevages était la production de fourrure. Le chinchilla domestique est également employé comme animal de laboratoire et on le rencontre de nos jours couramment comme animal de compagnie. De nombreux coloris ont été développées en élevage, quoique celui-ci ait commencé il y a moins d'un siècle.

Histoire du Chili

Les « Pères Fondateurs » de la République chilienne. De gauche à droite : José Miguel Carrera, Bernardo O’Higgins, José de San Martín, Diego Portales.
Les « Pères Fondateurs » de la République chilienne. De gauche à droite : José Miguel Carrera, Bernardo O’Higgins, José de San Martín, Diego Portales.

L’histoire du Chili est généralement analysée en douze périodes, qui vont du début du peuplement humain du territoire de l’actuel Chili jusqu’à nos jours.

La période précolombienne, correspondant à l’histoire des différentes ethnies amérindiennes présentes sur le territoire, s’étend d’environ 12 500 av. J.-C. à 1492. À partir de 1492, les Européens explorent le continent américain, et Diego de Almagro mène une expédition vers Copiapó, au nord du Chili actuel, en 1536.

La troisième période correspond à la conquête espagnole proprement dite, qui se déroule de 1536 à 1598 (avec la guerre d’Arauco, durant laquelle les Espagnols sont proches d’être défaits par les Amérindiens mapuches). La période coloniale couvre ensuite plus de deux siècles, de 1598 à 1808. Cette période est marquée par la mise en place des institutions coloniales (Audiencia, capitainerie générale, armée, etc.)…

Billet de 20 000 pesos colombiens

Le billet de 20 000 pesos colombiens (20 000 $) est l'un des billets de banque en circulation en Colombie. Il mesure 143 × 66 millimètres et la couleur prédominante est l'orange. L'ancien président colombien Alfonso López Michelsen et un fruit d'attier sont représentés sur le recto alors que le verso montre un sombrero vueltiao et les canaux de La Mojana. Une première série de billets de 20 000 pesos est émise de 1996 à 2016. Cette version mesure 140 × 70 millimètres et est de couleur bleue. L'astronome Julio Garavito Armero et la Lune sont représentés sur le recto tandis que le verso montre une vue de la planète Terre à partir de la surface lunaire.

La Banque de la République de Colombie estime, en mai 2016, que 344,8 millions de billets de 20 000 pesos colombiens sont en circulation dans le pays. Mis en circulation pour la première fois le , il possède de nombreuses caractéristiques de sécurité telles qu'un filigrane, de l'encre ultra-violette, un fil de sécurité et des micro-impressions, qui certifient de son authenticité. Malgré des campagnes menées par la Banque de la République de Colombie afin que les citoyens puissent repérer les contrefaçons, de faux billets ont été plusieurs fois saisis. Fabriqué à 100 % en pure fibre de coton, il a une durée de vie moyenne de 21 mois à compter de sa mise en circulation.

Billet de 50 000 pesos colombiens

Le billet de 50 000 pesos colombiens (50 000 $) est un des billets de banque en circulation en Colombie. Il mesure 148 × 66 millimètres et la couleur prédominante est le violet. L'écrivain colombien Gabriel García Márquez et un colibri butinant une fleur sont représentés sur le recto. Les représentations de la Cité perdue, du pic Cristóbal Colón et du pic Simón Bolívar figurent sur le verso. Une première série de billets de 50 000 pesos est émise de 2000 à mi-2016. Cette version mesure 140 × 70 millimètres, avec pour couleurs prédominantes le violet, le vert et le jaune. Son dessin a été réalisé par Óscar Muñoz dans un format vertical. Il représente l'écrivain et poète Jorge Isaacs (1837-1895) sur le recto et son hacienda El Paraíso sur le verso.

Mis en circulation pour la première fois le , il possède de nombreuses caractéristiques de sécurité telles qu'un filigrane, de l'encre ultra-violette, un fil de sécurité et des micro-impressions, qui certifient de son authenticité. La Banque de la République de Colombie estime, qu'à la fin de l'année 2018, 62 063 566 millions de pesos colombiens en billets de 50 000 sont en circulation dans le pays. Malgré des campagnes menées par la Banque de la République de Colombie afin que les citoyens puissent repérer les contrefaçons, de faux-billets ont été plusieurs fois saisis. Fabriqué à 100 % en pure fibre de coton, il a une durée de vie moyenne de 34 mois à compter de sa mise en circulation.

Fernando Botero

Fernando Botero en 2006.
Fernando Botero en 2006.

Fernando Botero Angulo, né le 19 avril 1932 à Medellín, est un peintre et sculpteur colombien réputé pour ses personnages aux formes rondes et voluptueuses. S'étant lui-même surnommé ironiquement « le plus colombien des artistes colombiens », il est l'un des rares peintres à connaître le succès et la gloire de son vivant. Sa carrière commence réellement en 1958, lorsqu'il gagne le premier prix du Salon des artistes colombiens (Salón de Artistas Colombianos en espagnol).

Au gré de ses nombreux voyages aux États-Unis et en Europe, Fernando Botero a développé un style qui lui est propre et dont sa Nature morte à la mandoline, datant de 1957, constitue la première manifestation. Ce style, que l'on peut remarquer tant dans ses peintures ou dessins que dans ses sculptures, lui permet de n'être associé à aucun mouvement ou courant, passé ou présent. Son œuvre est par ailleurs essentiellement inspirée de l'art précolombien et populaire...

Cinéma colombien

Bureaux du Festival international du film de Carthagène, dans le centre historique de la ville.
Bureaux du Festival international du film de Carthagène, dans le centre historique de la ville.

Le terme de cinéma colombien se rapporte, au sens large, aux productions cinématographiques réalisées en Colombie ou considérées comme étant colombiennes pour diverses raisons. Le cinéma colombien est issu d’un processus historique, comme c’est le cas pour tout cinéma national, et s’inscrit dans une dimension industrielle et artistique.

Au cours son histoire, le cinéma colombien n’a pas été considéré comme une industrie rentable, ce qui fit obstacle à une continuité de sa production. Lors des premières décennies du XXe siècle, quelques compagnies ont essayé de nourrir un niveau constant de production ; mais le manque d’appui économique et la forte concurrence étrangère ont cassé les initiatives. Grâce à la création de la Compañía de Fomento Cinematográfico (FOCINE), quelques productions ont pu être réalisées. Cependant, cette compagnie a été liquidée au début des années 1990. Actuellement, grâce à la loi du cinéma approuvée en 2003, des initiatives renaissent autour de l’activité cinématographique, ce qui permet une relance du cinéma colombien, tant sur le plan national qu’international.

Colombie aux Jeux olympiques d'été de 1932

Délégation colombienne aux JO d'été de 1932 à Los Angeles.
Délégation colombienne aux JO d'été de 1932 à Los Angeles.

La Colombie participe aux Jeux olympiques d'été de 1932 qui se déroulent du 30 juillet au 14 août 1932 à Los Angeles aux États-Unis. Il s'agit de sa première participation à des Jeux d'été. La délégation colombienne est représentée par un seul athlète en marathon, Jorge Perry, qui est le porte-drapeau du pays lors des cérémonies d'ouverture et de clôture de ces Jeux qui ont lieu au sein du Los Angeles Memorial Coliseum.

La Colombie fait partie des pays qui ne remportent pas de médaille au cours de cet évènement sportif dont le format est revu, passant à une durée moindre de seize jours. Le seul athlète engagé, Jorge Perry, ne se classe pas dans les dix premiers de sa discipline, abandonnant sur l'épreuve du marathon au dixième kilomètre. Il repart cependant avec la médaille du mérite olympique que lui décerne le comité international olympique.

À la suite de cette première participation aux Jeux olympiques, le comité olympique colombien (COC) est créé le , ce qui permet à six athlètes de concourir lors des Jeux olympiques d'été de 1936 à Berlin.

Colombie aux Jeux olympiques d'hiver de 2010

Délégation colombienne à la cérémonie d'ouverture aux JO de Vancouver
Entrée de la délégation colombienne à la cérémonie d'ouverture.

La Colombie participe aux Jeux olympiques d'hiver de 2010 à Vancouver au Canada qui se déroulent du 12 au 28 février 2010. Il s'agit de sa première participation à des Jeux d'hiver. La délégation colombienne est représentée par une seule athlète en ski alpin, Cynthia Denzler, qui est la porte-drapeau du pays lors des cérémonies d'ouverture et de clôture de ces Jeux.

La Colombie fait partie des pays qui ne remportent pas de médaille au cours de ces Jeux olympiques. La seule sportive engagée ne se classe pas dans les dix premiers de sa discipline, terminant 51e à l'épreuve de slalom, après avoir été disqualifiée en slalom géant deux jours auparavant, ayant raté une porte.

En Colombie, la chaîne publique Señal Colombia obtient la licence pour transmettre à la télévision ces Jeux d'hiver, diffusant ainsi les cérémonies d'ouverture et de clôture et trois émissions quotidiennes d'une heure durant toute la période que dure la compétition. Par ailleurs, ESPN assure également l'émission de ces Jeux à la radio et à la télévision par câble et satellite tandis que Terra Networks les diffuse sur Internet.

Jorge Eliécer Gaitán

Jorge Eliécer Gaitán.
Jorge Eliécer Gaitán.

Jorge Eliécer Gaitán Ayala, né le à Bogota et mort le , est un homme politique colombien, issu de la classe moyenne et très populaire en son temps. Il se lance très tôt dans la politique, défendant la candidature de Guillermo Valencia lors des élections présidentielles de 1918. Par la suite, il dénonce en 1929 les évènements et les injustices commises à Ciénaga lors du massacre des bananeraies. Après avoir rompu avec le Parti libéral et créé l'Unión Izquierdista Revolucionaria en 1933, il réintègre le Parti libéral en 1935. Par la suite, il occupe différents postes, notamment ceux de maire de Bogotá, ministre de l'Éducation nationale et ministre du Travail. Un temps dissident du Parti libéral colombien, il en devient le leader en 1947 après avoir échoué aux élections présidentielles de 1946. Gaitán, qui est très proche des classes moyennes et aux faibles revenus, est l'un des premiers en Colombie à parler de politique sociale, souhaitant notamment démocratiser la culture, nationaliser l'enseignement et améliorer les conditions de travail des ouvriers.

Son assassinat à Bogota le , alors qu'il est candidat aux élections présidentielles de 1950, est marqué par une éruption de violence connue sous le nom de Nueve de Abril (ou Bogotazo à Bogotá) qui est le début de la La Violencia, une période de troubles qui dure jusqu'au milieu des années 1950. Gaitán est devenu un mythe colombien, au point de voir son image figurer sur les billets de mille pesos colombiens.

Gabriel García Márquez

García Márquez au Festival du Film de Guadalajara en 2009.
García Márquez au Festival du Film de Guadalajara en 2009.

Gabriel José de la Concordia García Márquez est un écrivain colombien né le dans la municipalité d'Aracataca, en Colombie. Romancier, novelliste mais également journaliste et activiste politique, il est devenu lauréat du prix Nobel de littérature en 1982. García Márquez, affectueusement connu sous le nom de « Gabo » en Amérique Latine, est un des auteurs les plus significatifs du XXe siècle.

Il a poursuivi un enseignement autodidacte en quittant son école de droit pour se lancer dans une carrière de journaliste. Très tôt, il n'a montré aucune retenue dans sa critique sur la politique intérieure comme extérieure de la Colombie. En 1958, il a épousé Mercedes Barcha, avec qui il a eu deux fils : Gonzalo, et Rodrigo García, devenu réalisateur. Il a beaucoup voyagé en Europe, et vit actuellement à Mexico, où il vient de lancer une édition mexicaine de son hebdomadaire colombien Cambio. Depuis une dizaine d'années, il se bat contre un cancer lymphatique...

Le Général dans son labyrinthe

Gabriel García Márquez en 2002.
Gabriel García Márquez en 2002.

Le Général dans son labyrinthe (en espagnol : El general en su laberinto) est un roman de l'écrivain colombien et prix Nobel de littérature Gabriel García Márquez. Il s'agit d'un récit romancé des derniers jours de Simón Bolívar, le libérateur et premier président de la République de Colombie (« Grande Colombie »). Publié pour la première fois en 1989, le livre raconte le voyage de Bolívar de Bogota à la côte nord de la Colombie, alors qu'il cherche à quitter l'Amérique du Sud pour s'exiler en Europe. Ce sera le dernier qu'il entreprendra puisque, au bout de celui-ci, il meurt des suites d'une maladie mystérieuse sans avoir pu prendre la mer pour le vieux continent.

Ses précédents romans tels que Cent ans de solitude et L'Amour aux temps du choléra ayant été des succès, García Márquez décide d'écrire un livre sur « Le Libérateur » après avoir lu un ouvrage inachevé d'Álvaro Mutis sur ce sujet. García Márquez demande alors à son confrère la permission de rédiger un ouvrage sur l'ultime voyage de Bolívar. Après deux ans de recherches pendant lesquels il étudie notamment les 34 tomes des mémoires de Daniel Florence O'Leary (l'aide de camp de Bolívar) et divers documents historiques, García Márquez publie son roman sur les sept derniers mois de la vie du général sud-américain. C'est la vie de Bolívar qui constitue le « labyrinthe » évoqué dans le titre, un labyrinthe fait des mille souvenirs que l'ouvrage rappelle et dans lequel il nous introduit.

Le mélange des genres dans Le Général dans son labyrinthe le rend difficile à classer dans l'un de ceux-ci et les critiques ne s'accordent pas sur la place exacte à lui donner entre le roman et le récit historique (et toutes les nuances dans les différences qui les distinguent). La présence de passages romancés doit tout à l'inspiration de García Márquez. Il traite de certains des incidents les plus intimes de la vie de Bolívar, ce qui provoque une certaine indignation dans quelques pays d'Amérique latine où le livre a été publié. De nombreuses et éminentes personnalités latino-américaines ont estimé que le roman a sali la réputation de l'une des plus importantes figures historiques de cette partie du monde et en a donné une image négative dans les autres continents. D'autres voient dans Le Général dans son labyrinthe une manière féconde de provoquer la culture latino-américaine et un défi lancé à ce continent par rapport aux problèmes qu'il doit affronter.

Histoire de la Colombie

Simón Bolívar et Francisco de Paula Santander lors du congrès de Cúcuta, en 1821.
Simón Bolívar et Francisco de Paula Santander lors du congrès de Cúcuta, en 1821.

L’histoire de la Colombie commence il y a plus de 20 000 ans. Différentes civilisations amérindiennes se développent dès cette époque, dont la plus influente est celle du peuple Chibcha. Celui-ci domine le centre du pays lorsque Christophe Colomb découvre l'Amérique en 1492.

Le territoire est rapidement colonisé par l'Espagne qui lui donne le nom de Nouvelle-Grenade. De nombreuses villes sont fondées dont Santafe de Bogotá (l'actuelle capitale de la Colombie) en 1538. Les Amérindiens sont massacrés ou soumis au régime de l’encomienda. Des Africains sont amenés pour servir de main-d'œuvre servile, notamment dans les mines d'or du Chocó. Devenue une partie de la vice-royauté de Nouvelle-Grenade en 1717, le pays connaît d'importants soulèvements à partir de 1810 à la faveur de l'affaiblissement de la métropole lors de la Guerre d'indépendance espagnole. Grâce à la guerre menée par le Libertador Simón Bolívar ces révoltes aboutissent à l'indépendance de la totalité de la vice-royauté en 1819, malgré une reconquête temporaire par la métropole.

En 1821 la Nouvelle-Grenade (dont fait alors partie le Panama), la Capitainerie générale du Venezuela et la Présidence de Quito se regroupent en une république, la République de (Grande) Colombie. Cependant de nombreux désaccords surviennent et des volontés d'indépendance se font sentir, aboutissant à la sécession du Venezuela en 1829 et de l'Équateur l'année suivante...

Hymne national de la Colombie

Partition de l'hymne national de la Colombie.
Partition de l'hymne national de la Colombie.

L'hymne national de la Colombie (Himno Nacional de la República de Colombia) est le chant patriotique de la Colombie, en Amérique du Sud.

Ses paroles, qui proviennent du poème « Himno Patriótico » (« Hymne Patriotique ») composé par le président Rafael Núñez, furent écrites comme une ode célébrant l'indépendance de Carthagène. Par la suite, la musique fut composée par l'italien Oreste Síndici à la demande de l'acteur José Domingo Torres lors de la présidence de Rafael Núñez.

La composition musicale fut présentée pour la première fois au public le dans un petit théâtre situé dans l'ancienne école publique de la Cathédrale de Bogota. La chanson, devenue très rapidement populaire, fut adoptée spontanément comme hymne national de la Colombie. La loi numéro 33 du , ratifiée par le président Marco Fidel Suárez, lui conféra son statut officiel.

Policarpa Salavarrieta

La Pola, une héroïne du Mouvement d'Indépendance en Colombie.
La Pola, une héroïne du Mouvement d'Indépendance en Colombie.

Policarpa Salavarrieta, née le à Guaduas et morte le à Santa Fe de Bogota, est une héroïne de la résistance colombienne face à la reconquête espagnole de la Nouvelle-Grenade. Elle consacre sa courte vie à la cause de la révolution en vue de libérer la Colombie de la domination espagnole. Également connue sous le nom de La Pola, elle est fusillée sur la place publique de Santa Fé de Bogotá lors de la Reconquête espagnole après avoir été capturée par les royalistes espagnols.

Considérée comme étant la femme la plus représentative de l'indépendance en Colombie selon de nombreux historiens de cette période, Policarpa Salavarrieta se rallie à la cause d'Antonio Nariño, l'un des leaders militaires du mouvement indépendantiste, et devient espionne à Santa Fé de Bogotá. Elle recueille des informations aussi bien sur les lieux publics que dans les maisons de royalistes espagnols où elle travaille en tant que couturière. Elle transmet ensuite ces données à des femmes qui les communiquent aux soldats combattant au front. Policarpa Salavarrieta permet également à certains soldats de déserter de l'Armée royale pour rejoindre le mouvement révolutionnaire et, par ailleurs, transporte des armes et diverses fournitures aux insurgés...

Ricardo Londoño

Ricardo Londoño-Bridge, né le à Medellín et assassiné le à San Bernardo del Viento, est un pilote automobile colombien. Il est connu pour être le premier Colombien à prendre part à un weekend de Formule 1, lors d'une séance d'essais du Grand Prix du Brésil 1981.

Ricardo Londoño pilote jusqu'en 1979 dans des championnats locaux et nationaux, en stock-car et en vitesse moto où il remporte de nombreuses victoires. En 1979, il part en endurance aux États-Unis et participe à quelques courses du championnat IMSA GT. L'année suivante, il termine notamment septième des 24 Heures de Daytona et se classe douzième du championnat CanAm. Grâce à ses soutiens financiers nationaux importants liés à la caféiculture mais aussi au trafic de drogue, il part en Europe, fin 1980, disputer une course du championnat de Grande-Bretagne de Formule 1 qu'il termine à la septième position. Malgré son inexpérience, il est recruté, en grande partie pour son argent, par Ensign pour disputer le Grand Prix du Brésil 1981 de Formule 1. Il dispose d'une séance pour obtenir sa superlicence et participer au Grand Prix, voire à la suite du championnat. Il effectue de bons tours chronométrés mais percute Keke Rosberg, ce qui incite la FISA à ne pas lui accorder sa superlicence ; le Colombien est dès lors licencié par son équipe.

Grâce à ses soutiens illégaux, il participe, en 1981, à quelques courses de Formule 2 avant de retourner définitivement en Amérique. Malgré l'arrestation de plusieurs de ses commanditaires, il effectue encore quelques apparitions en championnat IMSA GT avant de se retirer définitivement du sport automobile en 1986. Par la suite, il retourne en Colombie où il exerce des activités illégales liées au trafic de drogue. Il voit la majorité de ses biens confisquée en 2000 et est assassiné, le , lors d'un règlement de comptes.

Antonio Nariño

Antonio Nariño
Antonio Nariño

Antonio Amador José Nariño y Bernardo Álvarez del Casal, né le à Santafé de Bogota et mort le à Villa de Leyva, est un homme politique, militaire et journaliste néo-grenadin. Issu d'une riche famille créole de Bogota, il est l'un des précurseurs de l'émancipation des colonies américaines de l'empire espagnol et devient l'un des héros de l'indépendance de la Colombie.

Après avoir entamé une carrière de fonctionnaire durant laquelle il devient alcalde, Nariño traduit en 1793 la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du français vers l'espagnol, ce qui lui vaut l'exil et la prison. Il devient ensuite président de l'État libre de Cundinamarca le , défendant un système centraliste avec un État unitaire doté d'un pouvoir exécutif fort. Ne croyant pas que le système fédéraliste puisse être appliqué à la Nouvelle-Grenade en raison des vifs sentiments régionalistes existants, il refuse d'adhérer à la constitution d'une Confédération des Provinces-Unies de Nouvelle-Grenade, ce qui aboutit à une guerre civile entre les deux camps. À la suite de ce conflit, il entame une campagne dans le Sud afin de lutter contre une invasion de la Nouvelle-Grenade par les Espagnols. Après plusieurs victoires, il est finalement vaincu à Pasto et est envoyé en Espagne où il reste prisonnier de 1816 à 1820 à Cadix. Libéré grâce au soulèvement lancé par Rafael del Riego, Nariño revient en Colombie aux côtés de Simón Bolívar qui le nomme vice-président, lui laissant la tâche de mettre en place le Congrès constituant de Cúcuta pour construire la Grande Colombie. Après avoir renoncé à la vice-présidence, il termine sa carrière politique en tant que sénateur de la république du Cundinamarca...

Nevado del Ruiz

Vue du Nevado del Ruiz en 1985.
Vue du Nevado del Ruiz en 1985.

Le Nevado del Ruiz est un volcan de la cordillère des Andes, un des plus élevés de Colombie. Il culmine à 5 321 mètres d'altitude. Comme son nom l'indique, il est recouvert de glaciers, lesquels entourent le cratère Arenas et sont en phase de régression rapide. Issu d'un volcanisme de subduction, le Nevado del Ruiz a connu de fréquentes éruptions pliniennes au cours de l'Holocène. Celle de 1985 a été l'une des plus meurtrières de l'histoire en rasant notamment la ville d'Armero. En effet, le mélange de cendres et d'eau de fonte provoque régulièrement des lahars dévastateurs. Le volcan est désormais en constante observation afin de protéger au mieux les centaines de milliers de personnes vivant dans les vallées à ses pieds.

La montagne a été gravie pour la première fois en 1936. Sa faune et sa flore, qui comportent plusieurs espèces endémiques de la cordillère Centrale, sont protégées au sein du parc national naturel de Los Nevados.

Opération Caméléon

Le général Freddy Padilla de León, commandant des forces militaires lors de l'opération Caméléon.
Le général Freddy Padilla de León, commandant des forces militaires lors de l'opération Caméléon.

L'opération Caméléon (en espagnol, Operación Camaleón) est une opération militaire de l'armée nationale colombienne qui s'est déroulée les 13 et 14 juin 2010 dans le but de libérer quatre otages détenus par la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Les otages comprenaient trois membres de la Police nationale colombienne (le général Luis Herlindo Mendieta ainsi que les colonels Enrique Murillo et William Donato Gómez) et le sergent Arbey Delgado de l'armée nationale. L'opération se déroula dans la municipalité d'El Retorno, dans une zone de la jungle où naît le río Inírida dans le département de Guaviare, à 28 kilomètres du lieu de l'opération Jaque qui permit la libération de quinze otages en 2008.

Cette mission put notamment se concrétiser grâce à plusieurs mois d'analyse par les services de renseignement militaire des informations récoltées par les agents de l'armée et de la police infiltrés au sein des FARC et lors de la capture du guérillero Marcos Parrilla. Ce dernier livra les coordonnées de la zone où se trouvaient les otages. Le 10 juin, à 17 h 30, le président Álvaro Uribe donna son accord au commandant des forces militaires, le général Freddy Padilla de León, pour le déploiement des troupes et le lancement de l'opération Caméléon. L'offensive commença le 13 juin et permit la libération de quatre otages détenus depuis près de douze ans. Le point de vue de la guérilla sur ces événements est inconnu…

Phyllobates aurotaenia

Phyllobates aurotaenia
Phyllobates aurotaenia

Phyllobates aurotaenia est une espèce d'amphibiens de la famille des Dendrobatidae, endémique de la côte pacifique de la Colombie. Les indiens Noanamá et Emberá la nomment kokoï, elle est appelée « Phyllobate à bande dorée » en français. Il existe deux formes de Phyllobates aurotaenia, l'une des deux étant probablement due à une hybridation ou à un cline avec Phyllobates bicolor.

Considérée avec Phyllobates bicolor comme la deuxième grenouille au monde par sa toxicité (Phyllobates terribilis étant la plus toxique), Phyllobates aurotaenia a été étudiée et décrite pour la première fois en 1913 par le zoologiste George Albert Boulenger. Cet anoure, qui peut atteindre jusqu'à 35 mm, se rencontre dans les forêts tropicales humides des départements du Chocó et de Valle del Cauca, à une altitude comprise entre 90 et 1 000 m.

Bien que de petite taille, les spécimens sauvages, stockant de la batrachotoxine, alcaloïde stéroïdien, dans les glandes de leur peau, sont mortellement toxiques. Le nombre de Phyllobates aurotaenia et leur aire de répartition ne cessent de diminuer, notamment à cause de l'impact des activités de l'Homme sur son habitat naturel. L'Union internationale pour la conservation de la nature la considère ainsi comme une « espèce quasi menacée » (NT).

Phyllobates aurotaenia est notamment connue pour l'utilisation qu'en font certains peuples amérindiens de Colombie, pour la chasse. L'industrie pharmaceutique mène aussi des études sur les puissants alcaloïdes stéroïdiens qu'elle sécrète.

Phyllobates terribilis

Photo d'une grenouille jaune
Phyllobates terribilis

Phyllobates terribilis est une espèce d'amphibiens de la famille des Dendrobatidae, endémique de la côte pacifique de la Colombie. Cet anoure est assez semblable à certaines autres espèces du même genre, en particulier à Phyllobates bicolor. En français, elle est appelée kokoï de Colombie ou phyllobate terrible.

Phyllobates terribilis est l'une des plus grandes espèces de Dendrobatidae, atteignant 47 mm de moyenne pour les femelles. Elle se rencontre dans les forêts tropicales humides du département de Cauca, à une altitude comprise entre 100 et 200 m, où la température est d'au moins 25 °C et l'humidité relative élevée. À l'état sauvage, Phyllobates terribilis est un animal sociable, vivant en groupes comprenant jusqu'à six individus ; cependant, cette grenouille peut former des groupes plus importants en captivité.

En raison de sa petite taille et de ses couleurs brillantes, cet amphibien est souvent considéré comme inoffensif alors que les spécimens sauvages sont mortellement toxiques, car ils stockent dans les glandes de leur peau de la batrachotoxine. Ainsi, un contact direct avec une grenouille sauvage peut suffire, pour un humain, à causer une sensation de brûlure qui dure plusieurs heures. Son aire de répartition ne cesse d'être en recul, notamment en raison de l'impact des activités de l'Homme sur son habitat naturel et l'Union internationale pour la conservation de la nature la considère comme « espèce en danger ».

République de Marquetalia

La République de Marquetalia (en rouge) et les autres « Républiques indépendantes » au début des années 1960, d'après Jean Lartéguy.
La République de Marquetalia (en rouge) et les autres « Républiques indépendantes » au début des années 1960, d'après Jean Lartéguy.

La République de Marquetalia (espagnol : República de Marquetalia) est une zone autonome constituée en 1958 en Colombie. Cette zone vit en marge du pouvoir central colombien entre 1958 et 1964, à tel point qu'elle a parfois été décrite comme une « République indépendante », une appellation récusée par ses dirigeants, qui préfèrent parler de « groupe d'autodéfense » ou de « zone organisée du mouvement paysan ». Elle est utilisée comme refuge par des populations fuyant la violence des zones voisines, avant d'être reprise par l'armée colombienne le . La plupart des guérilleros parviennent à quitter la zone, et forment le noyau initial des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), qui sont fondées officiellement deux ans plus tard. La résistance opposée par les guérilleros à l'offensive militaire contre Marquetalia constitue un événement fondamental pour les FARC, qui considèrent le , date du premier choc important entre l'armée et les guérilleros, comme leur date anniversaire.

Omayra Sánchez

Le volcan Nevado del Ruiz en 1985, peu avant son éruption.
Le volcan Nevado del Ruiz en 1985, peu avant son éruption.

Omayra Sánchez ou Omaira Sanchez, née le et morte le , est une jeune colombienne victime, à l'âge de 13 ans, de l'éruption du volcan Nevado del Ruiz qui a lieu le à Armero-Guayabal. Emprisonnée pendant trois jours dans l'eau, entre des blocs de béton et autres débris, elle attire l'attention des médias ainsi que celle des travailleurs volontaires. Des vidéos d'Omayra Sánchez discutant avec des travailleurs, souriant et faisant des gestes aux caméras vidéo font le tour des médias. « Son courage et sa dignité » touchent de nombreux travailleurs humanitaires qui se réunissent autour de l'enfant afin d'être à ses côtés et prier avec elle.

Après soixante heures d'agonie, Omayra Sánchez décède. Sa mort met en lumière l'incapacité des autorités colombiennes à répondre promptement à la menace du volcan et également la lutte des secouristes pour libérer les victimes coincées dans les décombres qui auraient pu être sauvées plus rapidement sans le manque de réactivité du gouvernement.

Sánchez devient célèbre grâce à une photographie d'elle prise par le journaliste français Frank Fournier peu avant sa mort. Cette image, diffusée dans le monde entier après le décès de la jeune fille, entraîne une polémique en raison de la décision du photographe de prendre cette photo et de l'inaction du gouvernement colombien afin d'empêcher la tragédie d'Armero malgré plusieurs avertissements préalables.

Santamartamys rufodorsalis

Distribution géographique de Santamartamys rufodorsalis en Colombie : la Sierra Nevada de Santa Marta.
Distribution géographique de Santamartamys rufodorsalis en Colombie : la Sierra Nevada de Santa Marta.

Santamartamys rufodorsalis (syn. Diplomys rufodorsalis) est un rongeur de la famille des Echimyidae. C'est l'unique espèce connue du genre monotypique Santamartamys. Seulement trois spécimens ayant été découverts entre 1898 et 2011, très peu de choses sont connues sur le comportement et la distribution de ce mammifère endémique de la côte de la mer des Caraïbes, en Colombie. Pouvant atteindre 48 centimètres de long depuis la tête jusqu'au bout de la queue, Santamartamys rufodorsalis est un animal nocturne.

Considérée comme une « espèce en danger critique d'extinction » (CR) par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), Santamartamys rufodorsalis a été découvert dans les forêts tropicales humides de la Sierra Nevada de Santa Marta dans des localités allant de 700 à 2 000 mètres d'altitude.

Antonia Santos

María Antonia Santos Plata
María Antonia Santos Plata

María Antonia Santos Plata, née le à Pinchote, dans la province de Socorro, et morte le à El Socorro, est une héroïne de l'indépendance de la Colombie. Considérée comme l'une des femmes les plus représentatives de ce conflit avec Policarpa Salavarrieta, Antonia Santos se rallie à la cause du Libertador Simón Bolívar, figure emblématique de l'émancipation des colonies espagnoles d'Amérique du Sud. Elle crée la « guérilla de Coromoro », la première à se former dans la province de Socorro, afin de lutter contre l'invasion espagnole, et son frère Fernando Santos devient l'un des chefs de cette guérilla. Ce groupe intercepte notamment les communications des forces royalistes, approvisionne et maintient informées les armées rebelles, jouant un rôle important dans les batailles du Pantano de Vargas et de Boyacá.

Trahie par un de ses amis, Antonia Santos est finalement arrêtée puis exécutée le , étant considérée comme « coupable de lèse-majesté ». En l'honneur de ses actions héroïques, le bataillon ASPC no 7 de la septième brigade de la quatrième division de l'armée nationale colombienne porte le nom d'« Antonia Santos », suivant la résolution no 0027 de novembre 1986. De la même famille, sont issues, par la suite, plusieurs personnalités notables, telles qu'Eduardo Santos Montejo et Juan Manuel Santos Calderón, tous deux présidents de la République de Colombie.

Mont Roraima

Vue du mont Roraima depuis le Venezuela au sud-ouest.
Vue du mont Roraima depuis le Venezuela au sud-ouest.

Le mont Roraima est une montagne d'Amérique du Sud partagée entre le Brésil, le Guyana et le Venezuela. Il s'agit d'un tepuy, une montagne tabulaire caractéristique du plateau des Guyanes. Délimité par des falaises d'environ 1 000 mètres de hauteur, son plateau sommital présente un environnement totalement différent de la forêt tropicale humide et de la savane qui s'étendent à ses pieds. Ainsi, la forte pluviométrie est à l'origine de formations pseudokarstiques, dont de nombreuses et grandes grottes, ainsi que du lessivage du sol. La flore s'est adaptée à ces conditions climatiques et géologiques avec un fort endémisme et une abondance de plantes carnivores qui trouvent dans les insectes capturés les nutriments absents dans le sol. La faune est peu présente mais marquée elle aussi par un endémisme prononcé, notamment chez les reptiles et les amphibiens. Cet environnement est protégé au sein du parc national Canaima au Venezuela et du parc national du Mont Roraima au Brésil. Le point culminant de la montagne s'élève sur le rebord méridional de la falaise, en territoire vénézuélien, à 2 810 mètres d'altitude ; cette proéminence constitue le plus haut sommet de l'État de Bolívar. Une autre petite antécime constitue le point culminant du Guyana à 2 772 mètres d'altitude dans le nord du plateau, non loin de la borne marquant le tripoint entre les frontières brésilienne, guyanienne et vénézuélienne.

Découvert et exploré tardivement au XIXe siècle, le mont Roraima n'est gravi qu'en 1884 par une expédition britannique et sa faune, sa flore et sa géologie restent encore largement méconnues malgré de nombreuses campagnes d'étude. Un récit de l'une de ces expéditions a largement inspiré Arthur Conan Doyle pour l'écriture de son roman d'aventures Le Monde perdu en 1912, lui-même à l'origine de nombreux autres ouvrages, films et téléfilms. Avec l'arrivée du tourisme notamment dans les années 1980, le mont Roraima constitue un sommet apprécié des randonneurs en raison de son environnement singulier et de ses conditions d'accès et d'ascension relativement aisées. Celle-ci se fait quasi exclusivement par le côté sud, par un passage naturel à flanc de falaise. L'escalade d'autres faces de la montagne est en revanche très technique mais permet l'ouverture de nouvelles voies.

Kourou

Plan de la ville.
Plan de la ville.

Kourou est une commune française, située en Guyane. Avec 25 189 habitants en 2010, Kourou est la quatrième commune la plus peuplée de ce département et région d'outre-mer (DROM) derrière Cayenne, Saint-Laurent-du-Maroni et Matoury.

Autrefois connue pour son bagne, elle est actuellement surtout réputée pour abriter le Centre spatial guyanais (CSG), locomotive économique de toute la Guyane.

Régions du Pérou

Carte des régions du Pérou
Carte des régions du Pérou

Les régions du Pérou (Regiones del Perú) constituent la subdivision administrative de plus haut niveau du Pérou. Depuis son indépendance en 1821, le Pérou était divisé en départements (departamentos), mais le pays connaissait un problème de centralisation des pouvoirs économique et politique dans la capitale, Lima. Après plusieurs essais infructueux de décentralisation, les départements furent remplacés par des régions et les premiers gouvernements régionaux furent élus le 20 novembre 2002.

Les 24 anciens départements et la province de Callao devinrent des régions. La province de Lima fut exclue de ce processus et n’appartient à aucune région. À la différence des anciens départements, les régions disposent d’un gouvernement élu et disposent de nombreuses prérogatives. D’après la Loi organique des gouvernements régionaux de 2002 (Ley Orgánica de Gobiernos Regionales), le transfert de différentes compétences du gouvernement central vers les régions est en cours. Un référendum tenu en 2005 et visant à fusionner plusieurs régions se solda par un échec.

Les régions péruviennes sont composées de provinces, elles-mêmes sous-divisées en districts.

Oronoko

Oronoko, ou Oroonoko dans sa version originale anglaise, est un bref roman écrit par Aphra Behn et publié en 1688. L’ouvrage, dont le héros est un Africain réduit en esclavage au Suriname dans les années 1660, a trait à une histoire d’amour tragique et s’inspire des nombreuses expériences vécues par l’auteur elle-même dans les colonies sud-américaines. Il a été souvent affirmé, notamment par Virginia Woolf, qu’Aphra Behn fut la première vraie femme de lettres de la littérature anglaise. Sans que cela soit entièrement vrai, il semble néanmoins incontestable qu’elle fut la première femme à exercer professionnellement ses activités d’auteur dramatique et de romancière. Oronoko fait partie à ce titre des plus anciens romans écrits en langue anglaise, et occupe une place de choix dans la littérature de la Restauration anglaise.

Guerre de la Plata

À partir d'en haut à gauche, dans le sens des aiguilles d'une montre : 1re Division brésilienne à Caseros ; infanterie uruguayenne aidant la cavalerie d'Entre Rios à Caseros ; début de la bataille du Passage de Tonelero ; charge de la cavalerie d'Urquiza à Caseros ; bataille du Passage de Tonelero.
À partir d'en haut à gauche, dans le sens des aiguilles d'une montre : 1re Division brésilienne à Caseros ; infanterie uruguayenne aidant la cavalerie d'Entre Rios à Caseros ; début de la bataille du Passage de Tonelero ; charge de la cavalerie d'Urquiza à Caseros ; bataille du Passage de Tonelero.

La guerre de la Plata, connue aussi sous le nom de guerre contre Oribe et Rosas, a opposé, entre le et le , la Confédération argentine à une coalition composée de l'Empire du Brésil, de l'Uruguay et de deux provinces argentines : Entre Ríos et Corrientes. Cette guerre est liée à une rivalité de longue date opposant l'Argentine et le Brésil à propos de leur influence respective sur l'Uruguay et le Paraguay, et le contrôle des régions limitrophes du Río de la Plata. Le conflit a lieu en Uruguay, sur le Río de la Plata et dans le Nord de l'Argentine (la région de la Plata).

En 1850, la région de la Plata est politiquement instable. Le gouverneur de Buenos Aires, Juan Manuel de Rosas, utilise son poste pour exercer un contrôle dictatorial sur les autres provinces argentines. Bien qu'il contrôle presque tout le pays, Rosas doit faire face à une série de rébellions régionales. L'Uruguay a sombré dans la guerre civile après sa sécession d'avec le Brésil, en 1828. Or, Juan Manuel de Rosas considère que ce pays fait partie de la sphère d'influence de l'Argentine et prend partie pour le parti Blanco uruguayen. Le dictateur souhaite également étendre les frontières de l'Argentine pour récupérer les territoires qui faisaient partie de l'ancienne vice-royauté du Río de la Plata, autrement dit l'Uruguay, le Paraguay et la Bolivie. Cet objectif menace les intérêts et la souveraineté du Brésil car l'ancienne vice-royauté comprenait aussi des territoires incorporés dans la province brésilienne du Rio Grande do Sul. L'empire brésilien décide donc de se donner les moyens d'éliminer Rosas et la menace qu'il représente...