Wikipédia:Projets pédagogiques/Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue/Histoire des Amériques/Canada-Québec

Le rôle de la femme iroquoienne modifier

Dans les groupes Iroquois, les femmes étaient la grande puissance dans les clans comme partout ailleurs. C’est dans les femmes que consiste la Nation, la Noblesse du sang, l’arbre généalogique, l’ordre des générations et la conservation des familles. Leur statut social est égal ou même supérieur aux hommes. Ces femmes détiennent en évidence le rôle principale dans leurs clans, elles avaient le rôle d’annoncer le chef au pouvoir et le droit de choisir ou de destituer le chef civil. Dans la société huronne, un autre groupe irquoien, les femmes n’occupent pas une place aussi grande que chez les Iroquois. Même que les femmes étaient propriétaires des biens comme les meubles, la maison et les terres. Les Iroquois ont toujours portés une attention particulière aux rôle de la femme et ce depuis des millénaires. Dans cette société où l’histoire mythique remonte à une femme originelle, Aataentsic, qui aurait créer la terre et les hommes, nous pouvons comprendre que la femme est autonome et quelle n’a pas besoin de l’homme pour s’organiser. Dans ce texte, nous verrons le travail des femmes iroquoises dans leur société et les relations qu’elles entretiennent avec les hommes. [1]

Le travail des femmes iroquoises modifier

D’abord, les femmes travaillaient beaucoup et avaient plusieurs champs d’intérêts dans les années 1600 à 1650. Ainsi, les femmes de ce temps sèment, cultivent, cuisinent, cousent, entretiennent les maisons, font la cueillette et éduquent les enfants. Avec des houes en bois et en pierres, les femmes ameublissent la terre, aménagent des monticules, sèment du blé d’Inde, des courges, etc.C’est le rôle des femmes de moudre le blé d’Inde qui constitue, avec ses dérivés, l’alimentation huronne. Les femmes Iroquoises suivaient leurs maris, de lieu en lieu, aux champs ou dans la forêt afin de les aider. Ces femmes avaient beaucoup de travaux à faire mais elles devaient aussi avoir des enfants. Dans le passé, les femmes avaient beaucoup moins d’enfants que les femmes de races blanches à cause de l’absence de substitut animal au lait maternel. Elles allaitaient les enfants longtemps afin d’être sûr de donner le plus de nutriments possible. Par ailleurs, les femmes accouchent le plus souvent accroupies ou à genoux comme toutes les Autochtones. Elles accouchent généralement facilement mais ce qui est impressionnant, c’est qu’elles reprennent leurs activités normales aussitôt que l’enfant naît. Enfin, les femmes font un travail régulier, non exténuant et qui fait travailler tous les muscles. Leurs alimentation est adéquate donc elles sont en formes.Les femmes avaient presque tous les soins de la maison, elles fesaient la provision de bois pour l’hiver, tillaient le chanvre et le filaient, faisaient à manger, etc.[2]

Les relations des femmes modifier

Les sociétés huronnes sont matrilinéaire et matrilocale, elle repose sur l’ascendance maternelle et le nouvel époux vient habiter chez sa femme. Dans ses sociétés, l’unité de base n’est pas la famille mais bien, le clan. Donc, du côté des relations c’est la femme qui a le contrôle et qui prend les décisions. Commençons par le commencement, les femmes font l’amour dès la puberté car dans les sociétés autochtones, les relation sexuelles ne sont pas mal vue. Il est important de satisfaire ses besoins dès qu’il se présentent, comme quand nous avons faim, nous devons manger. Elles fréquentent donc plusieurs hommes avec qui elles couchent. Elles expérimentent le plus d’hommes possible afin de trouver le meilleur. À partir du moment où elles tombent enceinte, elles choisissent parmi les hommes avec qui elles ont coucher et choisissent leur mari. Contrairement à ce qui se produit dans les familles de races blanches, les parents des mariés n’ont pas vraiment de rôle à jouer. Les parents ne prennent aucune décisions, ils ne peuvent que conseiller. Quand le choix de la femme est fait, les parents de l’homme offre un cadeaux aux parents de la femme. Si ces derniers acceptent le cadeaux alors le couple passent plusieurs nuits ensemble en symbole d’une sorte de pré mariage . Enfin, si elles acceptent finalement, après les quelques nuits passer avec l’homme, ils se marient. [3]

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Femme autochtone

D’hier à aujourd’hui modifier

Vers 1941, le rôle des femmes dans ses sociétés, leurs positions dans l’organisation et leurs fonctions dans le lignage maternel ont changés. Jadis, les femmes iroquoienne possédaient beaucoup d’autonomie comme je l’ai expliqué précédemment.Les femmes détenaient une influence considérable dans la société traditionnelle iroquoise tant politique que sur un autre sujet. La situation actuelle s’apparente à celle de la femmes blanches à ce même temps. Les nouvelles tâches les rendent invisibles et les rendent secondaires dans leurs société. Même le pouvoir incontesté des mères de clans s’est atténué, il ne reste que leur responsabilité féminine sur le côté religieux. [4]

Références modifier

  1. (Denys Delâge, Le pays renversé, Boréal Express, p.61)(Roland Viau, Femmes de personne, Boréal Express, p.30-40-41) (Roland Viau, Femmes de personne, Boréal Express, p.35)
  2. (Denys Delâge, Le pays renversé, Boréal Express, p.61)(Roland Viau, Femmes de personne, Boréal Express, p.30-40-41) (Roland Viau, Femmes de personne, Boréal Express, p.35)
  3. (Denys Delâge, Le pays Renversé, Boréal Express, p.70-71)
  4. (Roland Viau, Femmes de personne, Boréal Express, p.45)(Recherches amérindiennes au Québec, Iroquois au présent au passé, 1979, Vol. XXIX N◦2. 1999 p. 51)


La guerre de la conquête modifier

La guerre de la conquête exprime, dans l'histoire Canadienne et Québécoise, la guerre par laquelle la Nouvelle-France, alors jeune et vaillante colonie française ayant déjà en son sein un peuple qui se définissait déjà comme étant différent de sa métropole, tomba sous le joug d'une occupation d’abord militaire, puis économique et qui est devenue par la suite sociale, de l'empire britannique. Les hostilités entre les colons américains et Québécois débutèrent en 1754, soit 2 ans avant l'entré officiel de leurs métropoles respectives en guerre, en réponses aux aspirations des 13 colonies américaines qui convoitaient ardemment la vallée de l'Ohio en vue d'y établir des colons, terre qui était jusqu'alors possession française. Cette campagne militaire prit fin en 1760 lorsque le dernier bataillion de résistance situé à Montréal céda aux pressions exercées par les forces anglaises. Notons aussi que cette guerre d'usure, incarné principalement par le siège de la ville de Québec et la politique de la terre brûlée sur la cote de Beaupré a laissée de profondes cicatrices au jeune peuple Québécois qui a vue, en ces longues années, plus du dixième de sa population mourir (Association Frontenac-Amériques, 2009, web)

 
Traité de Paris par Benjamin West 1783

Avantage des troupes Françaises modifier

Possession et occupation des lieux stratégiques modifier

Un avantage certain que les troupes françaises savaient posséder était celui du terrain. L'exemple le plus parfait est celui du choix de la capitale, Québec (là où le fleuve se rétrécit). En effet, son lieu géographique, la manière dont sont disposés ses fortifications militaires, l'escarpement de la falaise, le peu de voix d'accès à la «haute ville» font de cet endroit une forteresse quasi impénétrable qui protège la voie maritime menant aux grands lacs et donc à la porte d'entrée du continent américain. Le gouverneur Vaudreuil (premier homme née en sol américain à avoir un pouvoir décisionnel militaire dans la jeune colonie) avait en effet développé un ingénieux, mais surtout particulièrement efficace, système de défense grâce au contrôle des cours d'eaux stratégiques. En effet, les colons français contrôlent la plupart des plans d'eau névralgique en 1754. Ainsi, ils sont plus efficaces dans leurs déplacements et dans leurs communications que ne peut l'être leur rival anglais. La mobilisation rapide entre les différents forts couvrant l'étendu du territoire est donc un avantage notable pour les troupes françaises (encyclopaedia Britannica ; The colonial period, 2012, web)

Méthodes de combat modifier

Un autre avantage important pour le Kébec à ne point négliger dans le contexte de la quatrième guerre coloniale est sans doute les techniques avancées de combat utilisées par la résistance française. Effectivement, les techniques de guérilla des colons français, avec l'aide des amérindiens, ont été assez perfectionnés pour nuire de façon assez sévère à l'ennemi britannique. À titre d'exemple, le film Le Patriote de Roland Emmerich met bien en évidence leur façon de procéder. Il s'agit d'abord d'alléger les effectifs ennemis avant qu'ils n'atteignent leur destination, la ville de Québec ou Montréal, mais surtout de saper leur moral et de les ralentir. Pour être efficace, les Canadiens, avec certaines tribus amérindiennes, suivaient les troupes anglaises depuis très tôt en territoire francophone. Simplement, puisque les anglais pratique la guerre en rang et qu'ils ne sortent jamais des chemins, on abattait périodiquement quelques soldats, pour jeter un stress important sur l'ennemi britannique en plus de lui laisser des blessés (Frégault, 2009, p.134)

Principales causes de la défaite française modifier

La crise de commandement modifier

La crise de commandement qui frappe l'armée Française est un des facteurs les plus déterminants en ce qui attrait à sa défaite lors de la conquête. En effet, Vaudreuil, au tout début du conflit détient une bonne portion du pouvoir militaire et peut, de facto, utiliser ses troupes de miliciens et de membre issus de la grande alliance avec les amérindiens au maximum de leur capacité. Les miliciens Québécois qui n'avaient à cette époque absolument rien à envier aux différentes troupes d'élite du vieux continent étaient des adversaires redoutables. Cependant, la majorité de l'état major étant française d'origine il devint de plus en plus difficile pour Vaudreuil de faire entendre son point de vue à la court du roi, située outremer, tandis que Montcalm y avait naturellement une entrée beaucoup plus grande. Ce dernier avait en plus quelques belles victoires à son actif en Amérique du Nord, ce qui augmentait encore son influence. C'est ainsi, au fur et à mesure que la guerre s'enlisait, que Vaudreuil, ou l'ensemble des méthodes de combats ingénieuse qui et efficaces qu'il faut pour gagner une guerre, perdit tout ces pouvoirs pour ne finir que conseiller auprès de Montcalm. Bref, plus Montcalm accumulait les pouvoirs, moins il accumulait les victoires (Ego, 2009, p.116)

Autres facteurs non négligeable modifier

Lors d'une guerre de longue haleine il est plus que nécessaire d'avoir un bon ravitaillement, en homme, en équipement, en animaux. Il va s'en dire que l'énorme différence entre la population de la nouvelle-France et les treize colonies américaines à concrètement contribuer à la victoire anglaise, sans compter que ces derniers pouvaient eux compter sur de jeune militaire intelligent et ambitieux tel que George Washington. L'apport constant de navire de la Grande-Bretagne avantagea aussi clairement l'armé anglo-saxonne au détriment la grande alliance. Cependant, en regardant la situation de plus loin, une bonne partie des sommes qui était donné à la nouvelle France avant la conquête servait à bâtir un fort dans la vallée de l'Ohio pour affirmer la présence française dans la région (Ego, 2009, p.214)

Bibliographie modifier

Frégault, Guy (2009). LA GUERRE DE LA CONQUÊTE; 1754-1760, Montréal, Éditions Fides, 514 p.

Ego, Catherine (2009). Québec, 1759 ; LE SIÈGE DE LA BATAILLE, Montréal, Éditions © Donald E. Graves, 294 p.

MacLeaod, Peter (2000). LES IROQUOIS ET LA GUERRE DE SEPT ANS, Ottawa, VLB Éditeur, 276 p.

Pilon, Benoît (2005). Le temps des Québécois [Enregistrement vidéo], Québec, 47 min.

Emmerich, Roland (2000). Le patriote [Enregistrement vidéo], États-Unis, 164 min.

« La confédération canadienne » (2001, 4 décembre). Bibliothèque et archives Canada, http://www.collectionscanada.gc.ca/confederation/023001-2300-f.html#b (Consulté le 21 novembre 2012)


Le Parti Québécois modifier

L’histoire du Parti québécois a débuté pendant la période contemporaine, soit en 1967. C’est suite à l’union du Mouvement Souveraineté-Association (MSA) et du Rassemblement pour l’indépendance nationale (RIN) que René Lévesque créa le Parti Québécois. Le Parti est reconnu comme étant souverainiste et grand protecteur de la langue française.


Les débuts du Parti Québécois modifier

Suite à la Révolution tranquille qui apporte de nouvelles idées dans plusieurs domaines, notamment la politique, René Lévesque créera un nouveau parti politique qui prônera la souveraineté du Québec, soit le Parti québécois. C’est le 26 octobre 1968 qu’aura lieu le congrès national où la création du parti sera officialisée. Le nouveau parti, qui est social-démocrate et nationaliste, est beaucoup plus de gauche. Le Parti québécois tiendra son premier congrès national le 14 décembre 1968 et le deuxième du 17 au 19 octobre 1969. Les membres du Parti québécois ne manquent aucune occasion de faire valoir leur point de vue en faveur de la souveraineté du Québec, en suggérant un référendum. Ils proposent à plusieurs moments l’idéologie de souveraineté à la population québécoise, en affirmant que cela serait la meilleure solution pour la province (Provencher, 1973, p.239).

Les échecs du Parti Québécois modifier

En 1970, le Parti québécois participera à ses premières élections. Seulement sept députés seront élus, excluant René Lévesque, ce qui sera une grande défaite pour ce dernier. Lors de la deuxième élection du Parti québécois, en 1973, six députés seront élus et le PQ deviendra l’opposition officielle. Par contre, Lévesque n’est toujours pas élu dans son compté.

L'élection de 1976 modifier

Pendant les semaines qui précèdent les élections, le parti québécois soumet de moins en moins ses idées d’indépendance, car il essaie plutôt de mettre l’emphase sur l’incompétence et la corruption qui règne au sein du Parti libéral. De leur part, les Libéraux mèneront une campagne électorale très difficile et ils perdront l’appui de plusieurs Québécois. Donc, le 15 novembre 1976, plus de trois millions de Québécois se rendent dans les bureaux de scrutins et c’est le Parti québécois qui remporte cette élection avec 41,37% des voix (Radio-Canada, 1976). C’est le premier gouvernement souverainiste qui sera au pouvoir et il fera élire 71 députés à l’Assemblée nationale, contrairement à 26 pour les libéraux (Bilan du siècle, 1976). Face à ces résultats, le premier ministre du Canada, M. Trudeau, a été contraint d’accepter la victoire du Parti Québécois. De plus, M. Trudeau espère grandement que le PQ n’apportera aucun changement à la constitution de Québec, et par ce fait même qu’il n’ira pas vers un référendum (Lesage, 1976, p.1).

Le référendum de 1980 modifier

Lors de la campagne électorale de 1976, René Lévesque avait promis qu’il tiendrait un référendum avant d’adopter quelque changement radical que ce soit au sein du Québec. C’est alors le 20 mai 1980 que le parti de René Lévesque offre la possibilité à tous les Québécois de résider dans un état souverain. La question qui est soumise au québécois est la suivante :

Le gouvernement du Québec a fait connaître sa proposition d'en arriver, avec le reste du Canada, à une nouvelle entente fondée sur le principe de l'égalité des peuples : cette entente permettrait au Québec d'acquérir le pouvoir exclusif de faire ses lois, de percevoir ses impôts et d'établir ses relations extérieures, ce qui est la souveraineté et en même temps, de maintenir avec le Canada une association économique comportant l'utilisation de la même monnaie ; aucun changement de statut politique résultant de ces négociations ne sera réalisé sans l'accord de la population lors d'un autre référendum ; en conséquence, accordez-vous au gouvernement du Québec le mandat de négocier l'entente proposée entre le Québec et le Canada? (Radio-Canada, 1980, Web)

C’est avec un taux de participation de plus de 85,6 % que les Québécois se mobiliseront et s’opposeront à 59,56% à l’indépendance du Québec (Radio-Canada, 1980, Web). René Lévesque déclare : « Si je vous ai bien compris, vous êtes en train de me dire : À la prochaine fois! » (Parti Québécois, s.d., web). Par contre, le gouvernement péquiste ne cesse pas d’affirmer que la souveraineté demeure, selon eux, la meilleure option pour le Québec et qu’un jour ils l’obtiendront (Encyclopédie Canadienne : Référendum du Québec (1980), s.d., web). M. Lévesque affirme même, lors d’une entrevue avec Bertrand de La Grande que « on ne peut pas forcer la démocratie mais on doit continuer à essayer de faire comprendre aux gens que cette forme d’indépendance n’empêche absolument pas des accommodements » (Lévesque, 1991, p.308) . Cela laisse donc croire que le Parti Québécois ne se laissera pas décourager par le résultat du référendum et qu’il continuera de faire les efforts nécessaires pour que la population québécoise envisage davantage la souveraineté.

Réalisations du Parti Québécois modifier

Une des réalisations importantes à la création du Parti québécois s’est produite le 26 août 1977, lorsque le Parti québécois fait adopter la loi 101 par l’Assemblée nationale. Cette loi vise à préserver la langue française au Québec, autant dans l’affichage, l’enseignement et dans les milieux de travail. Deuxièmement, sur le plan social, René Lévesque adoptera de nombreuses réformes. Par exemple, les allocations familiales augmenteront, le programme d’aide aux familles monoparentales est bonifié et l’assurance-automobile est mise sur pied. Tous ces changements auront de grandes conséquences sur le Québec, et celles-ci n’auraient pas eu lieu sans l’arrivée du Parti Québécois. Puis, toujours dans l’idée de faire du Québec un état meilleur et unique, Lévesque fera le référendum sur la souveraineté du Québec en 1980. Cette réalisation était inévitable, puisque René Lévesque prônait depuis le tout début l’indépendance du Québec. L’idée de souveraineté sera par contre rejetée par 59,56% de la population québécoise(Encyclopédie Canadienne : Référendum du Québec (1980), s.d., web).

Références modifier

Médiagraphie modifier

Bilan du siècle [s.d.]. Élection du Parti québécois de René Lévesque à l'Assemblée nationale du Québec, http://bilan.usherbrooke.ca/bilan/pages/evenements/2748.html (Consulté le 20 octobre 2012).

L’encyclopédie Canadienne [s.d.]. Référendum du Québec (1980), http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/referendum-du-quebec-1980 (Consulté le 1er décembre 2012).

Lesage, Gilles (1976). « Le PQ au pouvoir », Le Devoir, no 267, p.1.

Lévesque, Michel (1991). René Lévesque textes et entrevue 19960-1987, Québec, Presse de l’Université du Québec, 444 p.

Parti Québécois [s.d.]. Valeurs et histoire, http://pq.org/parti/valeurs_et_histoire (Consulté le 2 décembre 2012).

Provencher, Jean (1973). René Lévesque portrait d’un québécois par Jean Provencher, Ottawa, Les éditions de La Presse, 270 p.

Radio-Canada [16 novembre 1976]. 1976 : l’élection du Parti québécois, http://archives.radio-canada.ca/politique/elections/clips/14272/ (Consulté le 16 octobre 2012).

Radio-Canada [20 mai 1980]. Référendum 1980 : L’avenir du Québec en question, http://archives.radio-canada.ca/politique/provincial_territorial/dossiers/1294/ (Consulté le 12 octobre 2012).



La Rébellion des Patriotes de 1837-1838 modifier

La Rébellion des Patriotes est un conflit politique et social ayant eu lieu entre 1837 et 1838 [1] et opposant les Canadiens français du Bas-Canada et les Canadiens anglais du Haut-Canada. . Les Canadien français,se battent afin d’obtenir les mêmes droits que les Canadiens anglais, ces derniers étant favorisés par la Couronne Britannique qui a une emprise sur le gouvernement à cette époque.

Le contexte historique modifier

La Rébellion des patriotes de 1837-1838 est précédée par la guerre de 1812. Cet affrontement entre l’Angleterre et les États-Unis a fait en sorte qu’un grand nombre de personnes ont émigré vers le Canada. Il s’en est suivit une période de développement économique important, le commerce s’est développé grâce à la construction de réseaux routiers, de canaux et de petites villes un peu partout sur le territoire canadien. Cette soudaine augmentation de population et la variété des classes sociales et les divergences d’opinions qui y sont associé provoquent un essoufflement du système politique. En effet, le gouvernement se divise en deux parties bien distinctes; l’une qui renferme les opinions populaires, des paysans le constitue en majorité, et l’autre est principalement composée d’importants commerçants issus de la classe aisée. Ces deux classes sont divisées respectivement dans le Bas-Canada, les colons français, et dans le Haut-Canada, les anglais pour la plupart [2]. Un peu plus tard, vers 1837, les agriculteurs font face à une vague de froid limitant leurs récoltes. En effet, plusieurs paysans du Bas-Canada ont été dans l’obligation de vendre ce qu’ils possédaient pour se retrouver à la rue. La tension monte alors dans tout le pays, il s’en suivra la Rébellion durant l’année qui suit [3].

Les causes modifier

La rébellion débute véritablement lorsque le Haut et le Bas-Canada obtiennent tous deux leur propre Assemblée législative. La demande avait été faite à la couronne britannique dans le but d’obtenir plus de droits pour les décisions concernant l’élaboration des lois et les prises de décisions concernant le Canada. La couronne conserve malgré tout le pouvoir exécutif, ce qui fait en sorte que les Canadiens n’ont pas réellement plus de pouvoirs. Cela choque le Parti patriote, fondé au début du 19ième siècle par Louis-Joseph Papineau. Ce parti, composé principalement de Canadiens français du Bas-Canada, constate un grand nombre d’inégalités entre les anglais et les français. La religion catholique n’est pas tolérée par les anglais et les «lois constitutionnelles et parlementaires» sont violées par les représentants du peuple élu par la couronne britannique, des anglais pour la plupart [4]. Lorsqu’en 1822 l’unification des deux canadas est proposée, les Canadiens, du Bas-Canada plus particulièrement, s’y opposent fermement. En effet, les Canadiens français ne souhaitent en aucun cas se rallier aux Anglais, ce qu’ils veulent, c’est l’indépendance du Bas-Canada [5]. La Rébellion résulte donc pour plusieurs d’un conflit racial entre les Anglais et les Français [6], pour d’autres il s’agit d’inégalités entre les classes sociales, un conflit de pauvres contre les riches [7] et pour certains auteurs, il s’agit d’un désaccord politique [8].

La Rébellion modifier

La Rébellion des Patriotes débute à l’été 1837 au Bas-Canada, plus précisément dans la région du Fleuve St-Laurent. Les patriotes, des Canadiens-français en faveur de l’indépendance du Canada, organisent des assemblées générales à des endroits stratégiques au Bas-Canada, à St-Charles entre autres. Ces assemblées ont pour but de mettre sur pied un nouveau régime politique plus équitable. Les chefs patriotes les plus importants, tel que Louis-Joseph Papineau y prennent la parole dans le but de soulever la population contre le gouvernement en place, majoritairement composé d’anglophone et faire changer les choses. Pendant ce temps, au Haut-Canada, Les Canadiens-Anglais commencent à redouter la puissance des Canadiens-Français et se montent une milice lors d’assemblées semblables à celles du Bas-Canada [9]. Le premier véritable affrontement a lieu à St-Denis. Ne disposant que de peu d’effectifs, les patriotes éprouvent quelques difficultés à affronter les Britanniques. Une centaine de personnes leur viennent en aide. Les Britanniques finissent par reculer devant les rebelles. Les Patriotes gagnent cette bataille, qui a fait treize morts du côté Patriotes et six chez les Britanniques. Après cette victoire, les Patriotes sont plus révoltés que jamais, ils combattent ensuite à St-Charles, le 25 novembre, où la milice anglaise est bien plus imposante et préparée. Le village est en partie brûlé par les Anglais et les patriotes perdent la bataille. La troisième bataille de la rébellion est la bataille de Saint-Eustache. Les Patriotes résistent tant bien que mal à la milice Anglaise le 14 décembre 1837, mais c’est en vain, l’endroit où ils sont barricadés, l’église, est la proie des flammes, ils doivent donc l’évacuer [10]. Peu de temps après ces échecs, les chefs patriotes, qui sont recherchés, s’enfuient pour la plupart aux États-Unis, dont Louis-Joseph Papineau, qui ne reviendra au Canada que plusieurs années plus tard [11]. Afin de conserver un certain lien avec leurs chefs aux États-Unis et pour ne pas abandonner leur but de faire du Canada un pays, les patriotes fondent, en 1838 l’Association des chasseurs. Par le biais de cette association secrète, les patriotes ont pu continuer de planifier des embuscades. Le 3 novembre 1838, une insurrection générale fut préparée par les membres de cette association, à chaque coin du Canada se trouvait des Patriotes prêts à combattre, à Beauharnois entre autres. Ils ont bloqués des bateaux, coupés les communications avec Ottawa, se sont procurés des munitions dans des usines, dans le but de se venger de leurs défaites et d’enfin obtenir les droits qui leur reviennent. Ce fût l’un des derniers soulèvements de la rébellion, après quoi des centaines de patriotes ont été arrêté [12].

Conséquences modifier

Suite à ces événements, Lord Durham, un parlementaire britannique, fut envoyé en Amérique afin de constater les dégâts causés par la Rébellion et pour trouver une solution au conflit. Il finit par conclure qu’il fallait unir les deux Canadas afin d’assimiler les Canadiens-français et d’accorder la responsabilité ministérielle aux provinces pour leur permettre de se gérer eux-mêmes. La couronne britannique souhaite tout de même conserver une emprise sur sa colonie. Lord Durham conclu que le Bas-Canada ne doit pas être laissé à lui-même, car pour lui, les bas-canadiens n’ont pas d’«avenir national» puisqu’ils ne sont pas Britanniques. Durham recommande donc l’union des deux Canadas ce qui assurerait la majorité anglaise dans la colonie et le gouvernement ne changerait donc pas, les français demeureraient ainsi dépendants de l’Angleterre. La Reine d’Angleterre, Victoria, signe l’Acte d’Union en 1840, les Canadas sont unis à partir du 10 février 1841. [13]

Notes et références modifier

  1. Greer, Allan (1998). «Reconsidérer la Rébellion de 1837-1838», Bulletin d’histoire politique, Vol.7, #1, p. 37.
  2. Larousse (s.d). «Canada : Histoire» [en ligne], http://www.larousse.fr/encyclopedie/diver/Canada/185952 (Consulté le 26 octobre 2012).
  3. Greer, Allan (1997). Habitants et Patriotes ; La Rébellion de 1837 dans les campagnes du Bas-Canada, Québec, Les éditions du boréal, 370 p.
  4. David, Laurent-Olivier (2007). Les Patriotes de 1837-1838, Montréal, Lux Éditeur,335p.
  5. L. White, Ruth (1983). Louis-Joseph Papineau et Lamennais, Montréal, Éditions Hurtubise HMH Limitée, 643 p.
  6. Hamel, Marcel-Pierre (1945). Le rapport Durham, Québec. Éditions de Québec, p.68
  7. Ouellet, Fernand (1976). Le Bas-Canada 1791-1840. Changements structuraux et crise, Ottawa, Éditions de l’Université d’Ottawa, p.484-485, 487
  8. Greer, Allan (1998). «Reconsidérer la Rébellion de 1837-1838», Bulletin d’histoire politique, Vol.7, #1, p. 37.
  9. Laporte, Gilles et Luc Lefebvre (2000). Fondements historiques du Québec (2ième édition), Montréal, McGraw-Hill, p.43 à 51.
  10. Laporte, Gilles et Luc Lefebvre (2000). Fondements historiques du Québec (2ième édition), Montréal, McGraw-Hill, p.43 à 51.
  11. Encyclopédie Britannica (s.d). «Louis-Joseph Papineau (Canadian Poilitician)» [en ligne], http://www.britannica.com.proxy.cegepat.qc.ca/EBchecked/topic/442134/Louis-Joseph- Papineau (Consulté le 26 octobre 2012).
  12. David, Laurent-Olivier (2007). Les Patriotes de 1837-1838, Montréal, Lux Éditeur, 335p.
  13. Laporte, Gilles et Luc Lefebvre (2000). Fondements historiques du Québec (2ième édition), Montréal, McGraw-Hill, p.43 à 51.