Wikipédia:Lumière sur/Civilisation carthaginoise

Ce « Lumière sur » a été ou sera publié sur la page d'accueil de l'encyclopédie le jeudi 17 septembre 2009.


Statuette d'orant (IIIe siècle av. J.-C.) trouvée dans la nécropole de Puig des Molins (Ibiza) et exposée au Musée archéologique national de Madrid.
Statuette d'orant (IIIe siècle av. J.-C.) trouvée dans la nécropole de Puig des Molins (Ibiza) et exposée au Musée archéologique national de Madrid.

La civilisation carthaginoise ou civilisation punique est une ancienne civilisation située dans le bassin méditerranéen et à l'origine de l'une des plus grandes puissances commerciales et militaires de l'Antiquité.

Fondée par des Phéniciens sur les rives du golfe de Tunis, Carthage a pris peu à peu l'ascendant sur les cités phéniciennes de la Méditerranée occidentale, avant d'essaimer à son tour et de développer sa propre civilisation. Celle-ci est cependant moins connue que celle de sa rivale, en raison de la destruction de la cité par l'armée romaine à la fin de la troisième guerre punique, une fin relatée par des sources gréco-romaines qui furent largement et durablement relayées dans l'historiographie. Bien que décriée au travers de la célèbre punica fides, préjugé issu d'une longue tradition de méfiance envers les Phéniciens à partir d'Homère, cette civilisation suscita néanmoins des avis plus favorables :

« Par leur puissance, ils égalèrent les Grecs, par leur richesse, les Perses. »

— Appien, Libyca, 2

Cette civilisation résulte du mélange de la culture indigène, constituée par les Berbères en Afrique, et de la civilisation qu'apportèrent avec eux les colons phéniciens.

Il n'est ainsi pas aisé de distinguer ce qui relève des Puniques de ce qui relève des Phéniciens dans le produit des fouilles archéologiques, dont le dynamisme depuis les années 1970 a ouvert de vastes champs d'études où apparaît l'unité de cette civilisation en dépit de particularismes locaux. Malgré ces progrès, de nombreuses inconnues sur la civilisation non-matérielle perdurent, liées à la nature des sources : toujours secondaires, par la perte de toute la littérature punique, lacunaires et souvent subjectives.