What do you want? Me to go back to my plane and go back to France?

expression du président Chirac lors de sa visite à Jérusalem en 1996

« What do you want? Me to go back to my plane and go back to France? » (« Qu'est-ce que vous voulez ? Que je retourne dans mon avion pour rentrer en France ? ») est l'extrait d'une apostrophe prononcée, en anglais approximatif, par Jacques Chirac, président de la République française, à des membres de la sécurité israélienne, lors d'un voyage officiel à Jérusalem, le .

Jacques Chirac en 1997.

Citation entière et circonstances modifier

 
Via Dolorosa.

Le texte entier de cette apostrophe (ou petite phrase), tel qu'il a été retranscrit par la presse écrite de l'époque se présente ainsi :

« Qu'est-ce qu'il y a encore comme problème ? Je commence à en avoir assez ! What do you want? Me to go back to my plane and go back to France, is that what you want? Then let them go. Let them do. No that's… no, no danger, no problem. This is not a method. This is provocation. That is provocation. Please you stop now. Bonjour[1] ! »

C’est lors de sa visite à Jérusalem et accompagné d'un grand nombre de journalistes, le , que le président Jacques Chirac déclare cette apostrophe à un membre de la sécurité israélienne alors qu'il tente d’aller saluer des personnes placées sur son parcours (qui emprunte en grande partie Via Dolorosa, situé dans le quartier musulman de la ville). En effet, la plupart d'entre elles, d'origine palestinienne, sont venues à sa rencontre et le service d’ordre israélien pose apparemment de sérieux problèmes, l'empêchant ainsi d'aller à la rencontre de ces personnes[2].

Selon le journaliste Pierre Haski, reporter pour Libération, « ils [les gardes-frontières israéliens] bloquaient chacune des ruelles et empêchaient Jacques Chirac d'avoir le moindre contact avec les Palestiniens [...] Le but était d'empêcher Chirac de serrer des mains et d'embrasser la foule, comme il aime le faire. » En raison de la bousculade qui en est la conséquence, Jacques Chirac va cette fois s'emporter contre le premier agent israélien devant lui. Un incident similaire aura également lieu quelques instants plus tard devant l'église Sainte-Anne de Jérusalem, Jacques Chirac demandant alors aux policiers israéliens de sortir de l’édifice afin qu'il puisse y pénétrer[3].

Invité ensuite par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou qui lui a présenté ses excuses, Jacques Chirac a alors considéré l'incident comme clos[4].

Postérité et évocation modifier

Au niveau médiatique modifier

Considérée comme une « phrase culte », cette apostrophe lancée dans le feu de l'action reste, pour de nombreux organes de presse, une des citations les plus célèbres de l'ancien président de la République française[5],[6],[7],[8].

Au niveau politique modifier

Cette phrase a valu à Jacques Chirac une grande popularité dans le monde arabe au cours des semaines qui ont suivi, l’opinion arabe appréciant que le président français rabroue des membres de la sécurité israélienne considérés comme trop rigides.

Le , à l'occasion d'une nouvelle visite présidentielle, Emmanuel Macron a, lui aussi, exigé que les membres des services de sécurité israéliens sortent de cette église présentée comme un territoire français, rappelant « les règles qui existent depuis plusieurs siècles ». La presse audiovisuelle, puis la presse écrite ont, dès lors, rapidement fait référence à l'incident de 1996[9],[10].

Notes et références modifier