La Wallonie de France ou Wallonie française désigne la partie de la région de langue wallonne qui s'étend sur le territoire français en Europe. La Wallonie de France comprend essentiellement la pointe de Givet et une partie de la zone frontalière avec la Belgique.

Identité modifier

 
Région de langue wallonne

La pointe de Givet a constitué avant 1914 l'un des trois territoires « wallons » (de langue wallonne) hors de la Wallonie « belge », avec Doncols et Sonlez (la Wallonie Grand-Ducale qui s'est presque éteinte), et la Wallonie prussienne (ou Wallonie malmédienne). On est ici dans le pays d'André Dhôtel, de Rimbaud et également, d'Arthur Masson, de Jean-Claude Pirotte, des Quatre fils Aymon, de Michelet, de Méhul (que Michelet considère comme wallon, en raison de son obstination à définir la Wallonie par la musique). C'est le wallon central qui y est parlé, une des variétés du wallon.

Même si les habitants de la Botte de Givet ne parlent plus beaucoup le wallon, des traces en demeurent : à Dinant, on dit "Vive Djivet pol'peket" et à Givet, on dit de soi-même "Bramin d'pîres min pon d'kaûres" (beaucoup de pierres mais pas d'argent), allusion aux rocs et versants abrupts de la vallée où se nichent toujours les garnisons militaires. Jules Michelet a écrit dans son Histoire de France qu'il était de ce pays par sa mère Angélique-Constance Millet (née à Renwez[1]), et qu'il a mis dans la description de la Wallonie qu'il insère dans cette histoire un « intérêt de famille. » Dans la préface à cette Histoire écrite après coup, en 1871, il écrit à propos de Dinant et de Liège : « Ces pauvres Frances perdues dans les Ardennes entre des peuples hostiles et des langues opposées, m'émouvaient fort ». Le journal L'Ardennais publie sur la locale de Vireux le petit entrefilet « Kè disse à Vireux ».

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Charles Bruneau, Enquête linguistique sur les patois d'Ardenne, Paris, H. Champion, 1914.

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