Seule dans la nuit

film sorti en 1967
(Redirigé depuis Wait Until Dark)
Seule dans la nuit
Description de cette image, également commentée ci-après
Julie Herrod et Audrey Hepburn.
Titre original Wait Until Dark
Réalisation Terence Young
Scénario Robert Carrington
Jane Howard Carrington
Musique Henry Mancini
Acteurs principaux
Sociétés de production Columbia Pictures
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Thriller
Durée 108 minutes
Sortie 1967

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Seule dans la nuit (Wait Until Dark, litt. « Attendre jusqu'à la nuit ») est un film américain réalisé par Terence Young, sorti en 1967.

Il s'agit de l'adaptation de la pièce Wait Until Dark de Frederick Knott (1966)[1].

Synopsis modifier

Dans son appartement, une jeune femme aveugle affronte trois trafiquants de drogue à la recherche d'une poupée bourrée d'héroïne, confiée à son mari, le photographe Sam Hendrix, par une femme inconnue à l'aéroport, alors qu'il revient de Montréal. Les gangsters décident de terrifier la jeune femme aveugle afin qu'elle les aide à retrouver la poupée.

Fiche technique modifier

  Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Distribution modifier

Production modifier

 
La place de St Luke's, où se trouve l'appartement de Susy Hendrix[2].

Tournage modifier

Le tournage a lieu, entre le et le , dans les studios de Burbanks, en Californie, pour les intérieurs de l'appartement de Susy Hendrix, ainsi que la place de St. Luke's, à Manhattan (New York, États-Unis) pour l’extérieur de l'immeuble de Susy Hendrix et à Montréal (Québec, Canada) pour celui de Louis, sans oublier l'aéroport international de New York - John-F.-Kennedy (New York) et l'aéroport de Dorval (Montréal)[3].

Musique modifier

La musique du film est composée par Henry Mancini[4] :

Liste de pistes
  1. Come On Louie/The Doll (1:49)
  2. Main Title (4:11)
  3. Don't Make Waves/Big Drag for Lisa (3:26)
  4. Light Relief (1:09)
  5. Radio Source/He's Got Time (3:04)
  6. World's Champion Blind Lady (1:24)
  7. Phono Source I (3:02)
  8. Phono Source II (1:43)
  9. Pick Up Sticks (2:24)
  10. The Doll Again (3:19)
  11. Watch the Booth/It's for You (1:25)
  12. Chair Kicker (4:42)
  13. Bulbus Terror (3:53)
  14. Gassy!/Strum Along/The Doll (3:37)
  15. Cutting Roat a New One (1:50)
  16. You're Doing Fine (1:15)
  17. Wait Until Dark (2:15)
  18. Bonus Track: Alternate Main Title (2:06)
  19. Bonus Track: He's Got Time (alternate) (0:39)
  20. Bonus Track: Piano Tests (2:30)

Accueil modifier

Critique modifier

« Terence Young ne renie jamais l’héritage théâtral de son film (le scénario est adapté d’une pièce de Frederick Knott, déjà auteur du Crime était presque parfait et de La Corde), il en fait un usage totalement cinématographique en jouant avec la topographie du lieu unique, un appartement en entresol, fermé, presque aveugle lui aussi. Les personnages fouillent dans toutes les pièces, se cachent, vont et viennent sans cesse et permettent au spectateur d’enregistrer les lieux. La scène finale, partie de cache-cache partiellement tournée dans l’obscurité, atteint alors un paroxysme terrifiant. Les rôles s’inversent à volonté  : l’héroïne est aveugle, le tueur non ; elle a les yeux écarquillés, il porte de petites lunettes noires même dans le noir. Aucune certitude ne dure très longtemps, aucune feinte n’est définitive. L’obscurité est tour à tour inquiétante et salvatrice – la faible lumière d’un frigo peut être fatale. Audrey Hepburn, vulnérable, fait de son handicap une arme redoutable face à un tueur cabotin et sinistre. » Anne Dessuant[5].

Autour du film modifier

  • La mise en scène reste très proche de la pièce de théâtre, avec unité de lieu et de temps. Le film bascule dans l'horreur lorsque la jeune aveugle doit affronter le psychopathe.
  • À Paris, la pièce qui inspire le film est d'abord jouée au théâtre par Annie Girardot.
  • Pour ce rôle, Audrey Hepburn fréquente une école pour aveugles afin de rendre son regard moins expressif (dans les bonus du DVD, Mel Ferrer explique qu'elle a refusé de porter des lentilles pendant le tournage).
  • Lors de sa sortie en salles, les responsables des cinémas éteignent graduellement l'éclairage lors des huit dernières minutes du film, au fur et à mesure que Susy casse les ampoules dans le film.
  • Au tout début du film, en fond sonore, une radio diffuse un flash info en français québécois dans le texte. La voix entendue est celle de Mel Ferrer (non crédité au générique), producteur du film et mari d'Audrey Hepburn.
  • Audrey Hepburn divorcera peu après de son mari Mel Ferrer et mettra un terme quasi définitif à sa carrière cinématographique afin d'élever ses enfants.
  • Il est le premier de la liste des vingt films « les plus terrifiants jamais tournés » établie par Stephen King[6].

Distinctions modifier

Récompenses modifier

Nominations modifier

Notes et références modifier

  1. (en) Bosley Crowther, « The Screen:Audrey Hepburn Stars in Wait Until Dark », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  2. (en) « Wait Until Dark (1967) », sur onthesetofnewyork.com (consulté le ).
  3. « Seule dans la nuit (locations) » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database (consulté le 24 juillet 2022).
  4. (en) « Wait Until Dark (1967) », sur filmscoremonthly.com (consulté le ).
  5. Anne Dessuant - Télérama no 2947 - 5 juillet 2006
  6. Jean-Daniel Brèque, Jean-Pierre Croquet et Stephen Traduction de : King, Anatomie de l'horreur, (ISBN 978-2-226-32603-4 et 2-226-32603-0, OCLC 1050718878, lire en ligne), p. 246.
  7. a b et c « Seule dans la nuit (awards) » ((en) récompenses), sur l'Internet Movie Database (consulté le 24 juillet 2022).

Annexes modifier

Documentation modifier

Liens externes modifier