Schirmeck

commune française du département du Bas-Rhin
(Redirigé depuis Wackenbach)

Schirmeck
Schirmeck
Vue depuis le château. À droite, la déviation.
Blason de Schirmeck
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Molsheim
Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée de la Bruche
(siège)
Maire
Mandat
Laurent Bertrand
2020-2026
Code postal 67130
Code commune 67448
Démographie
Gentilé Schirmeckois(es)
Population
municipale
2 107 hab. (2021 en diminution de 8,43 % par rapport à 2015)
Densité 185 hab./km2
Population
agglomération
12 879 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 48° 28′ 46″ nord, 7° 13′ 11″ est
Altitude Min. 289 m
Max. 823 m
Superficie 11,42 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine La Broque
(ville-centre)
Aire d'attraction Strasbourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mutzig
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Schirmeck
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Schirmeck
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Schirmeck
Liens
Site web www.ville-schirmeck.fr

Schirmeck [ʃiʁmɛk] est une commune française, située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est. Cette commune s'étend entre la région historique et culturelle d'Alsace et le massif des Vosges. Schirmeck est synonyme de « endroit protégé », elle s'appelle Chermec en dialecte roman lorrain. Ses habitants sont nommés Schirmeckois(es).

Géographie modifier

Localisation modifier

La ville est située au bord de la Bruche, au cœur d'une vallée du massif des Vosges.

Géologie et relief modifier

La commune s'étend sur 1 142 hectares du col entre les Deux Donon à la Bruche, du ruisseau Goutte du Marteau à celui de Tommelsbach, englobant le massif de l’Évêché et les chaumes du Colbery, de 290 m à 823 m d’altitude.

Le relief, très confus, appartient au Dévono-dinantien d’âge primaire et se compose d’une série de schistes et de grauwackes en coulissage irrégulier mis en place au fond d’une mer malmenée par des éruptions volcaniques. La quasi-totalité du territoire est occupée par la forêt caractérisée par un relief très accidenté mais riche du point de vue minéralogique avec la formation de lentilles et de filons ferrifères et accessoirement de manganèse.

Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion de l’Aquifère rhénan, par le BRGM :

Territoire communal : Occupation du sol (Corinne Land Cover); Cours d'eau (BD Carthage),
Géologie : Carte géologique; Coupes géologiques et techniques,
Hydrogéologie : Masses d'eau souterraine; BD Lisa; Cartes piézométriques.

Centre de gestion de l'Office National des Forêts[1]

Hydrographie et les eaux souterraines modifier

Cours d'eau traversant la commune :

  • La Bruche[2].
  • Ruisseau de Framont[3].
  • Ruisseau le Barenbach[4].
  • Ruisseau de la Halle[5].
  • Ruisseau le Steinbach[6].
  • Ruisseau le Tomelsbach[7].

Sismicité modifier

Commune située dans une zone de sismicité modérée[8].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[10].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 018 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 11 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Belmont », sur la commune de Belmont à 8 km à vol d'oiseau[11], est de 7,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 341,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 30,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,3 °C, atteinte le [Note 1],[12],[13].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[14]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].

Voies de communications et transports modifier

Voies routières modifier

L’étroitesse du site urbain entre la montagne et la Bruche a conduit au percement d'un tunnel de 610 m afin de soulager la ville du transit automobile. Cette déviation est ouverte à la circulation depuis le .

Transports en commun modifier

 
Gare de Schirmeck - La Broque.
SNCF modifier

Transports aériens modifier

Les aéroports les plus proches sont :

Ports modifier

Communes limitrophes de Schirmeck
Grandfontaine Wisches
  Russ
La Broque Rothau Barembach

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Schirmeck est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[19],[20],[21]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Broque, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[22] et 12 879 habitants en 2021, dont elle est ville-centre[23],[24].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[25],[26].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (80,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (85,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (76 %), zones urbanisées (14,8 %), prairies (4,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,5 %)[27]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire modifier

Première mention modifier

En 1315, apparaît dans un acte de fondation de la collégiale de Haslach (Niederhaslach) la première mention écrite de la ville : Schirmecke. La cité réapparaît dans la description des limites de l'abbaye de Senones, sous le nom de Neufville en Barembax : le terme de « ville neuve » suggère une création récente. La ville est cependant à peine plus grosse qu'un village, c'est une « micro-ville » dont on ignore tout des privilèges (marchés, franchises) et de l'étendue de sa justice sinon qu'elle dépend étroitement de l'évêché de Strasbourg. Elle occupe néanmoins une position stratégique sur la Bruche, à un carrefour de routes très fréquentées reliant l'Alsace à la Lorraine.

Le nom allemand Schirmeck (opido nostro Schirmeck) n'est adopté dans les actes de chancellerie qu'à partir de 1348.

Du Moyen Âge à la Renaissance modifier

Le territoire sur lequel la ville va apparaître est une ancienne possession des comtes de Norgau acquise du dernier héritier (Frédéric de Leiningen - Linange) en 1239 par Berthold 1er de Buchhegg, évêques Strasbourg. C'est donc vers la fin du XIIIe siècle que se constitue progressivement un habitat avant qu'il ne soit doté du statut de ville. La ville est entourée par l’évêque de Strasbourg Johann Ier de Dirpheim (1308-1328) d'un mur d'enceinte (Ringmauer, encore en 1666) et d'un château épiscopal.

Le château et la ville contrôlent un point de passage important entre l’Alsace et le duché de Lorraine (par le comté de Salm). Un péage contrôlant le franchissement de la Bruche est cité pour la première fois vers 1350. À cette date, une administration urbaine est en place, avec à sa tête un écoutète (Schultheiss), fonctionnaire représentant de l’évêque. Un péage non moins important était également établi sur le col entre les deux Donons, par où transitèrent plusieurs milliers de têtes de bétail en 50 ans (déposition d’un habitant de Harbouey en 1579). Des relations économiques élargies aux marchés aux bestiaux de Francfort, de Strasbourg à Nuremberg font transiter par la ville du vin, du poisson, des céréales, du fer, des moutons, des porcs, des bœufs et des chevaux.

La ville (Statt) est pourtant vendue, le , avec tout le territoire compris entre la seigneurie du Ban de la Roche et le château de Guirbaden, au comte Jean III de Salm et à son épouse Philippine de Falkenburg pour 12 000 florins d'or. L'origine lorraine de l'évêque, Jean de Luxembourg-Ligny, ne semble pas étrangère à cette vente en faveur du comte de Salm. Néanmoins, dès 1373 ce dernier revend en trois parts le territoire à des nobles strasbourgeois. Dès lors, les biens furent progressivement morcelés par des ventes, des successions et des engagements, jusqu'à leur retour à l'évêché en 1518 grâce aux efforts de l'évêque Guillaume de Honstein.

En 1362, la ville est peuplée d'environ 260 habitants, Wackenbach compris. Un incendie détruit en 1510 une partie de la ville qui ne comptait plus en 1544 qu'environ 140 habitants.

Rattaché au Moyen Âge au bailliage de Molsheim, le château devint la résidence d'un bailli, lequel se trouva à la tête du nouveau bailliage que formait Schirmeck, comprenant 19 localités, de Mutzig à Natzwiller.

La situation géographique de la ville dans une zone d’expression romane (et non alémanique) a sans doute favorisé l’installation de nombreuses familles originaires principalement du comté de Salm [date ?], à la condition d’avoir une fortune supérieure à 50 florins, d’être en règle avec la justice et de parler la langue allemande (ce qui n’était évidemment pas le cas des habitants de la partie lorraine).

Une économie minière modifier

Exploités déjà au Moyen Âge, de nombreux filons et amas minéralisés en oxyde de fer ont été sollicités par des entrepreneurs principalement au XVIe par le comte Georg Hans von Veldenz dès 1577 (seigneur de La Petite-Pierre) puis au XVIIIe siècle par les maîtres de forges de Rothau.

Entre ces deux périodes s'était développé une forte activité sidérurgique avec l'installation d'un haut fourneau à Wackenbach (fonderie de Elias Guntzer de Sainte-Marie-aux-Mines) et de deux autres à Schirmeck à partir de 1597 sous la direction de Nicolas Gennetaire, maître des monnaies du duc de Lorraine de Nancy. Après un début prometteur, la démesure de cette implantation sidérurgique se trouva confronté à la pénurie chronique de charbon de bois que ne pouvaient assurer la couverture forestière trop morcelée et peu homogène de l’époque. Ayant réduit son ambition sidérurgique à deux hauts fourneaux, Gennetaire fut contraint d’abandonner son bail d’exploitation en 1611 à la suite du pillage de ses forges par des troupes favorables à l’union évangélique (guerre des Évêques). Les grosses exploitations minières de la montagne de l’Évêché reprirent sous la direction des maîtres de forges de Rothau après 1724 et se poursuivirent jusqu’en 1785 sous Jean de Dietrich avant d’être reprises par la famille Champy, maître de forge de Framont-Grandfontaine. Plusieurs autres filons ferrifères furent accessoirement exploités ou sondés de 1827 à 1840 au-dessus du village de Wackenbach (amas d’hématite et de manganèse de Noire Maison) et sur la montagne du Crouhé par des villageois de Wackenbach et de Hersbach (recherche locale de manganèse). Bien que le minerai appartînt à la richesse du sous-sol de la communauté de Schirmeck-Wackenbach, son extraction et son traitement échappa totalement puis en partie après la Révolution à son contrôle, le domaine ayant appartenu jusque-là à l’évêché de Strasbourg.

La guerre de Trente Ans et ses conséquences modifier

L’éclatement de la guerre de Trente Ans (1618-1648) qui ravage le Saint-Empire romain germanique ruine le pays ainsi que la ville. De violents combats se produisirent entre des troupes impériales aidées par des paysans de la vallée de la Bruche et du Val de Villé contre les troupes suédoises en 1633 et se soldèrent par la défaite des premiers nommés. La ville et le château furent détruits à cette occasion, seules neuf maisons dont trois auberges échappèrent aux flammes. L'année suivante, une nouvelle administration se met en place et attribue au nom de la couronne de Suède Schirmeck et son bailliage à la famille comtale de Veldenz, seigneur protestant du Ban de la Roche. Mais la vallée se trouve dès la même année, à la suite de la bataille indécise de Nördlingen et du retrait des armées suédoises, livrée à une soldatesque sans merci. La ville reçoit, en 1635, le cantonnement de mercenaires au service du roi de France qui paralyse la reconstruction et n'empêche pas son pillage par les impériaux la même année.

De plus de 300 âmes en 1634, la population passe à 110 habitants en 1653. La paix ne s’installe que tardivement avec la mort de Louis XIV en 1715, délivrant la ville de la lourdeur catastrophique des impositions militaires. Entre-temps, l’Alsace puis Strasbourg (1681) venait d’être annexées par la France.

Le textile au XIXe siècle modifier

Les premières filatures mécaniques de coton du département des Vosges seront fondées par l'Anglais John Heywood en 1806, pionnier du coton dans les Vosges, dont les installations industrielles seront par la suite reprises par la société du baron Aimé-Benoît Seillière (1776-1860) et son cousin Benoît-Aimé Seillière, puis le fils de ce dernier, Nicolas-Ernest Seillière (1805-1865).

Deux camps modifier

 
Camp de sûreté de Schirmeck en 1944.

À proximité de Schirmeck, deux camps furent construits par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale[28]:

  • le « Sicherungslager Vorbrück-Schirmeck », camp de rééducation destiné aux Alsaciens et Mosellans, situé en périphérie de la ville sur le territoire de la commune de La Broque, en activité d' à  ;
  • le camp de concentration de Natzweiler construit sur un flanc isolé de la vallée sur le territoire de la commune de Natzwiller (germanisée en Natzweiler pendant la période d'annexion). 52 000 personnes ont été détenues au camp principal et/ou dans ses camps annexes. Plus de 17 000 décès y ont été enregistrés (3 000 dans le camp principal, les autres dans les annexes). Il s'agit de l'unique camp de concentration construit sur une partie du territoire français annexé par le Reich en 1940.
 
Plaque mémoriel de la libération de Schirmeck, le 25 novembre 1944.

La ville est libérée le 25 novembre 1944 par la 3e division d'infanterie de l'Armée américaine.

Héraldique modifier

  Blasonnement :
De gueules au tau fleuronné d'or aux branches duquel sont appendues deux clochettes d'argent[29],[30].
Commentaires : La cloche est un emblème qui fait référence à saint Antoine, patron de la bourgeoisie locale sous l'Ancien Régime, tout comme le tau franciscain qui est la croix de Saint-Antoine[31].

Politique et administration modifier

Tendances politiques et résultats modifier

Liste des maires modifier

 
Hôtel de ville[32].

Lors de la création des départements en 1790, Schirmeck est d'abord rattachée au Bas-Rhin, dans le canton de Rosheim, puis transférée en 1795 au département des Vosges. C'est en 1801 qu'elle devient chef-lieu de canton à la place de Grandfontaine.

En 1871, Schirmeck et son canton font partie des territoires d'Alsace-Lorraine cédés par la France à l'Empire allemand (traité de Francfort). La cité et le territoire généralement dit de la Haute-Bruche sont réintégrés à la France après la Première Guerre mondiale mais rattaché au Bas-Rhin alsacien. De nouveau annexée en 1940, Schirmeck redevient française en 1944.

Liste des maires successifs à partir de 1899
Période Identité Étiquette Qualité
1899 1918 Gotfried Vogt    
1918 1925 Camille Simonin Gauche démocratique Industriel, député (1919-1924)
1925 1935 Xavier Duloisy    
1935 1940 Philippe André   Marchand de bois
1940 1944 Paul Metzler    
1944 1949 Karl Blumberg    
1949 Louis Held    
Marcel Heiligenstein    
Raymond Casner SE  
Michel Sturm   Boulanger
Frédéric Bierry[33] PR puis UMP-LR Ancien professeur de SES
Conseiller général du canton de Schirmeck (2004 → 2015)
[34] En cours
(au 31 mai 2020)
Laurent Bertrand[35]
Réélu pour le mandat 2020-2026
DVD Fonctionnaire

Intercommunalité modifier

 
Communauté de communes de la Vallée de la Bruche.

Schirmeck appartient à la communauté de communes de la Vallée de la Bruche.

Budget et fiscalité 2021 modifier

En 2021, le budget de la commune était constitué ainsi[36] :

  • total des produits de fonctionnement : 2 383 000 , soit 1 075  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 1 941 000 , soit 876  par habitant ;
  • total des ressources d’investissement : 705 000 , soit 318  par habitant ;
  • total des emplois d’investissement : 880 000 , soit 397  par habitant.
  • endettement : 1 066 000 , soit 481  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d’habitation : 14,89 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 23,84 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 48,86 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 520 [37].

Économie modifier

Entreprises et commerces modifier

Agriculture modifier

  • Sylviculture et autres activités forestières[38].
  • Culture de la vigne.
  • Culture de fruits à pépins et à noyau.
  • Élevage d'autres animaux.
  • Drive fermier de Schirmeck[39].

Tourisme modifier

Commerces modifier

Commerces de proximité :

  • Boulangerie,
  • Restaurants,
  • Boucherie-charcuterie à La Broque.

Population et société modifier

Démographie modifier

Évolution démographique modifier

La population est forte d'environ 250 âmes en 1362, mais chute à 25 bourgeois en 1544. Elle totalise environ 300 âmes en 1634 au début de la guerre de Trente Ans pour retomber à 110 en 1653 - puis 290 en 1723 et 530 en 1770.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[44].

En 2021, la commune comptait 2 107 habitants[Note 4], en diminution de 8,43 % par rapport à 2015 (Bas-Rhin : +3,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7289321 0111 1531 3401 4151 4901 4691 456
1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
1 3941 4101 3761 3221 3731 3921 3181 6001 598
1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 7351 6891 7711 6331 7671 7141 7991 7972 183
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
2 2462 6052 6282 3522 1672 1772 4252 4532 372
2017 2021 - - - - - - -
2 1832 107-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[45] puis Insee à partir de 2006[46].)
Histogramme de l'évolution démographique

Statistiques modifier

Dans les zonages d'étude de l'Insee, Schirmeck est rattachée à l'unité urbaine de La Broque, laquelle groupe 5 communes de catégorie « Ville centre » (La Broque, Lutzelhouse, Rothau, Schirmeck et Wisches) et 3 communes de catégorie « Banlieue » (Barembach, Muhlbach-sur-Bruche et Russ).

Enseignement modifier

Établissements d'enseignements[47] :

  • Écoles maternelle et primaire,
  • Collège,
  • Lycée.

Santé modifier

Professionnels et établissements de santé :

  • Médecins[48],
  • Infirmiers,
  • Fondation Vincent de Paul.

Média modifier

Radios modifier

Radios alsaciennes et nationales présentes :

Cultes modifier

Lieux et monuments modifier

  • Église paroissiale Saint-Georges[51],[52] et son orgue[53].
  • Église Saint-Pierre-Fourier[54] et son orgue[55].
6 tableaux La Vie de saint Norbert[56].
4 statues Les Evangélistes[57].
Statue Vierge à l'Enfant[58]

Personnalités liées à la commune modifier

  • Jean Joseph Remy, né le à La Broque, décédé le à Schirmeck. Négociant, donateur d'un vitrail, visible à gauche de la nef de l'église Saint-Georges de Schirmeck.
  • Eugène Théodore Jacquemin (1828-1909), professeur de chimie générale à l’École de pharmacie de Nancy en 1872 puis directeur de 1876 à 1886.
  • Jean-Baptiste Marchal, né à Schirmeck le , ancien élève de l'École normale supérieure, professeur du cours de Saint-Cyr au lycée Saint-Louis, officier de l'Instruction publique.
  • Sébastien Remy né le à Schirmeck, chef de clinique obstétricale dès 1882, professeur agrégé d'obstétrique à Nancy en 1886.
  • Joseph Friedrich, qui a pris une part active dans la résistance[72].
  • Madeleine Loux (1920-2006), postière à Schirmeck pendant la Seconde Guerre mondiale et résistante alsacienne.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

  • « Schirmeck », in: Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France par l'abbé Jean-Joseph Expilly, Desaint et Saillant (Paris), 1770, Volume 6, p. 711-12, Texte intégral.
  • « Schirmeck », in: La Haute vallée de la Bruche, Patrimoine d’Alsace, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Éditions Lieux Dits, Lyon, 2005, p. 38-39 (ISBN 978-2-914528-13-9)
  • Ouvrage collectif (sous la direction d'Arnold Kientzler) : Schirmeck au cœur de la Vallée de la Bruche, Ville de Schirmeck, 1985.
  • Arnold Kientzler, « Le bailliage épiscopal de Schirmeck, le château de Schirmeck », L'Essor (81), 1972.
  • Le château de Schirmeck, par Guy Lecomte.
  • Arnold Kientzler, « Le bailliage épiscopal de Schirmeck, formation, composition, limites », L'Essor (84), 1973.
  • Arnold Kientzler, « Faits de guerre dans la vallée de la Bruche (1632-1639) », L'Essor (134), 1987, p. 3-8.
  • Denis Leypold, La métallurgie du fer dans le massif vosgien, la vallée de la Bruche de l'Antiquité au XIXe siècle, Société Savante d'Alsace (55), 1996.
  • Bernhard Metz, « La première mention de Schirmeck en 1315 », L'Essor (149), 1990.
  • Le KL-Natzweiler : Quelques éléments de rappel historique ; Un site mémoriel protégé au titre des monuments historiques ; Une nécropole nationale et un mémorial; La réalisation de la flamme-mémorial (1952-1960).
  • Schirmeck en 1939-1945
  • Les Assemblées anabaptistes-mennonites de la Haute Vallée de la Bruche (1708-1870)
  • Charles-Laurent Salch, Nouveau Dictionnaire des Châteaux Forts d'Alsace, Ittlenheim, alsatia, Conception et réalisation Lettrimage, , 384 p. (ISBN 2-7032-0193-1)
    Schirmeck, pp. 289-290, Dessins de relevés et d'illustration sont de Walter Herrmann, André Lerch, Christian Rémy. Images de synthèse de Fabien Postif et Photos de Dominique Martinez

Écrits historiques:

  • (de)Schirmeck und seine Umgegend - et ses environs. Carte spéciale à l'usage du Touriste, accompagnée d'un tableau de Renseignements au 1 : 40 000, par Heller, Schirmeck, 1879 lire en ligne sur Gallica.
  • Jousset, Paul :L'Allemagne contemporaine illustrée, Larousse (Paris), 1901, p. 99- 125 lire en ligne sur Gallica.
  • Évariste Thévenin [ami d'Alexandre Chatrian ] : En vacance, Alsace et Vosges, L. Hachette (Paris), 1865, p. 68-86 lire en ligne sur Gallica.
  • Pfister, Christian (1857-1933): Histoire de Nancy, Tome 2, Berger-Levrault (Paris), 1902-1909, p. 672, lire en ligne sur Gallica.

Liens externes modifier

"Schirmeck" Le patrimoine de la commune sur www.pop.culture.gouv.fr/

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. « Centre de gestion de l'Office National des Forêts », notice no IA67012762, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. La Bruche
  3. Ruisseau de Framont
  4. Ruisseau le Barenbach
  5. Ruisseau de la Halle
  6. Ruisseau le Steinbach
  7. Ruisseau le Tomelsbach
  8. Didacticiel de la règlementation parasismique
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  36. Les comptes de la commune
  37. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
  38. Annuaires
  39. Drive Fermier de Schirmeck
  40. Hébergements et restauration
  41. « Restaurant À la Barrière », notice no IA67012775, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  42. Le musée du château
  43. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  44. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  45. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  46. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  47. Établissements d'enseignements
  48. Professionnels de santé
  49. Église paroissiale Saint-Georges
  50. Saint Pierre Fourier
  51. Notice no IA67013057, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture Église paroissiale Saint-Georges
  52. Notice no Cimetière, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture IA67013060
  53. Notice no IM67015226, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture Orgue église paroissiale Saint-Georges
  54. Notice no IA67013059, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture Église Saint-Pierre-Fourier
  55. Notice no IM67015241, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture Orgue église Saint-Pierre-Fourier
  56. « 6 tableaux : La Vie de saint Norbert », notice no IM67015225, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  57. « 4 statues : Les Evangélistes », notice no IM67017193, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  58. « Statue : Vierge à l'Enfant », notice no IM67017192, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  59. Musée du Château à Schirmeck
  60. Notice no IA67013405, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture Château fort de Schirmeck
  61. Notice no IA67013058, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture Synagogue
  62. Notice no PA67000033, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture Synagogue
  63. Notice no IM67017107, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture Monument aux morts de la guerre de 1914-1918 et de la guerre de 1939-1945
  64. « Croix monumentale (N°1) », notice no IM67015339, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  65. « Croix funéraire », notice no IM67015340, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  66. « Croix de cimetière : Christ en croix », notice no IM67015348, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  67. « Monument commémoratif des déportés des camps de Schirmeck-La Broque et du Struthof », notice no IM67017693, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  68. Site du Mémorial
  69. « Parc Wodli », notice no IA67011031, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  70. « Ancienne prison de Schirmeck, actuellement maison », notice no IA67012759, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  71. « Hôtel des postes de Schirmeck », notice no IA67012760, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  72. Joseph Friedrich