Ludwig von der Tann-Rathsamhausen

général allemand
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Ludwig von der Tann-Rathsamhausen
Le baron Ludwig von der Tann vers 1860.
Titre de noblesse
Baron
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 65 ans)
MéranoVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Ancien cimetière du Nord (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Allégeance
Activité
Autres informations
Arme
Grade militaire
Conflits
Distinctions
Liste détaillée
Ordre de l'Aigle rouge, 3e classe ()
Ordre du mérite civil de la Couronne de Bavière ( et )
Ordre de Saint-Michel ()
Croix de la bataille de Düppel (en) ()
Croix du Mérite militaire (Mecklenburg) (après )
Knight Grand Cross of the Order of Albrecht the Bold (après )
Médaille du mérite militaire de la Lippe (d) (après )
Croix de fer de 2e classe ()
Croix de fer de 1re classe ()
Ordre Pour le Mérite ()
Citoyen d'honneur de Munich (d) ()
Ordre de la Couronne (Prusse) ()
Ordre de Louis (d) ()
Croix de fer
Ordre de Louis Ier
Ordre de la Couronne de Wurtemberg
Ordre royal d'Albert le Valeureux Roi de Saxonie
Bailliage de Brandebourg
Ordre de l'Aigle rouge
Ordre militaire de Maximilien-Joseph de Bavière
Commandeur de l'ordre de l'aigle d'Este (d)
Ordre royal des Guelfes
Ordre de la Couronne de chêne
Ordre de Léopold
Ordre de Philippe le Magnanime
Ordre de Saint-Olaf
Ordre de la Couronne de fer
Ordre de l'Épée
Grand-croix de l'ordre du mérite militaire de Bavière
Grand-croix de l'ordre de la Couronne de chêne
Ordre de Saint-Stanislas, 1re classe
Ordre de Guillaume
Chevalier grand-croix de l'ordre royal des Guelfes
Ordre de la maison de la Lippe
Chevalier de 1ère classe de l'ordre de la Couronne de fer
Ordre de la Couronne de Wende
Ordre du Médjidié de 2e classe‎
Grand commandeur de l'ordre du Sauveur
Croix du mérite militaire de Waldeck (d)
Ordre de Sainte-Anne de 1re classe
Grand cordon de l'ordre de Léopold
Ordre de l'Aigle blanc
Ordre du Sauveur
Grand-croix de l'ordre de la Couronne de Wurtemberg
Ordre de Saint-StanislasVoir et modifier les données sur Wikidata
Plaque commémorative
Vue de la sépulture.

Ludwig Samson Heinrich Arthur, baron von und zu der Tann, devenu en 1868 baron von der Tann-Rathsamhausen (né le , jour de Waterloo, à Darmstadt dans le Grand-duché de Hesse; † le à Mérano, dans le Tyrol du Sud, alors autrichien), est un général d’infanterie bavarois. Les noms et armoiries bavaroises des barons von Rathsamhausen furent élevées au titre de baron von und zu der Tann-Rathsamhausen le à Berg, à son bénéfice et celui de ses frères, les généraux bavarois Hugo et Rudolph. Ses cousins, Otto et Arthur, bénéficièrent également de cette décision. Aujourd'hui, leurs descendants portent simplement le nom de von der Tann[1].

Le général von der Tann

Biographie modifier

Ludwig von der Tann (de) est le fils du chambellan Heinrich von der Tann (de) († 1848) et de la baronne Sophie von Rathsamhausen, dernière descendante d'une lignée de hobereaux alsaciens. Il eut pour parrain le roi Louis Ier de Bavière. Il fut admis à 14 ans à l'École des Pages de Bavière, avant d'intégrer le 1er régiment d'artillerie de campagne de l'Armée bavaroise (« Regiment du Prince-régent Luitpold ») , le avec le grade d’enseigne ; dès le il était promu au grade de sous-lieutenant. Le , le lieutenant von der Tann fut appelé comme aide de camp de l'État-major. Le il était promu capitaine et aide de camp du prince héritier Maximilien, dont il devint l'ami. En 1844, il se battit en duel avec un étudiant pour une affaire de cœur ; bien qu'à cette époque les duels fussent interdits, la faveur princière lui épargna les tracas d'un procès.

Il partit souvent en mission entre 1833 et 1844 : manœuvres autrichiennes en Italie, manœuvres prussiennes sur le Rhin et en Prusse-Orientale et il assista même à la Conquête de l'Algérie par la France en 1843.

Guerre des Duchés modifier

Lorsqu'en 1848 éclate la première guerre de Schleswig-Holstein, il est mis à la tête d'un corps de volontaires de Hambourg, Magdebourg et Kiel avec le grade de commandant. Avec ces hommes qu'il dut former lui-même, il s'illustra aux combats d’Altenhof (près d’Eckernförde) () et de Hoptrup (de). Nommé en 1849 chef d'État-major de la division du prince Édouard de Saxe-Altenburg, il fut promu colonel en et aide de camp du général Karl Wilhelm von Willisen (1790-1879) commandant l’armée du Schleswig-Holstein. À ce poste, il prit part aux combats d’Idstedt, de Missunde et au siège raté de Friedrichstadt.

De retour en Bavière, il fut affecté comme aide de camp du roi Maximilien II, fut promu successivement général de division (), général de corps d'armée (), lieutenant général () et gouverneur militaire d’Augsbourg, puis de Munich. En 1864 il assista aux combats de Dybbøl, dans la presqu'île de Sundeved, qui terminaient la guerre des Duchés.

Guerre austro-prussienne modifier

Le il fut nommé chef d'état-major du prince Charles-Théodore de Bavière, le général en chef des contingents d’Allemagne du Sud. Lorsqu’éclata la Guerre austro-prussienne, il passa un accord avec les généraux autrichiens sur la coordination des mouvements de troupe, prenant soin de se tenir loin des combats d'une guerre qu'au fond il désapprouvait, à la fois parce qu'il connaissait trop bien les atouts et les faiblesses des forces badoises et bavaroises, et parce qu'il se refusait fondamentalement à jouer un rôle dans une guerre « germano-allemande ».

La presse l’accabla après la défaite de l’armée bavaroise en . Il riposta en portant plainte contre la rédaction du « Volksboten[2] ».

Guerre franco-prussienne de 1870 modifier

 
Charge d'uhlans à la bataille de Loigny.

Le , on lui confia le 11e régiment bavarois d’infanterie, devenu désormais le « régiment von der Tann ». Maintenu au poste d'aide de camp du roi et chef de division, il fut promu le au grade de General der Infanterie et nommé général du Ier corps d'armée de Bavière. C’est à ce poste qu'en 1870 il s'illustra aux batailles de Frœschwiller-Wœrth, de Beaumont et de Sedan, où il prit la tête des opérations lors de l’attaque contre Bazeilles. La clairvoyance et l'énergie dont il fit preuve au cours de cette campagne des Ardennes lui valut d'être promu commandeur de l’Ordre militaire Max-Joseph. Après la capitulation de Napoléon III, son unité demeura stationnée à Sedan pour assurer le départ des prisonniers de guerre et veiller sur le butin pris à l'ennemi.

Au début du mois d’, le Haut-commandement lui confia, en plus de son corps d'armée, la direction de la 22e division prussienne d’Infanterie, et les 1re et 4e divisions de cavalerie, bien que la 1re division de cavalerie, affectée à des opérations particulières, ne participât pas à la campagne qui suivit. C'est cette armée qui tint en échec l'Armée de la Loire commandée par le général de La Motte Rouge le aux combats d'Artenay et assiégea victorieusement Orléans. Le , la contre-offensive menée par le général d'Aurelle de Paladines à la Bataille de Coulmiers (Arrondissement d'Orléans) l’obligea à se replier vers le nord. Du 2 au il combattit sous les ordres du grand-duc Frédéric-François II de Mecklembourg-Schwerin prenant part à plusieurs combats particulièrement sanglants autour d’Orléans. Blessé à la jambe à la bataille de Loigny, il parvint à tenir la position qu'on lui avait confiée. Après deux mois de combats presque ininterrompus, il fit marcher ses troupes fin décembre 1870 vers Paris pour anéantir les dernières unités ennemies. Pour le seul mois de décembre, son armée avait perdu 5 600 hommes.

Après la défaite de la France, il fut accueilli en héros, non seulement en Bavière mais même en Prusse, où les autorités lui décernèrent les plus hautes décorations. Le , le roi de Bavière le nomma Grand-chancelier de l'ordre militaire Max-Joseph.

À l'automne 1880, il contracta un rhume et un début de pneumonie se déclara, l'obligeant à partir en convalescence au Tyrol (). Il mourut à Mérano une semaine plus tard. On l'inhuma dans la crypte (Arkadengrab) de l’Alter Nordfriedhof de Munich.

En , l'armée impériale allemande baptisa en son honneur son premier croiseur propulsé à turbine, le SMS Von der Tann.

Bibliographie modifier

  • (de) Bernhard von Poten, « Tann-Rathsamhausen, Ludwig Freiherr von und zu der », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 37, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 373-380.
  • Schrettinger (Ordensarchivar), „Der Königlich Bayerische Militär-Max-Joseph-Orden und seine Mitglieder“, München, 1882
  • Hugo von Helvig: Ludwig Freiherr von und zu der Tann-Rathsamhausen, Verlag Mittler, Berlin 1882
  • Gebhard Zernin: Freiherr Ludwig von und zu der Tann-Rathsamhausen, Darmstadt 1884
  • Joachim Peter: „… aus vielen Gründen interessant!“ - Theodor Fontane über Freiherr Ludwig von und zu der Tann-Rathsamhausen, in: Buchenblätter, Beilage der Fuldaer Zeitung, Nr. 71, 1998, S. 67
  • Dr Paul Görlich: Ein Denkmal für den General in Tann, in: Buchenblätter, Beilage der Fuldaer Zeitung, Nr. 10, 2004, S. 37

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

  1. Cf. Genealogisches Handbuch des Adels, vol. XIV, Limburg (Lahn), C. A. Starke Verlag, coll. « Adelslexikon vol. 131 de la coll. » (réimpr. 2003) (ISSN 0435-2408), p. 316
  2. « Die bayrische Heerführung und der Chef des Generalstabs, Generalleutnant Freiherr v. d. T., vor den Geschworen etc.», Kissingen 1866