Virginie Ledoyen

actrice et mannequin française
Virginie Ledoyen
Description de cette image, également commentée ci-après
Virginie Ledoyen lors du Festival de Cannes 2018.
Nom de naissance Virginie Vanessa Fernández
Naissance (47 ans)
Paris 10e (France)
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession Actrice
Films notables Les Exploits d'un jeune Don Juan
Les Marmottes
Héroïnes
La Plage
Huit Femmes
Séries notables Les Misérables

Virginie Ledoyen, nom de scène de Virginie Fernández, est une actrice française, née le à Paris 10e.

Biographie modifier

Enfance et famille modifier

Virginie Vanessa Fernández naît le à Paris[1] au sein d'une famille franco-espagnole — Fernández est le nom de son père[2]. Elle passe son enfance à Aubervilliers[3]. Ses parents tiennent un stand sur les marchés ; elle les accompagne parfois dans leur métier de démonstrateurs et admire leur technique de vente à la manière de la commedia dell'arte[4]. Dès ses premiers films et à la demande de son père, elle prend comme pseudonyme le nom de jeune fille de sa grand-mère paternelle, comme hommage au fait que celle-ci était une actrice à titre amateur[2],[3]. Alors qu'elle a 10 ans, ses parents divorcent[4].

Débuts précoces de comédienne et publicité (années 1980) modifier

En 1979, à l'âge de 3 ans, sa mère lui fait tourner des publicités, entre autres pour Bledina, Buitoni ou Air Inter[5].

En 1986, elle apparaît dans le clip Sauver l'amour de Daniel Balavoine et la même année elle intègre l'école des enfants du spectacle (Rognoni) à Paris[2]. En 1987 à l'âge de 10 ans, elle est pour la première fois au cinéma, avec le film franco-italien Les Exploits d'un jeune Don Juan de Gianfranco Mingozzi[6],[7].

En 1988, elle joue dans le clip de François Feldman Je te retrouverai.

Révélation critique (années 1990) modifier

 
Virginie Ledoyen au festival de Cannes 2000, où elle est maîtresse de cérémonie[8].

En 1991 à l'âge de 14 ans, elle est choisie par Philomène Esposito pour jouer le rôle principal du film Mima, ce qui lui vaut les éloges des critiques pour son talent et son charisme d'actrice[9]. Quelques mois plus tard, elle joue avec Marcello Mastroianni et Michel Piccoli dans Le Voleur d'enfants de Christian de Chalonge[6].

En 1993, elle est nommée pour le César du meilleur espoir féminin pour sa prestation dans Les Marmottes d'Élie Chouraqui. Sa rencontre avec Olivier Assayas, avec qui elle tourne deux films, est déterminante pour sa carrière. L'Eau froide la confirme dans sa vocation d'actrice[7].

Elle devient ensuite la nouvelle jeune actrice fétiche de Benoît Jacquot, avec la chronique contemporaine La Fille seule, qui lui vaut sa troisième nomination au César du meilleur espoir féminin, et l'adaptation de Marivaux La Vie de Marianne pour la télévision.

En 1999, elle devient ambassadrice et égérie de la marque de cosmétiques L'Oréal[10],[11].

En 2000, elle tente l'aventure hollywoodienne, en tenant le premier rôle féminin du thriller d'aventures La Plage[11],[9], premier essai américain du cinéaste britannique Danny Boyle, dont le tournage dans les îles Phi Phi, en Thaïlande, se fait aux côtés de Leonardo DiCaprio et Guillaume Canet. En France, elle fait partie du casting d'une adaptation télévisée des Misérables de Josée Dayan, où elle incarne Cosette, avec Gérard Depardieu dans le rôle de Jean Valjean. Cette exposition médiatique la confirme comme valeur montante d'un cinéma plus grand public.

Diversification (années 2000) modifier

 
Virginie Ledoyen en 2010 au défilé de la collection printemps-été de Chanel.

En 2002, elle fait ainsi partie de la distribution quatre étoiles de Huit Femmes de François Ozon[9], dans lequel elle chante Toi mon amour, mon ami de Marie Laforêt. Le succès critique et commercial du film la relance, après la semi-déception de La Plage.

Elle confirme cet élément favorable en 2003 en figurant au générique du film historique Bon voyage, d'un cinéaste rare, Jean-Paul Rappeneau, mais aussi en disposant d’un petit rôle dans la comédie potache amenée à devenir « culte » Mais qui a tué Pamela Rose ?, d'Éric Lartigau.

En 2004, elle est membre du jury international du Festival international du film de Tokyo. Mais surtout, elle tente de s'imposer comme tête d'affiche en étant l'héroïne du film d'épouvante français, Saint Ange[9], réalisé par Pascal Laugier. Mais le film passe inaperçu.

Elle poursuit donc dans des distributions chorales et se replie sur des comédies populaires, et ce sous la direction de scénaristes-réalisateurs experts du genre : le vétéran Francis Veber en 2006, pour La Doublure[12], portée par Gad Elmaleh et Alice Taglioni ; en 2008, L'Emmerdeur, avec Patrick Timsit dans le rôle-titre, et Mes amis, mes amours, de Lorraine Lévy. Mais elle collabore aussi avec le réalisateur de comédie d'auteur Emmanuel Mouret, pour Un baiser, s'il vous plaît !, en 2007.

Si elle parvient à décrocher un premier rôle, ce sera sur les planches : en 2007, elle joue avec Arié Elmaleh dans la pièce de théâtre de Fabrice Roger-Lacan Irrésistible, mise en scène par Isabelle Nanty[12].

En 2009, elle revient au cinéma et au drame, en compagnie de Simon Abkarian et de Jean-Pierre Darroussin, dans la fresque historique L'Armée du crime de Robert Guédiguian[13], film sur la résistance du groupe Manouchian contre l'occupant allemand et le gouvernement de Vichy.

En 2010, elle devient égérie de la marque IKKS aux côtés de Vincent Pérez[14] et elle tient un rôle secondaire dans la comédie Tout ce qui brille, le succès public et critique de Géraldine Nakache et Hervé Mimran.

Retour au drame et télévision (années 2010) modifier

 
Virginie Ledoyen à la première de Enragés au festival de Cannes 2015.

Pour décrocher son premier rôle de femme d'action, elle se tourne vers la télévision : en 2011, elle est au casting de la série XIII : La Série[15], coproduction internationale diffusée en France par la chaîne Canal+, où elle incarne une tueuse à gages russe impitoyable. La série est cependant mal reçue par la critique, et remaniée en profondeur pour sa seconde saison, et l'actrice n'est pas reconduite.

C'est l'année suivante qu'elle parvient enfin à renouer avec un projet acclamé mondialement, en incarnant la duchesse de Polignac, l'une des trois protagonistes de la fresque historique Les Adieux à la reine, qui marque également ses retrouvailles avec Benoît Jacquot. Ce sont cependant les performances de Diane Kruger et Léa Seydoux qui retiennent surtout l'attention.

La même année, elle prête sa voix au personnage de Chloé Lynch dans le jeu Call of Duty: Black Ops 2, et participe à À votre bon cœur, mesdames, nouveau long-métrage à petit budget de Jean-Pierre Mocky.

L'actrice retrouve Emmanuel Mouret pour son premier essai dans un registre dramatique, Une autre vie, sorti en 2013.

En 2013, elle est membre du jury des longs-métrages lors du 70e Festival de Venise.

En 2014, elle participe à deux projets plus modestes : la comédie dramatique Ablations, d'Arnold de Parscau, et la comédie dramatique indépendante Le Monde de Fred, de Valérie Müller. Les deux films passent inaperçus.

L'année suivante, elle tient l'unique rôle principal féminin de la distribution du film d'action franco-canadien Enragés, d'Éric Hannezo. Le long-métrage est un flop.

En 2017, elle décide donc de revenir à la télévision : elle joue le rôle principal de Mélancolie ouvrière, un téléfilm[16],[17] de Gérard Mordillat, avec Philippe Torreton et François Cluzet. Elle joue le rôle de Lucie Baud, une des premières femmes syndicalistes françaises, ouvrière dans les tissages de soie. Le tournage a lieu à Saint-Julien-Molin-Molette[18] où le passé ouvrier a laissé des ateliers de tissage tels qu'elle les a connus.

Par ailleurs, elle tente, sur le modèle de l'actrice Alexandra Lamy, de relancer sa carrière en étant l'héroïne d'une mini-série de TF1 adaptant un roman de Harlan Coben : Juste un regard[15] est réalisé par Ludovic Colbeau-Justin et connaît des bonnes audiences.

Lors du festival de Cannes 2018 elle fait partie du jury Un certain regard présidé par Benicio del Toro[19]. La même année, elle figure dans deux longs métrages : elle revient à la comédie pour MILF, première réalisation de l'actrice humoriste Axelle Laffont ; un flop critique[20] et commercial[21]. Puis la grosse production familiale Rémi sans famille, portée par Daniel Auteuil, et réalisée par Antoine Blossier.

Lors du festival de Cannes 2019 elle préside le jury de la Queer Palm[22].

À partir de 2019, elle tourne sous la direction de Valérie Donzelli[23], dans les films Notre dame puis L'Amour et les Forêts, et dans la série Nona et ses filles où elle incarne une des trois filles de Miou-Miou. En 2021, elle incarne l'héroïne de la série L'Île aux trente cercueils, nouvelle adaptation du roman éponyme de Maurice Leblanc, puis l'année suivante Anne de Pisseleu dans le téléfilm Diane de Poitiers réalisé par Josée Dayan.

En 2023, elle est membre du jury au Festival du film de Cabourg.

Engagements politiques modifier

À l'occasion de la primaire présidentielle socialiste de 2011, elle déclare à la presse son intention de voter pour Martine Aubry pour le premier tour de scrutin[24].

Vie privée modifier

Le 27 septembre 2001, elle met au monde une fille prénommée Lila, qu'elle a eue avec Louis Soubrier, rencontré en 1996 sur le tournage de Héroïnes de Gérard Krawczyk.

Elle a été aussi la compagne du chanteur Benjamin Biolay[25] ainsi que du cinéaste Pascal Laugier[25].

De 2007 au printemps 2015, elle vit avec l'acteur Arié Elmaleh[25]. Leur fils, Isaac, naît en juillet 2010[26]. Leur fille, Amalia, naît le 23 avril 2014[27].

Filmographie modifier

Cinéma modifier

Télévision modifier

Clips modifier

Podcast modifier

  • 2020 : L'Employé, épisode 8 La Supérieure

Jeux vidéo modifier

Box-Office modifier

Film à plus d'un million d'entrées
Film Année Réalisateur Box-office
Huit Femmes 2002 François Ozon 3 711 394 entrées
La Doublure 2006 Francis Veber 3 087 562 entrées
La Plage 2000 Danny Boyle 2 280 331 entrées
Tout ce qui brille 2010 Géraldine Nakache 1 420 183 entrées
La Cérémonie 1995 Claude Chabrol 1 000 271 entrées

Musique modifier

Virginie Ledoyen a participé à cinq enregistrements :

Distinctions modifier

Récompenses modifier

Nominations modifier

Décoration modifier

Notes et références modifier

  1. « Fiche de Virginie Ledoyen », sur lesgensducinema.com (consulté le ).
  2. a b et c Magazine Psychologies de décembre 2007, page 24.
  3. a et b Philippe Lançon, « Virginie Ledoyen, 20 ans, joue dans Héroïnes, aujourd'hui en salle. Parcours d'une actrice française, d'Aubervilliers à Darjeeling. Les pôles de Virginie », sur Libération.fr, (consulté le ).
  4. a et b Magazine Psychologies de décembre 2007, page 22.
  5. Olivier Petit, « Virginie Ledoyen : elle fête ses 40 ans mais que devient-elle ? », sur telestar.fr, .
  6. a et b Michaël Melinard, « Virginie Ledoyen : "Le côté 'Cluedo géant' m'amuse" », sur L'Humanité, (consulté le ).
  7. a et b « Portrait de Virginie Ledoyen, une des plus belles promesses faite au cinéma, français et international », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le ).
  8. « Ledoyen de cérémonie », sur AlloCiné.com (consulté le ).
  9. a b c et d « Portrait. Virginie Ledoyen, le sans-faute de l'étoile française », La Croix,‎ , p. 23.
  10. Virginie Mouzat, « Virginie Ledoyen à la question », Le Figaro,‎ , p. 16.
  11. a et b Olivier De Bruyn, « Virginie Ledoyen, le feu sacré », Le Point,‎ , p. 141.
  12. a et b Par Propos recueillis par Catherine Balle Le 30 janvier 2007 à 00h00, « Virginie Ledoyen : « C'était la pièce qu'il me fallait » », sur leparisien.fr, (consulté le )
  13. Olivier Delcroix, « Brève rencontre avec ... Virginie Ledoyen », Le Figaro,‎ , p. 28
  14. Voir sur ikks.com.
  15. a et b Par Stéphanie Guerrin Le 22 juin 2017 à 12h53, « Dans «Juste un regard» sur TF1, le retour gagnant de Virginie Ledoyen », sur leparisien.fr, (consulté le )
  16. lefigaro.fr, « Philippe Torreton et Virginie Ledoyen réunis sur Arte », TVMag,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. « Télévision : Lucie Baud, figure oubliée de la lutte ouvrière », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  18. « Loire. Mélancolie ouvrière, retour en images à Saint-Julien-Molin-Molette », sur www.leprogres.fr (consulté le )
  19. Guillaume Tion, « Comment ça va Virginie Ledoyen ? », sur Libération (consulté le )
  20. Voir sur allocine.fr.
  21. Voir sur jpbox-office.com.
  22. (par AFP), « Virginie Ledoyen présidera la 10e Queer palm, prix LGBT à Cannes », sur ladepeche.fr (consulté le )
  23. Nicolas Mouchel, « Interview. Virginie Ledoyen : « le festival du film de Cabourg est très chaleureux et très puriste à la fois... » », sur actu.fr, (consulté le )
  24. Virginie Ledoyen votera Martine Aubry, 7 octobre 2011.
  25. a b et c « Biographie de Virginie Ledoyen », sur premiere.fr (consulté le ).
  26. « Virginie Ledoyen et Arié Elmaleh : deuxième sortie officielle en quatre ans ! », sur purepeople.com, .
  27. « Virginie Ledoyen et Arié Elmaleh révèlent le prénom de leur fille », sur lci.tf1.fr, .
  28. Opium, fumée de rêve.

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :