Vieilley

commune française du département du Doubs

Vieilley
Vieilley
L'église Saint-Léger à Vieilley.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Besançon
Intercommunalité Grand Besançon Métropole
Maire
Mandat
Franck Raclot
2020-2026
Code postal 25870
Code commune 25612
Démographie
Gentilé Vieilleys
Population
municipale
675 hab. (2021 en diminution de 3,71 % par rapport à 2015)
Densité 72 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 20′ 16″ nord, 6° 04′ 47″ est
Altitude Min. 215 m
Max. 593 m
Superficie 9,43 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Besançon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Baume-les-Dames
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Vieilley

Vieilley est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie modifier

Vieilley est situé à 12 km (à vol d'oiseau) au nord-est de Besançon, à environ 250 m d'altitude. Le village s'étend sur le sud de la vallée de l'Ognon et le nord de la Grande Côte, au pied du fort de la Dame Blanche (fort de Chailluz ou Kirgener). Vieilley est frontalier avec la Haute-Saône, au nord-ouest du département du Doubs.

La commune de Vieilley a une superficie de 9,43 km2 limitée au nord par l'Ognon, au sud par Besançon, la Grande Côte et la forêt de Chailluz (où l'on trouve le point culminant de la commune à 593 m) et à l'ouest par Mérey-Vieilley.

Accès modifier

Vieilley est située au bord de la route départementale de Devecey à Moncey. L'autoroute la plus proche est l'A36 à Marchaux, à environ 11 km. Au sud de Vieilley passe la ligne TGV Mulhouse - Besançon - Lyon[1].

La commune est desservie par la ligne  65  du réseau de transport en commun Ginko.

Communes limitrophes modifier

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 106 mm, avec 13,8 jours de précipitations en janvier et 9,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pouligney », sur la commune de Pouligney-Lusans à 10 km à vol d'oiseau[4], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 214,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le ; la température minimale est de −23 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Vieilley est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 310 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (50,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,9 %), terres arables (30,2 %), zones agricoles hétérogènes (10,3 %), prairies (8,7 %), zones urbanisées (4,9 %), eaux continentales[Note 4] (0,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie modifier

Villiacus en 1049 ; De Villeyaco en 1143 ; Fertalita de Veilley en 1260 ; Ecclesia de Veilley au XIIIe siècle ; De Veilley au XIVe siècle ; Veilley en 1343[15].

Histoire modifier

Antiquité modifier

En 1992, Daniel Daval a découvert à Vieilley des restes de céramique sigillée, caractéristique de l'Antiquité romaine[16]. On les attribuent à la céramique d'Argonne, répandue surtout en Antiquité tardive (à partir du IIIe siècle apr. J.-C.)[17]. Les découvertes ne permettent cependant pas de conclure que la région était déjà peuplée à cette époque, il est plutôt probable qu'elles proviennent de la voie ralliant par l'Ognon Luxeuil à Besançon[18].

Moyen Âge modifier

En 895, Vieilley est documenté pour la première fois. L'église Saint-Léger date également de la fin du IXe siècle. Au Moyen Âge le village appartenait à l'abbaye Saint-Étienne de Besançon. En 1258, Étienne de Chassagne fait construire le château de Vieilley, qui sera détruit par les troupes de Louis XI en 1470, puis reconstruit de suite[19].

Époque moderne modifier

Lors de la guerre de Trente Ans les troupes du duc Bernard de Saxe-Weimar seront stationnées en à Vieilley et Cromary en attendant les renforts venant de Montbéliard, menés par le Comte de Concey. Ensemble ils participeront à la campagne pour libérer la Franche-Comté de l'envahisseur lorrain[20]. Lors des années précédentes Vieilley avait souffert à plusieurs reprises de pillages et saccages menés par des soldats errants dans les environs, comme les communes des alentours et de nombreuses autres régions d'Europe pendant la guerre[21]. Le château ne sera également pas épargné : il se voit incendié par les troupes suédoises en 1642[22]. Dans le traité de Nimègue Vieilley et le reste de la Franche-Comté reviennent définitivement à la France.

Au début du XVIIIe siècle l'archevêque de Besançon acquit la possession du château de Vieilley. L'archevêque François-Joseph de Grammont meurt ici en 1717 après avoir royalement aménagé le château[23]. Il avait eu plusieurs conflits à résoudre avec le Parlement de Besançon sur les débats autour du jansénisme et de la bulle Unigenitus[24]. Lors de la Révolution française le château devient propriété d'état et est vendu en 1792[22].

Époque contemporaine modifier

 
Fort de Chailluz ou Kirgener.

Entre 1875 et 1878 est construit, au-dessus de Vieilley, dans la forêt de Chailluz, le fort Chailluz ou Kirgener qui offre de la place pour 600 hommes. Il s'aligne dans les nombreuses fortifications autour de Besançon (la citadelle étant probablement la plus célèbre) chargées de la défense de la ville. Après la défaite dans la guerre franco-allemande de 1870-1871, plusieurs forts ont été construits pour renforcer les systèmes défensifs, dont le fort de Chailluz fait partie.

Lors de la Première Guerre mondiale le château est réquisitionné par la cavalerie française. Aujourd'hui un monument dans la rue du Général-Charles-de-Gaulle rappelle les morts originaires de Vieilley. Pendant la Deuxième Guerre mondiale Vieilley est un lieu important de la Résistance : l'opposition locale s'organise dans le maquis de Vieilley[25]. Il réalise entre autres avec succès des actes de sabotages sur la ligne ferroviaire de Besançon pour ainsi interrompre les transports allemands[26]. L'anglais George Millar joue un rôle important lors de la Résistance à Vieilley. Le soldat de la Special Operations Executive se fait parachuter au-dessus de la région en et soutiendra à partir de là le maquis de Vieilley. Il se chargera entre autres de la formation militaire du maquis. Le , Vieilley est encerclé par les Allemands qui fouillent l'ensemble du village et arrêtent le chef du maquis local. Il réussira à fuir le jour même et pourra continuer de travailler pour la résistance[22]. Le les chars français de la 1re Division blindée traversent Vieilley dans le cadre de la Libération[27].

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2002 2008 Bernard Bourgeois    
mars 2008 2014 André Mathez[28]    
mars 2014 mai 2020 Christiane Zobenbuller SE Retraitée Fonction publique
mai 2020 En cours Franck Raclot LR  [29]
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[31].

En 2021, la commune comptait 675 habitants[Note 5], en diminution de 3,71 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
399293451435459449442441448
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
387417461448424401410404374
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
375357351307314325310278280
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
241246372432525587707697703
2021 - - - - - - - -
675--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
Histogramme de l'évolution démographique

Vie locale modifier

Enseignement modifier

Une école primaire très moderne construite en 2004 par l'architecte Bernard Quirot reçoit les élèves de Vieilley mais également des villages environnants.

Initialement un deuxième bâtiment était prévu qui devait héberger une bibliothèque et cantine, mais ce plan ne fut pas réalisé[34],[35] Une petite bibliothèque est installée dans la mairie. Elle propose un choix de livres principalement pour les jeunes. Elle ouvre une fois par semaine et propose des livres du Bibliobus, géré par la bibliothèque municipale de Besançon pour les environs de Besançon.

Équipements modifier

La salle polyvalente est régulièrement utilisée pour des manifestations culturelles telles des concerts ou des pièces de théâtre.

Sports modifier

Près de la salle se trouve un terrain de foot et un terrain de tennis. Près du fort de Chailluz se trouve une piste de décollage pour parapente.

Commerce modifier

Une épicerie local, totalement rénovée, qui a rouvert en 2021. Elle propose de nombreux produits de première nécessité, dépôt de pain.

Économie modifier

Vieilley est une commune principalement marquée par l'agriculture et l'exploitation forestière. Depuis plusieurs décennies elle accueille également de plus en plus de familles banlieusardes travaillant dans l'agglomération bisontine.

En dehors d'une épicerie on ne trouve pas de commerce à Vieilley. Le supermarché le plus proche est celui de Devecey.

Lieux et monuments modifier

  • Le château de Vieilley.
  • L'église Saint Léger du XVIIIe siècle avec son clocher comtois.
  • Les fontaines-lavoirs.

Héraldique modifier

  Blason
Palé contre-palé d'argent et de pourpre, à la divise d'or brochant sur la partition, à la roue de moulin de sinople brochant en coeur sur le tout[36].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Ligne TGV Rhin-Rhône
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Vieilley et Pouligney-Lusans », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Pouligney », sur la commune de Pouligney-Lusans - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Pouligney », sur la commune de Pouligney-Lusans - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 6, BESANÇON, CÊTRE, .
  16. Daniel Daval, Prospection de la moyenne vallée de l'Ognon : Entre Bonnay et Ruffey-le-Château, dans: Gallia Informations 1991, 2, Paris 1991, p. 60-62.
  17. Lydie Joan, Le Doubs et le territoire de Belfort: 25 et 90, Vol. 25, Paris 2003, p. 431.
  18. Victor Adolfe Malte-Brun, Nouvelles Annales des voyages ..., Paris 1862, p. 200
  19. Anna Tyzack, Property in France: Wartime 'hotel' gets a facelift, dans: The Daily Telegraph, Londres 14 juin 2008.
  20. Gérard Louis, La guerre de Dix Ans, 1634-1644, Paris 1998, p. 39.
  21. Paul Delsalle, La Franche-Comté au temps des archiducs Albert et Isabelle : 1598-1633, Besançon 2002, p. 12.
  22. a b et c Tyzack, Londres 2008. (cf. note 4)
  23. Eugène Auguste Bouchey, Recherches historiques sur ... Mandeure, Besançon 1862, p. 39.
  24. Jean François Nicolas Richard, Histoire des diocèses de Besançon et Saint-Claude, Besançon 1851, t. 2, p. 386-388.
  25. Jean Riche, La Franche-Comté sous l'occupation allemande et sa libération, Vol. 3, Besançon 1980, p. 126 et suivants.
  26. http://www.besancon.fr/gallery_files/site_1/346/353/781/guide_jeunes_resistance.pdf , p. 13
  27. Jean Navard, La Libération avec les chars, Paris 1980 p. 160
  28. [PDF] Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires
  29. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  34. quirotassocies.com
  35. Infociments.fr
  36. https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=20521

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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