Victor Paillard

bronzier français

Alexandre Victor Paillard né le à Heudicourt (Eure) et mort le à Paris (7e arrondissement) est un bronzier et sculpteur français.

Victor Paillard
Portait de Victor Paillard vers 1860,
photographie non sourcée.
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Activités
Maître
Jean-François Deninger (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Biographie modifier

Victor Paillard est le fils de Charles Paillard, petit propriétaire terrien, et de Denise Louise Victoire de Chaumont.

Séjournant chez sa sœur Mme Baudin à By-Thomery (Seine-et-Marne), ses talents artistiques sont remarqués par le comte de Guzmán[Lequel ?], qui l'envoie se perfectionner à Paris.

Après un passage par l'École royale gratuite de dessin et une formation de ciseleur, il est l'élève de Jean-François Denière et collaborateur de Ferdinand Barbedienne. Rapidement reconnu comme l'un des meilleurs bronziers fondeurs de son temps, il crée vers 1830 une maison d'objets d'art et d'ameublement qui emploiera jusqu'à une centaine de personnes au milieu du XIXe siècle. Il reçoit de nombreuses commandes officielles, notamment lors de la décoration de l'hôtel du ministre des Affaires étrangères au quai d'Orsay à Paris.

Exposant en France et à l'étranger, il est nommé membre du jury de l'Exposition universelle de 1855 à Paris, et expose hors-concours.

Victor Paillard travailla pour l'ébéniste Alexandre-Georges Fourdinois, de grandes familles russes, Honoré de Balzac, le prince de Galliera[Lequel ?], Abel Laurent, Louis-Constantin Detouche, A. Squoy[Qui ?], Albert[Lequel ?]etc.

Officier de la Légion d'honneur, chevalier de la Couronne de fer en Autriche, il est nommé conseiller de Paris et maire du 3e arrondissement le [1].

 
Tombe de Victor Paillard, Paris, cimetière du Père-Lachaise.

Il meurt le à son domicile au 11, passage de la Visitation à Paris[2] et est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise (33e division)[3].

Œuvres modifier

  • Salon de 1844 : pendule à figure couchée ; candélabre avec groupe d'enfants ; Françoise de Rimini d'après Decaisne ; Bossuet d'après Jean-Jacques Feuchère ; pendule Louis XV avec enfants et oiseaux d'après Boucher ; candélabre Pompéi ; bénitier supporté par des anges.
  • 1848 : buste de L'Abbé de l'Épée, d'après Lassus, et deux statuettes, d'après Auguste Préault, pour la chapelle Sainte-Suzanne de l'église Saint-Roch à Paris ; Sapho debout, d'après James Pradier, statuette abondamment reproduite dans des techniques variées.
  • Exposition universelle de 1851 de Londres au Crystal Palace : il dirige la fonte de la statue colossale de la Reine Victoria en zinc et bronze, d'après Jean-Pierre Dantan ; figure d'enfant grandeur nature couronné de pampres et portant un candélabre de bronze doré de style Louis XIV ; vases en porcelaine tendre avec anses décorées d'enfants vendangeurs ; têtes de chimères ; paire de flambeaux de style Louis XV, etc.
  • 1855 : il exécute la toilette de l'impératrice Eugénie en style néo-Louis XV ; statue équestre de l'empereur Napoléon III d'après Jean-Baptiste Joseph Debay.
  • Crédences du maître-autel de l'église Saint-Thomas d’Aquin à Paris, avec têtes d'anges, pampres et épis.
  • Décoration de l'hôtel du ministre des Affaires étrangères à Paris, exécutant notamment la célèbre horloge, les bronzes de la cheminée (d'après Michel Joseph Napoléon Liénard) et les quatre lustres à chimères et groupes d'enfants du salon de l'Horloge ; le départ de rampe de l'escalier d'honneur ; le grand lustre de style néo-Renaissance avec enfants et arabesques dans le salon du Congrès, ainsi qu'une pendule en bronze et or (L'architecture et la Peinture), des candélabres figurant les Trois Grâces, une autre paire de candélabres et une paire de torches ; dans le salon des Ambassadeurs, une pendule figurant la Poésie et la Musique, des candélabres assortis et un lustre de style néo-Renaissance.
  • Paris, musée des Arts décoratifs : Victoire Ailée, don Ferrand - Leprince-Ringuet.
  • Versailles, musée Lambinet : Enlèvement de Déjanire, don Turquet - Leprince-Ringuet.

Notes et références modifier

  1. « Secrétariat général », Recueil des actes administratifs de la Préfecture du département de la Seine,‎ , p. 100, lire en ligne sur Gallica.
  2. Archives de Paris 7e, acte de décès no 687, année 1886 (vue 27/31).
  3. Registre journalier d'inhumation de Paris Père-Lachaise de 1886, en date du 3 avril (vue 7/30).

Annexes modifier

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Bibliographie modifier

  • Marie Hamon-Jugnet et Catherine Oudin-Doglioni, Le Quai d'Orsay, Paris, Nouvelles Éd. latines, coll. « Art et tourisme », , 30 p. (ISBN 978-2-723-32012-2, OCLC 468238770).
  • Christiane Frain de la gaulayrie, Victor Paillard, 1805-1886, bronzier et sculpteur, bibliothèque des Arts Décoratifs, cote BB 154/2, 1982.
    Document rédigé par son arrière petite-fille (1919-1986).

Liens externes modifier