Victor Aristide Delavelle, né à Maîche le et mort à Besançon le , est un homme politique français, maire radical-socialiste de Besançon (Doubs) en Bourgogne- Franche-Comté de 1881 à 1884.

Victor Delavelle
Illustration.
Portrait de Victor Delavelle
Fonctions
Maire
Groupe politique Radicaux-socialistes
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Maîche
Date de décès (à 81 ans)
Lieu de décès Besançon

Biographie modifier

Il est le fils de Melchior Gabriel Delavelle, originaire de Fleurey (décédé en 1865), charron et de Marie Alexandrine Glasson (née à Maîche en 1804 dans une famille d'agriculteurs) qui ont eu deux enfants : Victor et Marie-Joseph Honorine (1834-1893).

Il se marie une première fois en 1854 avec Victoire Lefebvre-Desmares (1832-1871). Ils ont sept enfants dont cinq survivront : Léon (1856-1900), Georges (1858-1892), Jeanne (1860-?), Henriette (1866- ?) et Victor-Henri (1868-1918). Veuf en 1871, il se remarie avec Maria Augustine Ber en 1873. Sa fille Jeanne est la mère de Geneviève Gallois, bénédictine et artiste peintre.

Il a habité Grande rue à Besançon dans quatre appartements successifs. Il est inhumé au cimetière des Chaprais et une rue des Chaprais porte son nom.

Victor Aristide Delavelle a exercé la profession de clerc de notaire (1857 à 1866) puis de notaire (1866 à 1901) à Besançon.

En 1883, il fonde avec son cousin l'avocat et député (1885-1889) Jules Gros, le premier quotidien régional le Petit Comtois, un journal républicain, démocratique et anticlérical ; il en sera le premier rédacteur en chef.

Carrière politique modifier

Mandats modifier

Conseiller adjoint de Besançon dès 1870 sous les mandats de Georges Fernier et Gustave Oudet, il est nommé maire en en succédant à ce dernier, avocat républicain modéré. Besançon étant chef-lieu de département, c'est le président de la République Jules Grévy qui, sur proposition du ministre de l'intérieur Ernest Constans, le désigne ainsi que les principaux adjoints parmi les conseillers élus[1]. Delavelle est le premier des dix maires radicaux-socialistes, sur douze, qui ont tenu la fonction de maire de Besançon jusqu'en 1944[2]. Son court mandat (1881-1884) sera marqué par la vive défiance de l'opposition municipale.

Dès le , il doit répondre à une suspicion de conflit d'intérêt : certains conseillers croyant que lui ou ses proches possèdent des terrains à la Butte et aux Chaprais et que cela influe sur les arbitrages qu'il est amené à faire concernant le tracé des voies nouvelles à ouvrir dans ces quartiers.

En août 1884 lors de l’examen des finances, le rapporteur de la commission relève des irrégularités mineures concernant les services de la voirie qu'il est convenu d'éviter lors des exercices à venir. Le compte administratif est cependant approuvé mais Victor Delavelle, affecté par ces critiques, démissionne. Il se représente le et est élu au 2e tour de scrutin interne au conseil municipal. Toutefois la fronde persiste et Delavelle se fait excuser lors des conseils municipaux qui suivent avant de démissionner à nouveau et d'être remplacé fin 1884 par son 1er adjoint Nicolas Bruand, radical-socialiste comme lui. Victor Delavelle restera toutefois membre du conseil municipal jusqu'en 1888 et présidera la commission de l’administration ainsi que celle des finances.

Événements marquants du mandat modifier

Le tunnel fluvial sous la Citadelle qui permet d'éviter la boucle du Doubs autour du centre-ville est inauguré le .

Une des plus importantes crues du Doubs se produisit en . Le pont des Chaprais dit « fil de fer » est gravement endommagé par les traverses de chemin de fer qui, entreposées à Rivotte ont été emportées par le courant. Son remplacement par un pont en pierre débute en 1883 et la mise en service du nouveau pont (Saint Pierre) a lieu en 1885.

Le un traité est signé entre le ministre de l'instruction publique Jules Ferry et la ville de Besançon, traité qui lance la création effective de l'Observatoire astronomique.

C'est en 1884 qu'est ouverte la première gare de la Mouillère, point de départ de la liaison Besançon-Le Locle gérée par la compagnie P.L.M. La ligne est inaugurée le et la gare les 16 et 17 aout. Le , la statue de Jouffroy d'Abbans implantée sur une fontaine place de la Madeleine est dévoilée en présence de Ferdinand de Lesseps et de Félix Faure, le futur président de la République alors sous secrétaire d'État à la Marine.

Distinctions modifier

Notes et références modifier

  1. Disposition qui sera abrogée en mars 1882 sauf pour Paris où elle subsistera jusqu'en 1977.
  2. Voir liste des maires de Besançon

Voir aussi modifier

Liens externes modifier