Vesunna I
illustration de Vesunna I
Le Vesunna I à la Vogalonga 2016.

Autres noms « le Vesunna »
Type Rabaska[1]
Fonction Transport touristique
Histoire
Commanditaire ALP-GNP
Constructeur Jean-Claude Sellier
Chantier naval Moulin Sainte-Claire
Fabrication Bois
Commandé
Quille posée
Mise en service
Statut En activité
Caractéristiques techniques
Longueur 10 m[1]
Maître-bau 1,40 m[1]
Caractéristiques commerciales
Passagers 15
Carrière
Propriétaire ALP-GNP
Pavillon Pavillon national français France
Port d'attache Périgueux
Coût entre 5 000 et 6 000 

Vesunna I est un rabaska utilisé pour des visites touristiques de Périgueux sur l'Isle.

Étymologie modifier

Le bateau est nommé d'après la déesse de l'eau et de la fécondité, Vesunna[1]. Il s'agit d'une divinité indigène tutélaire des Pétrocores, qui habitaient la cité de Vesunna, correspondant aujourd'hui au quartier sud de Périgueux[2],[3].

Historique modifier

Aux XIXe et XXe siècles, l'Isle, qui traverse la ville de Périgueux, est empruntée chaque jour par de nombreux bateliers qui acheminent des personnes et des marchandises[4]. Finalement, en 1957, la rivière est officiellement fermée à la navigation[4].

En 2013 et début 2014, le club de canoë-kayak de Périgueux (ALP-GNP) commence à réfléchir à la création d'un parcours de randonnée touristique sur l'Isle[5]. En , la ville de Périgueux, le club de canoë-kayak et la Fédération française de canoë-kayak signent une convention établissant un « sentier nautique » sur la rivière, le troisième en France[n 1],[5]. À partir de cette date, le club lance la construction du bateau dans la base nautique du Moulin Sainte-Claire, avec Jean-Claude Sellier, constructeur de rabaskas à Port-Sainte-Foy[5].

 
La figure de proue de Vesunna I, usinée par la SOCRA.

Comme base, ils achètent le moule d'un canoë de neuf places en Ardèche, puis rallongent la coque en ajoutant une partie au centre, après que la proue et la poupe sont fabriquées[1]. La figure de proue, usinée par les ateliers de la SOCRA, est une allégorie de la déesse Vesunna[5]. L'embarcation, dont le coût s'élève entre 5 000 et 6 000 , peut accueillir une quinzaine de personnes[5].

Le à 17 heures, l'embarcation est baptisée « Vesunna I » par le maire de Périgueux, Antoine Audi, et le chœur d'hommes Vox Vesunna[5],[6]. Vesunna II, un deuxième rabaska également baptisé le , sert de complément à Vesunna I afin de répondre aux besoins touristiques[5]. Depuis, des balades touristiques sur la rivière, jusqu'à la guinguette Barnabé[7], sont organisées trois fois par semaine[n 2],[5]. En période estivale, des sentiers nautiques nocturnes retraçant l'histoire de Périgueux, de la Préhistoire à la Belle Époque, sont organisés[8].

Le , après un an d'entraînement, une équipe de dix personnes atteintes de cancer embarque sur le Vesunna I pour participer à la Vogalonga de Venise[9]. Organisé par la CAMI Sport & Cancer et le club de canoë-kayak de Périgueux, ce projet résulte d'une idée portée depuis 2014 par le triathlète de haut-niveau, Lionel Roye[9]. Ce dernier, accompagné d'un moniteur du club, Gaétan Minotte, pilotent le rabaska[9]. Deux médecins assurent le suivi des malades (Charles-Briac Levaché, président de la CAMI Sport & Cancer, et Michel Cadet, vice-président du club de canoë-kayak)[9]. Des supporters participent également au rassemblement, en embarquant sur le Vesunna II[9]. L'équipage boucle les 27 km en h 25[10]. Deux ans plus tard, en 2018, les organisateurs relèvent à nouveau le défi en participant à la 43e édition de la Vogalonga[11].

Photographies prises à la Vogalonga 2016, à Venise (Italie).

En , le rabaska est mobilisé à Périgueux dans le cadre de l'opération « C'est mon patrimoine », organisée par le ministère de la Culture[12],[13].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. « Sentier nautique » est un label officiel de la Fédération française de canoë-kayak, créé en 2013, pour promouvoir les activités des clubs. Périgueux est la troisième ville française à en bénéficier.
  2. Les tarifs proposés sont relativement bas après que la Ville de Périgueux a décidé de verser 1 000  pour les rendre plus attractifs.

Références modifier

  1. a b c d et e Grégoire Morizet, « Périgueux : un canoë de 15 places mis à l'eau », Sud Ouest,‎ (lire en ligne).
  2. « Femmes célèbres du Périgord » [PDF], sur le site du conseil général de la Dordogne (consulté le ), p. 2.
  3. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 1, Librairie Droz, , 1871 p. (ISBN 978-2-600-02883-7, lire en ligne), p. 162.
  4. a et b Ève Scholtes, « Périgueux à l'abordage », L'Express, no 3344 « Un été en Périgord »,‎ , p. II.
  5. a b c d e f g et h Marie Berthoumieu, « Un canoë géant pour redécouvrir Périgueux », Dordogne libre, no 21092,‎ , p. 3.
  6. Grégoire Morizet, « Vogue la voie bleue », Sud Ouest, no 21993,‎ , p. 23 (lire en ligne).
  7. Adrien Vergnolle, « Périgueux : de la voie verte à la voie bleue ? », Sud Ouest,‎ (lire en ligne).
  8. Jonathan Barbot, « Sentiers nautiques sous les étoiles », Grand Périgueux, no 2,‎ , p. 13 (lire en ligne).
  9. a b c d et e Hervé Chassain, « Périgueux : contre la maladie, ils iront ramer à Venise », Sud Ouest,‎ (lire en ligne).
  10. « Périgueux : des malades du cancer veulent aller ramer à Venise », Sud Ouest,‎ (lire en ligne).
  11. Emilie Delpeyrat, « Dordogne : touchés par le cancer, ils vont ramer ensemble à Venise », Sud Ouest,‎ (lire en ligne).
  12. Nancy Ladde, « À Périgueux, des jeunes croquent le patrimoine à bord d'un rabaska », Sud Ouest,‎ (lire en ligne  ).
  13. Juliette Laferrere, « Des jeunes découvrent leur ville au fil de l'eau », Dordogne libre, no 22766,‎ , p. 3 (lire en ligne [PDF]).

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