Vertigo est une revue de cinéma fondée en 1987[3] par Christian-Marc Bosséno[4] et Jacques Gerstenkorn[5]. Le dernier numéro, le n° 48, est paru en .

Vertigo
Image illustrative de l’article Vertigo (revue)

Pays France
Langue français
Périodicité irrégulière
Genre presse cinématographique
Prix au numéro 21 
Diffusion 750[1] ex. (2011)
Date de fondation 1987
Date du dernier numéro 2015
Ville d’édition Paris, Marseille, Nantes

ISSN 0985-1402
ISSN (version électronique) 2428-3568
Site web revue-vertigo.fr[2]

Histoire modifier

En 1987, Christian-Marc Bosséno[4] et Jacques Gerstenkorn[6] fondent à l'École normale supérieure[7] Vertigo, qui fait suite à la revue Avancées cinématographiques[8]. Cette dernière édite Vertigo jusqu'au numéro dix[9] de 1987 à 1993. Pour Georges Dupré, la revue se démarque des « revues à la mode » comme Première et s'inscrit dans la lignée des « revues de cinéma d'analyse » sans toutefois préciser lesquelles. Pour lui, la revue pratique « l'analyse de textes plus que d’images »[10].

En 1994 la revue est éditée aux éditions Jean-Michel Place, jusqu'en 2001 avant d'être récupérée de 2002 à 2006 par les éditions Images en Manœuvre. D'après le site de la revue, cette période marquerait un remaniement de la ligne ainsi qu'une périodicité quadrimestrielle plus régulière[7],[11]. En 2006 les éditions Capricci deviennent l'éditeur de la revue[12] avant qu'elle ne soit finalement distribuée à partir de 2010 par les Nouvelles Éditions Lignes[6],[12].

En décembre 2015 la revue interrompt sa publication à cause des faibles volumes de ventes et d'abonnements. Cette interruption se voulait temporaire, cependant le numéro 48 de décembre 2015 est le dernier numéro de la revue[6].

Présentation modifier

Ligne éditoriale modifier

Vertigo poursuivait un chantier de réflexion concevant le cinéma comme lieu privilégié d’inscription et d’interprétation du monde contemporain. Chaque numéro se découpait en deux parties :

  • Une partie centrale qui s’organisait autour d’un thème, permettant de déplier les implications esthétiques et politiques des films. L’analyse critique des formes se conjuguait à un questionnement sur la praxis, via des entretiens avec les cinéastes.
  • Une partie plus resserrée, dédiée à un cinéaste ou un film dont la valeur méritait un espace de visibilité qui ne leur avait pas toujours été accordé.

Comité de rédaction modifier

La revue était animée et conçue par un comité de rédaction composé de bénévoles[13], provenant de milieux et d’horizons divers (critiques, universitaires, cinéastes).

Membres historiques :

  • Hervé Aubron, Jean Breschand, Anthony Brinig, Fabienne Costa, Michaël Dacheux, Fabienne Duszynski, Catherine Ermakoff, Emeric de Lastens, Frédéric Majour, Stéphane du Mesnildot, Jun Fujita, Cyril Neyrat, Marcos Uzal.

Liste des numéros parus modifier

  • Avancées cinématographiques
    • n° 1 : Le Cinéma au miroir
    • n° 2 : Lettres de cinéma
    • n° 3 : L’Infilmable
    • n° 4 : Les Ecrans de la révolution
    • n° 5 : Le Cinéma à table
    • n° 6-7 : Rhétoriques
    • n° 8 : Plans d’eau
    • n° 9 : Excès de vitesse
    • n° 10 : Le Siècle du spectateur
  • Jean-Michel Place
    • n° 11-12 : La Disparition
    • n° 13 : Le Pouvoir incarné
    • n° 14 : Féminin/masculin
    • n° 15 : Le Corps exposé
    • n° 16 : Face à l’histoire
    • n° 17 : Lector in cinéma
    • n° 18 : Le Lointain
    • n° 19 : Animal
    • n° 20 : Le Bordel
    • n° 21 : Le Lien
    • n° 22 : De Dos
  • Images en Manœuvres
    • n° HS : Changements d’identité
    • n° 23  : Où sont passées les couleurs ?
    • n° 24  : Le Steadicam a-t-il une âme ?
    • n° HS : La Maison
    • n° 25  : Le cinéma peut-il se visiter ? + Triple Agent
    • n° HS : Faits divers
    • n° 26  : Voix off, qui nous parle ?
    • n° 27  : Points d’écoute + Guy Gilles
    • n° HS : Danses
  • Capricci
    • n° 28 : Le Silence
    • n° 29 : La France
    • n° 30 : Que fabriquent les Cinéastes ?
    • n° 31 : Paysages
    • n° 32 : Etats de Siège
    • n° 33 : Personnages Contemporains+ Pierre Zucca
    • n° 34 : Japon[14]
    • n° 35 : Désertions
    • n° 36 : Amériques[14]
  • Nouvelles Éditions Lignes

Notes et références modifier

  1. « Vertigo (revue) », sur LE CONFLIT (consulté le ).
  2. « VERTIGO - revue de cinéma », sur Internet Archive (consulté le ).
  3. « La revue "Vertigo" », (consulté le )
  4. a et b Christian-Marc Bosséno, « La place du spectateur », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, vol. 46, no 1,‎ , p. 143–154 (DOI 10.3406/xxs.1995.3163, lire en ligne, consulté le ) :

    « Cofondateur et directeur de publication de la revue Vertigo, Christian-Marc Bosséno enseigne l'histoire et le cinéma à l'Université Paris I. »

  5. GIL, « Vertigo (revue) », sur LE CONFLIT (consulté le )
  6. a b et c Cyril Béghin, « Vertigo en suspens », Cahiers du cinéma,‎ , p. 58
  7. a et b « Vertigo, à propos de cette revue », sur Cairn.info
  8. « Collection des titres de périodiques - Avancées cinématographiques », sur www.cineressources.net (consulté le )
  9. « Collection des titres de périodiques - Vertigo », sur www.cineressources.net (consulté le ) : « Note sur l'adresse : Est édité par Avancées cinématographiques (Paris) jusqu'au N°10 inclus »
  10. « Vertigo ⋆ Ent’revues », sur Ent’revues (consulté le ) : « Vertigo s’inscrit dès son commencement dans a lignée des revues de cinéma d’analyse se démarquant des revues à la mode, style Première et autres. Analyse de textes plus que d’images, autour chaque fois d’un dossier. »
  11. « VERTIGO - revue de cinéma », sur web.archive.org, (consulté le )
  12. a et b Christian-Marc Bosséno et Jacques Gerstenkorn, Vertigo, Avancées cinématographiques, 1987-2015, Paris : Avancées cinématographiques, 1987-, Marseille : Images En Manoeuvres Editions, 2003-2006, Nantes : Capricci Editions, 2006-2010, Fécamp : Nouvelles Editions Lignes, 1987-2015 (lire en ligne)
  13. Clément Graminiès, « Analyse : La Critique cinéma », sur Critikat, (consulté le ) : « À leurs côtés, d’autres titres résistent plus ou moins bien mais échappent à la banqueroute pour avoir adopté très tôt des modèles coopératifs essentiellement basés sur le volontariat, un peu à la manière de ce que propose aujourd’hui Internet. Les titres en question, Positif, Traffic ou encore Vertigo n’ont donc à supporter que les frais de tirage (par pour autant négligeables) mais peuvent conserver le luxe de garder leur parfaite cohérence éditoriale. »
  14. a b et c En partenariat avec le Festival d'automne à Paris

Voir aussi modifier

Liens externes modifier