Vendée Globe 2024-2025

10e édition du Vendée Globe

Le Vendée Globe 2024-2025 constitue la dixième édition de la course autour du monde du Vendée Globe. Le départ des quarante concurrents engagés est donné le en baie des Sables-d'Olonne. Épreuve majeure du circuit IMOCA, elle est courue en solitaire, sans assistance et sans escale, à bord de monocoques de 60 pieds.

Vendée Globe 2024-2025
Description de l'image logo vendee globe 2024.svg.
Généralités
Sport course au large
Organisateur(s) SAEM Vendée
Édition 10e
Type / Format tour du monde en solitaire
Lieu(x) Les Sables-d'Olonne
Date départ le
Nations 11
Participants 40 (34 hommes et 6 femmes)
Site web officiel www.vendeeglobe.org

Palmarès
Tenant du titre Yannick Bestaven

Navigation

Règlement

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Parcours

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L'avis de course a été rendu public le [1]. Le départ a été donné le à 13 h 2[2], au large des Sables-d'Olonne. Le parcours prévoit de garder les caps de Bonne-Espérance, Leeuwin et Horn à bâbord. La distance théorique parcourue est de 24 394 milles.

La course commence par une descente de l'Atlantique entre les Sables-d'Olonne et le cap de Bonne-Espérance, le golfe de Gascogne en hiver est une mise en bouche souvent sauvage et brutale avant d'atteindre des alizés plus stables, des allures plus favorables, des vitesses proches des records de ces bateaux, et des températures tropicales. Le passage d'un hémisphère à l'autre marque un obstacle capricieux : la zone de convergence intertropicale (ZCIT) appelée « Pot au noir ». Suivent les alizés de l'Atlantique sud, et l'anticyclone de Sainte-Hélène.

Après environ deux semaines de course, les bateaux accèdent à la portion la plus longue et difficile, entre le cap de Bonne-Espérance et le cap Horn via le cap Leeuwin. En naviguant autour des quarantièmes rugissants et des cinquantièmes hurlants, les marins traversent l'océan indien et l'océan Pacifique. Pendant près de la moitié du parcours, les concurrents doivent slalomer entre des dépressions et profiter souvent de vents portants et de longues houles propices pour des surfs durant un été austral rafraîchi par l'Antarctique.

Autour du 50e jour de course, le passage du cap Horn est souvent un soulagement, il marque la remontée vers l'arrivée, la délivrance des glaces des latitudes polaires, des températures plus clémentes qui vont aider à affronter les dépressions orageuses du Brésil, puis le passage retour du piège du Pot au noir. Les alizés de l'hémisphère nord sont un dernier court répit avant d'affronter les dépressions hivernales de l'Atlantique Nord, dernier obstacles avant de franchir la ligne d'arrivée.

Zone d'exclusion antarctique

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La zone d'exclusion antarctique, interdite aux concurrents.

Pour le Vendée Globe, la société française CLS surveille la glace depuis l'espace, et définit une zone d'exclusion antarctique(ZEA), prenant en compte la position des icebergs et leur dérive liée aux courants profonds. La ZEA est une zone interdite délimitée par 72 points reliés entre eux, distants d'environ 5° de longitude afin de limiter les risques d'éventuelles rencontres avec des icebergs. Les points peuvent presque tous être déplacés avant et pendant la course en fonction de « montée » ou de « retrait » des glaces. Toutefois, la direction de course informe du déplacement d'un point avant qu'un concurrent ne soit à 1 500 milles de ce point. La fonte de la calotte glaciaire antarctique, toujours plus importante chaque année, a amené la direction de course, en accord avec les marins, à étendre cette zone depuis sa création. Le réchauffement climatique provoque inéluctablement une multiplication des glaces dérivantes, il est probable que la zone d'exclusion Antarctique deviendra de plus en plus étendue, rallongeant le parcours, et limitant les options de routage. Lors de l'Arkéa Ultim Challenge 2024, il s'en est fallu de peu pour que le passage au cap Horn soit rendu trop dangereux par les glaces dérivantes[3].

Autres zones réglementées

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Les concurrents sont tenus de respecter le dispositif de séparation du trafic (DST) entre le cap Finisterre et les Canaries. Ils sont également tenus d'éviter une zone présentant des risques de piraterie, le long des côtes mauritaniennes.

Type de bateau

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Les bateaux admis à participer à cette course sont des voiliers monocoques d'une longueur comprise entre 59 et 60 pieds (environ 18 mètres). Ils doivent répondre aux règles actualisées de la classe 60 pieds IMOCA[4].

Évolutions architecturales

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Étraves
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L'avènement des foils a amoindri l'importance de la longueur à la flottaison pour la vitesse de coque. Les étraves droites, voire inversées on laissé la place à des étraves scow[5] plus élancées, à brion saillant émergé, à un tulipage des formes avant pour limiter la surface mouillée tout en dégageant les projections d'eau[6] tant que les foils peuvent porter le bateau, et pour limiter les effets de freinage lorsque l'étrave plante, tout en gardant de la flottaison pour maîtriser le tangage.

Les vitesses atteintes par les IMOCA permettent l'utilisation d'une virure ou redan, qui dégage l'eau comme sur les coques de bateaux à moteur[7]. Comme un Imoca est instable en vol, un petit volume sous le bouchain permet par exemple à Advens 2 de Thomas Ruyant de faire des touchettes sans mouiller une trop grande partie de la coque[8]. Ce qui, dit Pascal Conq, « diminue significativement les chocs dans le passage des vagues[8] ».

La jauge a imposé un franc-bord plus important, qui participe avec les évolutions au niveau de l'étrave, à limiter l'inconvénient du poids et de l'inertie de l'eau qui submerge le pont en permanence.

Les ponts à tonture inversée, avec des bouges positifs plus volumineux, apportent à la fois un avantage aérodynamique et de volume pour les tests de stabilité du bateau, mais aussi une capacité à évacuer cette eau le plus rapidement possible.

Le frégatage à l'avant a été réduit (voire supprimé sur le bateau de Charlie Dalin) pour éviter d'embarquer de l'eau sur le pont à forte vitesse, mais a été accentué plus en arrière pour évacuer plus rapidement les paquets de mer embarqués[7]. Le frégatage permet aussi réduire les poids, à la fois des cloisons et des murailles[9].

Limités en taille en volume par la jauge, pour tenter de maîtriser l'inflation de leur coût, les architectes ont exploré les options qui permettaient de gagner en stabilité de vol. La tâche est plus difficile et plus cruciale que pour les AC75 de l'America's Cup, puisque la jauge IMOCA n'autorise toujours pas les plans porteurs sur les safrans[10] pour stabiliser le tangage pendant le vol.

Sièges de cockpit
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Avec les vitesses accrues, les chocs et les accélérations violentes que les marins encaissent pendant des mois deviennent de plus en plus éprouvants. Gagner en confort permet dans le même temps de limiter la fatigue, les risques de blessures, mais aussi d'améliorer la sécurité, l'endurance et la lucidité. On peut voir des sièges baquet en carbone, positionnables dos à la route, pour ne pas voler dans le bateau lors des plantés trop violents, des systèmes de suspension et d'amortissement, des poufs à billes, des coussin d'air, ou de différents matériaux, des ceintures de sécurité pour la position assise, mais aussi pour le couchage[11].

Énergie à bord

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Un bateau International Monohull Open Class Association (IMOCA) est réglementairement équipé d’un moteur électrique ou d’un moteur Diesel de minimum 35 ch emportant au minimum deux fois dix litres de gasoil, qu'il doit conserver jusqu’à l’arrivée pour pouvoir aller porter assistance à une personne en mer avec l'assistance du moteur. La réglementation impose d'avoir une autonomie de cinq heures à cinq nœuds grâce au moteur, qu'il soit Diesel ou électrique.

Comparaison des générateurs
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Les progrès des batteries (gains en densité énergétique donc en poids) sont en passe de donner un avantage compétitif au moteur électrique complété de batteries par rapport au moteur Diesel au gasoil, outre l'intérêt au niveau décarbonation[12].

Chaque compétiteur est libre de définir la quantité de carburant optimale qu'il emporte (200 à 300 L environ). À raison d'une à deux heures de fonctionnement quotidien, le moteur thermique associé à un alternateur est l'une des solutions qui permettent de faire face à la demande croissante d'énergie électrique des IMOCA (pilote automatique, ordinateur du bord, centrale de navigation, capteurs divers, dessalinisateur, quille pendulaire, communications, vidéos et photos réalisées à bord). La consommation électrique d'un Imoca lors du Vendée globe 2021 était de l'ordre de 3 kWh/24h. Le fait que le générateur thermique permette un peu de chauffage/séchage des vêtements est, outre la sécurité et la redondance également améliorées, l'une des raisons pour lesquelles il n'a pas disparu des voiliers de course, apportant un confort souvent très apprécié des navigateurs, surtout dans le Grand sud.

Dans l'édition 2020, 90 % des bateaux sont équipés d'hydrogénérateurs, 30 % de panneaux solaires, plus coûteux en poids que l'hydrogénérateur (il faudrait 20 à 30 m2 de panneaux pour faire face a la consommation quotidienne typique avec une marge de sécurité raisonnable pour les jours gris) et peu efficaces du fait des conditions d'ensoleillement difficilement maîtrisables en navigation, et 10 % d'éoliennes, moins avantageuses par leur traînée aérodynamique, leur poids et encombrement (mat de déport) et leur fiabilité (éoliennes endommagées voire arrachées par des vagues ou lors de gîtes extrêmes)[13].

L'hydrogénérateur s'impose dès 2020
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La solution de référence est donc l'hydrogénérateur. Fonctionnant dans l'eau avec un écoulement plus laminaire et moins turbulent que dans l'air sous le vent du bateau, à production comparable, il présente moins de traînée que l'éolienne (traînée limitée à haute vitesse par variation du pas de l'hélice), un poids et un encombrement nettement plus faibles, un meilleur rendement et une meilleure fiabilité que les autres sources d'énergies[14]. Yannick Bestaven a ainsi fondé en 2009 Watt&Sea, société de conception et de fabrication d’hydrogénérateurs, pour viser l’autonomie énergétique totale sur un tour du monde[15]. Les solutions Watt&Sea permettent de faire face aux besoins quotidiens d'un IMOCA en générant une traînée minime quelques heures par jour (entre 2h pour les plus sobres, et 6h pour ceux qui privilégient les solutions électriques), pour un poids de huit kilogrammes. Le fait que les hydrogénérateurs soient escamotables est un autre argument pour les compétiteurs qui souhaitent optimiser leurs performances dans les moments critiques. Les autres sources d'énergie (moteur thermique, solaire, éoliennes), même si elles présentent de moins bons compromis poids/encombrement/rendement/fiabilité/prix face aux hydrogénérateurs, conservent l'avantage de la redondance (les hydrogénérateurs produisent peu les jours très rares ou le bateau n'avance pas, dans le pot au noir par exemple), facteur de sécurité important sur une course autour du monde sans escale et sans assistance.

L'utilisation réversible hydrogénérateur/moteur électrique, solution légère, simple, compacte et fiable, déjà mûre dans la voiture électrique avec le freinage régénératif, a déjà été explorée mais nécessitait en 2024 encore des évolutions et des développements (compromis complexes nécessaires au rendement des hélices dans les deux situations, mais aussi poids des batteries de stockage de l'énergie), pour satisfaire les objectifs de sécurité de la classe IMOCA[16]. Le gain de poids de la solution électrique est d'ores et déjà déterminant sur les multicoques de la classe Ocean Fifty. Ceux-ci sont moins amenés à traîner dans les froideurs du grand sud où les déperditions d'énergie des moteurs thermiques deviennent des calories précieuses pour le séchage du matériel et le confort du marin. En 2024, Yannick Bestaven a beaucoup limité le gasoil emporté, le réservant quasiment exclusivement À l'autonomie moteur obligatoire rendu obligatoire par les règles de sécurité de la classe IMOCA. Il utilise l'énergie abondante fournie par ses hydrogénérateurs pour alimenter une soufflante à air chaud pour faire sécher ses vêtements et se réchauffer. Les courses moins longues de la classe Ocean Fifty sont également moins exigeantes en matière de redondance de différentes solutions de production d'énergie. La solution électrique réversible hydrogénérateur/moteur électrique installée en 2020 sur l'Ocean Fifty Primonial allège le voilier en le rapprochant un peu plus de la jauge minimum de 3 200 kg[17]. Dans cette classe où les contraintes de poids sont plus aiguës qu'en IMOCA, la batterie retenue fait 20 kWh et pèse environ 150 kg. Il suffit en moyenne de l'ordre de cinq heures de recharge quotidienne au-delà de quinze nœuds pour compenser la consommation des appareils de bord, la capacité de la batterie assure quatre jours d'autonomie en cas d'avarie d'hydrogénérateur. Un IMOCA équipé pour un tour du monde nécessite déjà en 2020 plus d'énergie, et l'évolution prévisible des équipements énergivores (comme l'asservissement du réglage des voiles et des foils, gage de performances optimisées avec l'évolution des pilotes auto, mais aussi de sécurité en permettant des manœuvres d'évitement rapides d'OFNI), exige des solutions plus endurantes donc plus lourdes pour les batteries de stockage.

Vendée globe 2024 sans énergie fossile
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L'adoption de cette solution électrique en IMOCA est en harmonie avec la transition énergétique rendue nécessaire par l'épuisement des gisements pétroliers et par l'impératif de réduction des émissions de CO2. Le rythme de cette transition dépendra des compromis arbitrés collégialement entre la liberté d'exploration de ce gisement de gain de performances, et le bridage technologique permettant de maitriser des budgets et donc l'accessibilité de la classe IMOCA.

En attendant une réglementation concertée et généralisée, certains concurrents font déjà le choix d'un tour du monde sans énergie fossile en 2024, c'est le cas de Conrad Colman[18]. Pour réaliser cet objectif, il utilisera uniquement des panneaux solaires et un hydrogénérateur Watt&Sea, ainsi qu'un parc de batterie quasiment doublé, lui assurant plusieurs jours d'autonomie pour les jours sans (pot au noir sans hydrogénération faute de vitesse). Conrad Colman a réduit ses consommations (moins d'écrans, mode économie d'énergie, avec stockage d'eau douce supérieur, dont le surcoût en poids s'ajoute à celui des batteries, et qui oblige à anticiper les périodes sans hydrogénération en faisant fonctionner le dessalinisateur en amont).

Le manque d'énergie peut devenir très pénalisant voire rédhibitoire sur les IMOCA, tandis que les premiers voiliers de course autour du monde voguaient des semaines sans électricité[19]. Isabelle Joschke (MACSF) explique qu’elle était « en restriction d’énergie » lorsque son hydrogénérateur est tombé en panne et qu'elle devait se satisfaire du gasoil. À l’inverse, Benjamin Dutreux, en avarie de moteur, ne pouvait compter que sur ses hydrogénérateurs[20]. François Gabart estimait qu'en dehors des risques d'avaries, il était d'ores et déjà possible en 2013 de boucler un tour du monde en assurant la totalité de l'autonomie énergétique avec les hydrogénérateurs[21].

Le dessalinisateur est notamment un gros consommateur d'énergie. Pour les courses dont la longueur est supérieure à 5 000 milles, deux dessalinisateurs fonctionnant à la fois manuellement et électriquement doivent être installés à bord, dont un qui doit rester en place ; la pluie peut dans certains conditions assurer l'approvisionnement en eau douce, mais cela nécessite du temps et de l'énergie que le navigateur ne peut plus consacrer au bateau, ainsi que du lest par un stockage d'eau douce qui pénalise la performance[22].

Lorsque la pénurie d'énergie compromet les fonctions les plus importantes du bateau (pilote automatique, ordinateur du bord, centrale de navigation, capteurs divers), les navigateurs doivent abaisser drastiquement le niveau de performance du bateau pour éviter la casse. Les informations météo dont ils ne disposent que depuis les années 2000 sont des éléments de sécurité qui permettent d'esquiver les pires situations. Ce paramètre a permis de réduire certains coefficients de sécurité mécanique, au bénéfice du poids et de la performance des bateaux, les rendant moins versatiles et plus sujets à la casse mécanique lors des tempêtes[23].

Assistance et escales

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Le Vendée Globe est une course en solitaire, sans assistance et sans escale. Entre le départ et l'arrivée, un bateau ne peut accoster aucune autre embarcation ; et personne d'autre que le skipper ne peut se trouver à bord — sauf en cas de sauvetage d'un autre concurrent. Un skipper peut faire escale, mais il a interdiction de poser le pied au-delà de la limite de l'estran. Le routage météo depuis la terre est interdit. Une assistance médicale est fournie à distance par le CROSS Gris Nez, qui met en relation le coureur et le Centre de consultation médicale maritime (CCMM) ainsi que le médecin de la course. Des conseils peuvent être donnés à distance par l'architecte ou par l'équipe technique, mais les réparations sont effectuées par le skipper, avec les moyens du bord. La seule intervention extérieure possible concerne les concurrents revenant aux Sables-d'Olonne dans les dix jours qui suivent le départ, avec l'espoir de repartir.

Participants

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Nombre de participants

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Une partie des bateaux à quai avant le départ.

À la suite de l'augmentation significative du nombre de participants lors des dernières éditions, la direction de course a décidé d'augmenter le nombre de bateaux participants à 40 contre 33 lors de la dernière édition.

Pour définir les 40 concurrents qui seront au départ du prochain Vendée Globe - parmi les binômes IMOCA/skipper remplissant les critères de qualification, une sélection sera réalisée au nombre de milles parcourus par le skipper en solitaire, en double et en équipage depuis la Transat Jacques Vabre 2021[24].

Contrairement à la qualification, les milles sont comptabilisés par le skipper, peu importe l’IMOCA sur lequel il navigue. Si un skipper est contraint à l’abandon sur une course, les milles qu’il a parcourus avant son abandon sont comptabilisés. Cependant, il y a deux exceptions :

  • L’exception des bateaux neufs : les 13 premiers binômes - IMOCA neuf/skipper - à prendre le départ d’une course qualificative n’entreront pas dans le processus de sélection. Ils sont assurés - sous réserve d’être qualifiés - d’être au départ[24].
  • L’exception de la wild card : un autre skipper qualifié sera exempté du processus de sélection : le skipper qui bénéficiera de la wild card (invitation)[24].

Inscription et qualification

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Chaque binôme IMOCA/skipper doit être au départ d'au moins deux courses qualificatives (dont une en 2022 ou 2023 et une en 2024). Le skipper devra terminer au moins l'une d'entre elles et son temps de course ne devra pas être plus d'une fois et demi supérieur au temps du vainqueur. Les courses qualificatives disputées en solitaire, sont les suivantes[24] :

* En cas d'avarie majeure rencontrée sur la Transat Jacques Vabre 2023 rendant impossible la participation à la course (Retour à la Base), l'organisation pourra accorder une dérogation et accepter que le départ de la Transat Jacques Vabre 2023 compte comme course qualificative, bien qu'elle soit disputée en double.

Sélection

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Si plus de 39 skippers remplissent les conditions d’inscription, la sélection s'effectuera selon le nombre de milles parcourus[26]. Les distances seront retenues selon le barème suivant :

  • Une course en solitaire : 1 mille nautique = 1 mille.
  • Une course en double : 1 mille nautique = ½ mille.
  • Une course en équipage : 1 mille nautique parcouru sur une étape = 1/4 mille, avec un total maximum plafonné à 5 000 milles.
  • exception faite pour la dernière course de sélection au Vendée Globe, la New-York – Vendée Les Sables 2024 : 1 mille nautique = 1.5 milles.

Le quarantième participant est le skipper qui bénéficiera de la wild card.

Les 40 candidats sélectionnés

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# Concurrent Nationalité Âge[â 1] Parti
cipa
tions
Nom du bateau Appen-
dices
Architecte Chantier Mise à l'eau
Amedeo, Fabrice Fabrice Amedeo   France 46 ans 3e Nexans-Wewise dérives
droites
Owen Clarke Hakes Marine (Nouvelle-Zélande) 2007
Attanasio, Romain Romain Attanasio   France 47 ans 3e Fortinet-Best Western foils Verdier-VPLP Multiplast 2015
Bellion, Éric Éric Bellion   France 48 ans 2e Stand As One (en) dérives
droites
David Raison Persico Marine (Italie) 2023
Bestaven, Yannick Yannick Bestaven   France 51 ans 3e Maître Coq V foils Verdier-VPLP CDK Port-la-Forêt 2022
Beyou, Jérémie Jérémie Beyou   France 48 ans 5e Charal (en) foils Sam Manuard CDK Lorient 2022
Boissières, Arnaud Arnaud Boissières   France 52 ans 5e La Mie câline foils VPLP-Verdier CDK Port-la-Forêt 2010
Burton, Louis Louis Burton   France 39 ans 4e Bureau Vallée 3 foils Sam Manuard Black Pepper 2020
Colman, Conrad Conrad Colman   Nouvelle-Zélande
  États-Unis
40 ans 2e MS Amlin dérives
droites
Lauriot-Prévost, Verdier Indiana Yachting (Italie) 2007
Cornic, Antoine Antoine Cornic   France 44 ans 1re Human Immobilier dérives
droites
Owen Clarke Chris Prior (Canada) 2006
Cousin, Manuel Manuel Cousin   France 57 ans 2e Coup de pouce dérives
droites
Farr Southern Ocean Marine (Nouvelle-Zélande) 2006
Crémer, Clarisse Clarisse Crémer   France 34 ans 2e L'Occitane en Provence foils Verdier CDK Lorient 2019
Dalin, Charlie Charlie Dalin   France 40 ans 2e Macif santé prévoyance foils Verdier CDK Port-la-Forêt 2023
Davies, Samantha Samantha Davies   Royaume-Uni 50 ans 4e Initiatives-Cœur foils Sam Manuard Black Pepper 2022
Dorange, Violette Violette Dorange   France 23 ans 1re Devenir dérives
droites
Farr CDK Port-la-Forêt 2007
Duc, Louis Louis Duc   France 41 ans 1re Fives Group-Lantana Environnement dérives
droites
Farr CDK Port-la-Forêt 2006
Dutreux, Benjamin Benjamin Dutreux   France 34 ans 2e Guyot Environnement-Water Family foils Verdier-VPLP Green Marine, à Hythe 2015
Ferré, Benjamin Benjamin Ferré   France 34 ans 1re Monnoyeur-Duo For a Job dérives
droites
VPLP-Verdier Green Marine-CDK Port-la-Forêt 2011
Goodchild, Sam Sam Goodchild   Royaume-Uni 34 ans 1re Vulnerable (Advens 1) foils Verdier Persico Marine 2019
Hare, Pip Pip Hare   Royaume-Uni 50 ans 2e Medallia foils VPLP-Verdier CDK Port-la-Forêt 2015
Heer, Oliver Oliver Heer   Suisse 36 ans 1re Tut gut. dérives
droites
Farr Southern Ocean Marine 2007
Herrmann, Boris Boris Herrmann   Allemagne 43 ans 2e Malizia-Seaexplorer foils VPLP Multiplast 2022
Joschke, Isabelle Isabelle Joschke   France
  Allemagne
47 ans 2e MACSF foils VPLP-Verdier Chantier naval de Larros 2007
Le Cam, Jean Jean Le Cam   France 65 ans 6e Tout commence en Finistère - Armor lux dérives
droites
David Raison Persico Marine 2023
Le Turquais, Tanguy Tanguy Le Turquais   France 35 ans 1re Lazare dérives
droites
Finot-Conq Multiplast 2008
Lunven, Nicolas Nicolas Lunven   France 41 ans 1re Holcim-PRB foils Verdier Carrington, à Hythe (Hampshire) 2022
Marsset, Sébastien Sébastien Marsset   France 39 ans 1re Foussier dérives
droites
Farr JMV 2006
Meilhat, Paul Paul Meilhat   France 42 ans 2e Biotherm foils Verdier Persico Marine 2022
Mettraux, Justine Justine Mettraux   Suisse 38 ans 1re Teamwork-Team Snef foils VPLP CDK Port-la-Forêt 2018
Pedote, Giancarlo Giancarlo Pedote   Italie 48 ans 2e Prysmian Group foils Verdier-VPLP Multiplast 2015
Richomme, Yoann Yoann Richomme   France 41 ans 1re Paprec Arkéa foils Antoine Koch-Finot-Conq Multiplast 2023
Roura, Alan Alan Roura   Suisse 31 ans 3e Hublot foils VPLP-Pete Hobson Carrington 2019
Ruyant, Thomas Thomas Ruyant   France 43 ans 3e Vulnerable (Advens 2) foils Koch-Finot-Conq CDK Lorient 2023
Seguin, Damien Damien Seguin   France 45 ans 2e Groupe Apicil foils VPLP-Verdier CDK Lorient et Port-la-Forêt 2015
Shiraishi, Kōjirō Kōjirō Shiraishi   Japon 57 ans 3e DMG Mori Global One foils VPLP Multiplast 2019
Simon, Sébastien Sébastien Simon   France 34 ans 2e Groupe Dubreuil foils Verdier CDK Lorient et Port-la-Forêt 2021
Sorel, Maxime Maxime Sorel   France 38 ans 2e V and B-Monbana-Mayenne foils Verdier Multiplast 2022
Soudée, Guirec Guirec Soudée   France 32 ans 1re Freelance.com dérives
droites
Farr Offshore Challenges, à Cowes 2007
Van Weynbergh, Denis Denis Van Weynbergh   Belgique 57 ans 1re D'Ieteren Group dérives
droites
Nándor Fa, Attila Déry Pauger Carbon (Hongrie) 2014
Weöres, Szabolcs Szabolcs Weöres   Hongrie 51 ans 1re New Europe dérives
droites
Owen Clarke Hakes 2007
Xu, Jingkun Jingkun Xu   Chine 35 ans 1re Singchain Team Haikou foils Finot-Conq Multiplast 2007
  1. Les âges sont calculés au départ de la course, le .

Projets abandonnés

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En février 2021, Jörg Riechers (de) lance la conception d'Alva Yachts[27], un Imoca dont la mise à l'eau est annoncée pour juillet 2023. Le projet n'aboutit pas[28].

Le , sur un chantier marseillais, le Demain c'est loin de Nicolas Rouger, renversé par le vent, fait une chute de cinq mètres[29]. Les dégâts sont importants. Rouger doit renoncer à son projet de Vendée Globe[30].

En septembre 2021, Armel Tripon lance le projet d'Imoca Les P'tits Doudous en vue de participer au Vendée Globe 2024. Mais la construction ne débute que le , ce qui est beaucoup trop tard[31].

L'Oceanslab Cleantech Accelerator de Phil Sharp est mis à l'eau le [32]. Il doit impérativement prendre le le départ du Retour à la Base, ultime course permettant de valider la première phase (2022 et 2023) de qualification pour le Vendée Globe. En convoyage vers Fort-de-France, le bateau subit le une casse de bout-dehors qui oblige Sharp à renoncer au Retour à la Base et qui par conséquent lui ôte toute chance de se qualifier pour le Vendée Globe[33], au vu de l'avis de course[34] (la wild card n'est prévue que pour un candidat s'étant qualifié, mais ayant accompli un nombre de milles de sélection insuffisant[35]). « Quand je vois, déplore Jean Le Cam, que Phil Sharp ne pourra sans doute pas être au départ, malgré tout ce qu’il a mis en œuvre, je trouve ça moche[36]. » Mais Alain Leboeuf, président de la course, tranche : « Le règlement de la course, connu depuis 2021, devra être respecté. C’est un déchirement pour moi, mais je veux rester celui qui fait respecter le règlement[37]. »

Le , quatre jours après le démâtage de l'Imoca de Nicolas Troussel, Corum L'Épargne décide de mettre fin à son sponsoring voile et de vendre le bateau[38]. Le , Nicolas Troussel annonce qu'il n'a pas réussi à trouver un nouveau sponsor et qu'il ne sera pas au départ du prochain Vendée Globe[39].

Les organisateurs limitent le nombre de bateaux à 40. En juin 2024, il y a 42 qualifiés[40]. Deux d'entre eux sont donc privés de Vendée Globe[41] :

  • James Harayda (Gentoo) n'a pas pu participer aux trois dernières courses de la saison 2023, à la suite de « difficultés lors de son chantier de réparation[42] ». Ce qui l'a pénalisé dans la « course aux milles » (sélection mise en place pour inciter chaque binôme skipper-bateau à courir dans les trois années qui précèdent le Vendée Globe). Il s'est qualifié, mais on ne lui accorde pas le droit de s'aligner au départ : une wild card a certes été prévue, mais c'est Oliver Heer qui en bénéficie[41].
  • François Guiffant est à la barre de Partage mis à l'eau en 2004, trop vieux de quelques mois au vu du règlement[43]. Il obtient une dérogation de la part des organisateurs, mais il ne peut être retenu au détriment d'un autre qualifié ; s'il n'y a que 39 partants, il pourrait prendre la 40e place[43],[44]. Or, il y a 42 qualifiés, et Guiffant n'est pas autorisé à allonger la liste.
Concurrent Nationalité Nombre de
participations
Nom du bateau Architecte Chantier
Jörg Riechers (de)   Allemagne 0 Alva Yachts[27] Farr-Bertrand-Dupont[27] Trimarine[27]
Nicolas Rouger   France 0 Demain c'est loin Owen Clarke Southern Ocean Marine
Armel Tripon   France 1 Les P'tits Doudous VPLP[45] Duqueine Atlantique[45]
Phil Sharp   Royaume-Uni 0 Oceanslab Cleantech Accelerator Samuel Manuard Black Pepper
Nicolas Troussel[46]   France 1 Corum L'Épargne Juan Kouyoumdjian CDK Technologies
James Harayda   Royaume-Uni 0 Gentoo Finot-Conq Neville Hutton
François Guiffant   France 0 Partage Lombard JMV Industries

Une réclamation peut être déposée auprès du jury international, si l'on estime qu'il y a infraction ou manquement aux règles. Les réclamations peuvent émaner d'un concurrent, de la direction de course ou du jury lui-même. Les cinq membres du jury, indépendants du comité d'organisation et du comité de course, sont nommés par la Fédération française de voile[47].

Déroulement

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Préparation

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Départ

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Le départ est donné le à 13 h 02, devant 500 000 spectateurs présents aux Sables d'Olonne. Il est caractérisé par un vent faible, de 4 à 7 nœuds, n'offrant que peu de spectacle. Aucun franchissement anticipé de la ligne de départ n'est relevé et Boris Herrmann prend d'une courte avance la tête de la course avant d'être rattrapé par Paul Meilhat[48],[49].

Pour battre le temps de référence de 74 j 03 h 36 min réalisé par Armel Le Cléac'h lors du Vendée Globe 2016-2017, les concurrents doivent regagner les Sables d'Olonne avant jeudi 23 janvier 2025.

Deux trimarans de Classe Ultime prennent le départ les 29 et 30 novembre 2024 à l'assaut du Trophée Jules-Verne. Pour battre le temps de référence de 40 j 23 h 30 min réalisé par Francis Joyon à bord du trimaran Idec Sport en 2017, Sodebo Ultim' 3, skippé par Thomas Coville et Thomas Rouxel, et SVR-Lazartigue skippé par Tom Laperche, Francois Gabart doivent franchir la ligne d'arrivée avant le jeudi 9 janvier 2025. Les temps de référence des éditions précédentes permettent d'espérer que les deux trimarans de Classe Ultime rattrapent et dépassent la tête de la course du Vendée globe peu avant le Cap Horn aux alentours de Noël 2024.

Descente de l'Atlantique Nord

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Après une première nuit calme par manque de vent, Charlie Dalin pointe en première position au début du deuxième jour de course, devant Sébastien Simon et Sam Goodchild. Deux avaries sont constatées dans les premières vingt-quatre heures : Conrad Colman, déjà victime d'un problème de bout au départ, subit des problèmes d'électronique. De son côté Boris Herrmann signale un problème de vérin sur son bateau[50],[51]. Au troisième jour, Sam Goodchild prend la tête. Au début du quatrième jour, à l'approche de Madère, c'est Yoann Richomme qui mène la course, détrôné pendant quelques heures par Charlie Dalin à l'ouest de Madère, puis par Nicolas Lunven au cours du cinquième jour au large des Canaries. Ce dernier établit à cette occasion un nouveau record de distance en 24h pour un IMOCA en solitaire avec 546,6 milles, avant que Yoann l'améliore plus tard à 551,84 milles[52].

Le premier abandon se produit au cinquième jour de course : Maxime Sorel blessé à une cheville dès le deuxième jour prend la décision d'abandonner et de rejoindre l'île de Madère. Au début du sixième jour, Sam Goodchild reprend la première place alors que les premiers entrent dans une vaste zone sans vent qui resserre les écarts et permet à Giancarlo Pedote de prendre la tête, en passant en 24 heures de la 14e à la première place. Le regroupement général se traduit par une trentaine de bateaux en moins de 100 milles et permet au vétéran de la course, l'expérimenté Jean Le Cam de prendre la tête grâce à son choix d'une route plein sud à l'est, à l'écart des autres concurrents. À l'arrière de la course, Szabolcs Weöres se déroute vers les Canaries pour réparer au calme des voiles endommagées.

Du tropique du Cancer au pot au noir

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Au 8e de jour de course, Jean Le Cam se retrouve englué à son tour dans une zone sans vent et perd la tête de course au profit de Sébastien Simon puis de Sam Goodchild qui a choisi une route plus à l'ouest. Dans le même temps, Louis Burton subit une avarie et doit colmater les fissures apparues sur le pont du bateau. Au 9e jour, alors que le vent faiblit pour l'ensemble de la flotte, Jean Le Cam qui a pris l'option de passer à l'est des îles du Cap-Vert, reprend la première position. Mais dès le lendemain, le retour des alizés à l'ouest permet de retrouver des allures supérieures à 20 noeuds et dans ces conditions Sam Goodchild retrouve la première place. Le 20 novembre, les conditions pour le groupe de tête sont idéales pour les pointes de vitesse dans les alizés, 9 des 10 premiers concurrents dépassent les 500 milles parcourus en 24h. Thomas Ruyant est le seul des bateaux de tête "plafonner" à 485 milles, privilégiant une position plus à l'ouest de la flotte, sacrifiant quelques milles pour obtenir de meilleures conditions lors du passage du pot au noir. Le plus rapide est Yoann Richomme qui parcourt 551,84 miles, établissant un nouveau record de distance en 24 heures pour un IMOCA [53]. Néanmoins en fin de journée, les leaders de la course entrent dans le pot au noir et ralentissent considérablement leur allure. L'écart entre le premier et le douzième n'est alors que de 50 milles. Sébastien Simon et Sam Goodchild se disputent la première place avant que dans la nuit, Thomas Ruyant prenne la tête, touchant les dividendes de sa route plus à l'ouest en retrouvant du vent plus tôt que les autres.

Temps de passage à l'équateur

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Thomas Ruyant est le premier à passer l'équateur[54],[55] en 11 jours, 7 heures, 8 minutes et 15 secondes.

Descente de l'Atlantique Sud

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Après le passage de l’Équateur, au 12e jour de course, Charlie Dalin, qui a bénéficié d'un angle de vent favorable, prend les devants.

Au 14e jour de course, à l'approche du tropique du capricorne, les compteurs s'affolent avec des conditions très favorables permettant aux foilers de dernière génération d'exprimer leur potentiel, et de creuser sur les dériveurs un écart beaucoup plus tranchant et précoce qu'ils n'avaient pu le faire lors des éditions précédentes. Les skippers sont à l'attaque pour essayer d'attraper le train à l'avant du front froid d'une dépression secondaire, qui les porte depuis le nord de Rio de Janeiro sur une route presque directe jusqu'au cap de Bonne-Espérance. C'est une opportunité très rare de faire des trajectoires aussi tendues à ce moment du Vendée Globe, qui combine des vents forts mais maniables et réguliers, dans de bonnes conditions de mer. Comme dans les alizés de l'Atlantique Nord, les 9 premiers dépassent la barre des 500 milles/24h. Ce ne sont pas moins de six concurrents qui battent le 25 novembre 2024 le record de distance en 24 heures pour un IMOCA, mais il n’y a pas de performances collectives homologuées dans un record de vitesse. A la fin, il n’en restera qu’un. Yoann Richomme confirme le potentiel de son Paprec Arkéa avec 579,86 milles parcourus en 24 heures[56], soit 1073,9 kilomètres à 24,16 noeuds de moyenne.

Cette traversée à haute vitesse de l'Atlantique sud est la troisième séquence météo favorable pour les foilers de dernière génération lors de ce Vendée globe. À chaque occasion, le record de distance en 24 heures pour un IMOCA a été battu, et le 14 premiers du classement, qui partagent encore le même système météo favorable, enchainent des journées à plus de 500 milles sans accumuler les incidents majeurs. Même s'ils sont nombreux à souligner l'importance de positionner judicieusement le curseur sauvegarde du bateau/performance, plusieurs skippers soulignent avoir peu de bricolage au programme avant d'aborder les mers du sud. Ceci illustre la maturité des foilers, leur capacité à creuser rapidement l'écart avec les dériveurs, ainsi que l'homogénéité et la qualité des préparations des bateaux.

Sébastien Josse, vainqueur de la Transat Jacques Vabre 2023 avec Armel Le Cléac’h à bord de l’Ultim Banque Populaire XI, fait partie des pionniers qui ont essuyé les plâtres des IMOCA à foils durant le Vendée Globe 2016-2017. Il estime qu'une grosse étape a été franchie par rapport aux éditions précédentes: "Les foils, la maîtrise des systèmes, la maîtrise des skippers de leurs bateaux, la stabilité…"[57] On le voit avec des vitesses qui ont dépassé 28 nœuds de moyenne sur quatre heures. Ils sont donc en mesure d’accompagner un phénomène météo et de faire ce que les multicoques ont déjà démontré en haute mer sur des courses autour du monde depuis 15 ans.

Si la mer est presque plate, le vent relativement régulier et très loin de la sauvagerie des Quarantièmes rugissants et des Cinquantièmes hurlants vers lesquels ils se précipitent, et même si aucune avarie majeure n'est encore à signaler parmi les premiers, tous commencent à parler de l'impact physique des journées qui s'enchaînent à haute vitesse, sans répit, de la brutalité des chocs et des mouvements du bateau. Ils parlent de la nécessité de s'accrocher en permanence lors des déplacements et des manœuvres, de porter pour certains des équipements comme des casques rembourrés voire rigides façon moto, des protections aux genoux et aux coudes (Jérémie Beyou a été handicapé plusieurs jours après un choc au genou), des bouchons d'oreille pour supporter les bruits du bateaux (en permanence au dessus de 90dB avec des pics lors des chocs). Tous abordent la difficulté de gestion de la fatigue due à l'intensité prolongée, aux bruits et aux chocs, aux difficultés pour des nécessités basiques comme dormir et s'alimenter. Alors qu'on est encore loin du premier quart de la course, à plusieurs jours de la première marque de passage que constitue le Cap de Bonne Espérance, ils parlent déjà de la nécessité pour gagner d'aller jusqu'à la ligne d'arrivée, en préservant le bateau et l'homme pour que l'ensemble tienne jusqu'au bout avec des incidents limités en nombre et en gravité. Yoann Richomme déclare: « Je n’aime pas trop ce groupe qui bombarde n’importe comment, j’en fais partie hein, mais je trouve qu’on ne va pas pouvoir durer comme ça deux mois ! »

Le 27 novembre 2024, c'est au tour de Sébastien Simon de battre le record de distance en 24 heures pour un IMOCA et de dépasser pour la première fois la barre des 600 milles parcourus en 24h en monocoque et en solitaire : 615,33 milles[58] à une vitesse moyenne de 25,64 noeuds. Le skipper de Groupe Dubreuil améliore ainsi de plus de 35 milles le record établi deux jours plus tôt par Yoann Richomme. Il commente : « il n'y a qu'un mètre de houle, un vent autour de 25 noeuds. J'ai deux ris dans la grand voile, sous FRO J3 (Fractionnal Code 0, un petit gennaker pour les vents intermédiaires[59]), dans une configuration relativement safe pour le bateau ». Groupe Dubreuil a été conçu pour The Ocean Race, épreuve avec escales et en équipage de quatre marins, il ne fait aucun compromis sur la puissance et la vitesse. Avec une structure renforcée (le bateau pèse 1 tonne de plus que les foilers plus légers optimisés pour la navigation solo), il permet de pousser un peu le curseur lorsque le vent monte, en limitant les risques de casse. La carène est dotée d’une étrave de type scow, et d’un bouchain prononcé[60]qui permet de maintenir l'étrave le plus possible hors de l'eau lors d'une navigation au portant.

Malgré son record et le fait qu'il ait repris presque 100 milles sur Charlie Dalin et les autres concurrents, Sébastien Simon affirme ne pas avoir poussé son bateau dans ses derniers retranchements, il déclare: "J’avais trouvé une configuration très bizarre avec le bateau, j’en dirai pas plus mais le bateau marchait tout seul, j’avais pas l’impression de tirer dessus comme une bête non plus, des fois j’ai fait des manœuvres pour changer de voiles et pas endommager le bateau, pour aller faire des check-ups sur le pont, j’ai fait une marche arrière aussi parce que j’avais un truc dans la quille, donc ça aurait pu être un peu plus ! Je soupçonne les trois premiers d’avoir eu des vrais soucis techniques parce que pour le coup je les ai vraiment trouvés lents, et les connaissant je sais qu’ils sont capables de bien plus que ça, donc je serais pas surpris qu’ils aient eu des vrais pépins quand même, c’est pas possible de revenir sur eux de cette manière-là !"[61]. Après cette traversée express de l'Atlantique Sud, pendant laquelle les bateaux de tête ont maintenu pendant six jours un rythme qui correspond au record sur 24 heures qui prévalait avant le début de ce Vendée globe, le rythme redevient moins exceptionnel. Yoann Richomme déclare qu'après ces 5 jours de sprint, il a l'impression de se traîner en avançant à 15 nœuds de moyenne. Plusieurs skippers se félicitent du timing de ce répit relatif, qui leur permet de faire un petit tour de vérification de leur monture avant d'aborder la partie la plus intense du Vendée globe : Le grand sud jusqu'au cap Horn.

Le début de course valide les prévisions de Sam Manuard, l'architecte de Charal 2, Initiatives-Cœur 4 et Bureau Vallée 3 : il constatait une grosse augmentation des performances depuis 2022, un accroissement sensible du niveau général de la flotte IMOCA avec des écarts faibles entre les concurrents[62]. Il pressentait « une première partie de course de haute intensité, du moins jusqu’au cap de Bonne Espérance. Les cadors du circuit vont sans doute tout donner sans trop se soucier des dégâts matériels possibles. La préservation du bateau, ça sera pour plus tard, pour la longue chevauchée dans les mers australes ».

Océan Indien

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Aux portes du Grand Sud, quatre concurrents (Richomme, Yoann Yoann Richomme , Dalin, Charlie Charlie Dalin , Simon, Sébastien Sébastien Simon et Ruyant, Thomas Thomas Ruyant ) se tiennent encore dans un mouchoir de poche à la tête de la course. Ils ont maintenu des moyennes de plus de 500 milles/24h pendant une semaine en profitant de circonstances météo favorables (mer quasi plate et vents réguliers) en surfant devant le front froid d'une dépression cueillie au large de Rio de Janeiro. À la clé, un record à 615 milles/24h pour Simon, Sébastien Sébastien Simon et plusieurs journées flirtant avec la barrière des 600 milles/24h pour une dizaine de foilers de dernière génération. Marc Guillemot, concurrent des éditions 2008 et 2012 du Vendée Globe, souligne la difficulté physique, mais surtout psychologique [63] de maintenir si longtemps ces moyennes jamais vues auparavant sur des monocoques menés en solitaire. Il déclare : « Accepter d’aller aussi vite et aussi longtemps, c’est complètement fou. Est-ce qu’à un moment, il y en a un qui va dire stop ? Je ne sais pas. On est, en tous les cas, loin de soupçonner ce que cela implique, ne serait-ce que pour dormir, manger, se déplacer ou même, tout bêtement, pour aller pisser. Je pense qu’ils doivent souffrir et je ne sais pas à quel moment ils vont dire « allez, là, on arrête les conneries ! » »

À l'approche de la première très grosse dépression dans les mers du sud, Dalin, Charlie Charlie Dalin et Simon, Sébastien Sébastien Simon aux avant-postes tentent l'option risquée d'essayer de se maintenir à l'avant de la dépression, dans la partie la plus maniable (des vents au-dessus de 30 nœuds relativement réguliers et une houle de 3 puis 4 m. Richomme, Yoann Yoann Richomme et Ruyant, Thomas Thomas Ruyant choisissent une route plus au nord, au prix d'une route plus longue mais à l'écart des zones les plus violentes (les fichiers annoncent plus de deix mètres de creux, des rafales à soixante nœuds).

Le 6 décembre 2024, Simon, Sébastien Sébastien Simon se fait rattraper puis dépasser par le centre de la dépression, malgré une mer moins bien rangée et un vent moins régulier avec des rafales qui l'emmènent dans des plantés violents, il parvient à maintenir des vitesses élevées (450 à 500 Milles/24h). Dalin, Charlie Charlie Dalin déclare le 5 décembre: « Chaque mètre de gagné vers l’Est vaut vraiment de l’or. Il ne faut pas de contre-temps ni de problème technique. C’est une navigation clairement sur le fil du rasoir ». C'est lui qui semble toucher les plus gros dividendes de ses choix : il a été les chercher en signant les meilleures progressions journalières (560 milles/24h), qui lui permettent de rester à l'avant de la dépression, et d'augmenter une avance devenue très confortable. Richomme, Yoann Yoann Richomme , avec qui il naviguait à vue cinq jours plus tôt, se trouve à près 800 milles décalé au 36° parallèle nord avec des chaleurs australes de 20° pendant que Dalin, Charlie Charlie Dalin navigue dans les cinquantièmes hurlants par des températures de 3°, flirtant avec la Zone d’Exclusion Antarctique, et profite d’un vent adonnant qui lui permet d'optimiser sa trajectoire au plus court vers l'objectif final pendant que ses concurrents vont continuer de faire le dos rond en esquivant les pièges de l'océan indien.

Alors qu'au passage de l'Équateur, il avait 48h et près de 800 milles de retard sur le parcours de référence réalisé par Armel Le Cléac'h lors du l'édition 2016, Dalin, Charlie Charlie Dalin s'est refait la cerise dans l'Atlantique Sud et l'océan Indien, en doublant le deuxième Grand Cap du Vendée Globe avec seulement 6 heures de retard sur le temps de référence, qui restera encore au moins quatre ans détenu par Armel Le Cléac'h. Il signe au passage le meilleur temps intermédiaire entre le Cap de Bonne-Espérance et Cap Leeuwin. Il détrône ainsi Michel Desjoyeaux qui aura conservé son temps record pendant 16 ans. Il avait bénéficié en 2008 de conditions météo exceptionnellement favorables, et d'un passage très sud nettement plus court, mais désormais inaccessible aux navigateurs à cause de la ZEA (zone d'exclusion Antarctique).

Océan Pacifique

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Liste des leaders de course successifs 2024-2025

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Concurrent Leader depuis le (date et heure) Pendant (heures)
1 Paul Meilhat 10 novembre 15h 8h
2 Justine Mettraux 10 novembre 23h 4h
3 Sébastien Simon 11 novembre 3h 4h
4 Charlie Dalin 11 novembre 7h 28h
5 Sam Goodchild 12 novembre 11h 16h
6 Yoann Richomme 13 novembre 3h 16h
7 Charlie Dalin 13 novembre 19h 4h
8 Yoann Richomme 13 novembre 23h 16h
9 Nicolas Lunven 14 novembre 15h 8h
10 Sam Goodchild 14 novembre 23h 20h
11 Giancarlo Pedote 15 novembre 19h 8h
12 Jean Le Cam 16 novembre 3h 36h
13 Sébastien Simon 17 novembre 15h 4h
14 Sam Goodchild 17 novembre 19h 24h
15 Jean Le Cam 18 novembre 19h 20h
16 Sam Goodchild 19 novembre 15h 32h
17 Sébastien Simon 20 novembre 23h 4h
18 Sam Goodchild 21 novembre 3h 4h
19 Thomas Ruyant 21 novembre 7h 24h
20 Charlie Dalin 22 novembre 7h 184h
21 Sébastien Simon 29 novembre 23h 4h
22 Yoann Richomme 30 novembre 3h 16h
23 Charlie Dalin 30 novembre 19h 8h
24 Yoann Richomme 1er décembre 3h 24h
25 Charlie Dalin 2 décembre 3h
26
27

Classements

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Classement 2024-2025

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Le trophée.
Classement de l'édition 2024-2025
Nom Nom du bateau Arrivé le Temps

accordé par le jury

Temps Écart
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38

Récapitulatif des temps de passage

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  • Record Vendée Globe
  • 1er temps
  • 2e temps
  • 3e temps
Skipper Équateur
aller[64]
Bonne
Espérance
[65]
Cap
Leeuwin
Cap Horn Équateur
retour
Les Sables
Records 09 j 07 h 03[66] 17 j 22 h 58[66] 28 j 20 h 12 min 47 j 00 h 32 min 61 j 12 h 21 min 74 j 03 h 36 min
Dalin, Charlie Charlie Dalin 11j 09h 03min 19j 03h 43min 29j 02h 10min - - -
Simon, Sébastien Sébastien Simon 11j 11h 25min 19j 06h 40min 29j 13h 22min - - -
Richomme, Yoann Yoann Richomme 11j 11h 12min 19j 07h 01min 30j 02h 11min - - -
Ruyant, Thomas Thomas Ruyant 11j 07h 08min 19j 05h 53min 30j 10h 14min - - -
Beyou, Jérémie Jérémie Beyou 11j 11h 17min 19j 12h 17min 30j 22h 11min - - -
Lunven, Nicolas Nicolas Lunven 11j 10h 58min 19j 13h 14min 30j 23h 03min - - -
Goodchild, Sam Sam Goodchild 11j 09h 45min 19j 17h 20min 31j 06h 42min - - -
Meilhat, Paul Paul Meilhat 11j 11h 41min 20j 05h 18min 31j 10h 11min - - -
Bestaven, Yannick Yannick Bestaven 11j 11h 35min 20j 00h 21min 31j 11h 20min - - -
Davies, Samantha Samantha Davies 11j 15h 59min 21j 21h 24min - - - -
Mettraux, Justine Justine Mettraux 11j 12h 07min 22j 02h 14min - - - -
Herrmann, Boris Boris Herrmann 11j 17h 42min 22j 02h 31min 32j 04h 20min - - -
Crémer, Clarisse Clarisse Crémer 11j 15h 19min 22j 05h 14min - - - -
Dutreux, Benjamin Benjamin Dutreux 11j 20h 08min 22j 17h 54min - - - -
Attanasio, Romain Romain Attanasio 11j 19h 46min 22j 18h 56min - - - -
Hare, Pip Pip Hare 11j 15h 47min 23j 12h 53min - - - -
Seguin, Damien Damien Seguin 12j 00h 27min 23j 16h 07min - - - -
Joschke, Isabelle Isabelle Joschke 12j 11h 50min 24j 10h 46min - - - -
Le Cam, Jean Jean Le Cam 12j 20h 52min 24j 12h 02min - - - -
Roura , Alan Alan Roura 13j 05h 41min 24j 16h 05min - - - -
Le Turquais, Tanguy Tanguy Le Turquais 12j 23h 16min 24j 19h 15min - - - -
Ferré, Benjamin Benjamin Ferré 13j 00h 05min 24j 19h 59min - - - -
Pedote, Giancarlo Giancarlo Pedote 13j 02h 19min 24j 22h 22min - - - -
Boissières, Arnaud Arnaud Boissières 13j 00h 05min 25j 00h 03min - - - -
Dorange, Violette Violette Dorange 12j 20h 15min 25j 01h 02min - - - -
Marsset, Sébastien Sébastien Marsset 13j 02h 11min 25j 03h 13min - - - -
Soudée, Guirec Guirec Soudée 13j 03h 34min 25j 09h 05min - - - -
Duc, Louis Louis Duc 12j 21h 20min 25j 09h 21min - - - -
Bellion, Éric Éric Bellion 12j 19h 05min 25j 15h 02min - - - -
Shiraishi, Kōjirō Kōjirō Shiraishi 13j 01h 49min 25j 17h 34min - - - -
Colman, Conrad Conrad Colman 13j 05h 41min 25j 19h 05min - - - -
Heer , Oliver Oliver Heer 13j 14h 18min 26j 04h 57min - - - -
Cornic, Antoine Antoine Cornic 13j 10h 38min 26j 07h 55min - - - -
Cousin, Manuel Manuel Cousin 13j 05h 32min 27j 19h 17min - - - -
Amedeo, Fabrice Fabrice Amedeo 13j 11h 14min 28j 06h 14min - - - -
Van Weynbergh, Denis Denis Van Weynbergh 13j 17h 10min 28j 10h 17min - - - -
Xu, Jingkun Jingkun Xu 14j 08h 42min 29j 02h 38min - - - -
Weöres, Szabolcs Szabolcs Weöres 18j 08h 47min - - - - -
Burton, Louis Louis Burton 12j 08h 57min 23j 04h 07min Abandon Abandon Abandon Abandon
Sorel, Maxime Maxime Sorel Abandon Abandon Abandon Abandon Abandon Abandon

Temps de passage de référence

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Les données proviennent du site officiel du Vendée Globe

  • Record Vendée Globe
  • 2e temps
  • 3e temps
Skipper Équateur Bonne

Espérance

Cap

Leeuwin

Cap Horn Équateur

retour

Les Sables
Records 09 j 07 h 03[66] 17 j 22 h 58[66]
Temps 2024-2025 11 j 07 h 08 min 19 j 03 h 43 min 29 j 02 h 10 min
Bestaven 2021 10 j 19 h 01 min 23 j 19 h 24 min 35 j 01 h 25 min 55 j 00 h 22 min 69 j 13 h 16 min 80 j 03 h 44 min
Le Cléac'h 2017 09 j 09 h 56 min 18 j 03 h 30 min 28 j 20 h 12 min 47 j 00 h 32 min 61 j 12 h 21 min 74 j 03 h 36 min
Gabart 2013 11 j 00 h 20 min 23 j 03 h 43 min 34 j 10 h 23 min 52 j 06 h 18 min 66 j 01 h 39 min 78 j 02 h 16 min
Desjoyeaux 2009 13 j 15 h 41 min 27 j 00 h 34 min 37 j 07 h 23 min 56 j 15 h 08 min 71 j 17 h 12 min 84 j 03 h 09 min
Riou 2005[67] 10 j 12 h 13 min 24 j 02 h 18 min 36 j 11 h 48 min 56 j 17 h 13 min 72 j 13 h 58 min 87 j 10 h 47 min

Récapitulatif des temps intermédiaires

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Meilleures journée en course en 2024

Le 12 novembre 2024, Nicolas Lunven est parvenu à parcourir 546,6 milles[68],[69] en 24 heures(1012 km à 22,66 nœuds de moyenne), à la barre du voilier Holcim-PRB. Il avait déjà battu le record en équipage avec 640,48 miles pendant The Ocean Race le 25 mai 2023.

Le 20 novembre 2024, c'est au tour de Yoann Richomme sur Paprec Arkéa d'établir un nouveau record de distance en 24h pour un IMOCA en solitaire, avec 551,84 miles parcourus[53].

Le 25 novembre 2024, ce ne sont pas moins de six concurrents qui battent le record de distance en 24 heures pour un IMOCA, mais il n’y a pas de performances collectives homologuées dans un record de vitesse. A la fin, il n’en restera qu’un. Yoann Richomme confirme le potentiel de son Paprec Arkéa avec 579,86 milles parcourus en 24 heures[56] à la vitesse moyenne de 24,16 nœuds.

Le 27 novembre 2024, c'est au tour de Sébastien Simon de battre le record de distance en 24 heures pour un IMOCA et de dépasser pour la première fois la barre des 600 milles parcourus en 24h en monocoque et en solitaire : 615,33 milles[58] à une vitesse moyenne de 25,64 noeuds , sous réserve d'homologation WSSRC. Grâce a la dépression qu'ils chevauchent depuis le nord de Rio, les bateaux de tête ont maintenu pendant six jours un rythme qui correspond au record sur 24 heures qui prévalait avant le début de ce Vendée globe.

  • Record Vendée Globe
  • 2e temps
  • 3e temps
Skipper Record
/24 h
milles
Vmax
/24 h
nœuds
Les Sables
Équateur
Équateur
B-Espérance
B-Espérance
Cap Leeuwin
Cap Leeuwin
Cap Horn
Records 615,33[70] 25,64 09 j 07 h 03 min[66] 07 j 18 h 39 min[71] 09 j 22 h 27 min
Temps 2024-2025 615,33 25,64 11 j 07 h 08 min 07 j 18 h 39 min 09 j 22 h 27 min
Bestaven, Yannick Yannick Bestaven 2021 481,8 20,1 10 j 19 h 01 min 13 j 00 h 23 min 11 j 05 h 59 min 19 j 22 h 57 min
Le Cléac'h, Armel Armel Le Cléac'h 2017 524,1 21,8 09 j 09 h 56 min 08 j 17 h 34 min 10 j 16 h 42 min 18 j 04 h 20 min
Gabart, François François Gabart 2013 534[72] 22,25 11 j 00 h 20 min 12 j 03 h 23 min 11 j 06 h 40 min 17 j 18 h 35 min
Desjoyeaux, Michel Michel Desjoyeaux 2009 466[73] 19,4 13 j 15 h 41 min 13 j 08 h 53 min 10 j 06 h 49 min 19 j 07 h 45 min
Riou, Vincent Vincent Riou 2005 432 18 10 j 12 h 13 min 13 j 14 h 05 min 12 j 07 h 30 min 20 j 05 h 25 min
Skipper Cap Horn
Équateur
retour
Équateur
équateur
WSSRC
Équateur
retour
Les Sables
Cap Horn
Les Sables
Dist sur
le fond
Vitesse
moyenne
réelle
nœuds)
Records 11 j 18 h 22 min[74] 10 j 23 h 24 min 23 j 06 h 31 min
Temps 2024-2025
Bestaven, Yannick Yannick Bestaven 2021 14 j 12 h 52 min 58 j 18 h 15 min 11 j 00 h 43 min 25 j 13 h 37 min 28584 14,78
Le Cléac'h, Armel Armel Le Cléac'h 2017 14 j 11 h 49 min 52 j 02 h 25 min 12 j 15 h 15 min 27 j 03 h 04 min 27455[75] 15,43
Gabart, François François Gabart 2013 13 j 19 h 28 min 55 j 01 h 19 min 12 j 00 h 37 min 25 j 20 h 37 min 28647[76] 15,3
Desjoyeaux, Michel Michel Desjoyeaux 2009 15 j 02 h 04 min 58 j 01 h 31 min 12 j 09 h 57 min 27 j 12 h 01 min 28303[76] 14,2
Riou, Vincent Vincent Riou 2005 15 j 20 h 11 min 62 j 01 h 45 min 14 j 20 h 49 min 30 j 12 h 01 min 26714 12,73

Rappel : Distance théorique = 24365 milles

Récapitulatif des records intermédiaires

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Parcours Date Temps Skipper Bateau
Les Sables-Équateur 2016 09 j 07 h 03 min[77] Alex Thomson Hugo Boss
Équateur-Bonne-Espérance 2024 07 j 18 h 39 min Dalin, Charlie Charlie Dalin Macif santé prévoyance
Bonne-Espérance - Leeuwin 2024 9 j 22 h 27 min Dalin, Charlie Charlie Dalin Macif santé prévoyance
Leeuwin-Horn 2013 17 j 18 h 35 min[76] François Gabart Macif
Cap Horn-Équateur 2021 11 j 18 h 22 min[78] Boris Herrmann Seaexplorer - Yacht Club De Monaco
Équateur-Les Sables 2021 10 j 23 h 24 min[79] Charlie Dalin Apivia

En cumulant les temps records des différents parcours intermédiaires, on arrive à un total de 67,5 jours, soit 6,5 jours de mieux que le record établi en 2017 par Armel Le Cléac'h sur Banque populaire VIII. Les routages faisant tourner les polaires des foilers Imoca de dernière génération de ce Vendée Globe descendent sous les soixante jours dans 5 % des simulations.

Incidents et abandons

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Maxime Sorel abandonne le 15 novembre, 5 jours après le départ suite à une avarie sur sa grande voile et à une blessure à la cheville[80].

Abandons et hors course
Classement Concurrent Nom du bateau Date Nbr. de jours Raison de l'arrêt Lieu Réf.
39   Burton, Louis Louis Burton Bureau Vallée 3 24 jours Avarie sur son gréement Le Cap [81]
40   Sorel, Maxime Maxime Sorel V and B-Monbana-Mayenne 5 jours Blessé à une cheville et problème de grand-voile Madère [82]

Notes et références

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Références

modifier
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  81. « Vendée Globe : abandon de Louis Burton aux portes de l'Océan indien », sur Le Parisien,
  82. Thierry Tazé-Bernard, « Vendée Globe 2024 : Maxime Sorel, premier skippeur à abandonner après cinq jours de course », France Télévisions,

Voir aussi

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Articles connexes

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Autour de la Vendée :

Voiliers de course :

Courses à la voile :

Géographie, météo :

Records :

En multicoques :

Liens externes

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