Vénérande Robichaud

Vénérande Robichaud
Naissance
Annapolis Royal
Décès (à 86 ans)
Québec
Nationalité Drapeau de la Grande-Bretagne. Grande-Bretagne
Pays de résidence Bas-Canada
Profession
Femme d'affaires
Ascendants
Famille
Otho Robichaud (frère)

Vénérande Robichaud[note 1] (née le à Annapolis Royal, morte le à Québec), était une femme d'affaires canadienne. Elle est connue surtout pour sa correspondance avec son frère Otho.

Biographie modifier

Enfance modifier

Vénérande Robichaud naît le à Annapolis Royal, en Nouvelle-Écosse[1]. Elle est la fille cadette de Louis Robichaud, un marchand, et Jeanne Bourgeois. Son père possède de bonnes relations avec les autorités britanniques puisqu'il leur fournit des vivres, du bois de construction et du bois de chauffage. En 1729, Louis Robichaud prête le serment d'allégeance envers George II, roi de la Grande-Bretagne[2].

En 1755, malgré les bonnes relations que son père entretient avec les autorités britanniques, Vénérande et sa famille se font tout de même déportés lors de la Déportation des Acadiens. Ils ont cependant la chance de choisir leur destination qui est Boston, une ville dans l'État du Massachussetts[3]. Quelque mois plus tard, le gouvernement du Massachussetts les transfère à Cambridge. Dans cette ville, Vénérande apprend l'anglais tandis que son père lui enseigne la lecture et de l'écriture du français. En 1766, les parents de Vénérande laissent passer une occasion de retourner à Annapolis Royal[1].

Direction le Québec modifier

Supportant les Loyalistes, les Robichaud se déplacent au Bas-Canada, dans la ville de Québec, lors du déclenchement de la révolution américaine en 1775[4]. Vénérande prend soin de ses parents lors du déménagement, eux qui sont alors âgés. Son père meurt de la picote le 20 décembre 1780[2] et sa mère décède le 18 mars 1790[5]. Deux de ses frères meurent également à Québec.

Pendant ce temps, trois de ses frères, Otho, Frédéric et Florent, se rendent à Néguac, désormais au Nouveau-Brunswick, pour y faire du commerce. Otho lui envoie différentes marchandises à revendre à Québec alors que Vénérande le fournit en literie, en farine, en médicaments, en rouets et en cardes[1].

À Québec, Vénérande demeure pendant longtemps chez sa cousine Marie-Vénérande Pelerin, épouse de l'orfèvre François Ranvoyzé[1]. Elle reçoit fréquemment la visite d'amis de la famille résidant à Boston, d'Anglais du Nouveau-Brunswick, de missionnaires de la baie des Chaleurs comme Thomas Cooke, des Acadiens de la même région ainsi que des Micmacs[1]. Ces invités lui permettent de se tenir au courant des dernières nouvelles de sa « chère Acadie » et parfois d'agir comme courriers[1]. Elle entretient d'ailleurs une correspondance avec son frère Otho ; une quinzaine de ces lettres ont été préservées[1]. Ces lettres témoignent du tiraillement des exilés entre leurs familles éparpillées et leurs conditions de vie[6].

Elle meurt le à Québec[1].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Ou Robichaux.

Références modifier

  1. a b c d e f g et h Donat Robichaud, « Robichaux, Vénérande », sur Dictionnaire biographique du Canada en ligne, Université de Toronto/Université Laval, (consulté le )
  2. a et b « Biography – ROBICHAUX, LOUIS – Volume IV (1771-1800) – Dictionary of Canadian Biography », sur www.biographi.ca (consulté le )
  3. Maurice Basque, Des hommes de pouvoir : histoire d'Otho Robichaud et de sa famille, notables acadiens de Port-Royal et de Néguac, Néguac, Société historique de Néguac inc., , 235 p. (ISBN 9780968107904)
  4. « Biography – ROBICHAUX, OTHO – Volume VI (1821-1835) – Dictionary of Canadian Biography », sur www.biographi.ca (consulté le )
  5. « Jeanne Bourgeois Robichaud (1709-1790) - Mémorial... », sur fr.findagrave.com (consulté le )
  6. Raoul Boudreau (dir.) et Marguerite Maillet, Littérature acadienne, L'Acadie des Maritimes, Moncton, Centre d'études acadiennes, Université de Moncton, , 908 p. (ISBN 2-921166-06-2), p. 712.

Lien externe modifier