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Brouilon infobox peuple étrusques modifier

Étymologie modifier

La terminologie ethnonymique du terme étrusque s'inscrit au travers de différents biais, simultanément historique, culturel, littéraire et politique. Au cours des périodes monarchique et républicaine, les Romains les dotaient de l'élément grammatical nominatif « Etrusci » ou encore, « Tusci », adjectif qui reléverait probablement du déterminant typographique greco-archaïsant « θύεινΊ »[a],[2],[3]. À postériori, les auteurs et historiens Grecs de l'époque hellénistique, dont notamment Hêródotos[b] (-484 - -420), les prénommaient « Τυρρηνοί » (Tyrrhēnoi, c’est-à-dire Tyrrhéniens ou Tyrsènes, nom qui a été donné à la mer des côtes occidentales de l'Italie)[4]. Ultérieurement à ces premières occurrences ethnonymiques, au cours de l'antiquité tardive, on a toutefois préempté les étrusques d'une définition nominative significativement différente. Ainsi, d'après des écrivains antiques tels que l'historien grec Denys d'Halicarnasse (-60 - -8)[c], ce peuple protohistorique italien s'auto-surnommait « Rasenna » ou, par syncope, « rasna »)[5],[6].

D'autre part, la documentation archéologique étrusque fait état d'une influence et d'une imprégnation proto-étrusques certaines au sein de l'espace littoral et maritime mer tyrrhénienne[7],[8]. En témoignent les nombreux artéfacts mis au jour au cours de ces trois dernières décennies et attribués au début du Ier millénaire av. J.-C. (Xe siècle av. J.-C. et IXe siècle av. J.-C.), et présents sur une grande partie du litoral et des plaines côtières tyrrhéniennes. Il s'agit essentiellement de vaissellerie de tels que des œnochés ou encore un ex-voto de bronze, surnomé « Le Cavalier tyrrhénien »[7],[8]. Ces objet datant de la fin de l'[[[âge du bronze]] manifeste d'une plastique artisanale à caractère proto-étrusque, également appelé « chône-œnôtrien »[7]. Cette identification typologique atteste d'un effet de diffusion à la fois culturelle et commerciale. Par conséquent, ces éléments mettent en évidence une filiation ethnique et étymologique probable entre les tyrrhéniens et les étrusques[7],[8].


(fin de Xe / IXe-Ve siècle avant J.-C.) est le résultat de changements commencés pendant l’Âge du Bronze et influencés par les contacts commerciaux et culturels 

Référence papier

Laura Ambrosini, « Sui vasi plastici configurati a prua di nave (trireme) in ceramica argentata e a figure rosse », Mélanges de l'École française de Rome - Antiquité, 122-1 | 2010, 73-115.

Référence électronique

Laura Ambrosini, « Sui vasi plastici configurati a prua di nave (trireme) in ceramica argentata e a figure rosse », Mélanges de l'École française de Rome - Antiquité [En ligne], 122-1 | 2010, mis en ligne le 10 septembre 2013, consulté le 23 juin 2016. URL : http://mefra.revues.org/336

[d]


Van Wonterghem Frank. Natacha LUBTCHANSKY, Le cavalier tyrrhénien. Représentations équestres dans l'Italie archaïque.. In: L'antiquité classique, Tome 76, 2007. pp. 622-623.

http://www.persee.fr/doc/antiq_0770-2817_2007_num_76_1_2635_t2_0622

http://www.publications.efrome.it/opencms/export/sites/efrome/documenti/B320_CAVALIER_TYRRHENIEN_NATACHA_LUBTCHANSKY_INTRODUCTION.pdf.pdf


En regard de ces différentes données linguistiques, on peut matéraliser une forme d'aggrégation phonique et scripturale qui définie le schéma étymologique du terme étrusque. Par ailleurs, il est possible d'observer que celui-ci évolue et se supplée au contexte historique et culturel[e], lequel est en proie à de multiples changements, voire une instabilité patente[13],[6],[14].

En revanche, on peut appréhender un cadre de génèse étymologique plausible. De facto, par le biais des nombreuses références et évocations littéraires antiques[f], une synthèse concrête concernant l'adjectif étrusque. Ce dernier relève très probablement d'un substrat simultanément thyrrénien et lydien[6],[14],[3],[2].

Au cours du Xe siècle l'ethnonyme « Tusci » sera réemployé au sein d'un cursus géographique régionale, en créant le toponyme Toscane. Celui-ci procède également d'une forme dérivée et développée du terme « Tuscia »[g], élément culturel géographique communément acquit au IIIe siècle de la Rome impériale, et faisant ainsi écho à l’antique dénomination de l'Étrurie, territoire des étrusques[15],"[16],[17],[6],[14].

Étrusques ( Etruci ou Tuci, en Latin
Période Du VIIIe siècle av. J.-C. au Ier siècle av. J.-C. (âge du fer européen)
Ethnie Lydiens ; villanoviens ; phrygiens ; peuples de la mer
Langue(s) Étrusque
Religion Polythéiste, cosmogonite et « De divinatione »[18]
Villes principales Areto ; Bologne / Festina ; Capoue ; Chuisi ; Caere ; Cortone ; Fiesole ; Orvieto (Volsinies) ; Pupluna ; Tarquinia ; Vetulonia ; Volterra ; Vulci
Région d'origine Étrurie
Région actuelle Essentiellement l'actuel territoire de la Toscane ; la totalité de la plaine du Pô ; et quelques comptoirs dans la partie orientale de la Sicile, sur la côte du Latium et en Campanie septentrionale.
Rois/monarques Dynastie des Tarquins
Frontière Royaumes Italiques et civitas celtes.

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  1. (en) « Ancient Greece : A room by room guide », (consulté le )
  2. a b et c Maurice Leroy et Albert Grenier, « Les religions étrusque et romaine », Revue belge de philologie et d'histoire, vol. 28, nos 3 et 4,‎ , p. 1315 à 1318 (lire en ligne, consulté le )
  3. a b et c Briquel 1990, p. 95
  4. a et b Irollo 2010, p. 50
  5. Irollo 2010, p. 51
  6. a b c et d Irollo 2010, p. 52
  7. a b c et d Salvatore Bianco, « Identificazione degli Enotri », Mélanges de l'École française de Rome, Publications de l'École française de Rome, vol. 126, no 2,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. a b et c (it) Laura Ambrosini, « Sui vasi plastici configurati a prua di nave (trireme) in ceramica argentata e a figure rosse », Mélanges de l'École française de Rome, Publications de l'École française de Rome, vol. 122, no 2,‎ , p. 73 à 115 (lire en ligne, consulté le )
  9. Natacha Lubtchansky, Le cavalier tyrrhénien : représentations équestres dans l'Italie archaïque, vol. 320, Publications de l'École française de Rome, , 345 p. (ISBN 9782728307203, présentation en ligne)
  10. Natacha Lubtchansky, Le cavalier tyrrhénien : représentations équestres dans l'Italie archaïque, vol. 320, Rome, Publications de l'École française de Rome, coll. « Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome », , 345 p. (ISBN 2-7283-0720-2, lire en ligne)
  11. Franck Van Wonterghem, « Natacha Lubtchansky. Le cavalier tyrrhénien : Représentations équestres dans l'Italie archaïque », L'Antiquité classique, vol. 76, no 1,‎ , p. 622 et 623 (lire en ligne, consulté le )
  12. Natacha Lubtchansky, « Introduction : Représentations équestre dans l'Italie archaïque », dans Natacha Lubtchansky, Le cavalier tyrrhénien, Rome, Publications de l'École française de Rome, (ISBN 2-7283-0720-2, lire en ligne)
  13. Chemain 2016, p. 16
  14. a b et c Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées jeanmarcirollo53
  15. (it) « Regione Toscana », sur Regione Toscana, (consulté le )
  16. Marcel Brion, « La Toscane », dans Marcel Brion, L'Italie, Odé,
  17. Chemain 2016, p. 17
  18. Irollo 2010, p. 110


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