Sonitel et SahelCom qui se muent en Niger Telecom, ont vu le jour à la fin des années 90. Elles seront privatisées en 2001, par l’Etat, suite à des difficultés financières. Le consortium sino-libyen Dataport en devient alors l’actionnaire principal, avec 51% des parts. En 2004, la libéralisation du marché télécoms va briser leur monopole, leur occasionnant de nouveaux problèmes financiers. Sonitel et SahelCom ont perdu beaucoup d’abonnés. Leurs revenus sont également en chute. Même l’investissement de 85 milliards FCFA (146 millions de dollars), consenti par le gouvernement en 2012, pour améliorer les offres et la qualité du service, ne changera rien à la situation des deux entreprises. La même année, l’Etat décide finalement de renationaliser les deux entités, le temps de repenser leur activité. La fusion apparaîtra plus tard comme la solution la plus appropriée. Niger Telecom, le nouvel opérateur est le fruit de la fusion réussie entre l’opérateur historique, la Société nigérienne des télécommunications (Sonitel), et sa branche mobile, la Société sahélienne de communication (SahelCom), tous deux moribonds depuis 2005. La fusion de ces deux entités, engagée depuis 2015, a finalement été officialisée, le 26 septembre 2016. Doté d’un capital initial de 23,5 milliards FCFA, Sa création découle d’un besoin de redynamisation du secteur national des télécommunications. Le gouvernement a opté pour la fusion des deux opérateurs nationaux, dans un souci de mutualisation des ressources techniques, financières et sociales, indispensables pour garantir une gestion optimale et rationnelle. Niger Telecom mettra, à la disposition des populations, une offre globale de services innovants sur les réseaux de téléphonies fixe et mobile. La nouvelle société, née de la fusion entre Sonitel et SahelCom, devrait également achever le déploiement de la fibre optique, à travers le pays. En juillet 2012, Sonitel avait en effet signé une convention avec la société égyptienne Elsewedy Electric pour la réalisation d’un projet de près de 700 km de fibre optique sur des tronçons partant de Birni N'Konni vers Maradi-Zinder, Tahoua et la frontière du Nigeria. Cette infrastructure viendra compléter le réseau de fibre optique existant entre Niamey, la frontière du Burkina Faso, et la frontière du Bénin. De quoi lui donner un avantage sur ses concurrents mobiles que sont Airtel, Orange et Moov.